Chapitre n°22 : Parce que les apparences sont trompeuses
Ecrit par Anemona
** Lara ***
Je fixe le
plafond de ma cellule depuis une éternité. J’ai perdue le compte des jours
entre les nombreuses tortures et les moments de lucidité de moins en moins
fréquent. Si je ne m’attendais pas à ce que mon séjour en prison soit une
partie de plaisir mais ma raison qui s’étiole dit la difficulté de l’expérience.
Pourtant, alors que mon corps s’engourdi je ne regrette rien et je suis consciente
que si c’était à refaire je ne changerai absolument rien. Dans un dernier élan
de lucidité je prie qu’où qu’elle se trouve, tu puisses veiller sur elle.
** Quelque part
dans le monde **
Voix 1 :
Est-ce qu’on peut au moins reconnaitre que le coup de Lara était magistral et
qu’il vient sans aucun doute rajouter en complexité mais aussi en excitation
Voix 2 :
Narcisse, ce n’est pas le moment d’être excité. Nous devons être le plus calme
possible et réfléchir consciencieusement. Le fait que cette gamine est ainsi pu
faire capoter notre plan minutieux signifie qu’il y’a une faille surement
humaine.
Narcisse :
C’est vrai que dit comme ça j’avoue qu’il faut qu’on réagisse vite et qu’on
rebondisse
Voix 3 : Silence
tout les deux vous m’agacer. Cette Lara, c’est bien la deuxième fois qu’elle
fait capoter nos plans. Et dire que j’ai dû m’allier avec le clan SUAREZ pour
arriver aussi loin. Contactez Karl
Voix 2 :
Contacter Karl ! Ça veut dire que
Voix 3 : Effectivement
nous allons changer nos plans. Il est grand temps que cette lignée disparaisse définitivement
Voix 4 : Je
sais que tu es frustré mon amour mais écoute nous. Si tu y vas de façon
frontale tu n’as aucune chance. C’est dans l’ombre que nous avons toujours su
le mieux manipuler et détruire ceux qui sont dans la lumière.
Voix 3 :
Aucune chance tu dis Leti. Tu as dû oublier à qui tu parles parce que je
travaille le plus souvent dans l’ombre
Leti : Je me
suis mal exprimé je te demande pardon. Je voulais juste dire
Voix 3 :
Silence ta voix m’irrite. Ou est-elle et que fait elle en ce moment ?
Narcisse :
De qui parle tu chef
Chef :
Adaya, ou est-elle ? Il est temps que j’en finisse enfin.
** Ada **
Je pousse la
porte du séjour de cette maison qui aurait dû devenir la nôtre. Partout, dans
chaque pièce que foule la plante de mes pieds j’entends nos éclats de rire et nos
souvenirs défilent. Notre salon qui est un mix d’élégant et vintage. La cuisine
moderne et éco friendly et cette photo de nous deux dans le couloir qui mène au
chambre. Je continue d’avancer et j’atteint la porte de aurait dû être notre
chambre à coucher. Sur le mur de gauche, je distingue les tâches de peintures
que nous avons faites en nous chamaillant sur la couleur préférer de l’un et l’autre.
Chaque millimètre de la pièce a été faites avec tellement d’amour et de
patience.
Je m’assieds sur
notre lit et je tire la boite de somnifères que j’ai acheté à la pharmacie
ainsi que ma bouteille d’eau. Je me couche sur le lit et me refuse à aller à la
tristesse. Après m’être tant battue et avoir reçu autant de coup, je n’ai plus
aucune force. Il est temps que tout prenne fin. J’avale les comprimés les uns après
les autres ce qui résulte en une détente progressive de mon corps et un alourdissement
de mes paupières. Ma conscience filante entend cependant des voix, je crois que
c’est maman Yasmine. Je me sens secoué quelques minutes mais je n’en ai cure
cette fois ci je me suis assuré qu’aucun effort des hommes ne puissent me ramener
à la vie. Avant les somnifères, j’ai pris assez de comprimés de benzodiazépines
accompagnés d’alcool pour m’en assurer.
** Yasmine **
Dans cette
ambulance et les yeux fixés sur le moniteur je prie en même temps que je pleure.
Seigneur non je t’en supplie, je ne peux pas perdre un enfant de plus. Pas
maintenant que je croyais que le reste de ma vie serait un long fleuve plus ou
moins tranquille. Papa je ne peux pas perdre Ada, je ne peux pas perdre Lara
non plus. Jésus je t’en prie, mes filles doivent vivre et raconter tes louanges
** Sébastien **
Je roule comme un
fou pour me rendre à l’hôpital. Pas encore, pas encore. Ada est entre la vie et
la mort et Lara nous ne pouvons avoir aucune information sur sa situation. Je
vais devenir fou, je vais devenir fou. Je tape sur le volant de toute mes
forces et je ris comme pris d’hilarité.
Est-ce que tu existes
même bon sang ? Qu’est-ce que nous sommes pour toi un jeu, un passetemps ?
Elles te servent de tous leurs cœurs alors comment, pourquoi ?
** Azraël **
Pierre me tient
dans ses bras et essaye de me calmer. Je sais qu’il faut que je me calme pour
ne pas affoler les bébés mais c’est plus fort que moi. Ma sœur est au bloc et
elle est plus morte que vivante. Je perds totalement pied et je me trouve égoïste
de penser aux bébés en ce moment mais pourtant. Après tellement de traitement
et le désespoir de croire que nous ne pourrions jamais être parent Dieu nous a
exaucé et voici qu’après bientôt 4 ans j’apprends que je suis enceinte de jumeaux.
Mais pourquoi maintenant alors que ma famille traverse une phase aussi difficile.
Le médecin vient
dans notre direction et Pierre se met en face de moi et m’empêche de me lever
Tata Yasmine :
Docteur mon enfant, comment va ma fille ?
Docteur :
Nous avons fait tout ce que nous pouvions mais votre fille est arrivée dans un
état critique. Nous avons réussi à stabiliser son état mais elle ne présente aucun
signe de pouvoir se réveiller bientôt. Les prochaines 48h sont déterminantes
mais je vous avoue que nous allons sur un diagnostique très pessimiste. Je vous
recommande de vous préparer au pire mais du reste tout est dans les mains du
bon Dieu.
Ma pression descend
d’un coup et j’ai mal au ventre. Je me mets à crier et à pleurer et Pierre s’abaisse
à mon niveau. Mon jeans blanc se tache de rouge et je vois mon mari et le médecin
paniquer. Avant que je puisse comprendre quoique ce soit je sens une grosse
torpeur et mes yeux se ferment.
** Pierre **
Les médecins prennent
en charge ma femme et je reste là totalement tétanisé. Sébastien arrive et me
secoue dès qu’il comprend la situation.
Seb :
Ressaisis toi man. Tu ne peux pas me faire une crise en ce moment tu m’entends.
Le monde s’effondre et si nous ne tenons pas ferme en tant qu’homme qui le fera
à notre place.
Je le regarde
sans trop comprendre ce qu’il dit. En plein milieu de l’hôpital je me mets à
genoux et je prie. Je suis bientôt imité par tata Yasmine et les membres de la
famille qui nous rejoignent les uns après les autres. Oui, quelque soit ce qui
se passera c’est à genoux que nous sommes le plus fort. Oui, je crois au Dieu des
situations impossible ; mais plus que tout Seigneur, que tu me donnes ou
que tu ne me donne pas je continuerais de t’aimer. Papa quelque soit ta volonté
d’Adaya à Az en passant par Lara et mes enfants que seul ta volonté se fasse. Jésus,
tu n’es pas une idole et tu n’as rien à me démontrer.
Une louange s’élève
de mon cœur et à l’unisson nous chantons « Même si les océans se déchainent,
je le les traverserais avec toi. Père tu domines les tempêtes je suis tranquille
car tu es là ».
PS : Mes loulouuuuuuuuuuuuuuuuuuus.
En vrai vous m’avez manqué de ouf. Comment allez-vous ? Cette année est
juste waouh challengeante et différente right. En tout cas I’m back so enjoy.
Pour ceux qui
veulent écouter la chanson dans son intégralité