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Chapitre 9 : Avec qui et pour qui ?
Ecrit par Les Histoires de Laya
***Stéphane O.***
Assis confortablement dans mon véhicule et conduit tel le chef que je suis, je check rapidement mes notifications afin de voir les évènements importants du jour.
Soudain, mon téléphone sonne
Moi (décrochant) :
Elle : Allô Steph, bonjour bel homme !
Moi : Que me veux-tu ?
Elle : Ça se voit que tu es heureux de m’avoir au téléphone.
Moi : Mais encore ?
Elle : Tchiup, j’ai besoin d’un virement stp stp mon grand frère adoré !
Moi (énervé) : Ton copain te sert à quoi ?
Elle : Quel copain ? Ah il m’a laissé oh, pour une raison bête même.
Moi : À cause de la fausse couche ?
Elle (mentant) : Hein ? Je n’étais pas enceinte ! Qui t’a menti comme ça Yaya ? Jamais de la vie.
Moi : Hum
Elle (mentant) : Je jure Yaya.
Bref !
Moi (un sourire) : Envoie un msg à ma secrétaire elle le fera.
Elle : Combien ?
Moi : À toi de me dire !
Elle (timidement) : 1000€
Moi : Demande lui 2000€ ! C’est tout ?
Elle (hurlant) : Merci mon Yaya, vraiment je vide trop ton argent.
Moi (sourire en coin) : Tu m’en rapportes bien plus ma chère !
Elle : C'est-à-dire ?
Moi : Vous êtes ma force. Si je ne vous avais pas, je ne me tuerais pas autant au boulot.
Elle (souriant bêtement) : Merci pour tout Yaya.
Moi : De rien ! C’est pas tout, mais j’ai une vie, bye.
Elle : Bisous !
Clic
Un sourire de satisfaction ne me quitte plus !
Hum, vous pensez que la vie est facile, que l’argent se cueille sur un arbre et que les gens doivent bosser pour vous gratuitement, c’est bien !
Moi (au chauffeur) : Finalement, je vais aller prendre un petit déjeuner.
Lui : Bien Monsieur.
C’est à 9h que je franchis la porte d’entrée du bâtiment doré, j’ai une réunion importante.
Je n’ai pas besoin de me faire annoncer, je suis de la maison (rire).
Lui (me serrant la main) : Toujours aussi élégant !
Moi (malin) : Jamais plus que vous ! Vous êtes la référence.
Lui (ravi) : Toujours aussi malin.
Moi (faussement offensé) : Ne me dites pas que vous doutez de ma sincérité ?
Lui : Assez bavardé ! (Fermant son visage) Que feras tu, quand, où, comment, deadline ?
Moi (m’asseyant) : Vous me faites confiance oui ou non ?
Lui : Oui, mais sache également que si tu oses te jouer de moi, je ne donne pas cher de ta peau.
Moi : Message reçu 5/5.
C’est le visage fermé que je sors de ce bureau, aucune émotion ne se lit, et pourtant dans mon cœur, je danse, je suis en joie car je viens de gagner le plus gros marché de ma vie, celui-là même qui t’assure la place au soleil des années entières. Celui qui me permettra de conforter ma santé financière afin d’offrir la vie de rêve à ma future femme, Graziella Iniva OKINDA, et ça, personne ne l’empêchera, encore moins Gracien O.
Je suis tellement en joie que je compose le premier numéro qui me vient en tête dans ce genre de moment.
Elle (décrochant) : Chef ?
Moi : Réserve une chambre d’hôtel entre midi et deux, ramène tout, j’ai besoin de baiser.
Elle : J’ai une réunion à 12h Steph…
Moi : Je m’en fiche complètement Laurencia.
Elle : Tu veux que je me fasse virer ?
Moi : Soit tu me confirmes ta réservation et tu te ramènes à l’hôtel pour que je me vide les couilles, soit tu considères que ce soir tu es de retour dans les bas-fonds qui t’ont vu naitre.
Elle : Steph stp…
Je coupe l’appel et je vaque à mes occupations, c’est-à-dire rassembler tout ce que je reçois comme information sur Graziella.
Moi : Tiens tiens, un certain Olivier OMEZE OBIANG. (Pouffant) Encore un nom de pauvre !
Je descends plus bas et je lis
Mon contact : Apparemment, cet Olivier ne vient pas d’une petite famille, son père est friqué jusqu’aux dents, ils vivent dans ce qu’on pourrait qualifier de manoir à Abuja. Bref, ce n’est pas une petite pointure là-bas (phrase qui ne me plaît pas). De plus, il est au Canada avec Graziella, donc un réel obstacle.
Moi : Tu te fous de qui ? Que moi je suis une petite pointure ? Quel obstacle peut me résister ? Prochainement, abstient toi de me servir ce genre de commentaires idiots et fais ton travail.
Lui : Je vous demande pardon. C’est tout ce que je sais pour l’instant.
Moi : Bien !
À 13h, je suis confortablement installé sur un lit douillet, la queue bien tendue au fin fond de la gorge de Laurencia.
Moi (appuyant sa tête) : Je m’en fiche que tu t’étouffes, avale.
Elle s’exécute, les yeux rouges, proches de l’explosion.
Elle (avalant) : Glou glou glou (respirant fort)
Moi : Bien !
Elle (essoufflée) : Tu veux me tuer Steph ?
Moi : Quelle belle mort !
Elle : Pffff !
Moi (fermement) : Laurencia, je ne suis pas ici pour tes humeurs, je n’en ai rien à foutre !
Elle (me fixant) : Pourquoi tu me traites ainsi Steph ? Regarde-moi dans les yeux et jure-moi que tu ne veux que du sexe ?
Moi (le cœur battant) : Oui je ne veux que du sexe Laurencia, rien de plus.
Elle (les larmes montant) : 5 années Steph, 5 longues années que tu as envoyé à la poubelle ! Quand tu m’as connu, nous deux étions pauvres, oui je l’étais plus que toi, oui je vivais dans des basfonds, je ne le nie pas. Oui, tu es différent car toi tu es très intelligent depuis longtemps, tu as fait de longues études et moi non, mais cela fait-il de moi une sous-femme Steph ? Jure-moi que je te dégoute Steph ? (En larmes) Je ne te reconnais plus, à quel moment suis-je devenue si répugnante à tes yeux pour que tu estimes que je n’ai pas suffisamment de classe pour me tenir à tes côtés lors de ces grandes réceptions auxquelles tu te rends ? Putain Steph, REGARDE-MOI !
Elle a tellement hurlé que je l’ai fixé et mon regard a changé.
Moi : PLUS JAMAIS !
Elle (déchainée) : PLUS JAMAIS STEPH ? Steph, je t’aime tu m’entends (mettant sa main sur mon visage) je t’aime de tout mon cœur et je te dois TOUT, car tu m’as fait ! Oui je n’ai pas honte Steph, tu m’as sorti du trou à rat et tu as rendu ma vie plus belle. Mais après avoir passé ces longues années à s’aimer, ne me demande pas de me contenter de ton argent et ces quelques parties de jambe en l’air. Je veux être ta femme Steph, si tu veux, je suis prête à utiliser toutes mes économies pour me refaire une garde-robe à ton image, je suis prête à te suivre partout, pourquoi pas suivre des formations afin de savoir me tenir comme une vraie lady, savoir discuter, savoir me vêtir, me mettre en valeur. TOUT ce que tu voudras, je le ferai bébé, mais je ne veux plus de cette vie. Je sais que tu m’aimes encore bébé, sinon pourquoi n’arrives-tu pas à passer à autre chose ? Pourquoi c’est toujours moi que tu appelles dans ton lit quand tu es en joie ? (Essuyant ses larmes).
Mon cœur ne cesse de battre très vite.
Elle : Steph, pour une fois depuis très longtemps, je veux que tu me fasses l’amour. Je ne veux pas baiser, je ne veux pas être l’objet de tes fantasmes, je ne veux pas que tu me fasses mal. Juste une fois, laisse-moi, en l’espace de 30 minutes me souvenir que je suis ou que j’ai été l’être aimée dans ta vie.
Elle me caresse et je ne dis plus rien.
Mon battement de cœur s’accélère, ma faiblesse est pointée du doigt.
Elle : Bébé, dis-moi pourquoi tu es obligé de me lâcher ? Dis-moi pourquoi tu veux faire croire au monde que je ne suis qu’un plan cul pour toi ?
Moi (soufflant) : Laurencia, il y’a des choses qu’on n’explique pas…
Elle : Explique-moi, je comprendrai.
Moi : J’ai besoin de baiser, c’est tout.
Elle : Steph ?
Moi (la fixant) : La fixant ?
Elle : Je t’aime (caressant mes joues) malgré tout le mal que tu me fais, je t’aime.
Moi (touché) : Mais tu n’es pas faite pour moi, c’est bien ça le problème.
Elle ne me laisse pas finir qu’elle m’embrasse, je n’y résiste pas. Et même si je le voulais, mon corps ne me le permettrait pas.
Elle (chuchotant à mon oreille) : Fais-moi l’amour, s’il te plait.
Sa phrase a raisonné dans tout mon être et a eu raison de moi. Ma faiblesse dans ce monde s’appelle Laurencia et quiconque s’en rendra compte, trouvera mon talon d’Achille.
C’est avec une douceur que je n’avais plus expérimenté, exprimé depuis très longtemps que j’ai fait l’amour, dans le sens propre du terme à la seule femme qui jusqu’à ce jour a occupé mon cœur et fait vibrer tous mes sens en même temps. Bien qu’aujourd’hui mes préoccupations, envies, attentions soient ailleurs, bien que mon esprit se tourne vers une autre bien meilleure qu’elle en tout, chacun de mes coups de rein en elle me rappelle tous ces moments vécus.
Malheureusement dans la vie, il faut faire des choix pour atteindre ses objectifs, et elle ne peut pas en faire partie. Je sais pourquoi je le dis, je le sais et je compte m’y tenir. Elle restera à cette nouvelle place qu’elle occupe, un plan cul, jusqu’à ce que ma future femme soit mienne.
Moi (éjaculant violemment en elle) : Je t’ai…
Je m’arrête brusquement en plein milieu de la phrase.
Elle (les yeux pleins d’amour) : Dis-le-moi bébé, dis-le-moi.
Moi (m’écroulant sur le lit) : J’aimerai que tu continues à rester très discrète car ce qui vient de se passer ne veut absolument rien dire pour moi. Tu n’es qu’un plan cul et c’est tout. Suis-je clair ?
Elle (petite voix) : Bien.
Je vais vers la table, récupérer un verre d’eau et je reviens à elle le lui tendre, c’est devant moi qu’elle avale sa pilule du lendemain.
Je m’active et c’est 30 minutes plus tard que je suis de retour au boulot pour une longue journée.
Mon téléphone sonne
Moi (décrochant) : Oui veuve OTONDO.
Maman : Même si on dit que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, c’est pas comme ça aussi oh OTONDO.
Moi (amusé) : Lol, je ne suis pas encore marié maman.
Maman : Ahhhhhh ! Donc Laurencia c’est fini quoi ?
Moi : Oui.
Maman : Et pourtant elle m’a appelé pour prendre des nouvelles.
Quand j’ai dit à Laurencia de rester discrète, elle n’a pas bien compris je pense.
Moi : Sous peu, tu connaitras ta nouvelle belle-fille.
Maman (hurlant dans mes oreilles) : Tu vas l’emmener dans la maison de qui ? Moi Martine ?
Moi : Effectivement, dans la maison que je paie.
Maman : Tu es obligé de rappeler ça ?
Moi : Oui, pour bien te rappeler que tant que je paie, je fais venir qui je veux. Si tu veux l’accueillir c’est bien, dans le cas contraire, ce n’est pas mon problème non plus.
Maman : Je veux bien que tu assumes tout ici mais ce n’est pas une raison de me manquer de respect Stéphane ! Je reste ta mère, aussi longtemps que tu sois sorti de mes entrailles.
Je l’écoute parler encore et encore, me hurler dessus, me dire qu’elle ne recevra pas cette fille car on ne lui présente pas dix milles filles. Bla Bla bla.
Moi (la coupant) : C’est la fille d’un président
Elle (bégayant) : Owhh, beh euh euh, ah papa moi je vais refuser de recevoir ta copine ? D’abord même je vais dire à l’autre là de rester chez elle, je ne veux plus la voir chez moi. Eh DIEU, merci d’avoir délivré mon fils de cette relation avec une fille qui a les esprits de pauvreté. Amen, que le sang de Jésus soit sur votre relation.
Moi (levant les yeux au ciel) : Je me disais bien. Je quitte le boulot, bonne soirée.
Je raccroche et je fais mes affaires pour rentrer chez moi.
Quand j’arrive chez moi, l’ambiance de la maison est assez étrange, un parfum me caresse les narines. Il se mêle aux odeurs de cuisson, au même moment que mes yeux se posent sur une table très mal dressée, en tout cas, pas à ma hauteur.
Mais il y’a un hic et mon cerveau prend bien 30 secondes à l’enregistrer, quand je vois Laurencia venir tout droit vers moi avec un large sourire.
Un rire nerveux m’échappe.
J’appelle mon gardien principal, il arrive et en le fixant je lui dis : Tu soulèves celle que tu as fait rentrer chez moi sans mon autorisation et tes affaires, vous dégagez de chez moi et tu es viré.
Je signale à la société de gardiennage que j’ai besoin de deux nouveaux gardiens immédiatement.
Laurencia hors de ma maison, non sans cris et larmes, je pousse un ouf de soulagement.
Je me pose sur le canapé et mes pensées vont automatiquement vers Laurencia.
Son souffle, son regard, son odeur, ses fesses, ses seins, ses mains, ses gémissements, tout me ramène à elle, cette femme qui, s’il fallait revenir en arrière, je l’aurais choisi encore et encore.
Une minute,
Puis deux,
Puis cinq,
Je ne les compte plus, et puis merde il faut que je la voie.
Moi (sortant en trombe) : Ouvre-moi ce putain de portail.
Le gardien s’exécute, je saute presque dans mon véhicule, je vérifie rapidement que je n’ai aucun téléphone, tout est parfait, je démarre en espérant qu’elle n’est pas loin.
Je regarde autour de moi, une silhouette que je reconnaitrai même les yeux fermés frappe mon regard : Laurencia n’est pas encore rentrée chez elle.
Je klaxonne à deux reprises, reconnaissant le véhicule, elle monte, la mort dans l’âme.
Je conduis sans destination fixe, le silence qui nous entoure ne semble pas nous déranger, enfin, je n’en suis pas dérangé car je n’ai qu’une seule envie.
Je gare à l’endroit habituel, je descends, elle aussi sans trop poser de questions.
Quinze minutes plus tard
Moi (la fixant en position missionnaire) :
Elle (dans un gémissement) : pourquoi ne me choisis tu pas Steph ? Je suis prête à tout pour toi Steph, huuuuum, putain Steph je peux me former, faire tout pour être à ton niveau, huuuuuummm, oh ouiiiiiiii bébé, ouiiiiii, ne t’arrête pas s’il te plait.
Je la retourne en levrette, et je la baise comme jamais, comme si c’était la dernière fois.
Dix minutes plus tard
Moi : Sache que tu devras malheureusement appartenir à mon passé, j’ai fait un choix, je veux dire des choix et tu n’en fais pas partie.
Je lui balance son string au visage, me rhabille et rentre chez moi.
*** de retour à la maison
Tournant en rond dans mon bureau, un seul sujet me préoccupe à présent, la cible Grazi.
Comment atteindre la cible : son sang a déroulé le tapis
Quand : dès demain
Où : partout où ce sera possible
Avec qui : personne d’autre que mon homme et ma femme de confiance.
Obstacles : OLIVIER OBIANG
*** sous d’autres cieux à Abuja
***Olivier***
Je rentre chez moi à Abuja, exténué comme jamais. Ce fut long et difficile mais pas de retour en arrière possible. Je range tout dans le coffre-fort de ma chambre, je prends une longue douche et je plonge dans mes draps après un message à Mlle OKINDA.
Je me sens courir, enfin, me déplacer, tel un fauve, je sens énormément de forces obscures autour de moi mais j’avance, j’avance et je vois Grazi au loin, dans une robe de mariée. Je vois une main la tenir, une main vieille et sale.
Moi : Grazi ? Grazi ? Grazi ?
Silence
Voix : MERDE À LA FIN, QUI ES TU ?
Moi (silencieux) :
Voix : elle est à moi
Moi : c’est ce qu’on verra.