chapitre 9

Ecrit par Djamila Diallo

Bonne lecture à vous 

Le jour du mariage 

- papa, tu vas déjeuner ? Demande Halima 

Rachid fit non de la tête.

Halima : quelque chose ne va pas ? Tu m'as l'air un peu bizarre ces derniers jours. 

Rachid : non, tout va bien chérie ! 

- tout va bien, c'est sûr ? Je t'ai vue sortir une valise hier. Insista Halima

Il regarda un instant Jaïna, fronça les sourcils, s'apprêta à dire à sa fille la véritable raison qui le poussait à partir de la maison puis, il renonça et dit :

Rachid : il y a beaucoup de chose qui se passe dans la vie de papa en ce moment, mais je te promets de tout te raconter le moment venu d'accord ? 

Halima : d'accord !

Il fit une bise à sa fille puis entra dans sa chambre. 

Dans la chambre :

Jaïna : Rachid si tu quittes la maison, je monterais mes enfants contre toi, tu as peut-être oublié pourquoi Hussein te déteste ! 

Rachid : qu'est-ce que tu attends pour le faire ? Hussein a de bonne raison de me détester, sa mère était une femme bien contrairement à toi qui passe ton temps à faire du mal autour de toi, tu devrais avoir honte de te comparer à Rama.

Jaïna : tu oses me regarder dans les yeux et me dire que la mère de Hussein valait mieux que moi ?

- oui, elle valait mieux que toi ! Et si on pouvait revenir en arrière toi, tu n'allais pas faire partie de ma vie. Tu veux monter tes enfants contre-moi ? Vas-y ! La seule raison pour laquelle je m'abstiens de te foutre à la porte, c'est à cause des enfants, parce que maman m'a interdit de leur dire, ce que tu as fait sinon y a longtemps, je t'aurais mis à la porte. 

Jaïna : ...

Rachid : mon souci en ce moment, c'est comment obtenir le pardon de mon fils pas tes stupides menaces, dit Rachid sur un ton méprisant puis il est parti.

Jaïna : ...

Au salon de coiffure :

- à quoi tu penses ? M'interroge ma copine. 

Moi : malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à m'empêcher de penser à ce que tu m'as raconté hier, je pense constamment à ça, je me demande s'ils sont vraiment des jumeaux ? 

Elisa : pourquoi cela te perturbe ? 

Moi : non mais tu ne comprends pas que si Halima est la sœur jumelle de Malick cela voudrait dire que lui et Hussein sont frères !

Elisa : moi, je pense le contraire.

Moi : je ne comprends pas ce que tu veux dire !

Elisa : eh bien, s'il s'avère que Halima a un frère jumeau, cela voudrait tout simplement dire que Halima n'est pas la fille du papa de Hussein 

Moi : non, c'est carrément impossible sinon le papa de Hussein ce serait rendu compte.

Elisa : c'est la seule explication sinon je ne vois pas pourquoi l'existence de Malick serait secrète.

Moi : honnêtement, je ne comprends pas ce qui se passe dans cette famille, Hussein ne me dis jamais rien. Est-ce que tu sais que j'ai failli insulter sa marâtre aux funérailles de son grand-père sans le savoir ? 

Elisa : ah ouais ? Tu veux dire que Hussein ne t'avais pas présenté à sa toute sa famille ? 

Moi : non, c'est après les funérailles sa tante m'a envoyé chez son père pour me présenter à lui, c'est alors là que j'ai vu cette femme et ses enfants. 

Elisa : ça alors !

Moi : je pense que ça ne va pas trop entre lui et son père.  

Elisa : moi, c'est ta tante que je trouve très mystérieuse. 

Je parlais sérieusement avec ma copine en attendant qu'on commence à me coiffer quand tout à coup Hussein a  débarqué très en colère accompagnée de mon cousin Ahmidou.

Moi : je peux savoir ce qui vous amène ici ?

- il faut que l'on parle et toute suite, dit Hussein sur un ton coléreux.

- bon sang Hussein laisse tomber cette histoire, dit mon cousin Ahmidou.

Moi : Je peux savoir ce qui se passe ?

- suis-moi ! Tu le sauras, Ajoute-il sur un ton sec.

Moi : ça ne peut pas attendre ?

Hussein : non ! 

Moi : eh bien, allons-y.

Je l'ai suivi et l'on est allé parler dans sa voiture.

Dans la voiture :

Moi : je t'écoute !

- explique-moi pourquoi t'as invité Jaïna et sa fille au mariage sans m'en parler avant ? Dit-il en colère.

Moi : je n'ai pas vu Jaïna et sa fille au religieux et comme tu ne dis jamais rien, j'ai demandé à ton frère Hassan, il m'a dit qu'elles n'ont pas été invitées, c'est pour ça que je suis allée les invités.

Hussein : dans mon dos ?? 

Moi : n'exagère pas Hussein, elles font quand même partie de ta famille non !

- justement, elles font partie de ma famille, ce n'était donc pas à toi de les invitées, c'est moi qui ai demandé à ce qu'on ne les invite pas à mon mariage, dit-il en colère 

Moi : comment moi, je peux savoir cela ? Tu ne me dis jamais rien.

- tu vas retirer cette invitation parce qu'il n'est pas question qu'elles viennes à mon mariage, dit-il en colère

Moi : mais qu'est-ce qui t'arrive tout à coup Hussein ?

Lui : je viens de te dire que je ne voulais pas les voir à mon mariage qu'est-ce que tu ne comprends pas ? 

Moi : c'est aussi mon mariage donc j'estime que j'ai tout à fait le droit d'inviter qui je veux.

- Astou, je te conseille de ne pas jouer avec mes nerfs, parce que tu pourrais le regretter, ajoute-t-il

Moi : Halima et sa mère sont mes invités et je ne compte pas du tout annulé mon invitation.

Hussein : (fâché) dans ce cas, on annule la cérémonie.

- pour l'amour de Dieu Hussein, ne gâche pas cette journée à cause d'une seule personne voyons, dit son ami

- n'interviens pas Ahmidou. Toi, tu connais cette femme, tu sais de quoi elle est capable, réplique Hussein

Ahmidou : moi oui, mais pas Astou ! Je pense que si tu l'avais tenu au courant de certaines choses, elle n'allait certainement pas les inviter.

Hussein : si elle ne fait pas ce que je lui demande ! Je ne viendrais pas à la cérémonie.

 Quand il a dit cette phrase, je suis immédiatement descendue de sa voiture étant très en colère puis je suis rentrée dans le salon.

- que voulait-il ? Me demande ma copine.

- Rien, dis-je les larmes aux yeux

- peut-on commencer madame ? Me demande la coiffeuse.

Moi : oui, s'il vous plaît !

Je me suis bien installée, la coiffeuse a commencé à me coiffer.

En cours de route :

Ahmidou : Hussein, j'espère que tu ne parlais pas sérieusement tout à l'heure ? 

Hussein : j'ai l'air de plaisanter ? 

Ahmidou : tu vas vraiment annuler ton mariage à cause de Jaïna ? 

Hussein : elle prépare quelque chose sinon, explique moi pourquoi elle serait venue me dire qu'elle a été invité par ma femme ? Elle pouvait le garder pour elle non ! 

Ahmidou : vous êtes à présent mariés du coup annuler le civil ne changera strictement rien à part t'attirer des ennemis avec qu'elle réfléchie mec.

Hussein : ...

Ahmidou : si jamais tu annules ce mariage, tu vas non seulement la blesser, mais aussi l'humiliée, c'est vraiment ce que tu veux pour elle ?

Hussein : bien sûr que non !

Ahmidou : alors ignore Jaïna et allons nous prépares pour la cérémonie s'il te plait 

Il répond de la tête.

Après trois heures passées au salon de coiffure, on s'est rendu à la mairie.

À la mairie :

Arrivée, je remarque que Hussein n'était pas encore arrivé. Je me suis retenue pour ne pas exploser de colère parce que je croyais qu'il avait finalement décidé de ne pas venir et au moment où j'allais l'appeler, je l'ai aperçu venir avec mon cousin. J'ai poussé un ouf de soulagement ensuite, je suis allée m'asseoir tranquillement. Et sans plus attendre nous avons commencé la cérémonie. 

Tout se passait pour le mieux jusqu'au moment où j'allais dire "oui" Jaïna est venue semer la pagaille en provoquant Hussein devant tous les invités afin de ternir son image.

- bien que tu n'aies pas pensé à m'inviter à ton mariage, je suis quand même venue Hussein ! Je sais que je ne suis pas ta mère, mais en tant que la femme de ton père, je pense que je méritais un minimum de respect et de considération me faisant part de ton mariage ! Dit-elle à Haute voix 

Tout le monde s'est retourné en murmurant entre eux.

- Hussein surtout ne réplique pas, c'est un piège, elle veut t'exposer devant tes invités. Dit sa tante à voix basse.

Aïcha : Jaïna pourquoi tu fais ça ?

Jaïna : je ne fais que dire la vérité Aïcha ! Je sais que c'est lui qui vous a demandé de ne pas m'inviter à son mariage puisque à ses yeux, je suis la sorcière qui a mangé sa mère, mais ça ne m'étonne pas venant de lui, parce qu'un fils qui hait son propre père ne peut pas aimer la mère de quelqu'un d'autre. 

- Sacré Jaina, elle va vraiment gâcher ce mariage, dit Aïcha à voix basse la main sur la bouche

- Ça suffit Jaïna ! Les linges sales se lavent en famille personne n'a besoin de savoir ce qui se passe dans ta maison. Ton problème avec Hussein n'intéresse personne ici, l'intercepte ma tante

Jaina : ...

- tu parles d'un fils qui déteste son propre père. Moi, j'en connais des mamans qui détestent leur propre enfant ! Dit ma tante en colère

- Tu viens de prouver à tout le monde pourquoi tu n'as pas été invité, mais si ton intention, c'est de gâcher ce mariage en faisant des révélations, je vais t'aider à le faire si tu ne dégages pas d'ici, complète-t-elle.

Jaina est restée bouche bée, sa fille Halima a voulu répliquer pour la défendre, mais elle l'arrêta d'un geste puis elles sont parties.

- je vous prie de nous excuser du désagrément, cette femme est de mauvaise de foi, on peut continuer la cérémonie,  conclut ma tante ensuite, nous avons terminé la cérémonie

 Hussein était tellement furieux contre moi qu'il quitta les lieux de la réception sans prévenir, je me suis sentie tellement humiliée en apprenant cela que la seule chose dont j'avais envie était de disparaître, j'étais tellement choquée par l'attitude de Hussein que je n'ai pas pu contenir mes larmes.

Merci de m'avoir lu 

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Les Frères Consangui...