chapitre vingt-sept
Ecrit par Pegglinsay
Chapitre vingt-sept
Djamal
Je sors furieux de la maison de mes parents et me dirige vers ma voiture.
- Attends Djam, crie Karim en me suivant.
- Arrête de faire l’enfant et retourne à l’intérieur, crie à son tour Daniel.
- J’ai des choses beaucoup plus important à faire. Je ne n’ai pas de temps à perdre, lançai-je furieusement en déverrouillant les portes de ma voiture.
- (Karim me bloquant la porte) Ecoute, on retour gentiment à l’intérieur pour finir la discussion.
- Vous appelez ça discuter !!?? j’ai beaucoup mieux à faire (j’essaie d’ouvrir la porte).
- Essaie de comprendre les point de vue des vieux mecs ! dit Daniel.
Un ange passa.
- J’aime Denise et je veux faire d’elle ma femme.
- Je ne connais pas votre histoire donc je ne vais pas m’attarder là-dessus mais si les vieux pensent que tu dois prendre un peu de temps alors je pense que...
- Comme tu viens de le dire tu ne connais pas mon histoire.
- Tu veux les mettre à dos et te marier sans la présence de tes parents ? me demande Daniel.
- Ils ne veulent même pas m’écouter !!
- T’en es sur ? Le mariage ce n’est pas quelque chose qu’on peut prendre à la légère. Je sais de quoi je parle. Donc je crois vraiment que tu devrais prendre un moment pour bien y réfléchir, lance Karim.
- Cela fait quatre mois que je vis avec Denise et je sais quel type de femme elle est…
- Oui mais prend ton temps mec. Au lieu de te marier dans trois mois… ben… fais-le dans six mois !!!
- Hmmmmm (j’ouvre la porte côté conducteur et m’assoie) A plus les mecs !
- On se capte demain à 10 heures? questionne Daniel.
- Ouais, je penserai vous prendre, leur lançai-je.
- Ok mec !
Je suis chez moi une heure plus tard et continue de ruminer ma rencontre avec mes parents. Franchement je ne comprends pas pourquoi mes parents ne me comprennent pas, surtout ma mère. Elle souhaite que je me marie et là maintenant elle devrait être contente que je pense à enfin fonder une famille mais madame me boude. J’entends quelqu’un à la porte et vois Denise rentrer.
- Bonsoir mon amour ! (elle se baisse un peu pour m’embrasser puisque j’étais assis sur le canapé et suivais d’un œil distrait un match à la télé )
- Bonsoir bb ! (je la retiens et la fais assoir sur mes cuisses)
- Une bonne journée ?
- Plus ou moins. (je regarde ma montre) tu rentres un peu tard, murmurai-je à son oreille.
- Je suis passée voir ma mère. Elle se plaignait de maux de tête ce matin donc je suis passée voir comme elle allait. (elle me tient par le menton) Tu en fais une tête !!
- Ben... je suis allé voir mes parents…
- Et ça s’est mal passé ?
- Mes parents trouvent que je me précipite.
- Hmmmmmm… et toi tu penses quoi ?
- Que j’ai trop attendu, qu’il est l’heure d’avoir ma propre famille…
- Tu sais, je peux les comprendre surtout qu’il me considère comme la cousine de Kara donc ils peuvent penser que j’ai fait de coups salaces à celle-ci.
- Mais il doivent comprendre également que si j’étais amoureux de Kara, je ne l’aurais jamais laissé pour me mettre avec toi. (je passe une main sur son ventre) et comme va mon fils ?
- Il me donne encore des nausées mais je vais mieux qu’avant-hier.
- (elle se lève et me demande) Tu as mangé ?
- Je n’avais pas trop faim.
- Tu veux que te prépare un truc vite fait?
- Je ne dirai pas non à des plantains bouillis accompagné de sauce.
- D’accord mon chéri ! Je vais prendre un bain.
Deux heures avant…
- J’ai toujours pas compris comment tu as pu mettre Kara « DEHORS » et la remplacer par une catin comme…
- Maman désolé mais je ne te permets pas de l’insulter ainsi. De plus JE N’AI PAS MIS KARA DEHORS, criai-je.
- (maman me toise) ce que tu as fait, tu l’appelles comment ?
- Elle a eu la possibilité d’aller travailler en province donc elle a choisi d’y aller…
- Et comment ? Elle ne pouvait plus te voir avec sa cousine !! Tu lui as manqué de respect pendant qu’elle était chez toi !! lance ma mère en ce mettant debout.
- Djamal (commença mon père) essaie de comprendre ta mère. Moi mon seul problème c’est ta précipitation à te marier avec cette fille que tu connais à peine.
- Cela fait sept mois qu’on sort ensemble papa.
- Mais tu sortais avec sa cousine avant !!!!
- Ce n’est pas sa cousine à proprement parler, c’était la cousine du défunt mari de Kara.
- C’est tout comme !!! Cria ma mère.
- S’il vous plait (dit Karim en prenant la parole) on est entre adulte alors je ne vois pas pourquoi le ton monte !
- On se calme pour pouvoir se comprendre, sinon nous allons finir par se disputer, intervient Daniel.
- (je me mets debout) bon d’accord, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?
- Que tu prennes du temps pour pouvoir réfléchir et être sur que c’est la bonne, me dit mon père.
- Qu’il mette fin à cette mascarade !!!! lance ma mère en laissant le salon. Jamais je n'accepterai cette…cette …dans ma famille !!!!!
Je sens une colère pas possible alors pour éviter de dire des choses que je regretterai, je me lève et laisse le salon sans rien dire.
Karim
Je suis chez Daniel en ce moment puisqu’il est seul. Je suis encore au lit, une main sous ma tête et regarde mon érection matinale. Je pense fortement à Sam et soupire.
Cela fait deux mois qu’on ne se parle plus ; la cause ? Ben… en ayant su que ma femme me trompait je me suis mis avec Sam mais ce fut pour la mauvaise cause. Je voulais me venger de Val, lui montrer tout le mal que cela faisait d’être pris pour un imbécile. Apres trois mois passés avec Sam j’ai du rompre par ce que je savais que je n’étais pas en paix avec moi-même néanmoins elle n’a pas cessé de m’appeler ou de m’écrire. Mais je savais que tant que je serai encore marié à Val je ne pourrai pas être avec une autre personne sans penser à une sorte de vengeance malsaine.
Cela fait une semaine depuis que je suis au pays et je me sens apaisé mais seul les filles me manquent. J’aurai bien aimé qu’elles soient avec moi. Je me lève et me rends dans la douche pour prendre un bain et me préparer pour le trip que mes frères organisent pour ce week-end entre mec.
Trente minutes plus tard on était dans la voiture et mettait les voile sur les côtes des Arcadins.
- Comment avancent les choses avec Val ? me demande Daniel.
- Ben…elle ne veut pas m’accorder le divorce donc les choses trainent.
- Comme ça vous allez vraiment divorcer ? me questionne à son tour Djamal.
- Entre moi et elle cela ne colle plus ! J’ai essayé pendant deux ans sans succès. Je ne me vois pas finir ma vie avec elle même si les enfants sont petites.
- Et les filles dans tout ça ?
- Ben… Val veux la garde totale juste pour me mettre en rogne et m’empêcher de voir mes enfants.
- Hmmmmm
- C’est à vous de voir ce qui va être le mieux pour vos enfants ; elles sont prioritaires, lance Djamal.
- Oui je sais, c’est pour cela je veux tout faire pour qu’elles ne sortent pas perdantes dans cette histoire.
- Je compte bien vous rendre visite l’un de ces jours, me dit Daniel.
- Les filles seront trop contentes de te voir.
- J’y pense à faire un tour (puis Daniel se tourne vers Djamal) et toi, ça va mieux maintenant ?
- Ben… je fais des efforts mais j’ai toujours des douleurs dorsales. Le pire c’est que j’ai des tonnes d’examens à faire chaque semaine, se plaignait Djamal.
- Espérons que ce n’est pas une de ces sales maladies incurables ou on dépense tout son blé pour des traitements à la con.
- Arrêtons de penser à ses choses et concentrons-nous sur notre week-end de ouf au bord de la mer. On va bien se rince l’œil!!!, s’exclame Daniel.
- Dit l’homme marié jusqu’au cou !!! lance Djamal en riant.
- Loll ! ben… cela fait un mois que je suis au jachère alors vous n’allez pas me mettre les bâton dans les roues, marmonnai-je Daniel.
- (je souris en le regardant. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas retrouvé pour s’amuser) vous savez quoi ? On laisse tous nos problèmes de côté et on passe un bon moment ensemble. A partir de ce moment même, la vie est belle et on va en profiter.
- Tout à fait d'accord frérot !
Trois mois plus tard…
Kara
Je suis en route, de très tôt, pour la capitale, j’ai des passeports (le mien et ceux des filles) à faire. Malheureusement dans ce foutu pays tout est centré dans la capitale. On ne peut même pas trouver un service d’immigration dans chaque ville pour avoir ses papiers. J’ai du m’absenter ce vendredi au boulot pour me rendre dans un agence à Port-au-Prince.
Il était neuf heures trente quand je rentre enfin dans une agence privé parce que c’est uniquement ainsi que j’aurai ces passeports en deux mois parce que les services d’Etat, hmmmmm, mieux je me tais.
Apres avoir remis tous les documents demandés, je me dirige vers la salle des réceptions une heure plus tard quand je tombe par hasard sur le père de Djamal.
- Kara !?
- Bonjour monsieur Louis ! (je l’embrasse sur la joue)
- Bonjour ma fille ! (il me retient par l’épaule) cela fait un bail qu’on ne s’est pas croisé…
- Ben… là où j’habite maintenant ne me permet pas d’être en ville souvent.
- Oui j’ai entendu dire que vous travaillez maintenant à Léogane ?
- Oui il y a de cela sept mois…
- Et les filles ?
- Elles vont bien. Votre femme se porte bien ?
- Pas au tant que j’aimerais (il regarde sa montre) J’aimerais bien rester papoter (il sourit) mais je suis un peu pressé.
- Ah d’accord. Et comment va Djamal ?
- (je remarque une lueur de tristesse dans son regard) vous saviez pour sa maladie ?
- (mon cœur rate un battement) non pas vraiment, répondis-je faiblement.
- Vous devriez passer le voir. Je suis sur que ma femme sera ravie de vous revoir.
- Je compte rentrer…
- S’il-vous-plait (il renferme ses mains sur les miennes) Allez les rendre visite si possible aujourd’hui puisque vous êtes en ville !
- Ben…
- Elle vous apprécié tant et pour le moment elle se loge chez Djamal.
- …(voyant son insistance) d’accord. J’y passerai.
- Dieu vous le rendra. À un de ces jours Kara !
- Au revoir monsieur Louis !
Je suis sortie de l’agence avec la gorge sèche et le cœur en chamade. Je savais que Djamal était malade puisque cela fait plus de quatre mois que je ne l’ai pas vu mais je ne savais pas que sa maladie était grave !!! Mais en voyant le mine de son père, hmmmmmm je me fais beaucoup de soucis. Que Dieu lui vienne en aide!!