Chapitre XIV

Ecrit par Tiya_Mfoukama

Chapitre XIV


-Maman on va y aller

-Ah toi aussi, au moment où j’allais bien parler avec le Shomari là ?

-Il se fait tard maman. Lui expliqué-je en souriant. Puis les occasions pour discuter avec lui ne vont pas manquer
-A bon ? S’exclame-t-elle surprise. Okay, je note. Rentrez bien
-Okay

J'échange un dernier sourire avec elle puis rejoins Elodie et Shomari, déjà installés dans la voiture du dernier. 
Je n’avais pas imaginé ce mariage de cette façon mais qu’à cela ne tienne, il a été beau et je sais qu’il a plu à Kala. 
Moi j’ai tenté d’être présente pour elle, à ma façon. J’aurais aimé en faire plus, la prendre dans mes bras, la réconforter dans ses moments de doutes et lui souhaiter le meilleur même si cette situation n’était pas voulue mais je ne l’ai pas fait. Je n’y arrivais pas, ses propos me sont revenus en tête et m’ont bloqué. 
J’ai passé toute ma vie à lui pardonner mais cette fois-ci j’ai plus de mal. N'empêche, j’ai peur que le fossé se creuse entre nous, mais seul l’avenir nous dira ce qu'il adviendra de notre relation. Comme Serge l’a dit, il nous faudra du temps, alors on va laisser le temps au temps. 

-Tu dors à la maison ? Me demande Shomari après avoir laissé Elodie. Je me sens pas de te déposer. 
-Okay

Je le comprends, je suis moi-même lessivée comme si je venais d’effectuer une semaine de travail non-stop. Mes pieds me font un mal de chien, je me sens ballonnée, et mes jambes sont tellement lourdes que chaque pas que je fais en direction de la maison, me donnent l’impression de soulever cinq kilos de ciment. 

En ouvrant la porte de la maison, je crois défaillir en voyant tout le bordel qui y règne. Shomari abuse, ce n’est pas possible. Des vêtements, dans le salon, des tasses de café à moitié consommées, quelques bouteilles de bières vides et j’en passe. On est bien dans la maison d’un homme. J’essaie de passer au moins une fois par semaine pour mettre un peu d’ordre dans le foutoir de monsieur, mais c’est souvent comme si je n’avais rien fait. Si nous vivions ensemble, je deviendrais rapidement folle ! 
Mais on ne vit pas ensemble, et ça n’est pas près de changer. Enfin je pense. Qu'est-ce que je raconte moi!
Je balaie d'un geste de la main cette pensée car actuellement, aucune réflexion cohérente ne peut traverser mon esprit. 
Je fouille ma pochette à la recherche d’une élastique pour mes cheveux, les attache en queue de cheval puis me mets en “pilotage automatique” option nettoyage. Ça ne sert pas vraiment à grand chose de parler à Shomari, il me répondra, comme toujours, qu’il paie grassement sa dame de ménage pour cette raison.

-T’es pas sérieuse, à 4h du matin ?
-....

Bah, il fallait ranger, ai-je envie de lui répondre. Je ne peux pas dormir dans une maison en sachant que la saleté y règne.

-Ça peut attendre demain non ?
-....

Je fais fi de ses commentaires et poursuis mon rangement. Ce n’est qu’une fois fini et après être passée sous la douche que je conçois l’idée d’aller dormir.

Le réveil le lendemain est plus que pénible, mes pieds me brûlent et me démangent comme si j’avais des fourmis qui couraient sur toute la voûte plantaire, mais c’est très désagréable. Mes ballonnements de la veille sont toujours présents et un mal de tête est venu s’ajouter à tous mes symptômes. Les fêtes ne me réussissent pas, l’alcool encore moins, je le sais et pourtant je me suis laissée tenter par deux verres de champagnes.

-Enfin réveillée ? Lance Shomari en entrant dans la chambre, douché et habillé.
-Humm
-C’est le résultat de tes deux verres, j’imagine ?
-Grrgrr

Je remonte la couverture sur mon visage et plonge la tête dans l’oreiller. C’est douloureux d’entendre sa voix grave dès le réveil. Elle me parvient amplifiée, robotisée et très rocailleuse. Tout ce qu’il y a de plus désagréable. L’alcool c’est vraiment pas pour moi.

Je traîne dans le lit pendant une quarantaine de minutes avant de me lever et prendre place sur le siège des toilettes.

-Mwana ! Crie Shomari
-....
-Mwana !
-... dans les toilettes. Soupiré-je

J’entends ses pas s’approcher, puis la porte de la salle de bains s’ouvrir. Il entre, s'adose à la porte tout en me parlant, son téléphone en main.

J’ai été choquée la première fois qu’il a fait ça. Je trouvais ça gênant, lui m’écoutant parler ou parlant alors que je suis en train de faire mes besoins, avec mes odeurs, mes poses, et tout ce qui va avec. Mais lui ça ne l’a pas plus dérangé que ça. 
J’ai mis un peu de temps mais je m’y suis habituée, à ses intrusions dans mon”intimité” puis la plupart du temps, pour ne pas dire tout le temps, il rentre quand je fais seulement pipi

-Je suis toujours là pour le moment, mais au cas où, Fred doit passer récupérer l’équipement de basket pour le prochain tournoi. Je l’ai mis derrière le meuble dans l’entrée
-...d’accord
-C’est parce que tu es toujours sous le coup de l’alcool que tu fais cette tête? Me demande-t-il en levant le nez de son téléphone
-non
-Ta constipation ? Grimace-t-il en prenant par la suite un air compatissant qui cache sa moquerie
-Shomari ! M’écrié-je avant d'éclater de rire.

Ça fait plusieurs jours que je n’arrive pas à aller à la scelle, j’en ai parlé autour d’une discussion avec Elodie et Shomari a entendu notre conversation. Depuis, il ne manque aucune occasion pour se moquer.

Il continue de me taquiner pendant encore quelques minutes avant de me laisser. Je renonce à l’idée d’y arriver cette fois-ci -puisqu’il avait raison, j’essayais d’aller à la scelle- et vais prendre une douche.
La journée est assez routinière pour un dimanche passé chez Shomari, entre nettoyage de la maison, réception de ses amis, moment de détente, préparation du repas, dîner et dodo. Ça annonce une semaine tout aussi routinière

-Aie, c’est plus possible là, je vais prendre un rendez-vous avec le docteur. Me suis-je plainte en me courbant de douleur
-Depuis, je te dis ça, mais tu ne veux pas m’écouter. Me dit Elodie, le nez sur son ordinateur, insensible à ma douleur

Ça fait une semaine et demie que je ne suis pas allée à la scelle et ça devient insupportable. Entre les ballonnements et les crampes, je passe mon temps à me plier en deux pour diminuer la douleur, mais il n’y a rien à faire. J’ai tenté le jus de tomate, de pruneau et toutes les méthodes dites traditionnelles, rien n’y fait. Mon état est toujours le même. Même Shomari a arrêté de se moquer de moi et commence à s’inquiéter.

-Je vais prendre ma journée et celle de demain, de cette façon, si je n’arrive pas à obtenir de rendez-vous aujourd’hui, je ferai en sorte d’en obtenir un demain. Dis-je en réunissant mes affaires
-Okay, tiens-moi au courant. Je t’appelle tout à l’heure.

Je sors du bureau puis retrouve la route et entreprends d’arrêter un taxi. Ce qui relève du parcours du combattant.

-Hey miss, depuis là tu n’es pas partie ? M’interroge Salomé, une collègue. Elodie nous a dit il y a vingt minutes que tu prenais ton après midi
-Oui mais je n’arrive pas à arrêter un taxi. Soufflé-je en m’entourant la taille des bras
-Oh mawa, viens, je vais te déposer, je suis venue en voiture ce matin
-Merci Salomé, j’allais mourir sous le chaud soleil de Brazzaville

Je suis difficilement mais sûrement, Salomé vers sa voiture, et m’y installe en soupirant de soulagement, l’idée de bientôt être chez le docteur m’apaisant. 
Quand je l'aurai vu, je pourrai crier "soulagement"

-Tu vas tourner à gauche après le rond point. Indiqué-je à Salomé
-Ok, mais y’a un obstétricien ici ?
-Non. Ai-je répondu surprise. Il y a le cabinet de mon médecin. Pourquoi j’irais voir un obstétricien ?
-Mais tu es enceinte, ou bien ?
-Quoi ? Non ! Crié-je presque. Non, je suis simplement constipée depuis un petit moment, mais je ne suis pas enceinte.
-Tu es sûre ? Parce que je t’entends quand tu dis que tu as des crampes, des ballonnements et là ta constipation. J’avais les mêmes symptômes quand j’attendais mon fils. C’est pas les plus courants et c’est la raison pour laquelle on envisage pas la grossesse tout de suite. Moi-même, j’ai su que j’étais enceinte à presque quatre mois.

Mais qu’est-ce qu’elle raconte, je ne peux pas être enceinte, ce n’est pas possible. Je prends la pilule et on se protège avec Shomari. Ça ne peut pas être ça. 
C’est tellement gros que je me mets à rire nerveusement.

-Impossible. Dis-je après m’être ressaisie 
-Tu en es certaine ?
-Oui
-Okay, au temps pour moi alors. On est encore loin ?
-Non, c’est la prochaine à droite. Ai-je répondu distraite

J’en suis certaine. Je ne le suis pas, parce que je prends la pilule et que l’on se protège. On se protège toujours… TOUJOURS…. sauf les fois où…. Mais je prends la pilule de toute façon, c’est pas possible…. c’est pas possible.
Mince, elle vient de créer le doute en moi. 
Je me remémore ces moments où emportés par l’instant, on a omis de se protéger, puis mes débuts chaotique avec ma nouvelle plaquette de pilules. L’ancienne me faisait prendre du poids et mon gynécologue m’a proposée de la changer, mais la nouvelle ne me convenait pas. J’étais prise de nausées, d’étourdissements quotidiennement après la prise. Je l’ai très vide changée mais pendant la période de transitions, je ne voyais pas Shomari, du moins nous nous voyions mais ne faisions rien ensemble….. Ça ne peut pas être ça !

-Je t’attends ici. Dit Salomé en coupant le moteur. Comme ça, s’il peut te prendre, je te laisse, sinon je te raccompagne chez toi.
-Ok, merci, c’est gentil de ta part.

J’entre dans la clinique, troublée par l’hypothèse de Salomé, et en ressors quelques minutes plus tard avec un rendez-vous pour le lendemain 15h.

-15h ! Y’avait pas plus tôt ?
-Non, puis je n’avais pas envie de trop discuter avec la secrétaire.
-Humm, okay. Au moins demain soir, tu auras un traitement qui va sûrement de soulager
-Je l’espère
-Bon, je te dépose chez toi alors ?
-Oui…. mais tu penses qu’on peut passer par la pharmacie ?
-Oui, bien sûr. 

C'est pour me rassurer, je sais pertinemment que je ne le suis pas, mais de cette façon mon esprit arrêtera de s’emballer comme il est en train de le faire actuellement. 

J’arrive chez moi toujours mal en point, retire mes vêtements pour enfiler un simple t-shirt, et me glisse sous les draps. Allongée, c’est beaucoup plus supportable, au point où je trouve le sommeil. C’est l’appelle de Shomari qui me tire de là, trois heures après que je me sois endormie.

-Ça va mieux ?
-Oui, ça va un peu mieux. Ai-je menti. J’ai pris mon après midi et ma journée puis j’ai pris rendez-vous avec le médecin demain à 15h. Ca devrait encore mieux aller après
-C’est une bonne nouvelle ça, mais tu as quand même mangé ?
-J’ai pas spécialement faim. Je vais me reposer en attendant le rendez-vous de demain. 
-Je passerai t’apporter à manger
-Non, reste chez toi. Je ne suis pas sûre que la nourriture du dehors soit bonne pour moi actuellement. Mais je te remercie. Je t’appelle demain et on se voit à ce moment ?
-huuumm

Je discute encore un moment avec lui avant de couper la communication puis me lever du lit. 
Mon sommeil ne veut pas revenir, mes pensées prenant le dessus. Il faut que j’en ai le coeur net une bonne fois parce que je psychote tellement, que je sais que je n'arriverai pas à fermer l’oeil de la nuit. On m’a conseillée de faire le test le matin au réveil, mais je ne peux pas attendre jusque là, et je sais que le résultat que j’obtiendrai, sera le même si je le fais demain matin: négatif.
Il faut simplement que mon esprit l’assimile pour que je puisse penser à autre chose.

Je fouille mon sac, récupère le test puis je vais dans la salle de bains et suis les instructions inscrits.

Cinq minutes plus tard, je suis affalée sur le carrelage froid de la pièce, le regard fixé dans le vide à me demander comment, ça peut être possible. D’accord, il nous est arrivé d’être emportés par le moment et de ne pas utiliser de préservatif mais, j’étais sous pilule, j’ai toujours été sous pilule, je n’ai manqué aucune prise ! 
Tous les matins à 7h15, et ça même le dimanche, je prends ma pilule et me rendors si je dois me rendormir. C’est donc pas possible, ça ne devrait pas être possible !

Qu’est-ce que je vais faire, qu’est-ce que je dois faire. Je ne sais rien, je ne sais strictement rien. Tout est embrumé dans mon esprit; rien ne veut paraître claire. 

-Mwana, tu m’entends pas depuis tout à l’heure ?

Je me relève prestement, et pivote sur ma droite pour faire face à Shomari. Mais je lui ai dit de ne pas venir ! Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Je tente de cacher à l’aide de mon corps, la notice, le test et la boite que j’ai laissés sur le plan du lavabo. Sans le voir, je sens que j’ai la notice en main et je la pose par dessus ce que je sais être le test mais dans un mouvement brusque je fais tomber la boite au sol

-Non, mais je t’ai dit de ne pas venir. Dis-je en donnant un coup de pied vers moi à la boite. Qu’est-ce... qu’est-ce que tu fais là ?

Sans me répondre, Shomari se penche pour récupérer la boite, et j’en fais autant, sauf qu’il l’attrape avant moi

-Qu’est-ce que…
-C’est à moi. Le coupé-je en lui arrachant la boite des mains. Une boite de rien du tout.

Je la passe derrière moi, en me forçant à prendre un air détaché, priant pour qu’il n’est pas eu le temps de voir les écrits de la boite mais le regard qu'il pose sur moi, m’informe que ça ne sert à rien.
Lentement, les yeux plissés, il s’avance vers moi, récupère la boite et l’examine de plus près. Il la retourne dans tous les sens en fronçant les sourcils puis me pousse vers la gauche. Il s’empare de la notice, puis du test en lui-même et le regarde pendant des secondes qui me paraissent être une éternité. 

Le dire à Shomari. Voilà ce que j’aurais dû faire dès que Salomé a émis l’hypothèse que je pouvais être enceinte. J’aurais vu avec lui à quel point l’idée était ridicule, tant on a toujours été prudent malgré les égarements, on aurait acheté ce test de grossesse ensemble et ensemble on serait tombés des nus en le voyant positif. Oui, c’est ce que j’aurais dû faire. Ça m’aurait éviter de sentir ce que je devine être de la colère et du dégoût dans le regard qu’il pose sur moi. 
La colère, je peux essayer de la comprendre, même si là, sur le moment, je ne la comprends pas trop. Mais le dégoût…
J’ai l’estomac noué, et des crampes qui me reprennent, mais elles ne semblent pas liées à ma constipation cette fois-ci. Elles sont plutôt liées au visage déformé par la colère de Shomari, de sa mâchoire serrée, sa position droite, et surtout son regard noir

-Tu es enceinte ?

Dans sa bouche, sa question sonne comme une accusation portée contre un crime commis avec une barbarie sans nom. Comme si je venais de le trahir de la pire des façons, pourtant, tout comme lui j’ai été surprise face à cette nouvelle. On est deux à être sous le choc...

-Je ne m’en doutais pas, jusqu’à il y a encore trois heures. Essayé-je de lui expliquer. Je pensais que j’avais simplement un gros problème de transit 

Qu’est-ce que je peux lui dire d’autre. C’est la vérité. Et sans Salomé, je serais encore en train de croire qu’il s’agissait d’un problème de transit.

-Putain, mais quel con. Lance-t-il en riant, longtemps après avoir gardé le silence. J’ai rien vu venir. Bravo Mayéla, tu portes bien ton prénom, sur ce coup là, tu as fait preuve d’une intelligence hors pair.
-....
-Réussir à tomber enceinte ! Bravo !

Il balance le test dans l’évier et se met à applaudir. A m’applaudir
Non, il ne croit quand même pas que… Non 

*****
Sa cousine est une putain de tchoukoumeuse prête à tout pour s’enrichir et vivre aux dépens des autres. Pas plus tard que la semaine dernière elle épousait un court sur patte, loin d’être un mannequin et tout ça pour son fric. Ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Et toutes ces fois où elle ne supportait pas les critiques émissent à l’encontre de sa chère cousine. Ça aussi ça aurait du me faire tilt. C'est parce qu’elle se reconnaissait là dedans. Quoique, elle, elle est plus vicieux et plus endurante. Se faire passer pour la pauvre petite femme timide qui ne connaît rien, qui se montre parfaite sous tous les angles, qui pourrait plaire à tous les hommes, c’était bien joué.
Je n’ai pas vu ce moment où je suis tombé dans son piège et me suis laissé manger comme un débutant.

-Enceinte, tu te retrouves enceinte?
-....
-Félicitation, tu as mené ta barque comme une chef, je n’ai rien vu venir. Je t’ai baissée et tu m’a baisé comme un bleu. Je peux que t’applaudir
-Shomari arrête ce que tu es en train d’insinuer, tu sais que je ne suis pas comme ça. Dit-elle les larmes aux yeux. C’est un accident et je suis autant sous le choc que toi…
-C’est un accident ? J’ai eu je ne sais combien de partenaire sexuel avec qui j’aurais pu entendre cette phrase, mais toi, toi Mayéla ! Madame je prends ma pile à heure fixe, mon cul! Je me demande même si tu la prenais vraiment !
-Sho....
- Mais c’est pas de ta faute. La coupé-je. C’est de la mienne. J’ai bêtement pensé que tu pouvais être honnête! Mais t’es comme ta cousine. C’est d’ailleurs avec elle que tu t’es entendue ? N’est-ce pas ? Elle a essayé, ça a échoué et toi tu t’es dit que tu pouvais faire mieux ? N’est-ce pas ?
-Shomari tu es blessant. Tu ne peux pas dire des horreurs pareilles. Je veux bien que tu sois sous le coup de l’annonce mais, tu vas loin dans tes insinuations, je ne t’ai pas piégé.
-TU VEUX BIEN QUE JE SOIS SOUS LE COUP DE QUOI ? Laisse moi rire Mwana, laisse-moi rire.
-Shomari...
-Evite de me toucher ! 
-T’es vraiment en train de me faire ça. Soufle-t-elle avant d’éclater en larmes.

Elle est bonne comédienne, elle joue parfaitement bien. Je pourrais croire qu’elle est sincère, que ses larmes sont véritables, mais elles ne le sont pas. Tout comme ces moments qu’on a passés ensemble. Je le sais maintenant

-Tu mériterais un oscar pour ton interprétation, mais sache une chose, ce n’est pas avec ce que tu as, que tu boufferas mon argent. J’en veux pas, alors si tu es maligne, tu coures te faire retirer ça.

KULA