CHAPITRE 9 Bientôt fini...

Ecrit par Bobby21

              Des jours sont passés depuis que Sifaa et moi avons commencé à travailler ensemble ou du moins j’avais commencé à l’aider. Manou ayant surpris notre discussion avait décidé de s’y joindre mais après deux jours, elle venait plus pour qu’on travaille tous les trois. Elle trouvait toujours une excuse pour ne pas venir jusqu’au jour où je compris qu’elle n’aimait pas juste ma manière de regarder Sifaa et celle de lui parler. Sifaa et moi étions devenus très proches depuis la dernière discussion que nous avions eue. On se taquinait presque tout le temps et cela déplaisait à Manou pourtant, jamais elle n’a laissé entrevoir qu’elle était attirée par moi. Manuella, elle me plaisait certes mais son attitude de fille trop difficile à atteindre l’avait disqualifiée à mes yeux et j’avais pris mes distances sur certains sujets avec elle.

De ce fait, je l’ignorais. Un soir, alors que j’avais fini de travailler avec Sifaa et que je la raccompagnais, je reçus un appel entrant de Manou. Elle me demandait de l’accompagner faire des courses au centre-ville dans un shop que je connaissais bien. Il était seize heures et demi et je lui donnai rendez-vous à dix-sept heures, le temps pour moi de raccompagner Sifaa. C’est vrai que j’avais pris mes distances vis-à-vis d’elle mais je suis quelqu’un de serviable et pour rendre service, j’étais toujours disponible. Ceci était la raison pour laquelle je décidai de l’accompagner.

            Nous avions rapidement fait les courses et on s’apprêtait à rentrer quand soudain, il commença à gouter. Il était sept heures du soir moins le quart. C’était l’heure de pointe qui battait son plein. Les taxis étaient rares comme les billets bleus dans la deuxième quinzaine du mois. La pluie quelques instants plus tard tombait déjà dru. Il n’y avait pas d’endroits où vraiment s’abriter. Elle tapait fort. Le climat de la ville rouge est très imprévisible et en hiver, il fallait savoir prendre ses dispositions pour ne pas être désagréablement surpris. Manuella commença à avoir froid du fait qu’elle avait porté un jogging haut court léger. Les filles avaient cette habitude là de vouloir toujours être sexy même en hiver. Je ne supportais pas de la voir ainsi, je lui passais donc mon jacket que j’avais sur mon T-shirt. La fraîcheur changea donc de camp mais pour faire le garçon, je me contentai de serrer les dents. Comme par chance, nous aperçûmes le bus au loin. C’était notre seule option si nous ne voulions pas que la pluie nous chicote davantage. Eh hop ! Nous voici dans le bus, on pouvait souffler. Le seul problème à cet instant était Manuella. Sa maison était assez loin de l’arrêt de bus. Il pleuvait des cordes et ce n’était pas bien de la laisser rentrer seule. Je songeai à la raccompagner chez elle mais et moi alors ? Comment rentrerais-je avec cette forte pluie. Je ne pouvais pas non plus rester chez elle, le temps que la pluie cesse, à cause de Sifaa.  Pour couper court et faire simple, je lui proposai de passer chez moi et une fois la pluie terminée, je la raccompagnerais ou au pire, elle rentrerait en taxi. J’allais profiter ainsi me changer. Elle accepta.

       Une fois à la maison ; elle avait toujours froid car le jacket était mouillé. Je lui passai donc un de mes plus beaux pulls que j’aimais bien : celui de l’ ‘‘UPJV’’. Daby avait reçu de la visite et avait emprunté l’unique chaise de ma chambre ; ce qui contraint Manou à s’asseoir sur le bord de mon lit. Une demi-heure est passée mais la pluie ne s’arrêtait pas. Je commençais à avoir sommeil. Je m’allongeai un peu. Spontanément, elle s’allongea aussi.

-         J’ai froid. Me dit-elle d’une voie grelotante.

J’étais intrigué. En temps que pauvre boursier de mon état, je n’avais pas de chauffage. En revanche j’avais une couverture d’hiver. J’en avais qu’une seule malheureusement. Tout comme elle, j’avais froid. La seule solution était donc…

-         Tu veux venir sous la couverture avec moi ?

-         Oui si tu veux.

-         Non non ça ne me dérange pas.

Un grand tonnerre retentit et une coupure d’électricité s’en suivit.

A SUIVRE...
Elle