Chapitre n°23 : Mon Jésus n’est pas une idole

Ecrit par Anemona

** Ada **

Je ressens une terrible douleur dans l’entièreté de mon être. Il ne s’agit pas seulement d’une douleur dans mon corps. A vrai dire je n’ai même plus l’impression de de ressentir mon corps. Pourtant j’ai encore plus mal que si on me brisait les os du corps un par uns

 

** Sébastien **

Des médecins se précipite vers l’unité des soins intensifs et je ne peux pas me sortir de la tête que c’est pour Adaya. Je les suis poussés par je ne sais quoi et je vois les médecins essayer de réanimer ma sœur.

Médecin 1 : Charger à 120

Médecin 2 : On a déjà essayé 3 fois doc il est temps d’arrêter

Médecin 1 : J’ai dit charger à 120. Je ne peux pas perdre cette patiente entendue. Charger à 120

Médecin 2 : Chargé à 120

Médecin 1 : On choque

 

Je m’approche et regarde le moniteur qui continue d’afficher un signal plat comme dans les films. Ce n’est pas possible n’est-ce pas ? Dites-moi que c’est une blague.

 

Médecin 2 : Doc on a fait tout ce qu’on pouvait

 

Je vois le médecin 1 en train de baisser la tête et de serrer les points.

 

Médecin 2 : Doc il faut signaler l’heure du décès et éteindre le moniteur. Nous avons d’autre patients qui ont besoin de ces équipements.

 

J’ai envie de casser le bec à ce médecin de pacotille mais le choc m’empêche de bouger le moindre petit doigt.

 

Médecin 1 : Heure du décès 23h59 le mardi 16 Avril 2019. Cause du décès : Arrêt cardiaque à la suite d’une tentative de suicide. Infirmière veuillez débrancher la patiente je vous prie. Je vais informer sa famille.

Qu’est-ce qu’il vient de dire ? Que ma sœur est morte à 23h59 ?  

Je me rapproche et j’essaie d’entrer dans l’unité des soins intensifs mais je suis stoppé net dans ma progression par le personnel hospitalier. Ma mère qui de loin m’a vu me débattre arrive aussitôt accompagner de tout les membres de la famille présente. Le médecin 1 essaye de me raisonner et de me calmer mais je ne l’entends pas de cette oreille. Je parviens à me libérer et fonce vers Ada. Je la secoue aussi fort que je peux et lui mets même une gifle. Comment, comment a-t-elle pu nous faire une chose pareille ?

Maman est affalé au sol à peine retenu par Pierre. Je suis vite maitrisé et ramené en arrière. Le personnel hospitalier essaye de nous amener ailleurs afin d’éviter de déranger le reste des patients. Ma peine est immense à en perdre la raison. Le film des derniers jours se repasse dans ma mémoire et j’ose tout dans mon désespoir. A haute voix je m’écris : « Ramène ma petite sœur à la vie, autrement si tu existe et que je te rencontre je te mettrai un uppercut dont tu te souviendras pour l’éternité ETERNEL. » 

 

** Pierre **

La surprise gagne l’ensemble des personnes de la famille présente. J’ai toujours su que Seb avait un problème avec Dieu mais là. Je serai hypocrite de dire que je ne comprends pas sa peine et sa frustration mais de là à menacer Dieu. Je retiens tata Yasmine dans mes bras le temps qu’une des infirmières lui administre un sédatif. Je réalise que dans toute cette confusion et cacophonie je ne sais toujours pas comment va mon épouse. En ce moment, toutes les certitudes de mon monde basculent et je suis en autopilote.

Mon père passe son bras autour de moi et essaye de me communiquer du courage. Plus que jamais auparavant j’en ai vraiment besoin. Le médecin qui a pris en charge ma femme demande à me parler en privé. Je le suis en m’attendant au pire

Docteur : Monsieur LEDUQ, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Votre femme a fait une baisse de tension brutale et cela a eu des conséquences directes sur les fœtus. Fort heureusement vous vous trouviez à l’hôpital, nous avons donc frôler de très près la fausse couche.

Moi : Vous voulez dire que mes bébés sont toujours là en vie en parfaite santé

Docteur : Oui, néanmoins la situation est très instable. En toute honnêteté, si nous voulons qu’elle aille au bout de cette grossesse il va lui falloir l’aliter jusqu’à terme.

Moi : Comment cela

Docteur : Au vu de vos dossiers médicaux respectifs c’est un véritable miracle que votre femme soit enceinte et qui plus est de jumeaux. Seulement voilà, son corps est très fragile et tout stress peut amener à une interruption involontaire de la grossesse. La seule solution qu’il nous reste pour garantir sa santé et celle des fœtus c’est une grossesse complètement médicalisée.

Moi : Doc, Az et moi-même sommes extrêmement occupé. Elle est PDG d’une entreprise de créateur de mode africaine et co-directrice d’une ONG. De plus en ce moment tout est fou dans la famille. Je viens d’apprendre que sa petite sœur vient de mourir comment est-ce que vous voulez qu’elle soit au repos complet

Docteur : Je suis désolé mais dans le cas de figure il va falloir choisir entre vos enfants et tout le reste. De mon expérience de médecin et cela fait 25 ans que je suis gynécologue obstétrique vos enfants sont un MIRACLE comme vous ne risquez plus d’en avoir dans votre vie. Je vous recommande donc de la faire évacuer au plus tôt dans un endroit ou elle sera au calme et suivi 24h sur 24h par des médecins. Voici je vous recommande mon collègue en Suède. Il est vraiment spécialisé dans ce genre de cas. Mes condoléances pour votre belle-sœur.

 

Je tiens la carte de longues minutes et je me demande que faire. Je ne peux pas laisser ma famille en ces temps de tourmente. A l’instant même certain des mots prononcés lors de nos vœux de mariage me revienne en mémoire. « Je promets de toujours faire de toi la priorité après Dieu. Quoiqu’il arrive et tant que cela m’est possible je serais ton protecteur et ton bouclier selon les commandements que j’aurais reçu du Seigneur ». Puis j’entends l’Esprit me dire « L’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et ils ne feront qu’un. Couvre et protège là, éloigne là du champ de bataille ». Je ressens une profonde paix et je sais que c’est la bonne chose à faire. Parfois se détourner du champ de bataille est la meilleure façon d’obliger Dieu à descendre de son trône pour se révéler comme le puissant guerrier. Avec ma famille j’organise notre départ pour les prochaines heures. Quand Az sera réveiller nous serons probablement en Suède. Je lui dirais pour Ada après la naissance de nos enfants.

 

** Cotonou, le mercredi 17 Avril 2019 00h 15 **

Je viens d’atterrir dans le pays de ma grand-mère pour la première fois de ma vie. Elle qui n’a jamais pu revenir sur ces terres dont elle nous a si souvent chantés les louanges. Même si les circonstances qui m’ont mené sur ce territoire sont très sombre, j’espère avoir l’occasion de visiter ce pays et pourquoi pas retrouver les membres de famille encore vivant de Nana. J’espère qu’au côté du roi de gloire, tu es fière de moi Nana (Il appelle sa grand-mère Nana).

Dans la voiture qui me conduit à mon hôtel je suis envahit d’un profond trouble. Dans mon esprit le visage de cette femme que j’ai plusieurs fois vu se matérialise à nouveau. Je sais instantanément que quelque chose de mauvais est en train de se passer. Soudain je vois son esprit se dissocier de son corps. Des liens enflammés se mettent autour de son esprit et elle se met à crier. J’assiste à la scène complètement impuissante jusqu’à ce que je me rappelle que Christ nous a donner toute autorité sur la mort. J’ouvre ma bouche et je déclare avec assurance et avec fermeté « Fille du roi des rois, lève-toi et que tout lien qui t’enserre soit rompu au nom de Jésus ». Tout devient calme et son esprit est libérer et regagne son corps. J’en suis convaincu, cette jeune femme viens de ressusciter

 

** Sébastien **

Les infirmières ont fini de débarrasser ma sœur de tous les appareils. Un brancard arrive et ma sœur y est placé. Je comprends qu’ils se dirigent vers la morgue. Je les suis inlassable complètement en autopilote. Trop de chose me dépasse en ce moment, je ne me sens plus la force de rien. Je le reconnais je suis officiellement dépassée par l’ensemble des évènements. J’observe la main de ma sœur qui dépasse du brancard et du drap blanc qui sers à la recouvrir quand je suis convaincu que ses doigts bougent. J’interpelle les infirmiers qui me regarde comme un lunatique. Je m’en fou, je m’approche du drap et le retire. A notre surprise à tous, la poitrine d’Ada se soulève de haut en bas. Les infirmiers manquent faire tomber le brancard, une à la présence d’esprit d’alerter le médecin.

Je suis complètement choqué. On est d’accord les amis, ils ont essayé de la réanimé et ils ont déclarés que ma sœur était morte à 23h59. Comment ça se fait que 25 min plus tard, elle respire et de plus sans respirateur. Attendez, genre Jésus à vraiment ressusciter ma sœur ?

 

** Adaya **

La douleur indescriptible que je ressens depuis plusieurs minutes s’évanouie d’un coup. Accroupie et me tenant la main, je distingue la silhouette d’un jeune homme dont je n’arrive pas à voir le visage. De lui émane un éclat que je qualifierais aisément de surnaturelle. Il y’a cette paix et cette douce présence qui l’environne. Il me relève et me fait marcher à sa suite puis me conduire vers un autel. Je lève les yeux pour les plonger dans ceux de Jésus qui sont rempli d’une profonde tristesse. Le jeune homme s’éloigne et bientôt il disparait du paysage.

Je baisse les yeux écrasés par le poids de mon péché et pleine de douleur et de rancune. Je voudrais redresser la tête et crier toute ma frustration à cet être hors du temps ; pourtant je n’y arrive pas. Au contraire la peine que je ressens de lui avoir de la peine est plus énorme encore que celle de ma propre tristesse. Nous restons tout les deux dans un silence pesant, je pleure et je pleure et je finis par lui demander pourquoi. Dans un torrent de larme je lui demande la réponse à la question à 1 million que la plupart des êtres humains se posent. Pourquoi moi ? N’ai-je pas été assez fidèle ? Ne t’ai-je pas assez aimé ? M’en voulais tu pour quelque chose ? Pourquoi moi ?

Je vois le roi se lever de son trône de majesté. Malgré l’honneur de sa position et l’éclat de ses vêtements, il n’hésite pas à se mettre à mon niveau et il me serre dans ses bras.

Jésus : Ada, pas une seule fois je n’ai manqué d’être à tes côtés. Tu as tellement de pourquoi et de comment. Pourtant il n’y a qu’une vérité que tu dois garder en tête j’ai inspirée à David le Psaumes 34 et je te le jure par moi-même « Je suis avec toi tous les jours de ta vie ».

Je le regarde sans trop comprendre là où il veut en venir. Je me sens soulevé de terre et il me mène dans un endroit qui ne me semble pas inconnu. Je vois Liam au milieu d’une pièce et m’apprête à courir vers lui quand j’entends Jésus me dire

Jésus : Ada ne regarde pas avec les yeux de la chair et les sentiments de l’âme. Regarde avec le discernement de l’Esprit

Mon chemin pour deve...