CHAPITRE 82: EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE 1.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 82 : EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE 1


**LOYD MBAZOGHO**


Elle : Je ne savais pas que Leslie avait des frères.

Arsène : Elle en avait. Trois frères et une sœur, ils habitent à Dragage avec leurs parents.


Lauria et moi on était surpris. Jusqu’à ce soir encore il ignorait qui on était, maintenant il sort toutes ces informations d’où ? Ils nous ont tous regardés pendant un moment avant de dire ok. 


Son père : Vous rentrez aussi ou bien ?

Moi : Nous attendons la femme du pasteur, nous allons rentrer avec elle.

Son père : D’accord. Bon, on va rentrer.

Nous : Ok.


Ils sont partis jusqu’à leurs voitures. Alvine et le jeune homme qui était avec eux ont aidé Arsène à se lever du fauteuil roulant avant de le faire monter dans la voiture. Les enfants sont montés à sa suite puis les autres ont grimpé dans les autres voitures et ils sont tous partis. Lauria et moi sommes retournés dans la clinique avec le fauteuil roulant que nous avons déposé à l’accueil. Nous avons demandé à voir le corps de notre sœur, après avoir obtenu l’autorisation du pasteur, nous avons été conduits dans la salle en question. Dès que Lauria l’a vu elle a perdu l’équilibre, elle devait se cogner la tête sur le mur mais je l’ai rattrapée de justesse bien que moi-même je sois affaibli par sa vue. Nous avons tous les deux finis assis par terre. J’ai encore du mal à croire qu’elle soit vraiment partie. Ces dernières années où nous avons vécu sans rien savoir d’elle, on savait qu’elle était toujours là, quelque part dans la ville et que tôt ou tard on allait finir par la croiser. Mais là ce n’est pas pareil, nous ne la reverrons plus jamais. J’aurais tout donné pour l’entendre encore me crier dessus ou même frapper. Elle n’était pas facile à vivre et avait un sale caractère mais elle nous aimait et prenait soin de nous. J’étais loin de m’imaginer que les remontrances qu’elle nous faisait ce jour à l’appartement d’Arsène étaient les dernières.


Lauria : (Pleurant) C’est réel Loyd, cette fois elle nous laisse pour de bon, (gorge nouée) Nous, nous allons maintenant nous débrouiller tout seuls. Comment va-t-on faire ça Loyd ? Dis moi comment on va faire.

Moi : (Essuyant mes larmes avec mon haut) Je ne sais pas, je ne pas comment nous allons faire maintenant qu’elle est partie pour toujours.


Elle a posé sa tête sur mon épaule et m’a prise les mains dans les siennes. Nous sommes restés en train de pleurer pendant plusieurs minutes avant de nous calmer.


Lauria : Tu sais comment Arsène a su pour les autres ?

Moi : Non, je l’ignore.

Lauria : Tu crois que maintenant qu’il est au courant, il va nous chasser ?

Moi : Je n’ai pas de réponse Lauria. Je ne sais pas si je vais perdre mon travail ou non, s’il va te mettre dehors ou non,  je ne connais pas ce que sera notre sort à partir de maintenant, on remet tout entre les mains de Dieu.


Nous sommes encore restés là quelques minutes avant que la femme du pasteur vienne nous chercher pour nous dire qu’elle avait fini. Nous sommes allés monter dans sa voiture et elle a démarré après avoir dit au revoir à son mari.


Pasteur Myrna : Je suis désolée pour le décès de votre sœur, je sais combien c’est difficile de perdre un proche. Recevez mes condoléances.

Nous : Merci. 

Pasteur Myrna : Vous avez l’intention d’annoncer la nouvelle à toute la famille aujourd’hui ?

Lauria : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Vue qu’on ne pourra pas l’enterrer avant la césarienne. (Me regardant) Je pense que pour le moment on va garder ça pour nous, on ne veut pas attirer l’attention sur la grossesse qui est fragile.

Moi : Oui.

Pasteur Myrna : Je crois que c’est une bonne idée. Répandre sa condition actuellement serait exposé les enfants. Il vaut mieux attendre la fin du processus avant de rendre la nouvelle publique.

Nous : C’est ce que nous allons faire.


Nous avons poursuivi le chemin et elle m’a laissé à l’échangeur de Nzeng avant de continuer avec Lauria. Je suis allé prendre les derniers bus qui étaient encore là pour Dragage. Je suis arrivé quelques minutes plus tard à la maison et tout avait l’air normal. Papa était devant ses papiers du PMUG et fumait sa cigarette, sa femme était assise sur un tabouret et se faisait détacher les tresses par la copine de ya Léandre, les trois autres étaient assis dehors en train de raconter avec une voisine sur les histoires des gens du quartier. Je me suis fait la réflexion selon laquelle leurs vies ne tenaient qu’à un fil et ils ne le savaient même pas. J’ai salué tout le monde et je suis passé dans ma chambre. Peu de temps après Ya Ludovic est venu me trouver.


Ya Ludovic : Petit je suis fâché contre toi hein.

Moi : J’ai fait quoi ?

Ya Ludovic : Tu as vu comment les vieux ont fait la crise ici et toi au lieu de les emmener à l’hôpital , tu es parti je ne sais où. Et tu pars comme ça tu ne laisses même rien pour manger. Est-ce que c’est un bon comportement ça ? Ou bien tu veux maintenant tuer tes parents ? Parce que vous là on vous connaît, dès que vous trouvez le taf dans les bureaux après vous rentrez dans les choses bizarres. Depuis que nous sommes là, les vieux n’ont jamais eu ce genre de crises mais depuis quelques temps là, il se passe des choses bizarres ici. 


Je l’ai regardé et je n’ai même pas eu la force de lui répondre, depuis que les choses bizarres se passent dans cette maison, c’est aujourd’hui qu’il a remarqué, c’est bien. Il a parlé pendant longtemps avant de me dire de lui donner mille francs ou deux mille car il avait soif, il devait me rembourser ça quand il aurait une petite entrée. C’est parce que j’ai de vrais problèmes dans la tête que même rire de ses bêtises, je ne peux le faire. J’ai fouillé ma poche et j’ai sorti 2000 que je lui ai donné pour qu’il me laisse tranquille. Il est parti et je me suis levé du lit pour caler ma porte avec les pointes qui me servent de cales avant que l’autre ne débarque aussi pour me demander l’argent. Ce qu’il n’a d’ailleurs pas tardé à faire mais j’ai fait la sourde oreille. Je me suis allongée sur le lit et quelques minutes après j’ai reçu le message de Lauria m’informant qu’elle était bien rentrée, j’ai répondu avant de poser mon téléphone à côté. J’ai laissé mon esprit se perdre dans mes souvenirs d’enfance du temps où je pensais que ya Leslie était ma mère, des larmes silencieuses accompagnaient ce tour d’horizon…


**LESLIE OYAME**

La porte vient de se fermer devant moi après le passage de deux des lumières qui étaient avec nous. Je suis restée en train de pleurer et de cogner la porte derrière.


Moi : (Pleurant en cognant contre la porte) Arsène stp, ne me laisse pas ici toute seule, viens me chercher. Arsène pardon, ne m’abandonne pas. Arsène ? Arsène ? 


La porte a commencé à devenir transparente comme si elle allait disparaître. Quand je l’ai compris, je me suis agitée et j’ai secoué la poignée dans tous les sens avant de la cogner de toutes mes forces pour tenter de l’ouvrir. Cette porte ne peut pas disparaitre, je dois passer, mon homme est de l’autre côté et il m’attend avec nos enfants, je ne peux pas rester ici, j’ai une famille qui m’attend.


Moi : (Suppliante) Svp, ouvrez-moi la porte, je vous en prie, je veux passer, pitié.


La porte a disparu devant mes yeux. Je suis tombée sur mes genoux et je me suis mise à pleurer à chaudes larmes. Je ne comprenais pas pourquoi je ne suis pas passée alors qu’Arsène a dit qu’il était venu me chercher. J’ai pleuré pendant un bon bout de temps avant de m’arrêter et essayer de trouver une autre issue, il doit bien y avoir un autre moyen de partir d’ici. J’ai essayé de regarder le chemin par lequel nous sommes venus mais lui aussi avait disparu. Il n’y avait plus rien, ni devant, ni derrière, ni sur les côtés, les seules choses qui étaient avec moi étaient les deux lumières qui étaient restées. On tenait sur un petit carré de terre suspendu par je ne savais quoi.


Moi : (Surprise) Qu’est-ce qui se passe ?


 J’ai essayé de regarder en bas et c’était un grand vide dans lequel on ne voyait pas le fond. J’ai pris peur et mon cœur a commencé à battre fortement.


Moi : (Paniquée) Je suis où ? Leslie qu’est-ce que tu as fait ? 


J’étais en train de réfléchir à pourquoi j’étais là et si le petit morceau de terre là allait aussi disparaître pour me faire tomber dans cet abîme quand j’ai constaté que l’endroit devenait de plus en plus sombre. Cela a atteint un tel point que j’étais incapable de voir même mon bras. Les deux lumières étaient les seuls point d’éclairage. La peur que je ressentais était telle que j’étais gelée sur place, j’avais peur de faire un mouvement et tomber dans le trou. Je n’arrêtais pas de renifler et pleurer silencieusement. Je ne sais combien de temps cela a duré avant que mon regard ne soit attiré devant moi. Au début je ne voyais rien, puis une porte s’est dessinée peu à peu. De mon côté la porte était noire mais des reflets de luminosité transparaissaient de l’autre côté. Elle s’est ensuite ouverte et une forte lumière m’a éblouie et presque aveuglée. J’étais en train de me couvrir le visage pour protéger mes yeux quand j’ai senti deux mains me saisir par les épaules pour me relever.


Moi : (Aveuglée) Arsène c’est toi ?

(Silence)

Moi : (Insistant) Arsène.

Voix : Ce n’est pas Arsène.

Moi : C’est qui ?

Voix : (De l’autre côté ) Allons-y, tu es attendue.

Moi : (Debout et tenue de part et d’autre ) Vous m’emmener où ? Qui m’attend ?

Voix : Devant le trône.

Moi : Hein ?

Les deux : Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.


J’ai froncé le visage en entendant cette phrase et je cherchais dans ma tête où je l’avais entendu car j’avais l’impression de l’avoir déjà fait. Je réfléchissais à ça et à ce que ça voulait dire quand ils ont poursuivi.


Les deux : C’est l’heure de ton jugement.


Mon cœur a raté un battement, mes yeux et ma bouche se sont écartés de surprises. Seigneur, qu’est-ce que ça veut dire ? Comment ça c’est l’heure de mon jugement ? Ça veut dire que ma vie est finie ?


Moi : (Réalisant) Je suis morte ?


Je n’avais pas fini de comprendre qu’ils m’ont fait traversé la porte et la lumière était encore plus forte que dehors, j’ai fermé les yeux car je ne pouvais pas supporter l’éclat. Pendant qu’on avançait, j’entendais des bruits des instruments de musique et les mélodies étaient particulières. J’avais l’impression que tout ce que j’avais sur le corps était en train de quitter, même les tresses qui étaient en dessous de ma perruque se défaisaient toutes seules et au bout d’un moment j’ai eu la sensation d’être toute nue. Nous avons marché pendant je ne sais combien de temps puis nous nous sommes arrêtés et on m’a lâché.  J’ai tâté mon corps pour voir et j’ai réalisé que ce n’était pas une impression, j’étais bel et bien nue, sans aucun bijou et mes cheveux étaient défaits et redevenus naturels. 


Voix : Louez soit celui qui est assis sur le trône.


Après cela, la musique s’est arrêtée et il y a eu un grand moment de silence durant lequel j’étais en train de me demander ce qui m’attendait quand tout à coup j’ai entendu.


« Triomphe ? »


Cette voix était différente de toute les autres voix et résonnait avec une gravité incomparable. Sans que je ne le veuille, je suis tombée sur mes genoux et j’ai incliné ma tête jusqu’au sol puis je me suis redressée sans pour autant me relever. Je me suis à nouveau inclinée une deuxième fois puis une troisième.


« Triomphe ? »


J’ai ouvert les yeux et j’ai essayé de regarder vers l’endroit d’où me venait la voix. Je n’ai pu apercevoir que des marches d’escalier au sommet desquelles se tenaient des personnes de très grandes taille avec des ailes. Ils étaient de dos et deux de leurs ailes cachaient leurs visages. L’éclat qui émanait du milieu d’eux les rendaient presque irréels. Les deux lumières qui étaient avec moi et dont j’avais oublié la présence, se sont dirigées vers ce trône, sont passées à travers ces créatures et ont fusionné avec l’éclat qui était au centre.


« Triomphe, qu’as-tu fait de la vie que je t’ai donné ? »

Moi : Seigneur, j’ai lutté. Ce n’était pas facile car j’ai eu des grands combats. Tous les jours, les gens se levaient de toute part pour me persécuter mais je me suis battue toute seule pour m’en sortir parce que les autres essayaient de me faire tomber en faisant des complots dans mon dos.


Après avoir dit ça, je me suis tue. Dieu même sait que j’ai raison, j’ai eu des grands combats et mes ennemis voulaient me détruire mais je me suis battue pour m’en sortir.


«(Après un moment) Triomphe, qu’as-tu fait de la vie que je t’ai donné ? »

Moi : (Dans ma tête) J’ai déjà répondu non ? (À haute voix) Seigneur, c’est comme je te disais là. J’ai lutté pour m’en sortir et aller de l’avant. (Cherchant des bonnes choses que j’avais faites pour faire bonne figure) Je, je, je me suis occupée de mes petits frères et je les ai envoyés à école. Même comme ils ont été ingrats et m’ont tourné le dos quand Lauria a volé mon gars pour se marier avec lui, je leur ai trouvé le travail et aujourd’hui ils me dépassent même le salaire pourtant je ne gagne rien dedans. Mes parents m’ont chassée de la maison alors que j’étais toute seule et enceinte, personne pour m’aider , je me suis battue pour accoucher mes enfants et je les ai élevés seule comme une guerrière. Aujourd’hui ce sont de bons garçons tout beaux et propres pas comme les autres enfants sales qui trainent dans les quartiers pourtant je n’avais pas les grands moyens. Mais jamais mes enfants n’ont manqué de quelque chose, tu peux même demander à Lucrèce. Lucrèce c’est ma fille que j’ai adoptée, je vais te parler d’elle après, je finis d’abord avec les jumeaux. Donc je disais que mes enfants n’ont jamais manqué de rien, même comme ils voulaient manger la queue avec les kilos cher-cher là, au Gabon les choses coûtent trop cher, mais je me suis battue pour leur acheter ça. Tous les matins ils buvaient le café complet avec les œufs, le saucisson et le fromage. Même comme le quartier était mauvais et qu’on vivait à côté des bandits, des braqueurs, les fumeurs de chanvre des tueurs et des prostituées. Seigneur, les gens qui n’allaient rien faire de leur vie mais j’ai dit que je devais tout faire pour enlever mes enfants de là, c’est comme ça que j’ai acheté un petit lopin de terre à bambochine là-bas et j’ai commencé à construire ma maison pour laisser à mes enfants quand je devais mourir. Je ne voulais pas finir comme mes parents qui n’ont jamais rien fait de leur vie et qui passe leur temps qu’à boire. Non Seigneur, je ne suis pas comme ça, moi-même je n’aime pas trop la boisson. Je prends seulement un ou deux verres après c’est bon. De toute ma vie, je n’ai jamais été bourrée, bon peut-être trois ou quatre fois par là. Si c’est trop, c’est peut-être 6 ou 7 fois mais je sais que ça ne peut pas dépasser 10. Là même c’était seulement quand j’avais des grands problèmes que j’avais  du mal à gérer, je buvais un peu pour oublier mais après je ne buvais plus comme les autres ivrognes dehors ici, non Seigneur, moi je ne suis pas comme ça, je suis quelqu’un de responsable qui ne provoque pas les gens. Moi je n’aime pas même les problèmes mais ce sont toujours les gens qui venaient me provoquer dans mon coins. On m’insultait et me traitait de tous les noms mais Seigneur, il ne faut pas écouter ça, ce sont les jaloux qui parlent comme ça de moi parce qu’ils m’envient. La seule chose que je reconnais, c’est que j’étais un peu agressive, un peu seulement, ce n’était même pas beaucoup. Mais quand Archy m’avait parlé par rapport à ça j’avais laissé, il peut même venir témoigner pour te dire que j’ai changé. C’est pour ça même qu’il m’appelle la Douce, parce que c’est comme ça que je suis. Archy c’est Arsène, Arsène Brain Mfoula, le père de mes enfants, les jumeaux Amour et Aimé dont je t’ai parlé et notre fille Lucrèce, la fille que j’ai adopté quand sa mère est morte. Sa mère c’était une femme bien mais malheureusement elle s’est mariée avec un incapable, ivrogne et vaux rien qui l’a fait vivre dans la misère, la pauvre femme. Elle est morte malade car elle souffrait beaucoup, j’avais pitié de cette femme parce qu’elle avait fait un mauvais choix d’homme. J’ai pris sa fille et j’ai décidé de m’occuper d’elle pour lui donner la vie qu’il faut. Seigneur quand tu vois comment la petite là est belle, toi-même tu ne pouvais pas accepter qu’elle reste dans ce sale quartier pour se faire coucher par les petits saligots là. Dès que je l’avais bien frappé et grondé ma fille est maintenant une jeune femme respectable. C’est parce que je n’ai pas mon téléphone avec moi, je devais te montrer les photos. Tous mes trois enfants sont beaux et propres comme leur mère. Seigneur, je suis aussi enceinte des quadruplé, quand j’ai appris la nouvelle, j’ai pleuré parce que quatre enfants du coup ce n’est pas facile. Mais Archy m’avait consolé et m’avait dit qu’il devait être là pour me soutenir pas comme la grossesse des jumeaux. Attends je t’explique, la première fois quand j’étais tombée enceinte des jumeaux, il n’était pas là. (Hésitante) Je, je ne le connaissais pas et on, on avait couché ensemble le jour qu’on s’était vu au snack. (Essayant de me justifier) mais Seigneur je ne suis pas une prostituée hein, c’est parce que j’étais ivre. J’avais beaucoup bu parce que j’avais les problèmes mais ce n’était pas dans mes habitudes de coucher n’importe comment avec les hommes. En tout si je compte bien, c’est peut-être cinq seulement. Je ne mets pas Princy et mon homme dedans parce qu’ avec eux c’était des vraies relations. C’est vrai que je n’aimais pas Princy mais j’ai quand même fait 4 ans avec lui. Lui là aussi, tu as vu comment il est rigolo ? Il a épousé ma petite sœur et lui a fait deux enfants avant de les chasser et fuir si c’est où avec sa famille ? Tu as vu ça ? Je comprends pourquoi quand j’étais avec lui, je ne l’aimais pas et puis j’avais décidé d’enlever l’enfant qu’on devait avoir ensemble parce que c’est un irresponsable (réalisant ce que je venais de dire) Seigneur pardonne moi parce que j’avais avorté, je sais que ce n’est pas bien mais toi-même regarde un peu le genre de père qu’il devait avoir, je ne voulais pas que cet enfant vienne souffrir sur terre alors que c’était de innocent, c’est pourquoi j’ai fait ce choix difficile. Mais moi j’aime les enfants, mes 7 que j’ai là c’est bon, j’ai déjà accepté de m’occuper d’eux. C’est pourquoi je disais qu’Archy m’avait consolé quand on a appris la nouvelle des quadruplé et tous les jours il est là pour me soutenir et prendre soin des enfants et moi. Avec Arsène, on a dit que c’est bon, on aura une grande famille mais ce n’est pas grave, il a les moyens de s’en occuper car c’est un homme responsable. Seigneur, c’est l’homme de ma vie et je l’aime plus que tout au monde. C’est le seul avec qui j’arrive à être moi-même et il me rend heureuse. 


Je disais cette dernière phrase avec un large sourire sur les lèvres.


« (Après un long moment) Triomphe, qu’as-tu fait de la vie que je t’ai donné ? »

Moi : Oh…….


SECONDE CHANCE