Chapitre I : L’accouchement en morceau.
Ecrit par Liseur
Chapitre I :
L’accouchement en morceau
Paule-Marie était une fille d’une
grande gentillesse. Elle est née dans une famille plutôt pauvre que riche. La
vie n’était pas gagnée d’avance. Il lui fallait arracher, à chaque jour que
Dieu fait, le droit de vivre le lendemain. Elle grandit ainsi jusqu’à l’âge de
l’adolescence.
Les durs labeurs auxquelles elle
était astreinte n’ont pas réussi à dégrader le naturel de sa beauté. Ce qui fut
remarqué par nombre hommes. Parmi eux, le plus pressant était aussi celui qui
avait le plus de grâces à ses yeux. Imaginant la vie plus facile à deux, c’est
tout naturellement qu’elle accepta la perspective que lui offrait l’homme.
Après quelques mois d’une
relation intense, Paule-Marie tomba enceinte. Cet évènement fut source de joie
pour elle et pour ces parents. Le mariage fut vite programmé. Il se déroulera
dès l’accouchement du bébé. Au terme de la grossesse, Paule-Marie fut conduite
dans une clinique non loin de son domicile. On y accouchait bien, lui avait-ton
dit. De toute manière, elle n’avait pas le choix. Le travail fut subit, et le bébé était plutôt du
genre pressé.
Lorsqu’elle se présenta, on lui
annonça que la sage-femme titulaire n’était pas présente pour raison
personnelle, toutefois, son assistante pouvait aussi bien faire l’affaire. Mais
ce qu’elle ignorait est que la prétendue assistante n’avait aucune des qualités
requises pour exercer. Cette dernière avait la conviction que la meilleure
manière de délivrer une parturiente consiste à tirer le bébé de toutes ses
forces en le tenant fermement par la tête. C’est ce qu’elle fit dès que Paule-Marie
s’est mise à pousser.
Au lieu de sortir entièrement le
bébé, l’accouchement bricolé s’est soldé par une tête dans la main de
l’assistante et le reste du corps dans le ventre de la parturiente. Aux
dernières nouvelles, on raconte que Paule-Marie, tous les soirs, quitte sa
maison et va errer dans les rues de la ville à la recherche de son enfant.