Chapitre 8 : Faites entrer l’accusé, ou plutôt le LOUP.

Ecrit par Les Histoires de Laya

Chapitre 8 : Faites entrer l’accusé

***Olivier***

Raph : Ouh, un bon temps !

Léo : Abuja, prends-nous !

Moi (rigolant) : À peine descendus de l’avion ?

Raph : Ah bouge !

On rigole et on cherche des yeux Titina ou OMEZE Senior.

Droit devant moi, je reconnais l’homme de main de mon père, celui qui nous a toujours transporté.

Lui: Mr. OMEZE, Welcome back, it’s a pleasure oh!

Moi (souriant) : Uncle, call me Olivier please.

Lui (grattant la tête): Okay.

Moi: Raph & Léo, my uncle Odjuku.

Lui: Nice to meet u & welcome!

Eux: Thank u, Nice to meet u too!

On se dirige à la voiture et le trajet se fait dans la bonne humeur jusqu'à la maison.

Le portail s’ouvre sur notre magnifique demeure

Raph : Demeure digne d’un film Nollywoodien !

Moi (éclatant) : Donc tu regardes aussi le coach Hamond Chic de Grazi ?

Léo : Il faut bien être à la page petit ! On écoute les conseils qu’elle donne à nos nanas pour pouvoir les contrer.

Raph : C’est com’ça ça est !

Moi (éclatant) : Vous êtes des enflures !

On descend de la voiture et c’est une Titina heureuse qui me saute dans les bras.

Maman : Mon bébé (touchant mon visage) Bonne arrivée chéri.

Moi : Merci chérie coco, je suis heureux.

Elle : Moi aussi (me serrant).

L’étreinte dure une bonne minute avec qu’elle ne me lâche et se mette à accueillir chaleureusement ses deux autres enfants.

Raph : Vraiment, même pas une ride de plus hein.

Léo : Une telle mère.

Maman (les mains aux hanches) : Merci mes enfants, je me maintiens pour bien garder OMEZE Senior.

Moi : Vraiment, on sent que c’est l’amour fou ici.

Maman : Mouf là-bas !

Je vous présente ma mère, une minute elle est douce, une minute l’esprit du Gabon revient dans son corps. (Rire).

Maman : Suivez-moi.

On la suit et elle nous conduit chacun dans une chambre, je retrouve la mienne, bien propre avec une douce odeur d’huile essentielle, la même depuis des années.

(Toc toc)

Moi : Oui, entrez !

Temmie (poussant la porte) : My favorite Brotha oooh, welcome back, bonne arrivée.

Ifeluwa : The Only one, the 2nd man of my life, after my daddy, I was missing you oh (touchant son Coeur)

Moi : Toute la comédie là pour les vêtements ? Vous êtes des rigolotes.

Temmie (faussement outrée) : Sacrilège ! Moi je suis heureux de te voir papa.

Moi : C’est la valise rouge.

Ifeluwa : La grosse valise là ? Non mais je t’aime Olivier, vraiment, to the moon and back yaya.

Temmie : Y’a pas les mots, vraiment, l’amour qui déborde dans mon cœur pour toi, tel une piscine à débordement.

Ife et moi la regardons et quand elle constate notre regard, on éclate de rire.

Moi : On peut faire ça ?

Temmie : Appelle moi excès !

Moi : Exactly ! Raph et Léo sont là aussi, vous les avez vu ?

Elles : Of course !

Moi : Moi je m’en fou de vos âges hein, koh vous êtes déjà majeures ! Ils vous ont vu grandir, vos choses bizarres des filles où vous sortez avec les amis de vos grands frères, n’osez même pas avec moi.

Temmie (18 ans) : Jamais yaya, ouh pardon ! Je suis focused sur mes études que je débute à peine.

Ife (20ans) : Je n’aime pas les vieux et je vous considère comme vieux beurk.

Moi : C’est bien comme ça.

Temmie (me fixant) : Tu m’as vraiment beaucoup manqué, ça fait du bien de te voir.

Ife : Oui c’est vrai, franchement parfois j’ai l’impression que nous sommes connectés tous les 3 et lorsqu’un s’éloigne, je ressens un vide dans mon cœur.

On entend un bruit de l’autre côté de la porte.

Temmie (à haute voix) : Mamaaan

Maman (passant sa tête) : Ohhh, c’est trop mignon, ça me donne même envie de pleurer. Restez toujours soudés mes enfants, que DIEU vous bénisse infiniment pour cet amour qui émane de vos cœurs.

Nous : Amen maman.

Maman : La table est prête, on vous attend.

Nous : Okay.

Je prends mes sœurs dans les bras, ça m’avait manqué.

Le repas se passe dans la joie et maman fait découvrir à ses deux fils les mets d’ici, on s’en lèche tous les doigts, c’est délicieux !

Raph : C’était excellent maman, vraiment, c’était doux !

Léo : Je sens que j’ai envie de m’installer au Nigéria.

Maman : Ah tu vois mon fils ? Vraiment ce pays attache !

Ife : Vraiment la base ! Même si le Gabon est tout aussi doux.

Moi : On va bien profiter du séjour en tout cas.

 

Papa : M. OMEZE !

Moi (ravi) : Bonjour père !

Papa : Welcome back Olivier ! (Regardant les autres) Bonne arrivée les enfants !

Eux : Merci papa.

Papa : Olivier, suis-moi !

Je me lève et je le suis à l’extérieur de la maison.

Papa (tapant mon épaule) : Tu es sûr ?

Moi (soufflant) : J’ai le choix papa ? Je fais de plus en plus de rêves et je sens quelque chose qui gronde en moi. Alors, ai-je le choix ?

Papa : Je ne crois pas non. Je me fais vieux Olivier et ce n’est rien de grave. Le blanc a trop diabolisé nos coutumes et rites au profit de sa bible, mais en réalité, il n’y a rien de mal dans notre tradition.

Moi : Sauf quand certains la détournent.

Papa : Yes ! Mais je sais que tu ne le feras pas. De toutes les manières, c’est à toi de reprendre le flambeau, tu seras le chef de cette grande famille.

Moi: Tell me the truth dad…

Papa : Il veut se révéler à toi et te protéger, that’s the truth.

Moi : Ok. Mais tu me laisses d’abord bien profiter d’Abuja.

Lui : C’est comme tu veux ! Et madame ?

Moi : Elle va bien, elle rentre au Gabon d’ici peu.

Lui : À croire que le Gabon est un très beau pays. Be careful Olivier…

Moi : Promis.

On rejoint les autres et la journée se déroule sans encombre.

Je me pose dans mon lit et j’appelle Grazi, on met une bonne partie de la nuit au téléphone car quand elle sera au Gabon, la vérité sera toute autre dans son palais présidentiel avec la CIA qui la surveille (rire).

 

Je profite d’Abuja avec mes frères pendant un bon mois, puis je me retrouve au fin fond de mon village, entouré des anciens, un tissu à la peau de panthère autour du rein.

Le vieux : O-M-E-Z-E, il est là !

La suite appartient au secret mais je sais que je ne serai plus jamais comme avant.

***Grazi***

Un mois que je suis au Gabon et que je me cache pour appeler Olivier, telle une petite fille.

Un mois que mon père et moi ne sommes pas d’accord car il veut me pousser à rester définitivement au Gabon en me prenant par les sentiments.

Un mois qu’il me tend des perches pour savoir si je connais effectivement un homme.

Un mois que je nie, fuis, mets tout en œuvre pour y retourner, heureusement qu’il ne se met pas en colère car je ne l’assumerai pas.

 

Je suis assise confortablement dans le salon lorsque maman débarque accompagnée de son assistante.

Maman (déchainée) : EMILIE YENAULT, SORS ICI !

La gouvernante : S’il vous plait Madame, ne criez pas ainsi en ce lieu.

Maman : Oh toi tu me fermes ta gueule ! Appelle bien cette grosse sorcière d’Emilie !

Maman Emi (débarquant) : Alice EKOMIE ? Tu hurles dans ma maison ?

Maman : Oui, OUI JE HURLE PARCEQUE TU N’ES QU’UNE SORCIERE.

Maman Emi (rigolant) : Tu es pitoyable Alice, ramasse le peu de fierté qu’il te reste, et retourne dans ta maison. Ici, c’est mon territoire et tu ne me manqueras pas de respect devant mes employés. Mettez-la hors d’ici avant que je ne m’énerve.

Maman : OSEZ seulement m’effleurer et vous serez tous virés.

Moi je les regarde juste, la série télé « scandales de la présidence » comme dit Grâce !

Plus personne n’a bougé et elles se sont mises à se jauger du regard avant que maman Emi ne dise en appuyant sur ses mots « je t’avais dit, bienvenue dans notre mariage ma sœur ».

Maman Emi (souriante) : Rentre chez toi Alice et apprends à rester digne, tu es la première dame ex-aequo de ce pays, respecte-toi.

C’est le silence total qui est servi en réponse à cette phrase. Puis,

Maman (bouillonnant) : Si je m’appelle bien Alice, (jurant) tu verras Emilie. (Regardant son assistante) On y va.

Elle retourne comme elle est venue et je ne bouge pas d’un pouce.

Olivier m’a fait comprendre qu’il allait au village et la connexion y est difficile, pfff, il me manque tant.

Papa (faisant son entrée) : Mlle Iniva.

Moi (me redressant) : Oui père, (souriante) Bonne arrivée.

Papa : Merci ! Nous avons un diner ce soir alors dis à tes sœurs.

Moi : Bien.

Je me lève et je me dirige dans la chambre de Grâce.

Moi (toquant) :

Elle (répondant) : Oui, entrez !

Moi (passant ma tête) : Un diner ce soir à la maison.

Elle (levant les yeux au ciel) : Diner de quoi au juste ? Pfff je n’en peux plus.

Moi : Je ne saurai te dire mais fais toi belle, notre statut l’exige.

Elle : Hum !

Je ferme sa porte, je me dirige vers celle de Xénia (fille de maman Emi et M. Eden MAYE), je lui passe la même information, qu’elle acquiesce sans montrer d’émotions.

Je veux enfin me diriger vers la chambre de la peste de cette maison mais je rebrousse chemin (souriante) juste pour le plaisir de la voir être ridicule.

Je vais dans ma chambre me faire belle, magnifique, dans une belle robe rouge, ouh lala.

Moi (me mirant) : Sukali (sucre) !

Je suis belle, vraiment, belle comme Gracien OKINDA.

Je fais quelques photos que je diffuse dans mon groupe.

Cassie : Bébé, tu déranges deh !

Cannelle : On peut être sucrée comme ça ? Weheh, Olivier aura le diabète (flamme), ne tues pas les invités de ton père pardon (rire).

Sara : Normalement si tu es en couple, tu peux pas vouloir faire de l’effet à un autre homme… bref !

Cassie : Wehh Mathurine !

Cannelle : Je t’ai déjà remarqué ces temps-ci chérie, tu te donnes un genre genre !

Moi : Sara, on a un souci ? Dis-moi hein, parce que tu es étrange depuis là.

Cassie : Son chanvre a mal séché !

Cannelle (éclatant de rire) : Faut souvent avoir un orgasme ma puce, ça décrispe.

Sara : FOUTEZ BIEN LE CAMP !

Moi : Bon, Sukali s’en va !

Elles : Bye !

Je dépose mon téléphone, je me parfume et je sors rejoindre la famille et nos invités du jour, deux collaborateurs de papa, l’un avec sa femme, l’autre tout seul.

Mélanie arrive en même temps que moi et c’est le regard que maman Emi lui lance qui manque de me tuer de rire.

Maman Emi (toussotant) : Excusez-moi deux secondes, Mélanie ?

Mélanie (la suivant) : Oui maman.

Elles disparaissent de la pièce et j’explose de rire dans mon cœur.

Papa : Alors, je vous présente ma lumière, ma fille Graziella Iniva, une bombe intellectuelle, future femme leader de ce pays.

Eux : Enchantés

Moi : Enchantée (souriante).

Papa : Ma seconde fille, Grâce, toute aussi douée que sa grande sœur. Et enfin (tout sourire) Xénia MAYE, arrière-arrière petite-fille de Georges MAYE, arrière petite-fille de Liam MAYE, petite fille de notre illustre Pierre Neal MAYE, paix à leurs âmes, qu’on se le dise, ils ont été de grands hommes qui ont concouru chacun à leur niveau au développement du pays.

J’ai vu Xénia grimacer, peut-être se demande-t-elle pourquoi nous n’avons pas mentionné M. Eden MAYE ; bof !

C’est ainsi qu’il nous introduit à ses collaborateurs et c’est pas plus mal. Au moins, ils savent qu’ici, il n’y a que l’élite.

Je reconnais tout de même avoir été bouleversée par un.

***Stéphane OTONDO ***

M. Le président : Ma fille Graziella, une bombe intellectuelle, future femme leader de ce pays.

Moi (gaiement) : Enchanté.

Le reste m’importe peu, seule Graziella suscite mon intérêt.

Durant le repas, je n’hésite pas à l’observer, l’analyser, elle est parfaite cette fille.

Dans sa façon de se tenir, ses gestes, sa posture, ses interventions, elle est magnifique.

Je réfléchis déjà à comment l’aborder, vais-je faire jouer mon charme ou ma poche ? Un peu des deux mais je compte bien placer mes cartes.

Le repas terminé,

M. le président : Alors, on va s’installer dans mon salon privé.

On se lève d’un seul homme pour rejoindre ce salon privé, où Graziella ne nous y retrouve pas.

On parle de politique, d’économie, d’avenir de ce pays, avenir d’ores et déjà bafoué mais parlons-en !

 

M. le président : Ce fut une soirée enrichissante, longue vie au Parti !

Nous : Longue vie au parti.

 

Je rentre chez moi épuisé par cette soirée, le ventre plein à craquer.

 

C’est en peignoir, un verre à la main, les yeux rivés sur mon PC que je recherche toutes les informations sur cette belle femme, sans doute ma future femme car je compte mettre toutes les chances de mon côté.

Je contacte celui qui décantera ma situation et 10 minutes plus tard, j’ai son numéro du Gabon. Comme quoi, les bons contacts font les bonnes trouvailles.

Moi (au téléphone) : Je veux tout savoir, de son heure de réveil à son coucher.

Mon contact : Bien M. OTONDO, ce sera tout ?

Moi : Je veux recevoir ces informations à la minute.

Mon contact : Comme toujours !

Moi : Bien (coupant).

 

Qui suis-je ? Eh bien, je suis Stéphane, Stéphane OTONDO.

Bel homme, frais, propre, d’un charme déconcertant, d’une intelligence à toute épreuve et je gagne toujours dans tout ce que j’entreprends.

L’échec n’existe pas chez moi, et ce n’est pas ma belle Graziella qui dérogera à cela.

À nous deux Graziella Iniva OKINDA.

***Olivier***

J’entrouvre mes yeux, c’est la lumière sombre de la lune qui me frappe de plein fouet.

Je me sens différent, j’ai l’impression d’être un nouvel homme.

Je me redresse petit à petit, et mes yeux s’ouvrent totalement devant une « armée » d’hommes, tous vêtus de tenues traditionnelles, un genou posé sous le sol, je reçois mes honneurs.

J’y reconnais les hommes de ma famille, mais pas que, il y’a énormément de personnes.

Si on m’avait dit que porter en moi ce que je porte aujourd’hui susciterait autant de responsabilités, peut-être aurais-je reculé ? Mais peut-être aurais-je aussi accepté en pleine conscience ? Je ne peux y répondre de manière tranchée, mais une chose est sûre, je suis différent.

Saurais-je utiliser à bon escient ce qui m’a été transmis ou deviendrai-je un dictateur hors pair ?

La vie me le dira.

Grazi : Relations to...