Chapitre 9 : Affaire classée

Ecrit par Verdo

 DE COUPLES* (Roman)



Chapitre 9 : Affaire classée. 


  - Mais arrête ! Qu'est-ce que tu fais Florent? S'écria Pamela en me repoussant après l'avoir embrassée langoureusement durant quelques millièmes de secondes. 


Étonné, j'hésitai un peu avant de lui répondre. 


  - Qu'est-ce que je fais comment? Je croyais qu'il y avait quelque chose entre nous deux. 

  - Quelque chose? S'étonna-t-elle aussi. Quelque chose comme quoi? 

  - Allez Pamela, ne me dit pas que tu n'as pas des vues sur moi. Je t'observe depuis le premier jour où tu es venue dans cette maison. Ta manière de t'habiller et aussi la façon dont tu me parles. Et en plus ces derniers jours nous nous sommes plus rapprochés que jamais. Tout ça m'a fait croire qu'il y a quelque chose entre nous deux. 

  - Eh bien détrompez-vous monsieur Florent recommença-t-elle à me vouvoyer. C'est vrai que j'abuse un peu côté habillement mais cela n'est pas dans l'intention de vous inciter à me mettre dans votre lit. C'est la coutume de chez nous. Vous êtes beau, élégant et riche, ça je l'avoue mais si je suis ici, c'est pour accomplir une tâche précise; celle de m'occuper de votre maison. Si ça arrive que je vous réconforte c'est parce-que je sais que vous traversez des moments difficiles. Alors un peu de retenue envers moi s'il vous plaît. Je ne serai pas celle avec qui vous allez passer du bon temps et ensuite vous allez me passer aux oubliettes. 


Moments de silence...


  - Je m'excuse et je le pense sincèrement marmonnai-je. Cela ne va plus se reproduire. Pardonne-moi s'il te plaît. 

  - Si vous le dites, alors c'est pardonné mais dorénavant nous allons nous en tenir qu'au professionnel. J'espère que ça ne vous dérange pas. 

  - Non non. Il n'y a pas de problèmes. 


Je me sentis honteux et très gêné après que Pamela me remit à ma place. Comment n'avais-je pas pu me retenir même si tout sur elle paraissait me séduire? Ça, je l'avais bien cherché et je l'avais amplement mérité. Je m'engageai à m'en tenir qu'au professionnel avec elle comme nous avions ensemble convenu. 


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  - Bonjour madame la pasteure. 

  - Mon fils, tu m'as planté la fois dernière. Je t'avais attendu en vain. 

  - Ah je suis vraiment désolé. J'avais  eu des petits soucis qui m'avaient complètement déprogrammés. J'espère que vous n'êtes pas fâchées contre moi. Maintenant je suis là. On va arranger les choses. 


Je sortis mon téléphone portable et appelai mon notaire. Je lui demandai de me rejoindre sur l'un de mes propriétés qu'il connaissait bien.  


  - Guide, venez, on va se balader un peu pour que je vous montre quelque chose. 

  - Ah vraiment ? D'accord. Allons-y. 


Nous allâmes sur le terrain. C'était un endroit un peu reculé de la ville avec des constructions pêles-mêles distancées les unes des autres. Nous attendîmes le notaire qui arriva une demie heure plus tard avec tous les papiers que je lui avais demandés. 


  - Alors guide, ce lieu vous plaît pour implanter notre église? 

  - Eh bien oui. N'importe quel endroit est bon pour louer le seigneur. Ce n'est pas l'endroit qui compte mais les cœurs qui adorent. 

  - Bon c'est parfait. Je l'offre au seigneur. C'est ma contribution pour tout ce que vous avez perdu. Mon notaire se chargera de tout le processus d'acquisition et aussi de la construction de l'église. Dans quelques mois, je pense que tout sera prêt pour que nous louions à nouveau le seigneur. 


Manifestations de joie à travers des cris...


  - Mon fils, le seigneur va te bénir plus. Tout ce que tu entreprendras marchera au nom de l'éternel. Je te remercie beaucoup pour ton geste. Je suis très émue. Sincèrement, je n'ai pas les mots. Le seigneur même va te remercier. 

  - Amen guide. Amen. Vous pensez que tout sera prêt dans un mois et demi? Demandai-je au notaire en me retournant vers lui.

  - Pour les papiers, je ferai le nécessaire mais pour la construction, je vais me référer à l'architecte et vous revenir. Mais je pense que si tous les moyens sont disponibles, ce délai ne lui causera pas de problème. 

  - D'accord. Pour les moyens, ne vous en faites pas. Tout sera à mes frais. 

  - Là je vous ferai un compte rendu dans la soirée. 

  - Ça marche alors. 


Nous quittâmes plus tard les lieux après que nous ayions  fini de bavarder de long et en large. 


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  - Mais qu'est-ce qui se passe ici criai-je lorsque je tombai sur Pamela qui avait un flingue braqué sur sa tempe au salon. 

  - Vous! Fermez la porte et avancez me lança le monsieur qui la séquestrait. 

  - Je je..

  - Obtempérez sinon je vous tue sur le champ et ensuite ce sera son tour. 

  - Fuiyez monsieur Florent. Fuiyez s'il vous plaît. Ne lui obéissez pas. 


Bien avant que Pamela ne termine sa phrase, il la gifla violemment à tel point qu'elle se retrouva à terre, se tordant de douleur. Il dirigea  maintenant le pistolet sur moi et me demanda d'obéir le plus vite possible. Je m'excutai pour ne pas qu'il m'abatte comme un animal. Une fois à son niveau, il m'intima l'ordre de me mettre à genoux et de lui dire où j'avais planqué mon argent. 


  - Je je.. balbutiai-je premièrement. 

  - Vous allez parler ? Insista-t-il en braquant le pistolet sur ma tempe. 

  - Je ne garde pas d'argent ici à la maison. Tout est à la banque. Dans mon porte-monnaie, j'ai juste de quoi  dépenser dans la journée. 

  - Vous pensez que je suis un enfant que vous pouvez tromper aussi facilement ?  

  - Non. Je vous dis la vérité. Vous pouvez fouiller toute la maison si vous voulez mais je vous préviens que vous ne trouverez que dalle. 


Il réfléchit momentanément et ordonna à Pamelà, toujours à terre d'aller lui apporter mon sac qui se trouvait à quelques mètres de nous. Lorsque ce fut fait, il lui demanda de l'ouvrir et de compter tout ce qu'il y avait comme sou à l'intérieur. 


  - Cent vingt cinq mille. Dit-elle après avoir fini de compter. 

  - Okay. Donne-moi ça. Maintenant viens t'assœir derrière lui en lui tournant le dos. 

  - Monsieur, interviens-je. Vous avez déjà pris tout ce que j'ai. Maintenant laissez-nous s'il vous plaît. Je vous en supplie. 

  - À qui parlez-vous comme ça? S'énerva-t-il. 


Il m'approcha de plus près et me frappa à la tête avec le derrière du pistolet jusqu'à ce que je ne saigne. Ensuite, ils nous banda par le ventre  l'un collé à l'autre y compris nos bouches et nos mains. Nous le vîmes s'éloigner à petit coup de nous, impuissants sans pouvoir rien faire. 


Après son départ. 


  - Mais qui est ce type? Et comment a-t-il fait pour rentrer ici? 

  - Je ne sais vraiment pas. Il m'a pris par surprise pendant que j'étais assise dans le divan ici. 

  - Hum. On verra ça après. Dieu merci qu'il n'y a pas eu de grands dégâts. Tu peux bouger? 

  - Je crois que oui. 

  - Alors on va faire un truc. Je vais compter jusqu'à trois et on se dirige vers mon sac. Je me rappelle  y avoir laissé une lame au bureau. On va essayer de se libérer avec. 

  - Vous êtes sûrs que ça peut marcher? 

  - Qui ne tente rien n'obtient rien. 


Peu à peu, nous nous avançâmes vers mon sac que nous parvînmes à atteindre. Difficilement, je réussis à retrouver la lame. Nous nous libérâmes dans les instants qui suivirent avec beaucoup d'efforts. 


  - Il faut prévenir la police dit Paméla, une fois libérée. 

  - Non. Laisse tomber. J'ai déjà assez de soucis avec la police concernant ma femme. Je ne veux plus me pointer là et en rajouter.

  - Mais au cas où il revenait? On fait  comment ?

  - Je crois que je vais engager des agents de sécurité. J'ai un ami qui a une entreprise dans ce domaine. J'irai le voir dans la soirée. 

  - Ok. Merci de nous avoir libérés. Dit-elle d'une voix basse. Avec toi, je crois que je me sens en sécurité. 


Sa chemise, complètement déboutonnée laissait apparaître son ventre aplati sans oublier son nombril, arrondi de petits poils. Je commençai à la fixer tout en languissant pendant qu'elle enlevait  complètement sa chemise. Elle se retrouva dans le soutien gorge. Elle s'approcha de moi et se blottit contre moi. Bien avant que je ne dise mot, elle enfourcha sa langue dans ma bouche et commença à m'embrasser ardemment tout en me poussant vers le divan. 

  - Paméla, on avait dit que... La retins-je...

  - Oublie tout ce qu'on avait dit et saute-moi monsieur Florent. Je suis désolée de t'avoir repoussé l'autre jour. 


Nous nous enroulâmes dans le divan où nous fîmes l'amour pendant des heures. C'était très agréable. 


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****Quelques jours plus tard...****


L'histoire se répétait sans cesse avec Paméla. On faisait l'amour à n'importe quel moment de la journée. Il suffisait que le désir nous emporte. À la cuisine, dans les escaliers et même contre les murs, on s'envoyait en l'air comme des adolescents en puberté, déjantés.

 

Un soir, par curiosité avant de me doucher, je m'amusai à regarder pour la première fois les vidéos des caméras de surveillance que Koko mon informaticien m'avait installées. Je fus frappé de stupeur devant l'une d'entre elles. Cela montrait clairement Aliwa et un autre homme en train de faire l'amour dans notre lit conjugal.


Momentanément, je fus abasourdi et troublé car à son retour de l'Angleterre, nous avions fait l'amour et je l'avais déposé à la clinique chez les parents de Julien ensuite je m'etais rendu au commissariat où j'avais vu sa photo. Je m'interrogeai  à savoir à quel moment précis la scène s'était déroulée puis je me souvins que l'ordinateur pouvait me situer...


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  - Espèce de pétasse ! Qu'est-ce qui te manque dans la vie? Qu'est-ce qui te manque que nous n'avons pas? Ou que je ne pourrais pas te faire? Criaillai-je violemment à Aliwa. 

  - Tu fous quoi encore ici? Je t'avais dit que je ne signerai pas les papiers du divorce ! 

  - Oh que si sale menteuse! Tu vas signer ces foutus papiers malgré toi cette fois ci! Tu penses être plus maligne que moi? À croire que ces derniers temps, j'avais essayé de te défendre contre tout le monde mais aujourd'hui c'est terminé. Tu m'as montré ton vrai visage. Regarde...


Je lui montrai la vidéo où elle se trouvait dans notre lit conjugal avec son amant.


  - Tu n'as même pas honte; continiuai-je. Tu m'avais demandé le jour là de te déposer à la clinique pour que tu salues les parents de Julien. Je ne savais pas que tu avais fait demi-tour pour t'éclater dans notre lit conjugal avec ton amant. Tu es une sorcière Aliwa. A cause de toi, je suis aussi vu comme un criminel dans notre quartier. Tu vas me payer tout ça je te le jure. Tu vas me payer le fait de m'avoir entraîné dans tes magouilles. C'est la dernière fois que tu me vois ici et je m'assurerai personnellement que tu ne ressortes jamais! Pétasse! 


Moments de silence...


Je me levai puis étais en train de la quitter lorsqu'elle m'appela. 


  - Florent, ne t'en va pas. Je vais tout t'expliquer. 

  - Va te faire foutre sale menteuse ! Lui hurlai-je. Je ne croirai plus jamais aux sottises qui sortent de ta bouche. J'en ai terminé avec toi. T'auras les nouvelles de mes avocats...


À suivre...


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol; nouvelliste togolais. 


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