Chapitre 9 : Le début d'une romance

Ecrit par Verdo

POUR L'AMOUR DE BÉNÉDICTE (Roman) 


****Chapitre 9 : Le début d'une romance. ****


<<Les hommes sont des coquilles, et le ventre des femmes est la coquille qui contient tous les hommes.>>


J.MG. Le Clézio...


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C'était comme si je planais dans le vide lorsque je m'étais retrouvée dans les bras de Théophile. Je m'y sentais en sécurité. À vrai dire, je n'avais jamais ressenti un truc si intense pour quelqu'un d'autre à part lui. Je n'étais pas pucelle mais j'avais dans mon adolescence rencontré des jeunes garçons de mon âge et comme tout adolescent à l'époque, nous avions bravé tous les interdictions et expérimenté le sexe à plusieurs reprises mais cela s'arrêtait toujours là. Je savais donc ce que c'était mais je n'aurais jamais imaginé que la douceur et la  saveur que cela procurait dépendait du sentiment que vous aviez pour la personne. Ce fut le cas de Théophile. Il m'avait tellement assurée au lit que je ne voulais pas le quitter malgré que nous l'avions fait à plusieurs reprises. J'étais toujours blottie contre son torse dans le divan en me nourrissant des petites blagues qu'il me racontait puis soudainement, il changea le sujet de conversation.


  - Je veux t'épouser Béné. M'annonça-t-il.


Je fis comme si je l'avais mal écouté.


  - Quoi? Lui répondis-je les yeux écarquillés. 

  - Épouse-moi Béné. Redit-il très clairement.

  - Mais Théo. On vient à peine de se rencontrer et en plus de cela tu es marié et...

  - Je suis au courant de tout cela avant de te poser la question.

  - Je je ne sais pas quoi répondre. Tu m'as prise au dépourvu. 

  - Je te mettrai à l'aise ici. J'exaucerai tous tes vœux y compris celui de reprendre les études. Tu m'es une perle rare que je ne veux pas perdre. Donne-moi juste une réponse pour que nous nous arrangieons comme ça tout sera fait à mon retour. 

  

Moment de silence...


  - Je ne sais pas quoi dire Théo. Je suis confuse tout d'un coup. Il y a tas de choses que je dois régler avant de te donner une réponse. Ma mami en fait partie. Je ne suis pas sûre qu'elle cautionnerait cette relation. Elle a des préjugés préétablis.

  - Je vois. Mais ne t'inquiète pas. Chaque problème a une solution quelque part dans la nature et nous parviendrons à résoudre celui ci. Je me charge de ta mamie si tu le permets. 

  - Hum... D'accord. Mais à une condition.

  - Laquelle?

  - Je ne veux pas que tu lui dises que tu as une autre famille sinon elle me maudira à jamais.

  - Quoi? Tu es sûre de ça? Je ne penses pas que ça soit une bonne idée.

  - Si si ça l'est. S'il te plaît.


Moment de silence...


  - Okay. D'accord. Comme tu voudras.

  - Merci.


Théophile me raccomapagna jusqu'au bungalow où je lui souhaitai un bon voyage. C'était très difficile pour moi de me détacher de lui et de le laisser s'en aller mais il n'y avait rien à faire pour empêcher cela. Il l'avait remarqué. Pour cela, il  m' adoucit en me promettant de vite rentrer pour que nous officialisions les choses. C'était la première fois que je ressentais le manque d'une personne malgré qu'il se tenait devant moi. 

Awa était au seuil de la porte en m'attendant. Malgré le fait qu'il était tard, elle voulut que je lui narre tout à la lettre sans oublier un détail. Ce que je fis pendant une bonne dizaine de minutes.


  - Je savais bien que vous vous aimez tous les deux. Tu as finalement décidé de sortir avec lui.

  - Oui. Et je ne saurai l'expliquer. 

  - D'accord. Pourvu qu'il soit sérieux comme il le prétend. Tu sais, je n'aimerais pas que tu souffres Béné. 

  - Je sais Dagan (grande sœur en ewe). Merci de t'inquieter pour moi. Laissons lui le bénéfice du doute pour voir ce que ça va donner. 

  - Okay. Parfait. Je marche. Allons-nous coucher. Il est tard...


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****Quelques mois plus tard...****


Théophile m'envoyait régulièrement de l'argent pour mes petits besoins et même pour ceux d'Awa, de Letho et de mes deux petites sœurs dans le dos de mami. Des fois même, nous préparions de la nourriture avec et aussi faisions les provisions. Cela n'avait jamais éveillé les soupçons de mami sur la provenance. Nous lui racontâmes souvent des bobards auxquels elle adhérait facilement. 


Avec Théophile, c'était le "super love" à distance. L'on dit souvent que les "binguistes" n'accordent pas du temps aux autres mais lui m'a prouvée le contraire. Il m'appelait chaque matin ou soit me laissait des messages lorsqu'il ne me joignait pas et ce fut ainsi de suite pendant toute la journée. Je sentais sa présence même s'il était à des milliers de kilomètres de moi. Il m'avait fait oublier le fait qu'il soit marié et père de famille. 


Un mois plus tard, j'allai l'accueillir à l'aéroport avec son chauffeur. Durant tout le trajet retour, je m'étais blottie dans ses bras et le couvrais de baisers. Comme il m'avait manqué... Une fois chez lui, je le laissai prendre une bonne douche bien avant que nous ne rattrapions les mois que nous avions passé sans se voir. 


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Quelques semaines plus tard...


Mami était couchée sur une natte au seuil de sa porte lorsque Théophile et moi débarquâmes. Awa se reposait sur un tabouret sous un arbre à quelques mètres d'elle, les yeux rivés dans son téléphone. Quant à Letho et mes deux sœurettes, ils étaient en train de faire la vaisselle. Mami émit un sourire en voyant Théophile. Elle lui souhaita la bienvenue et me demanda d'aller lui apporter une chaise; ce que je fis après avoir déposé les colis que nous lui avions apportés dans sa chambre. Ils commençâmes à papoter de tout et de rien. Cela sautait vraiment aux yeux qu'elle était ravie de le voir. Son comportement le démontrait parfaitement. Moi je les laissai discuter et rejoignis Awa sous l'arbre. Mon cœur battait la chamade. J'avais peur de la réaction de mami si Théophile lui racontait tout à propos de nous. Sincèrement, je n'arrivais plus à contrôler mes émotions et je les laissai remarquer par Awa. 


  - Calme-toi Béné. Je suis sûre que tout se passera bien. Mami l'aime déjà et je crois que Théo trouvera les mots pour la convaincre. Regarde comment ils sont à l'aise tous les deux en discutant. 

  - Je l'espère Awa. Si tout se passe mal, je vous mettrai en danger aussi car je suis sûre que mami nous renvoyera tous d'ici. 

  - Ne t'inquiète pas. Ça n'arrivera pas jusque là. Aie confiance ma chérie. 

  - Okay. Soyons optimiste. 

  - Titi m'a appelé depuis la prison hier. 

  - Quoi? Qu'est-ce qu'il te veut encore celui là ?

  - Il veut me parler. Il m'a demandé de venir le voir si possible. 

  - Hum. Et vas-tu y aller?

  - Je ne sais pas c'est pour cela que je te demande conseil.

  - Euh. Hum. Va le voir si intérieurement c'est ce que tu veux aussi. Au moins, écoutes ce qu'il a à te dire. Il ne peut plus te nuire depuis la prison. Je sais que tout cela est un peu difficile pour toi mais c'est à toi de décider. Je te soutiendrai quoique tu décideras. 

  - Merci. On verra bien. Regarde, mami t'appelle. Il faut que tu y ailles. 


J'eus simultanément un serrement dans la poitrine mais je me retins et allai les rejoindre. Je tirai un tabouret et m'assis près d'elle, la tête baissée. 


  - Ma fille, Théophile vient de me faire des révélations à propos de vous deux. Je veux que tu m'en dises plus. 

 

Je me perdis dans mes pensées pendant quelques secondes avant de me reprendre en main. 


  - Nous nous connaissons il y a quelques mois. Et... Et nous nous aimons. 

  - C'est tout? 

  - Oui mami. Je crois que c'est tout. 

  - Okay parfait. Il m'a parlé et il a réussi à me convaincre qu'il tient à toi. C'est un bon garçon même s'il est plus âgé que toi. Comme c'est toi même qui l'a choisi et que tu l'as amené à la maison pour le respect qui m'est dû, je ne peux que vous bénir. Vous avez ma bénédiction. Théophile, je te confie ma petite fille. Prends en soin. À toi de la raisonner si elle se comporte mal parce que tu es le plus âgé. Mais ne traine pas les fiançailles et la dot hein. Chez nous, pour que la famille te reconnaisse en tant que beau fils, tu dois faire au moins le premier pas.

  

J'étais abasourdie rien qu'en entendant ce que mami disait. Je n'en croyais pas mes yeux. Elle m'avait complètement surprise. Awa avait raison. Théophile avait trouvé les mots justes pour la convaincre.


  - Ne vous inquiétez pas mami. Votre fille est dans de bonnes mains. Je m'occuperai bien d'elle vous avez ma parole. Quant au premier pas, nous y reviendrons dans les prochains jours.


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La baie de Luanda est un plan d'eau , situé en face de la ville de Luanda , capitale de l' Angola . En sa face se trouvent plusieurs monuments de grande valeur historique, tels que le bâtiment Banco de Angola et l' église de Nossa Senhora da Nazaré . C'est un lieu qui abrite tous les jours des milliers de touristes venus des quatre coins du monde et l'endroit parfait pour Théophile de me passer l'anneau au doigt. L'Angola est un pays merveilleux que je rêvais toujours visiter. Je laissais cela apparaître à chaque fois que nous discutions et voilà que mes rêves ont tenu la promesse des fleurs. Il leur a donné un sens. Je ne pourrais que me sentir honorée et fière. J'étais aussi aux anges car c'était la première fois que je sortais de mon pays et prenais l'avion. 


Nous avions loué une suite qui se trouvait au dernier étage d'un immeuble parfaitement construit où nous avions facilement accès à la belle vue panoramique de Luanda; Une ville aux charmes irrésistibles. 


À SUIVRE..


Ecrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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