Chapitre 9: Un Avertissement

Ecrit par Missladj

CHAPITRE 9: UN AVERTISSEMENT


Personne

Je le regarde qui s’agite autour d’un corps entrain de le refermer. Un homme qui aime son travail au point d’y rester jusqu’à cet heure de la nuit. Mais je ne le plains pas au contraire j’admire sa dévotion. Il recouvre le corps qu’il a fini d’autopsier d’un drap blanc et son interne le remet dans la cage froide.


Lui: C’est fini pour aujourd’hui, tu peux y aller. Je dois encore travailler sur un dossier urgent.


Élève: Merci M. LIEGTENBERG, à demain.


Lui: Demain avec les autres nous travaillerons sur le prélèvement des organes.


Élève: Oui Monsieur.


L’élève sort de la salle. Il prend un document où il y a marqué urgent et s’installe devant l’ordinateur dans un coin de la salle. Je le regarde faire pendant un moment, je le vois écrire quelques notes dans le document et sur l’ordinateur. Il envoie un email, ferme l’ordinateur et le document. Je jette une bille dans un coin de la salle pour faire du bruit. Il se lève en sursaut et regarde autour de lui, mais il ne me voit pas. Il se précipite de ranger ses affaires pour quitter les lieux. Je ris intérieurement, qui a dit que les blancs étaient tous curieux, celui ci est prêt à prendre la fuite à cause d’un petit bruit. Il essaie d’ouvrir la porte sans succès.


Lui: Mais qu’est-ce que...


Moi (en sortant de ma cachette): Bonsoir docteur.


Lui (en me voyant et prenant peur): Je peux vous aidez? Comment êtes vous entré ici?


Moi: Une question à la fois docteur. Je suis venu pour me faire soigner et on m’a dit que vous êtes le meilleur.


Lui: Si vous avez mal quelque part Monsieur le mieux serait d’aller voir un médecin généraliste.


Moi: C’est dommage la personne qui vous a recommandé m’a dit que vous faites des miracles.


Lui: Quand bien même, à cette heure on ne consulte pas.


Moi: Je vous en prie docteur mon mal ne peut pas attendre, et je suis au courant que vous faites ce genre de consultation. J'y mettrai le prix bien évidemment.


Lui (plus calme): Juste pour cette fois, mais dorénavant il serait préférable d’aller voir un généraliste et plus tôt dans la journée.


Moi (m’approchant de lui): C’est promis!


Lui: Maintenant dites moi, de quoi souffrez-vous?


Moi: Ça serait mieux si je vous montrer exactement où j’ai mal.


Lui: Okay, bon dites moi alors où avez-vous mal?


Moi (lui poignardant dans le coeur): Là!


Je le maintiens fermement jusqu’à ce qu’il rendent son dernier souffle. Pendant ces quelques secondes, on c’est regardé, lui ne comprenant pas ce qui lui arrivait, moi prenant mon pied. Évidemment!

Je fouille dans ses affaires, principalement le document urgent qu’il venait de ranger dans son casier de rapports, c’est celui de Makana TRONE, exactement ce que je cherchais. Je le parcours minutieusement, il se trouve qu’il y a des empreintes de pas qui n’appartiennent pas aux personnes qui étaient présents et ont été éliminés sur la scène. Intéressant, très intéressant. Je retire ce qui doit être retiré et remet le document à sa place.

Je place le corps de M. LIEGTENBERG sur la table d’autopsie et le met nu. J’ai ramené avec moi quelques produits chimiques et des bactéries que je le fais ingérer post-mortem grâce à un tube que j’enfonce à l’intérieur de son corps par la bouche. Ces produits permettront une décomposition rapide de son corps. Je nettoie la plaie mortelle sans retirer le couteau, j’écris un mot avec ma mauvaise main sur un bout de papier, le met en boule et le met dans sa bouche et enfin pour achever mon chef d’oeuvre je met quelques lombrics (vers de terre) sur ses parties génitales, sa poitrine et dans ses yeux que j’ai gardé ouvert pour l’occasion, mes vers trouveront bien de quoi se nourrir sur ce vieux corps.

Bon je m’en vais comme je suis venu, ni vu ni connu. Un homme averti en vaut deux.


Makana

J’ouvre lentement les yeux, tout mon corps me fait mal, et ce mal de tête persiste aussi. Je regarde autour de moi, heureusement qu’il ne m’a pas remis le bandeau, tout est sombre, ma vue n’est pas encore habitué. Je ferme les yeux et les ouvre encore, je vois un peu mieux maintenant. Je suis dans une chambre, une grande chambre avec juste ce grand lit, 2 armoires qui se font face et une petite table. Je suis toute nue, oh non, tout ce qui c’est passé me revient en mémoire, je ne peux m’empêcher de pleurer.


Voix dans ma tête: Makana, je suis là avec toi, aide moi à te sortir de là.


Moi: Non, je ne veux pas sortir de là. Je ne veux plus sortir de là. Je veux mourir seulement.


Voix: Makana tu es plus forte que ça. Bat toi s’il te plaît. Pense à ta famille, a tes enfants, à moi.


Moi: Sandos...


Voix: Je suis là mon bébé, j’ai toujours été là, je serai toujours là.


Moi: Il m’a...


Elle: Je sais...Je sais...Garde ton énergie ma chérie pour te sauver.


Moi: Je ne pourrais jamais sortir d’ici, je suis attachée de partout et j’ai tellement mal, je ne pense pas que je pourrais mettre un pied devant l’autre.


Elle: Ce n’est pas pour rien qu’on est lié ma soeur. Mais j’ai besoin de ton aide pour te défaire de tes liens. Est-ce que tu as quelque chose de tranchant à tes côtés?


Moi: Il y a une table rempli de choses tranchantes je suppose, mais je ne pense pas pouvoir atteindre la table. Je ne pense pas pouvoir bouger tout court comme je te l’ai dis.


Elle: Je ne peux t’aider que si tu le veux vraiment mon amour. Il n’est pas là maintenant mais il reviendra, donc fais un choix. Je serai toujours là pour toi.


J’ai tellement envi d’abandonner, mais je ne suis juste pas ce genre de personne. Je ne sais pas si je pourrais m’en sortir, mais si j’y arrive j’ai peur de ce qui ce passera dehors. Néanmoins je prends mon courage à 2 mains, je préfère aller vers l’inconnu que de rester dans cette fin certaine. Tout mouvement soulève une douleur indescriptible sur mon corps. J’essaie plusieurs fois en vain. Je n’arrive pas à atteindre la table. La manière dont il a attaché mes mains ne me permet pas d’atteindre la table.


Moi: Je n’y arrive pas.


Elle: J’ai besoin que tu te fasses une entaille sur l’auriculaire droit pour qu’on fasse un toi et moi, c’est le seul moyen de défaire les liens.


Je regarde encore autour de moi, il n’y a rien de tranchant sur le bord du lit, la table est inatteignable. Il n’y a rien qui pourrait m’aider à me faire une entaille sur le doigt. Cependant, je pense avoir une idée, de toute façon je ne pense pas me faire aussi mal que ce monstre la déjà fait. Je regarde mon auriculaire droit et appui doucement dessus avec mon pouce, je respire un bon coup et avec toute la force que je j’ai dans les dents je mords sur celui-ci, je sens que je vais m’évanouir mais je ne lâche pas jusqu’à ce que je sente un peu de sang dans ma bouche, enfin, j’appui mon pouce la-dessus et ferme les yeux.


Fidèle

M. Ministre: Cher Fidèle vous savez ce que je fais aux incompétents?


Fidèle: Avec tout le respect que je vous dois M. le Ministre, cette personne qu’on recherche n’est pas juste un brigand parmis d’autres. C’est LE brigand et il a beaucoup de tour dans son sac. Vous même vous savez que depuis qu’on travaille ensemble je n’ai jamais échoué, je vous garantis qu’on l’aura. C’est juste une question de temps.


Ministre: C’est bien ça le problème Fidèle, du temps je n’en ai pas.


Fidèle: On va accéléré nos recherches Monsieur et le retrouvé le plus vite.


Ministre: J’espère bien pour vous!


Click, il raccroche. J'éteins le téléphone, enlève la batterie et la puce et les range dans mon tiroir. C’est comme ça que je communique avec le Ministre lorsque on ne se voit pas et lorsque nos discussions sont secrètes.

Ce Ministre avec son impatience légendaire, j’ai besoin de lui pour atteindre mes objectifs, mais s’il continu à me stresser de la sorte il va bientôt suivre son ami Patrick SEMASAKA dix pieds sous terre. Parce qu’il est ministre il pense qu’il est mieux que nous autres. Au diable ouais! Moi je vise plus loin et plus haut. J’avais donné du temps à Zach mais là, il faudra qu’on accélère les choses. Je prends mon téléphone pour l'appeler, mais quelqu’un frappe à la porte de mon bureau en même temps. Je pose le téléphone et dis à la personne d'entrée.


Policier: Chef, on a besoin de vous à l’hôpital de la police de Kacyiru dans le bureau du médecin légiste.


Moi: Qu’est-ce qui ne va pas la-bas?


Policier: Chef, il a dit que vous devriez être le premier sur les lieux.


Surment que le médecin a des nouvelles pour moi, je lui avais fais une demande assez particulière. Je range mes affaires en même temps après avoir vu le médecin légiste je rentre directement chez moi. Il est déjà 23 heures et je ne me vois pas revenir au bureau.

J’arrive à la réception de l’hôpital où je prends une carte d’accès me permettant d’accéder au bureaux de la médecine légale. Tout est éteint, c’est bizarre, quelqu’un qui m’attend dans le noir là où on examine les gens morts? Non ça ne marche pas avec moi. Je dégaine mon arme et avance à petit pas vers le bureau du Dr. LIEGTENBERG. J’ouvre celui-ci, tout est noir, il y a une odeur bizarre dans l’air, on dirait qu’il n’a pas rangé le dernier corps qu’il a examiné.


Moi: Docteur, c’est moi le chef de la police.


Aucune réponse. C’est bête si tout est éteint c’est qu’il doit être sorti. Je le verrais dans la matinée avant d’aller au bureau. Je verrais d’abord avec la réceptionniste pour qu’elle voit s’il est dans les parages ou s’il est déjà rentré. Je referme la porte et m’apprête à retourner vers la réception mais quelque chose me revient à l’esprit, il a dit que je devais être le 1er sur les lieux. Ma curiosité l'emportant, je rouvre la porte et allume la lumière, une vue d’horreur apparaît devant mes yeux. Je mets ma main sur ma bouche pour ne pas crier et m’avance vers le corps, ce que je vois est d’une barbarie sans nom. Je prends immédiatement mon phone et appelle Zachariah, le temps qu’il réponde je m’empare du papier qui est dans la bouche du docteur et le lit.


Lui: Zach à l’appareil, bonsoir Chef!


Moi: Zachariah, retrouve moi à l’hôpital de Kacyiru chez le médecin légiste, notre ami a laissé un message dans la bouche du docteur.


Lui: Lequel?


Moi: Avertissement!


Le Tueur Professionn...