chapitre dix-neuf

Ecrit par Pegglinsay

Chapitre dix-neuf

Valencia

Je me lève la tête lourde comme un sac de ciment et regarde le réveil qui se trouve près du lit de Karim ; il est quatre heures du mat. J’ai du dormir dans le lit de celui-ci puisque je ne pouvais plus faire aucun pas après que monsieur ait fini avec moi. C’est le première fois que je voyais Karim aussi déchaîné. Généralement, il est romantique et prends tout son temps pour me faire l’amour, pour me faire jouir. Mais hier soir, ça a été sauvage je dirai même bestial. Hmmmmmm ! Le pire c’est que j’ai aimé et j’ai pris mon pied. Je descends le lit et regagne ma chambre difficilement, Karim ne m’a pas raté.  Je rentre dans la salle de bain et me prépare un bain, cinq minutes plus tard je me laisse glisser dans la baignoire et repense à la nuit dernière.

J’avais su que monsieur allait voir sa pimbêche et là j’ai tiqué. Je n’arrêtais pas de penser à ce qu’ils faisaient ensemble et il m’a fallu de peu pour que je laisse la maison et que j’aille chez elle(oui je sais où elle habite). Je n’avais pas vraiment l’objectif de coucher avec Karim, je voulais seulement le tester. Généralement, après avoir fait l’amour, Karim est tellement épuisé qu’il lui faut au moins heure de sommeil pour qu’il soit opérationnel comme je le veux. Mais hier se fut une première, il avait tellement la rage qu’on a eu trois round sans que monsieur me donne le temps d’essouffler. 

Je souris malgré moi et jure que jamais Sam me prendra mon mari. Je me lève, je me rince le corps, m’habille et me rend dans la cuisine pour préparer un petit-déjeuner de roi pour mon homme.  Mon téléphone me signale un message. Je regarde l’écran et vois le nom de Sadjo apparaitre.

- « j’ai essayé de t’appeler toute la nuit chérie ! ça va ? »

Chtuippps ! j’efface le message et ne perds pas mon temps à le répondre. J’ai pas envie de gâcher ma matinée avec ce gigolo. 




Djamal 

 Je regarde Kara s’activer dans la cuisine et je souris de toutes mes dents. Elle est entrain de préparer un festin tant il y a de plats sur la table. Elle m’avait demandé ce qu’aimaient mes parents et je n’ai pas pu répondre.

- Ben…

- Ne me dit pas que tu ne connais pas les goûts culinaires de tes parents Karim !! lance-t-elle en levant les bras au ciel de façon théâtrale.

- Lol, disons que…(je gratte la tête) ma mère n’aime pas les plats trop épicés. Mon père adore les lasagnes, les purées de pois puis…

- Quoi d’autres ?

- Kara tu t’en fais pour un rien !!! Mes parents ne sont pas difficiles.

- Hmmmm ok

La voilà maintenant entrain de faire un diner pour un régiment.  Comme dessert, elle a choisi de faire une tarte aux pommes et du pain de patates.

- Je ne te savais pas cordon bleu !!

- Depuis que tu manges mes plats, c’est maintenant que tu parle de cordon bleu !!!! hmmmmm les hommes !

- (j’éclate de rire) …

- J’ai suivi des cours de cuisine cher monsieur, payé par mon défunt mari. Ma cuisine, à une époque, laissait à désirer. Non que je ne savais pas cuisiner mais je ne savais faire que trois plats.

- Sérieux !?

- Oh que oui ! c’est à ce cours que j’ai appris tant de chose. J’ai même excellé dans le domaine !

- Pour notre plus grand bien, lançai-je.

- Lol, hmmmmmm  

Deux heures plus tard, je l’aidais à mettre la table. 

- J’espère n’avoir rien oubliée, dit Kara en inspectant  pour la troisième fois la table. 

- C’est parfait chère madame et ils vont bien apprécier (je marque une pause) concernant ma proposition pour samedi…

- J’allais justement te parler de cela…

- Mes parents pourraient garder les enfants ?

- Ah ! Tu connais les filles… elles ne connaissent pas tes parents… elles ne voudront pas qu’ils les garder. Mais j’ai appelé Denise et elle m’a dit qu’elle pourra se libérer samedi après midi donc…

- (je souris) donc ?

- Je t’accompagnerai au mariage, lance-t-elle.

- Super !! Je commençais déjà à me plaindre sachant que j’allais passer ce moment seul.

- T’exagereeeee !!!! Tu seras témoin. Tu seras à la table des mariés au contraire je me demande si ce n’est pas moi qui va être seule. 

- Lol ! Tu as jamais vu une belle femme seule dans une soirée? moi jamais !

- (elle sourit et semble gênée) t’es trop beau parleur !

- Je ne dis que la vérité chère madame !

- Bon je te laisse ! je vais m’occuper des filles.

- Ah ok, on se voit tout à l’heure. 

Une heure plus tard, j’entends des klaxons provenant  de la cour. Je sors et ouvre la barrière pour que mon père puisse se garer. Deux minutes plus tard ils descendent de la voiture. Je me dirige vers ma mère et la prends dans mes bras. 

- Bonsoir m’man !

- Salut fiston ! c’est comment ?

- Ça peut aller, comme tu le vois. 

- (elle me pince le menton) Tu as bonne mine dit donc ! 

- On prend bien soin de moi !

- J’aimerais bien rencontrer ce « on », lance mon père en me donnant un accolade. 

- Lol! Salut p’pa !

Puis on s’est dirigé vers la maison. Je les ai installés et je vais voir ce que Kara est entrain de faire. Je frappe chez elle et l’entend me dire de rentrer.   

- Mes parents sont déjà là…

- J’ai entendu les klaxons mais je ne pouvais sortir, lance-t-elle depuis la douche.  Les filles m’ont fait voir de toutes les couleurs avant d’être enfin prêtes.

- Ah… et toi ?

- Deux minutes et je suis à toi.

Puis elle est venue me rejoindre sur la galerie où j’étais avec les filles.  Je la regarde qui passe je ne sais quoi dans ses cheveux et je souris. Elle est  magnifique.

- (surprenant mon regard elle me demande) quoi ? tu penses que j’en fais trop ?

- (je souris toujours et lui répond) tu es très jolie chère madame !

- (elle sourit) merci ! On y va.

**

    -  Maman, papa je vous présente Kara, et voici ces deux filles ; Laura et Laurie.

- enchantée ma fille, dit mon père en embrassant Kara sur les deux joues. Mon fils a toujours eu la pêche de bien choisir ses compagnes.

- Pas toujours ! lance ma mère. Tu oublies celle d’avant là ! comme elle s’appelait déjà ? je ne pouvais pas la sentir !

- Maman !!! dis-je en regardant Kara qui été déjà gênée. Kara c’est une bonne amie, rien d’autre.

- Heureuse de faire votre connaissance, réussit enfin à dire Kara. (ma mère la prend dans ses bras je sais qu’elle fait cela juste pour m’emmerder)

- Bienvenu dans la famille ma chérie et je te remercie de prendre soin de mon fils. Je vois que la bête a repris du poil.

- ben… c’est le peu que je puisse faire pour tout ce que votre fils a fait pour moi.

- J’aime bien les personnes reconnaissantes. L’ingratitude me tue littéralement, lance ma mère

Puis elle partie pour de très longues anecdotes concernant des personnes qui ont été ingrates envers elle. 



Daniel (petit frère de Djamal) 

J’essaie encore de persuader Melissa de ne pas rentrer à la capitale et elle m’a posé ses conditions ;

- Je me résignerai à rester ici à moins tu m’ouvres un studio de beauté !

- Mais chérie je…

- Je n’ai pas fini cher monsieur! Que tu achètes enfin le terrain (elle vient s’assoir su mes cuisses) pour enfin construire notre maison bb !  Je n’en peux plus de déménager chaque année Daniel !!!

- Chérie pourquoi un institut de beauté maintenant ? si je décide d’acheter le terrain et de bâtir notre maison, je serai sur la paille. Tu sais que c’est beaucoup d’argent !!!! Et j’en ai pas assez pour …pour deux projets en ce moment !

- (elle fait la tête et essaie de se lever) …

- (Je la retiens) Bb !!!! Tu ne peux pas me faire la tête ! Parle-moi, je t’en supplie !

- Ben…tu veux que je te dise quoi ? Que je devrais attendre des années avant d’être stable économiquement…

- Mais tu dis quoi là ?????

- Certes on est marié mais je veux mon propre argent. Ton argent n'est pas le mien. Ne pas dépendre totalement de toi !!! 

- Mais tu ne l’es pas ma chérie ! 

- Avec le coût de vie qui grimpe… Avec la pitance que j’ai comme salaire… Je peux dire que cela ne me suffit pas.

- Mais t’as ton mec qui peut et veut subvenir à tous tes besoins et…

- Tu sais que je n’ai jamais été ainsi !! Je suis une femme indépendante. Je me sens plus moi-même dans ce que je fais à l’hôpital. Et j’aimerais bien qu’on ait notre bb..

-

- Si on est pas stable ; je veux dire avoir notre cocon à nous, moi un bon travail qui paie bien et toi plus stable à Grand-goave.

- Ben…(je ne sais que dire)

- Tu sais que je ne suis pas avare mon chéri mais mon salaire ne me permet plus d’envoyer de l’argent à mes frères…

- Mais Melissa tu ne m’as rien dit concernant...

- Tu sais que je suis pas du genre à te faire des demandes…

- Mais bb, que penserait-on de moi si on sait que je n’aide même pas  ta famille ?

- Hmmmmm

- Je n’ai pas de liquide en ce moment. Va me prendre mon chéquier de dollars (elle se lève et se rend dans la chambre) Prend également une plume chérie, criai-je.  

- Voilà !

Je le prends mais j’ai l’impression qu’il en manque des pages. Je réfléchis et me demande si je l’avais oublié quelque part. Je deviens parano franchement ! Je signe un chèque de six cents dollars et la lui remet.

- Lol ! je pensais que tu allais me faire un chèque de dix mille, dit-elle en plaisantant !

- Je ne suis pas riche chère madame. Et même si je voulais le faire, tu passeras trop de temps à la banque parce qu’on doit m’appeler à chaque fois qu’une personne doit faire un retrait de cinq mille au minimum sur mon compte.

- Ah je comprends ! avec ce pays de merde, on n’est jamais prudent !

- Bien sur ! surtout avec l’argent des magasins. J’ai pas envie de devenir vieux d’un coup.

- Lol ! Tu seras un beau papi ! (je la tire vers moi) 

- Et toi une belle petite vielle !

- Chéri, Pendant ces jours-ci j’ai pensé à un truc et je voulais t’en faire part, me dit-elle avec un air sérieux.

- Quoi bébé ? Dis-moi tout !

- Pourquoi on a jamais pensé avoir un compte commun ? je veux dire… au lieu de me verser de l’argent à chaque fois sur mon compte quand j'ai besoin d’acheter quelque chose pour la maison, on aura un a notre nom et…

- J’ai compris Melissa mais je vois aucun problème à ce que chacun ait son compte !!!

- Je n’ai pas dit qu’il y avait un problème mais je me disais que cela aurait été mieux d’avoir un qui soit commun. On est marié donc… par exemple tu tombes malade et tu ne peux même pas me signer un cheque voire aller à la banque, je vais faire comment ? Je ne connais aucun membre de ta famille et tu n’as pas beaucoup d’amis. Maintenant je me verrai dans tous les états…

- Eyyy chérie ! Rien de tout cela arrivera. On ne doit pas attirer les mauvaises ondes sur nous. 

- (elle se met debout) Je suis sérieuse Daniel ! cette semaine on a accueilli un homme dans les soins intensifs à cause d’un grave accident de la route et tu sais ce qui est arrivé ? (elle hausse un peu le ton) il est mort !!! la cause? Il  devait faire une opération dans un autre hôpital puisque le notre n’avait pas les matériels adéquat et tu sais que dans ce foutu pays c’est l’argent avant tout. Sa femme n’avait plus d’argent et le comble elle ne pouvait pas accéder au compte de son mari !!!!! 

Elle se laisse tomber sur la fauteuil d’en face et je voyais que cette histoire l’avait bouleversée. Je me rapproche d’elle et lui donne un baiser.

- Tout ça m'a fait réfléchir à notre couple et…(gagnée par l’émotion, elle se tut).

- Je comprends ton inquiétude bébé et dès demain, avant que je parte, on ira à la banque pour te donner le droit de signature sur mon compte. Je t’aime !

- Je t’aime encore plus mon amour ! me répond-elle avec les yeux humides. 


 
encore desolee pou le sevrage mes dear!!!!



L'incessant combat