chapitre huit

Ecrit par Pegglinsay

   

Chapitre huit


Kara

- Je suis désolée !!! Je voulais seulement fermer le gaz que j’avais laissé ouvert, dis-je en leur donnant dos.

- Ah….

- T’inquiète je le fermerai ! me répond la fille avec qui il est.

- D’accord (puis je suis sortie comme si j’avais le feu au cul)

- Kara ? entendis-je Djamal m’appeler mais j’étais déjà loin. 

Je n’ai pas répondu et me suis dirigée vers mon studio. Arrivée chez moi, je m’assis sur le lit et pense à la scène.  Non pas que je sois prude ou autre chose mais c’est toujours flagrant de tomber sur des personnes entrain de faire du sexe. De plus, je les ai dérangés dans leur besogne ! Mama !!! La façon dont la fille criait !!!   Djamal doit être un bon partenaire hmmmmm !

Je me couche tout en pensant  à ce que vous savez. Cela fait un bon moment que je n’ai pas senti les mains d’un homme sur ma peau, des lèvres contre les miennes, des mains me caressant les seins. Réveille-toi Kara ! Ne te laisse pas emporter par la nostalgie et l’envie, prie de préférence et dors. Ce que je fis et environ dix minutes plus tard j’étais dans les bras de Morphée. 

Ce matin je me suis réveillée tout en réfléchissant aux rêves que j’ai faits ce soir. Dans le premier j’ai rêvé de Djamal entrain de me faire des choses que je ne peux même pas décrire. Il était dans sa chambre et me faisait l’amour comme un dieu. Bon là c’est compréhensible , avec la scène que j’ai assisté hier et mon manque sexe, tout cela s’explique. 

Mais dans le deuxième rêve,  j’ai vu deux bras saisir l’une de mes filles à la tête. Je me suis débattue avec cette main tout en récitant des versets puis une épée est apparu entre mes mains et j’ai pu trancher ces deux bras. Mais en les tranchant, ils ont eu le temps d’arracher une touffe de cheveux à ma fille. Je me suis réveillée brusquement du sommeil pour prier. J’ai passé environ plus d’une heure à prier avant de m’endormir. Mais ce matin je ne sais pas pourquoi je me sens angoissée. Je me lève, fais ma prière matinale et me mets à cuisiner de quoi donner aux filles avant leur école biblique du samedi. 

Huit heures trente, on était déjà prête et laissait la maison. Je ne suis même pas passée faire un coucou à Djamal. Disons que je me sens un peu gênée par rapport à hier soir. J’aurai du frapper avant de rentrer.  

Je laisse les enfants dans le rez-de-chaussée de l’église, là où elles ont cours et moi je monte participer au service de prière qu’on est entrain de faire. Je n’ai pas compris le rêve et à chaque fois que j’y pense ça me donne un froid dans le dos. 


 Djamal

Je viens à peine de déposer Katia chez elle. Et oui, elle a passé la nuit avec moi. Après l’interruption de Kara, elle n’a pas voulu partir. Histoire de marquer son territoire, comme si j’avais l’intention de me mettre avec Kara, quelle idée ! Non pas qu’elle est quelqu’un de bien ou une belle femme mais elle n’est pas mon genre. Elle trop spirituelle à mon gout. Les femmes de son genre vous transforme et d’un coup vous vous retrouvez à l’église et plus pratiquant que vous, tu meurs ! J’aime ma vie comme elle est, à part quelque petit changement que je pourrais penser à porter mais faire un changement radical, hmmmmm je n’y pense pas. 

Pour la scène de hier soir, disons que ça m’a un peu gêné. Ce n’est pas une joie qu’une personne tombe sur vous en plein acte ! De plus je n’ai pas aimé que la sainte Kara me voit dans quoi vous savez ! Oui c’est ainsi que je la surnomme dans ma tête quand je la vois prier pour tout et tout le temps. Je suis passée frapper sa porte mais elles étaient déjà sorties. Généralement elles viennent me saluer avant de sortir et pourquoi pas aujourd’hui ? j’espère que Kara ne va pas jouer à la prude et m’éviter. Ce n’est pas comme si j’étais le diable même si ce que je faisais n’était pas trop catholique.  Mon téléphone sonne et vérifie l’écran ; ma mère.

- Salut m’man !

- Franchement j’ai commencé à préparer mes habits de deuil !

- Quoi ??

- J’ai pensé que tu étais mort !!!

- Et c’est pourquoi tu m’appelles, lançai-je pour la taquiner.

- Tu m’as appelé depuis quand Djamal ?

- Ben… (je réfléchis un moment)

- Tu vois ? Tu ne te souviens même pas de la dernière fois !!! crie-t-elle.

- Désolé m’man !

- A chaque fois c’est toujours pareil !

- Je ferai mieux la prochaine fois ! Comment tu vas ?

- Mal puisque l’un de mes fils me cache des choses !

- (je souris et lui demande) lequel d’entre nous chère mère ?

- Il est rusé en plus !

- (j’eclate de rire) non !!!! Sans blague !!

- A ce que j’ai entendu, maintenant tu as emménagé une femme chez toi ! Et les enfants ? Ne me dis pas que tu les a faits derrière mon dos Djamal ! Ça non, je ne te le pardonnerai pas…

- Mais maman, qui t’as donné tous ces renseignements ? 

- J’ai des yeux partout mon fils et madame Aubain  m’a…

- Cette femme à toujours la langue bien pendue, dis-je en l’interrompant.

- Je te permets pas de la traiter ainsi. Elle n’est pas ta camarade ! cria-t-elle.

- Bon d’accord !

- Donc qui est cette femme ?

Et là je suis parti pour lui raconter toute l’histoire concernant Kara. Ces gens là, franchement. Rien ne peut rester secret avec eux. Pour le moment, ma mère n’est même pas en ville hmmmmm. On ne peut être en paix sans avoir le regard d’une personne sur votre dos. En deux jours, deux personnes (Katia et ma mère) me demandent des comptes sur ma vie privée. Terminant mon récit, elle me dit :

- Faites attention mon fils et laisse ta braguette fermée. Tu m’entends ?

- Lol ! t’inquiètes m’mam. Elle n’est pas mon genre. Je ne sors pas avec des chrétiennes.

- Ah ! Elle est chrétienne ? Je voudrais bien la rencontrer! Normal, t’es un démon et il n’ y a pas de place dans la vie d’une chrétienne pour un démon !

- Mamannnnnnnnnnn !

- Lol, je plaisante mais en passant je ferai un petit détour chez toi quand je serai en ville le mois prochain. (elle marque une pause) je te laisse mon chéri.

- Bonne journée m’man !

- A plus ! bonne journée a toi aussi !

- Salut papa de ma part !

- Je le ferai. 

Je raccroche et regagne la cuisine pour descendre le reste du p’tit dej que m’avait fait Katia avant de partir.

- Tu devrais mettre des limites Djamal ! Ce n’est pas sa maison donc elle doit frapper avant d’entrer ! m’a-t-elle lancé après avoir pris son bain ce matin. 

- Arrête Katia ! Je ne peux pas verrouiller la maison et sortir ?

- Tu es trop naïf mon chéri. Continues à la faire confiance puis un jour tu rentreras à la maison et tu ne verra plus rien !

- Lol, t’es folle !

- Ouais c’est ça, traite-moi de folle. On ne connait jamais assez les gens donc tu dois faire gaffe !

- D’accord chère madame, je ferai très attention, dis-je tout en la prenant par la taille pour qu’elle puisse s’assoir sur mes cuisses.

- J’aimerais pas qu’il t’arrive malheur bb, murmure-t-elle dans mon cou.

- Merci d’être si prévenante à mon égard chérie !



Daniel (petit frère de Djamal)

Je suis assise sur le lit et n’écoute plus ma deuxième femme.  Melissa est entrain de me dire qu’elle va quitter son travail pour un autre mieux payé à la capitale. Mais c’est quoi le délire !! Je ne veux pas d’elle en ville. Ma vie est bien en ce moment et je ne veux pas faire de  l’hypertension.

- Chéri, on va me payer le double de ce que je gagne ici (elle se met à genoux devant moi) En plus on pourrait se voir  beaucoup plus au lieu de chaque weekend.

- Donc tu as déjà pris ta décision ?

- Comment Dany ? Je ne comprends pas ?

- (je me lève du lit) Quand on est en couple on doit prendre les décisions ensemble. Mais à ce qu’il parait tout est déjà calculé dans ta tête…

- Ce n’est pas ça chéri !

- Alors c’est quoi ? J’avais des projets Melissa ! On parlait même de construire notre cocon familiale ici…

- Mais tu ne crois pas qu’il serait mieux que j’aille te trouver là-bas ? (elle croise les bras sur la poitrine)

- Chérie écoute-moi, on a déjà une vie ici et une partie de mon boulot donc je te vois mal aller t’installer en ville maintenant, dis-je en essayant de la convaincre.

- (elle me regarde en plissant des yeux) Pourquoi j’ai l’impression que ma présence à la capitale te fera du tord Dany ?

- Co…comment ça Melissa ?

- Est-ce-que tu me caches quelque chose par hasard ? 

-

- Tu ne veux pas de moi à la capitale. Dis-moi, tu as une maitresse ? Lance-t-elle tout d'un go.

- Qu’est-ce que tu vas chercher par là Melissa !!! Tu penses que j’ai le temps pour aller me trouver une maitresse !!!! (je m’avance vers elle et la prends dans mes bras) Bon, je ne voulais pas te l’annoncer mais… tu m’y obliges. J’ai fait l’acquisition d’un terrain pour notre future maison voila ! donc si tu compte aller à la capitale je vais devoir la vendre même si cela prendra du temps.

- Oh bb ! pourquoi tu ne m’as rien dit ? 

- Je voulais te faire une surprise en t’emmenant la visiter mais…

- (elle m’embrasse passionnément) je suis hyper contente mon chéri !

- Tu sais quoi, on va faire comme ça. Si tu es embauchée on fera le grand saut. On déménagera.

- Tu feras cela pour moi bb ?

- Je ferai tout pour te rendre heureuse Melissa.

- (elle saute dans mes bras) je t’aime tellement !

- Je t’aime aussi, murmurai-je tout en réfléchissant à comment je vais faire pour qu’elle ne soit jamais embauchée  dans cet hôpital de la capitale.


L'incessant combat