chapitre quarante

Ecrit par Pegglinsay

Chapitre quarante


Karim

Je regarde Val couchée près de moi entrain de dormir paisiblement et je souris. Je passe une main sur l’une de ses joues et me dit que cela a été peut être une erreur d’avoir divorcé aussi tôt.  Mais peut être pas, parce qu’on aurait jamais su que notre amour sera au dessus de tout.  J’aime ma femme et je l’ai toujours aimée. J’ai essayé de la haïr, de lui faire mal mais cela n’a pas marché parce qu’au fond de moi je l’aimais toujours. Et comment j’aurais fait pour m’éloigner d’elle alors qu’elle était enceinte de moi et qu’elle avait besoin de toute mon attention ?

Je me suis dit que plus jamais je ne remettrais avec elle mais pourquoi s’efforcer à vivre dans l’erreur, dans la souffrance alors que la vie est courte. Beaucoup ne comprendront pas pourquoi j’ai envie de reprendre avec elle mais j’en ai que faire ! La vie est trop courte pour que je vive en prenant en compte les opinions des autres concernant ce qui doit être bon ou mauvais pour moi. Je l'aime et que le monde le sache !!!!



Djamal 

Je rentre à peine du boulot et retrouve ma femme avec un mine défaite. Je l’embrasse et lui demande est-ce qu’elle a un problème.

- Je vient d’entendre le nom de la mère de Denise à la radio.

- À la radio ?

- Tu te souviens de la fusillade du groupe  de gang d’ Arnel à l’Artibonite, lui demandai-je.

- Ben…oui, dis-je en me déchaussant. 

- Ce groupe de mercenaire avait tiré sur un bus pendant une opération de la police. Et je crois que la mère de Denise était dedans.

- J’ai été au courant également. 

Je ne dis plus rien et m’allonge près d’elle. Je lui donne dos et elle, comme à son habitude, me fait un massage au niveau des épaules qui me fait du bien. 

Un ange passa.

- C’est quand même triste de perdre sa vie de cette façon.  Franchement j’en ai marre de nos dirigeants !!!! Comment peut-on vivre dans un pays où notre vie ne tient qu’à un fil, dit-elle sidérée. Hmmmmmm en tout cas…. seul Dieu sait. 

- Aujourd’hui Denise m’a appelé…

- Quoi ? m’interrompe-t-elle.

- Elle voulait que je l’aide à trouver quelqu’un qui pourrait l’aider…

- Elle ne manque pas d’air !!! Mais…je peux comprendre, dit-elle en soupirant. Vu son état… qu’est-ce-qu’elle pourrait faire !!!?

- Je l’ai mise en contact avec un ami inspecteur…. J’espère qu’il lui permettra de récupérer le corps de sa mère. 

- Je ne veux pas que tu te mêles de cela. Tu lui donnes le contact de l’inspecteur puis cela s’arrête là. Ce n’est pas que je suis rancunière mais il y a des personnes qu’on doit éviter à tout prix. 

- Je suis tout à fait d’accord avec toi chère femme. (je me tourne vers elle et capte ses lèvres)

- Tu devrais maintenant aller prendre ton bain cher monsieur, me lance-t-elle en mettant fin à notre baiser. Pendant ce temps je vais réchauffer le diner.

- D’accord chère madame Louis. 

Je rentre dans la chambre, me déshabille et rentre dans la salle de bain attenante. Puis vingt minutes plus tard j’étais au salon entrain de manger tout en regardant deux journalistes faire des commentaires sur des matchs de foot du week-end quand j’entendis quelqu’un frapper à la porte. Ma femme va ouvrir  et tombe sur ma mère. 

- Bonsoir ma fille ! dit-elle en embrassant Kara.

- Bonjour Maman ! répond-t-elle.

- Maman !!!! lançai-je étonné en me levant pour lui faire la bise sur le front.

- Désolée de venir sans vous prévenir mais j’étais sensée passer la nuit chez ton frère Daniel mais c’est à la dernière minute que celui-ci m’appelle pour me dire qu’il est coincé dans un embouteillage à Carrefour et qu’il ne sait pas à quelle heure il comptait rentrer. Moi j’étais à cinq minutes de chez lui alors j’ai demandé au chauffeur de faire demi tour et me voici chez vous. J’espère ne pas vous déranger. 

- Quelle idée ! Vous voulez boire quelque chose ? propose ma femme.

- Un verre d’eau bien fraiche me ferait énormément de bien en ce moment, dit-elle en s’asseyant sur le canapé près de moi. 

- Ça va… toi et papa? lui demandai-je. 

- Bien fiston mais ton père à des soucis d’hypertension…

- Mais il ne m’a rien dit lorsqu’on s’est vu la semaine dernière ? 

- Il ne voulait pas t’inquiéter surement mais pour le moment ça va. Il suffit de respecter  les ordonnances du docteur même si tu sais que ton père peut être souvent grincheux.

- ( Kara lui tend le verre d’eau) Je vais vous préparer la chambre d’ami, je reviens. 

- Merci ma fille ! Et comment vont mes jumelles ?

- Elles vont bien grâce à Dieu et sont à Léogane en ce moment.  

- Ah d’accord. Tu les embrasses pour moi ma chérie. (puis elle se tourne vers moi)  dis-moi toi !! Tu attends quoi pour mettre ta femme enceinte ? 

- Mamannnnnn !!!!

- Mais chéri tu auras trente-six ans bientôt et ne me dit pas que vous prenez votre temps quand même !!!

Kara rentre dans le salon.

- Dis-moi ma belle, dit ma mère en s’adressant a ma femme. Je sais que tu as des enfants et elles n’ont que six ou sept ans en ce moment…

- Sept ans Man Louis.

- Alors… je sais que je suis indiscrète mais j’aimerais tellement avoir un bébé à en prendre soin là….maintenant. Karim est trop loin de nous et ton frère Daniel a laissé sa femme s’exiler du pays avec son fils. Donc je me retrouve seule à ne rien faire. Alors je me demande si vous n’y pensez pas à….

Kara ne dit rien et comme vous pouvez le constater je n’ai jamais rien dit à personne (a part ma femme bien sur) mon problème. Je me demande si c’est bien de la mettre au courant maintenant.

- Pourquoi vous restez silencieux !!! Désolée si je vous mets mal à l’aise avec mon franc parler.   

- Maman ce n’est pas qu’on ne veut pas mais…(il prend pause) C’est compliqué.

Elle nous scrute du regard. Kara baisse la tête  un peu gênée et moi je regarde ma mère. 

- Ben... je crois que je vais me reposer. La journée a été longue. (elle embrasse son fils sur le front) bonne nuit Djamal !

- Bonne nuit man Louis. 

- ( Kara se lève pour l’accompagner) J’ai mis une serviette dans la salle de bain et…

- Ne t’en fait pas ma belle. Reste avec ton mari. Je suis assez grande pour me débrouiller seule. Salut à vous ! 

Puis elle nous laisse seuls et je fais signe à Kara de venir me trouver  sur le canapé. Elle s’assoit sur mes cuisses et  je passe mes deux mains autour de sa taille et pose ma tête sur son dos.

- Je ne sais pas si je dois la mettre au courant ou pas.

- (elle dépose ses mains sur les miennes) Chéri c’est à toi de décider si tu veux le lui dire ou pas.  C’est ta vie, ton choix et je te soutiendrai dans tout.

- (je resserre encore mon étreint) Comment ne pas être gaga de toi quand tu me sors ce genre de phrase femme !!!!

- Lolll

Elle se tourne. Je desserre mes bras et elle m’embrasse comme pour celer ce qu’elle vient de dire. 

- Bon je crois que je devrais le lui dire, dis-je en soupirant.

- Je suis de tout cœur avec toi mon chou ! 

Je me lève et me dirige vers la chambre de d’ami et toque à la porte.

- Rentrez ! entendis-je. 


Six mois plus tard…

Djamal…

Je sors de l’assemblée dans laquelle je suis affilié en ce moment. Oui cela fait plus de trois mois que je vais à l’église non pas que ma femme m’a enfin convaincu mais parce que j’ai trouvé nécessaire de lier ma vie avec  cet Etre Suprême. Il y a de cela cinq mois j’ai commencé à me laisser gagner par une dépression. Je me sentais mal à l’aise à coté de Kara même si elle me disait que je lui suffisais. Puis un jour je suis allé chercher Kara à l’église. Arrivé au bâtiment j’ai remarqué que la réunion de prière n’avait pas encore fini. Je m’assoies à la dernière rangée près de la porte principale et là j’ai entendu une phrase qui m’a fait revoir ma vie autrement. J’ai baissé la tête et je me suis mis à pleurer…à pleurer de reconnaissance et à me demander comment j’ai fait pour être si ingrat envers Lui. J’ai commencé à penser à mes deux dernières années de vie. J’ai été sur le seuil de la mort et Il m’a guéri. J’avais perdu la femme que j’aimais mais je l’ai retrouvée. Quoi de plus merveilleux de faire un petit sacrifice pour Lui en remettant ma vie entre ses mains. A ce moment je me suis abaissé et j’ai prié. 


Trois mois après…. 

Une semaine depuis qu’on a fêté notre un an de vie commune. On a rien fait de grandiose Kara ne voulait pas d’une grande fête alors on est sortie avec les filles pour aller regarder un film (chose difficile dans notre pays puisqu’il n'y a presque plus de salle de ciné) puis on est allé manger un bout dans un petit resto dans lequel j’avais réservé une table.  On a passé une bonne soirée en famille à se remémorer des bons moments entre nous. 

Là maintenant, je rentre du travaille extenuée. Je reviens de Léogane où j’ai passé deux jours.  Je prends un bain et vais m’allonger sur le lit. Je ne sais pas combien de temps je me suis endormi mais à mon réveil j’ai entendu la voix de ma femme entrain de chanter dans la salle de bain.  Je me lève et m’adosse au lit et l’attends. Elle apparait dans l’embrassure de la porte deux minutes plus tard entourée d’une serviette trop courte pour elle qui laisse voir ses formes et  ses fesses. 


Kara 

Il me voit et me sourit. Il me tend la main, j’avance vers lui et monte sur le lit.

- Tu es rentré longtemps ? lui demandai-je en lui baisant les lèvres.

- Environ deux ou trois heures… Comme tu vois je me suis endormi dès que j’ai pris mon bain.  

- Ça va toi ?

- Oui depuis que tu es là me répond-t-il en me baisant la main.

- Monsieur le charmeur ohhh ! loll

- Ben…je n’ai que toi alors qui d’autre je devrais charmer à part toi, ma petite femme. Les filles sont déjà endormies ? je leur ai apporté des ananas et des pastèques.

- Oui il y a plus d’une heure. Alors elles vont être trop contentes à leur réveil. 

Je me mets en califourchon sur lui et me mets à l’embrasser. Cela fait plus de quatre jours que je n’ai pas senti les caresses de mon mari. 

- Tu m’as manqué toi !  lui murmurai-je à l’oreille. 

- Pas au temps que moi. 

- Ton frère Karim m’a appelé ce matin…

- Ah oui !?

- Il m’a dit qu’il ne pouvait pas te joindre alors il m’a appelée. Il voulait te dire que finalement qu’il ne pouvait plus venir en vacances avec les filles puisqu’il ne pouvait laisser sa femme seule en ce moment avec les garçons.  

- Ah je comprends, dit-il tout en prenant l’un de mes seins dans sa bouche.

- Hmmmmmm Djam, soupirai-je de plaisir. 

Il me renverse sur le lit et en profita pour me donner du plaisir comme il sait si bien le faire. 


Demain matin…

Je suis encore au lit encore dans les bras de Djamal. Il dormait à point fermer. Il resserre ses bras et je l’entends grogner puis je l’ai senti !!!!! Vous savez quand vous désirez une chose tellement fort que vous croyez rêver quand cela se produise enfin. Quand vous voyez que votre souhait le plus cher se réalise mais vous demandez à quelqu’un de vous pincer parce que vous n’êtes pas sur que vous êtes éveillée et que vous n’êtes pas endormie.  Non je suis peut être entrain de rêver.  

- Kara réveille-toi !!!! me dis-je. 

Mais je me suis rapprochée encore plus de Djamal pour mieux sentir son ERECTION entre mes fesses et là j’ai été dans une béatitude sans nom !!!! Ce fut une explosion de joie et mon cœur battait à un rythme désordonné.

  Depuis un an que je me suis mariée à Djamal, je ne me suis jamais plaint de son incapacité sexuel. Il faisait toujours son possible pour me procurer du plaisir. C’est vrai que des fois je voulais plus mais je ne lui ai jamais montré cela puisque je voyais que tout ceci avait un impacte sur lui. Il faisait semblant d’aller bien mais je voyais que non. La preuve il n’a jamais voulu que je touche son sexe ; il en avait honte. Et même quand on prenait notre douche ensemble, il faisait tout pour que je ne le touche ; chose qui avait créé une petite discussion entre nous et monsieur était sorti fâché. 

 Je ferme les yeux et remercie le ciel pour cette victoire si attendue et souhaitée. Maintenant je ne savais comment réagir face à ce moment. J’étais comme une enfant devant une glace. Je commençais à réfléchir pour savoir comment j’allais faire devant ce miracle, ce délice du petit matin. J’ai commencé à bouger mon bassin contre son membre. 

- Hmmmmmm, grogna-t-il toujours endormi. 

- Réveille-toi Djam, lui murmurai-je en lui faisant face sur le lit. 

- Hmmmmmmm

- (je rentre ma main dans son boxer, retire son sexe et le caresse timidement.) chéri réveille-toi. 

- Pas maintenant bb.

Je souris en voyant qu’il n’est pas encore conscient de ce qui se passe. Je continue ma caresse et cela avec plus de désir quand Djamal retient ma main brusquement. Il ouvre lentement ses yeux, me regarde et regarde ma main qui tient toujours son sexe. Il met quelques secondes afin de bien assimiler l’info. Il me regarde et je lui souris. Il se lève brusquement du lit et se dirige vers la salle de bain et ferme la porte. 

- Djamal, criai-je.

Mais je n’entendis rien. Je ne savais que faire en ce moment. Quelques minutes s’écoulèrent quand je décide enfin à aller toquer la porte de la salle de bain. 

- Chéri… tu ne penses pas qu’on devrait…

Il ouvre la porte brusquement et me tire avec force dans la salle de bain, ferme la porte et me colle contre celle-ci.  Il m’embrasse avec fougue et rapidité. Je passe mes deux bras autour de son cou et me colle à lui. Il fait tomber ma nuisette, ma culotte et j’enroule mes jambes autour de sa taille. On s’embrassait comme des fous. Comme si on venait de nous dire que la fin du monde était dans quelques minutes et qu’il fallait bien profiter des secondes qui restaient avant d’être exterminés. Ses deux mains me tenaient les fesses et les pressaient contre la porte. Nos gestes étaient maladroits et rapides mais je n’avais que faire. La seule chose que je voulais en ce moment était de le sentir en moi. Et là contre cette porte il me pénétra sans crier garde. 

- Hmmmmmmmm

- Regarde-moi Kara, m’ordonne-t-il puisque j’avais les yeux fermés.

Je les ouvre et regarde mon homme avec un visage défiguré par le désir et c’était la première fois que je le voyais ainsi.   Il commençait à faire des va-et-vient en moi avec fougue. Cela fait quatre ans que je ne l’ai pas fait alors j’ai une douleur que le désir atténua tant que j’étais excitée. 

- Oh mon Dieu !!!!!! OH Djam…..

- ….

- Hmmmmmmm

Je n’étais que gémissement entre ses bras et c’est à ce moment que j’ai entendu la voix de mes filles dans notre chambre.

- Maman ?

Je sursaute mais Djamal ne s’arrête pas pour autant et continue à me donner de coup de reins  qui m’empêchait de parler !!!

- Maman ??

- Mes chéries… réussis-je à dire.  Je…je hmmmmmm

- Tu vas bien ?

J’ai failli rire en entendant la question de ma fille Kaïna et le pire Djamal est comme déchainé et continue à me pilonner comme si il n’avait pas entendu les voix des filles. 

- Les filles ….hmmmmmm allez au salon…

- Mais maman  il est sept moins quart et…

- Allez regarder disney chanel….. hmmmmm j’arrivvvvvvveeeeeeeeeeee

Et llàa je venais de jouir mais Djamal ne me lâchait toujours pas jusqu’à ce qu’il jouit quelques secondes plus tard. Il me dépose enfin au sol malgré mes jambes étaient en coton, il décide qu’on devrait prendre notre douche ensemble. Monsieur était toujours en érection. Il me fit assoir au bord de la baignoire et ouvre le robinet pour la remplir. On se regarde dans les yeux et on sourit. 

- Chéri ?

- Hmmmmmm

- Je devrais aller m’occuper des filles parce que…

- (il se lève) Tu n’iras nulle part chère madame. Aujourd’hui tu es tout à moi et ….(il commençait à me caresser les seins)

- Bébé écoute !  tant que…(je ferme les yeux) hmmmmmm tant que les filles seront là, on ne pourra pas se laisser (il se met à genoux devant moi et commence à caresser mon sexe) hmmmmmm… Elles seront toujours sur notre dos.

- Je vois ce que tu veux dire coquine !!!

- Lol ! alors…hmmmmmm

- Oui ?

- Elles doivent aller à l’école eeeettttttttttt (il venait d’introduire sa langue dans mon intimité et soulève une de mes jambes) 

-

- Bb ! 

- (il s’arrête brusque) d’accord, va les emmener.

- (j’ouvre les yeux) mais…on a encore quinze minutes devant nous, dis-je en souriant en allant le rejoindre par terre avec la ferme intention de lui faire une petite gâterie.


Hmmmmmmmm Dieu est grand mes sœurs !!!!

 
L'incessant combat