CHAPITRE IX

Ecrit par Bicht

J’entrai dans le cabinet et décidai de me faire passer pour une personne quelconque pour voir comment ils agissent avec les clients. Lorsque je poussai la porte, je vis la standardiste qui se maquillait. OUHM ça commence bien.

-          Bonjour Madame. Elle me toisa bien avant de me répondre avec toute la mauvaise foi du monde

-          Bonjour. Même pas comment je peux vous aider ou qu’est-ce que je peux faire pour vous, rien. En même temps elle se maquille sur son lieu de travail. Je ne dis rien et continuai

-          J’ai rdv avec Madame Kouakou

-          Vous êtes venue pour qu’on prenne votre dossier en main ?? J’espère que ce n’est pas encore une idée farfelue que vous avez pour venir me faire taper des mails pour vous faire savoir que votre dossier est refusé ; je n’ai pas que ça à faire. Pourquoi vous les gens vous êtes comme ça même. Voilà maintenant à cause de toi j’ai raté mon trait d eyeliner. Bon asseyez-vous là-bas. Quand elle sera là je vous ferai signe.

 

Hannnnnnnn ?? Je n’ajoutai rien et allai m’assoir. Je sortis l’ordi et me mit à faire un rapport. J’étais assise là depuis 7h30 ; il est maintenant 8h30, point de madame Kouakou, il y a juste un jeune homme qui est arrivé qui m’a salué poliment avant de s’avancer vers les bureaux. La standardiste, depuis que j’étais là était au téléphone, à deviser gaiement de son week end avec une personne se nommant Adélie ; cette fille était vraiment à l’aise. Elle riait même à gorge déployer. Bon je peux comprendre qu’on s’ennuie dès fois au travail, mais quand même. On dirait qu’elle n’avait vraiment rien à faire. Le jeune homme de tout à l’heure revint lui demander des feuilles de papiers rame. Il devait semble-t-il faire le planning de la journée. Je crois que c’est lui mon secrétaire. Elle ne trouva rien de mieux à dire que :

-          Aaaaa, pourquoi tu m’emmerdes ?? tu ne me vois pas au téléphone ?? Tu ne sais pas où se trouve le paquet ?? C’est encore à Safiatou de te le donner ?? tiens. Lui dit-elle sans oublier de le toiser

-          Toi je me demande si tu sais pourquoi tu dois normalement être payée à la fin du mois

-          Hein hein Mr « je sais tout », comme tu sais tout tu vas me dire pourquoi je travaille non ?? viens dit moi ? dit moi les tâches que je dois accomplir ?? TCHHHHRRRR. Ce n’est pas le pédé de secrétaire-là qui est venu m’emmerder. TCHHRRRRR, lol je te dis, au lieu de chercher couches pour attraper son cul qui coule là, il vient bavarder dans mes oreilles. AHAHAHA, je te dis.

 

WHHHHHAAAAT ????; je ne dis rien, il était maintenant 9h, la DRH n’était pas encore là, je commençais à perdre patience. Je lui demandais donc

-          Sauriez-vous à quelle heure madame….

-          Madame, je ressemble à son gardien ?? Regarde je n’aime pas ça. Vas t’assoir. Quand elle va venir, je vais t’appeler.

-          Vous pensez garder votre poste avec ce genre de comportement mademoiselle ??

-          Parce que tu es l’enfant de ? ou tu connais quelqu’un?? Je ne répondis rien

-          C’est bien ce que je pensais. Maintenant retourne t’asseoir. Vous êtes là, on veut vous aider à sortir de votre pauvreté, c’est qui avez la grande bouche. Co « vous pensez garder votre poste avec ce comportement mademoiselle » mima t elle avec une voix aigue ; tchrrrrrrrrr.

 

Je crois qu’avec toute cette histoire avec Ahmed, j’ai appris à garder mon sang froid. Mais je sens la moutarde monter de plus en plus. A 9h30, une dame poussa la porte du cabinet. Ce n’est pas trop tôt ; Madame Kouakou nous fait enfin l’honneur de sa présence. Mdrrrr je vais bien les faire flipper aujourd’hui.

-          Bonjour Safiatou

-          Eeeeeh Maman Kouakou. Comment tu vas ??

-          Ma fille, je suis là, c’est le pays qui nous gère.

-          Ah en tout cas. Au fait, il y a cette dame qui est là, qui vous attend depuis un moment-là. Elle se tourna et n’eut pas l’impression de me reconnaître. Bien.

-          Depuis combien de temps ??

-          Quelques minutes Maman.

-          Ah merci ma fille. Je prends le relai.

Elle se tourna vers moi, et je crois qu’elle prit enfin conscience qu’elle était dans la merde. On avait fait des vidéos conférence, on avait discuté de tout soit : des horaires de travail : 8h – 17h30, le nombre d’auditeurs à recruter, les compétences que je recherchais chez le directeur des systèmes d’information et celles chez le marketeurs, la politique de l’entreprise et la marche que l’on devait suivre au sein de l’entreprise (à l’image de toute les filiales Du cabinet) qui devait figurer dans le hall d’attente, les contrats à faire signer et de ma venue qui devrais normalement se faire dans l’après-midi. L’entreprise a ouvert ces portes il y a 1 mois et la moitié de tout ce qu’on avait prévu n’était pas en place.

-          Mde Kouakou, j’aimerais savoir s’il vous plaît ou se trouve mon bureau.

-          Eh, Mde….

-          J’organiserai une réunion, on en reparlera.

Je vis de la peur dans le regard de la standardiste. Bon, je vais augmenter cette peur là à un autre niveau, comme ça, la prochaine fois, elle ne permettra plus ce genre d’écart avec quelqu’un. C’est en la toisant bien que je me suis levée et suivie Mde Kouakou qui m’indiqua mon bureau qui n’avait rien de spécial : un bureau avec ordinateur et téléphone, des meubles de bureau, un petit salon pour je suppose recevoir les clients, un frigidaire et des toilettes. Je fis appel à mon secrétaire. Au vu de ce que j’ai vécu ce matin, je préfère lui faire repasser un entretien.

-          Bonjour, Mr.

-          Bonjour Mde.

-          Présentez-vous s’il vous plaît.

-          Je suis Antoine Gadji. J’ai 24 ans et je suis titulaire d’un diplôme supérieur de comptabilité et de gestion.

-          Ouhm ?? Comment ça ?? Vous n’avez pas fait des études d’assistanat de direction ??

-          Non Mde. En fait les postes avaient été déjà attribués lorsque je venais postuler. Et Mde Kouakou m’a bien fait comprendre que le seul poste à pourvoir qui restait était celui d’assistant de direction ; comme j’ai fait un peu de comptabilité je savais un peu comment me rendre utile. C’est pour cela que j’ai postulé et finalement j’ai été pris. Ne me renvoyez pas s’il vous plaît. J’ai vraiment besoin de ce travail.

-          Mais il ne valorise en rien vos capacités. Vous pourriez même les perdre sur le long terme.

-          Je préfère au lieu de me tourner les pouces à la maison et ne rien faire.

-          De part ce vous dites, vous me faites comprendre que si jamais un quelconque cabinet vous recrute en tant stagiaire pour faire valoir vos réelles compétences, vous vous en irez et lâcherai l’entreprise ; seulement le côté financier vous intéresse. Nous sommes une entreprise qui vient à peine de s’installer et qui démarre. Comment je peux vous faire confiance quand je sais qu’il y a une épée de Damoclès qui est déposée sur ma tête. Vous savez, un assistant de direction joue en réalité un rôle très important. Il est le bras droit du directeur. Il a une mission particulière : celle de le décharger de toutes les préoccupations administratives, de l’assister dans tous les aspects de son travail pour lui faire gagner en temps et en efficacité. Je suis désolé, mais je ne peux pas vous garder en tant qu’assistant.

Il baissa la tête

-          De ce que vous m’avez dit, c’est l’audit qui vous passionne. Avez une expérience ??

-          Oui, des stages effectués dans le cadre de la validation de mes diplômes.

-          Dans ce cas je vous propose un stage de 6 mois ; on va dire qu’il s’agira d’une période d’essai. Si cette période se trouve concluante, je verrai avec Mde Kouakou dans quelle mesure vous faire signer un contrat définitif. Vous avez des questions ??

-          Le stage sera-t-il rémunéré ??

-          Non, s’il est concluant, l’entreprise vous versera les sommes dues. Je vous serai reconnaissante si vous restez à mon service, le temps que trouve un réel assistant. Votre « période d’essai » débutera à ce moment-là.

-          Pas de problème. Merci Mde.

-          Sans souci ; j’espère pour vous que vous ne me ferez pas regretter ce choix. Maintenant, j’aimerais que vous organisiez une réunion avec les autres membres de l’équipe dès qu’ils seront là.

-          Bien Mde.

Il me fit signe à 10h30 pour me dire que la réunion se fera dans 30 min et que tout le monde était informé.

 

Lorsque je fis mon entrée dans la salle de conférence, tous les visages que je rencontrai était tendus. Tant mieux parce qu’ils vont en prendre tous pour leur garde.

 

-          Vous étiez pour la plupart en retard ce matin. Ignoriez-vous les horaires de travail ??

Personne ne répondit. Bien. Vous n’êtes pas sans savoir qui je suis, alors je vais être directe : je n’ai pas l’habitude de travailler avec des paresseux ou paresseuse qui ignore à ce que je constate les différentes tâches qu’ils doivent ac

ANELIA