Chapitre 9.

Ecrit par Ladiva225


Abidjan ******



Cynthia.



Plus les jours passait et plus j'étais amené à travailler avec monsieur grincheux, et croyez moi c'était l'enfer. Ce type s'arrangeait pour me mettre en colère, d'ailleurs il trouvait toujours une excuse pour que je vienne dans son bureau. Ce matin il m'a fait venir pour lui écrire une lettre, alors qu'il a une sécretaire.

- laissez la lettre à Camille, elle saura quoi en faire.

- d'accord, puis-je me retirer dans mon bureau ?

- oui mademoiselle Anouan.

- merci. Je me lève sans un regard pour lui, alors que j'allais franchir la porte il m'appelle de nouveau.

- oui monsieur ?

- j'aurai besoin d'une bonne tasse de café,je meurs de soif.

- tout de suite monsieur. Fis-je un sourire en coin, tu veux du café cher patron eh bien tu l'auras. Une idée avait germé dans ma tête, et j'allais en quelques sorte trouver un moyen de lui faire payer toute ces frustrations endurées.





Alexandre.


Très vite elle disparu de mon champs de vision, je ne peux m'empêcher de regarder son postérieur extrêmement mis en valeur dans cette jupe moulante, quoi ? Elle m'offre une belle vue je ne vais pas me priver.

C'est vrai que je la malmène un peu, mais c'est juste une façon à moi de lui donner une petite correction... Même si... Je dois avouer que ce n'est pas seulement pour ce motif que je demande à la voir tout le temps. On ne va pas se mentir Cynthia est une très belle femme dont je prend plaisir à contempler le visage. Tout à l'heure lorsqu'elle écrivait la lettre, mes yeux n'ont pas pû s'empêcher de dériver sur ces belles lèvres pulpeuses. Ce qui me preoccupe autant c'est que je ne réussis pas à passer une journée sans la voir, c'est bizarre mais c'est comme ça du coup je profite de mon statut pour l'avoir à mes côtés. A force de la côtoyer je commence à la voir autrement, J'aperçois en elle cette femme sensuelle et douce qui essaie de donner une autre image d'elle va savoir pourquoi. Vous savez j'aime beaucoup observer les gens et cela depuis mon jeune âge, j'apprends à connaître des personnes sans vraiment aucune attache. Qui es-tu réellement Cynthia??...



Cynthia.


Je descends en cuisine pour aller voir le cuisinier, avec qui j'ai beaucoup sympathisé.

- Cynthia que me vaut l'honneur de ta visite ?

- Thomas, est-ce que tu peux me rendre un service ?

- lequel ma belle !

- j'ai besoin d'une petite quantité de sel s'il te plaît.

- du sel ? Demande t-il incrédule.

- oui, oui.

- et qu'est-ce que tu veux en faire ?

- je veux faire une blague à Larissa, figure toi qu'elle a renversé du jus d'orange dans mon café la dernière fois alors je veux lui rendre son coup.

- ouuuuh mais ce n'est pas bien de rendre le mal par le mal tu sais.

-ahah t'inquiète ce ne sera rien de bien méchant.

- bof comme tu veux hein, ça ne me concerne pas. Répond Thomas, qui me rapporte un peu de sel dans un sachet, je le remercie et cours vers la machine à café.

Une fois le café servis, je renverse tout le contenu du sachet à l'intérieur, avec une petite cuillère je mélange le tout hummm j'espère que tu vas adoré ton café Alexandre Levier. Je remonte comme ci de rien n'était et lui dépose sa tasse sur le bureau.

- merci mademoiselle Anouan.

Je tique de surprise, depuis quand il sait dire merci lui ? Je ne m'y attendait pas du tout. Après tout les gens peuvent bien changer non ?

Je m'éclipse rapidement, pour ne pas le voir exploser, à peine je sors de son bureau je l'entend jurer, monsieur semble mécontent. Je ris sous carpe et disparaît.

Oui je le sais il pourrait me virer, mais j'ai la conviction qu'il ne le fera pas et si jamais c'est le cas eh bien ça ne sera pas aussi mal que sa. Ce type me fait voir de toutes les couleurs. À peine je m'assois que la porte de mon bureau s'ouvre avec fracas, monsieur Levier me fusilla du regard.

- putains qu'est-ce que tu as mis dans mon café ?

OH oh !

Je feins de ne rien comprendre.

- mais monsieur de quoi parler vous?

- ne me prend pas pour un imbécile, qu'est-ce que tu as versé dans mon café ? Demande t-il pour la seconde fois en se rapprochant lentement.

- du sel. Répondis-je sereinement.

- Quoi ? Mais vous êtes folle !!! Avez vous conscience de ce que vous venez de faire ? Je pourrais vous...

- me virer ? Bah n'hésitez pas, je vous en prie faites vous plaisir. De toute façon j'en ai marre de vous, cela fait pratiquement plus de deux semaines que je supporte votre humeur de merde, et votre comportement de gosse de riche et vous savez quoi j'en ai marre !!! Oui j'ai signé un contrat mais je peux y mettre un terme,peut-être que je ne trouverais plus du boulot mais du moment que je ne vois pas votre visage ça me va amplement. M'écriais-je.

Contre tout attente il reste muet, ne s'attendant certainement pas à cette réponse de ma part.

- alors ? Vous me virer ou...

Je n'eu à peine le temps de terminer ma phrase que je suis plaqué au mur. Il plonge son regard dans le mien, nos visages sont tellement proche que je peux sentir son souffle.

- comment osez vous me parler de la sorte, je suis votre patron !!!

- oui mais vous abusez de ce titre pour me malmener, et cela n'est pas justifiable.

-.....

Ces yeux étaient plutôt braqué sur mes lèvres, soudainement il me prend le visage entre les mains, il régnait une forte tension dans la pièce tout à coup, peu à peu son visage se rapproche encore plus du mien, ces lèvres touche les miennes.

Je suis tout de suite troublée, mais aussi impatiente qu'il m'embrasse, au diable tous nos mal-entendu tout ce que je souhaitais c'est qu'il m'embrasse.

- mon.. Monsieur....

- chuuutteee.

Sa langue franchit les barrières de mes lèvres pour s'insérer dans ma bouche à la rencontre de la mienne. J'allais céder lorsque la porte s'ouvre de nouveau.

- Cynthia j'aimerais que tu....Alexandre ??

Nous détachons brusquement l'un de l'autre, oh nonnnnn!!!! Il ne manquait plus que ça que monsieur Koffi tombe sur nous. Son expression facial démontre sa stupeur.

- Alexandre que fais-tu ici ?

- euh.... J'étais passé chercher un dossier que je ne... Ne retrouvais pas.

- et lequel ?

- sur les nouvelles actions acquise dans la société Kiffmill. Lançais-je.

- étrange ! Je l'ai pourtant remis à Camille hier.

Je ne savais plus ou me mettre tellement j'étais rouge de honte, monsieur Koffi n'était pas stupide il avait tout compris et nous avait aussi vu. Il croira que je suis l'amante d'Alexandre.

- je suppose que tu as tout vu, mais j'aimerais que cette histoire reste entre nous. Euh c'était juste incident et rien d'autre okay.

- Alexandre ce que tu fais de ta vie privée avec ma secrétaire ne me regarde en rien, seulement je te prierais de ne pas vous exposer ici, quelqu'un d'autre aurait pu vous voir.

- tu as raison, cela ne se reproduira plus à l'avenir. Dit ce dernier en s'en allant rapidement.

Je reste à prèsent là avec monsieur Koffi.

- Cynthia tu es assez majeur, et vaccinée pour diriger ta vie à ta guise, seulement ne rentre pas dans ce vice, tu vas en sortir brisée crois moi.

Il s'en va à son tour. Mais qu'est-ce que cela signifie ?



Tati.

- chérie ?

- oui Mathias.

- je t'annonce que ma mère viendra passer quelques jours avec nous.

- Quoi ? Fis-je en avalant presque de travers le jus que je buvais. Et c'est maintenant que tu me l'annonce ?

- maman m'a prit de cours, je te jure que je ne m'y attendait pas.

- hum, et quand arrive t-elle ?

- dans deux jours.

- Mathias je dois t'avouer que je ne suis pas du tout contente,elle me prend par surprise et je n'ai même pas eu le temps de me préparer.

- je le sais bébé excuse moi.

- ok, demain je vais essayer de mettre de l'ordre dans la maison, et apprêter la chambre d'amis. Pour combien de temps reste-elle ?

- juste cinq jours.

- bien.

Quoi vous n'allez sans doute pas croire, que je suis devenu aussi gentille sans raison. Je sais que la seule façon de pouvoir profiter de la fortune de la famille de Mathias c'est d'amadouer ces parents, voyez vous Mathias est en de mauvais termes avec son père, ce qui fait que ce dernier lui a tourné le dos. Raison pour laquelle il vit modestement lorsque mon homme a décidé de devenir professeur cela n'a aucunement enchanté son paternel qui est entré dans une colère noire et lui donné un ultimatum : soit il suit ces traces d'entrepreneur, soit il vit à ces dépends. Et cet idiot à choisit la seconde option et s'est barré de la maison familiale. Depuis seule Fabienne sa mère prend de ces nouvelles. D'après ce que m'a dit Mathias sa mère était un ancien procureur associé à son mari ils avaient monté une chaine d'hôtel qui s'étendait dans plusieurs villes de l'ouest du pays, en plus de cela ils sont à la tête de plusieurs gare et autres patrimoines en gros ce sont des millionaires. Et quelle est la façon dont je peux me faire aimer d'eux ? Eh bien de faire réconcilier le père et  fils. Je suis sûre que Fabienne me sera redevable à vie.

- dit Mathias, c'est quand que tu te decides à faire la paix avec ton père ?

- jamais !! Cet homme ne s'est jamais préoccupé de moi,et de toute façon je n'attends rien de lui, je gagne bien ma vie.

- ne soit pas idiot ! Regarde la case dans laquelle tu vis ? Tu crois qu'une belle femme telle que moi va accepter de vivre ici longtemps ?

- mais bébé je te donne tout ce que tu souhaites.

- et ? Tu crois que ton misérable salaire de professeur peut m'entretenir moi Tatiana Assoumou ? Tu rêve. En tout cas si tu ne trouve pas une solution je vais te quitter pour un homme plus riche.

- Quoi ? Non Tati ne fait pas une chose pareille, tu sais que je suis fou de toi. Il me serait impossible de vivre sans toi à mes côtés tu es comme une drogue pour moi.

- alors trouve une solution pour ton père et toi.

- bébé, tu sais que je ne te refuse rien mais là je ne peux.

- ah bon hein? OK tu l'auras voulu à partir d'aujourd'hui tu vois ça ! Dis je en posant la main sur mon sexe. Tu n'entreras plus là bas jusqu'à nouvel ordre je vais aller me satisfaire ailleurs tchroouuu. Dis-je en sortant de la chambre alors qu'il me suit en me suppliant de ne pas mettre ma menace à exécution. Qu'il ne pourrait pas supporter de ne pas me toucher.

En fait le médicament que je mets avant d'entretenir tout rapport sexuels avec lui, le rends carrément accroc à moi, aucune femme ne peut l'attirer sur ce plan là alors imaginez un peu si je le sèvre.

Les deux jours arrivèrent très vite, et Mathias alla chercher sa maman à la gare. Je m'étais faite toute belle, afin de l'impressioner. J'avais enfilé un complet pagne et pas n'importe lequel du vlisco. J'avais cuisiné un bon kedjenou de poulet, comme me l'a appris ma mère accompagnée d'attiéké. Il paraît que c'est son plat préféré.

Au bout de deux heures d'attente, le portail s'ouvre sur eux, Mathias entra en premier en tirant une petite valise d'une main et maintenant un grand sachet de l'autre puis sa mère apparaît, c'était une très belle assez grande de taille et élancé elle semblait tellement jeune que je peinais à croire qu'il s'agissait de la mère de mon chéri. Je cours les accueillir. J'applique un faux sourire sur mes lèvres pour paraître sympathique.

- Bonjour maman, tu as fais un bon voyage j'espère ? Dis-je en voulant la prendre dans mes bras, mais cette dernière m'esquive et toise son fils du regard.

- c'est quoi ça ?

- maman ! C'est Tatiana ma nouvelle petit amie.

- eehee mon fils, je ne savais pas que tu avais aussi mauvais goût, c'est quoi ce visage penché on dirait le masque de ton village là ? Fallait au moins prendre une femme qui arrive à la cheville de Cynthia.

- maman arrête !!!

- arrêter quoi, tu me connais moi je ne sais pas faire semblant, regarde comment elle te fait tâche.

Elle se retourne vers moi.

- non seulement tu n'es pas belle, tu es aller encore décorer ton visage avec de la peinture tu crois que c'est ça qui va améliorer ton visage ? Pardon il faut aller tout rinçer je ne veux pas faire de cauchemars la nuit, et toi mon fils tu m'a vraiment dessus. Conclut elle en se dirigeant sans un regard pour nous au salon.

Je me sentais profondément blessée et humiliée, cette vieille peau m'a traité comme de la merde. Je sens que la cohabitation ne sera pas difficilement. Et l'ennuie c'est que je ne pourrais même pas lui régler son compte.





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Un amour dans l'ombr...