Chapitre XXI " Together for ever ? "

Ecrit par Fawag

Faby 


Je suis au téléphone avec maman, je lui raconte la scène de la veille avec les parents de Mal.


Maman : Non mais ce n’est pas possible, Safi est une vraie sorcière, kabako ( du jamais vu ) 


Moi : Laisse tomber maman je n’ai même pas été capable de placer un mot, j’étais choquée !


Maman : J’imagine bien ! C’est toi hein, si tu m’avais laisser faire, je lui aurait déjà refait le portrait à ta peste de belle mère ! 


Moi : Pff ça sert à rien maman. 


Maman : En tout cas, moi je laisse dans la main de Dieu, elle a des filles elle même, elle va payer ce qu’elle te fait. Vraiment je ne comprend pas cette acharnement contre toi quoi ! 


Moi : Humm, le mari de Fatty passe son temps à la bastonner, elle n’est pas parti intervenir la bas, mais c’est dans mon couple qu’elle a la bouche. 


Maman : L’essentiel c’est que Malick te soutient, le reste tu t’en fou !  Comment va t’il d’ailleurs ? Le pauvre c’est quel genre de parents sorciers ça ? 


Moi : Humm depuis hier je l’évite. Tout ça commence à me souler maman, j’ai l’impression que tout est contre nous. 


Maman : Ah non Faby tu m’arrête ça tout de suite hein ! Le pauvre, il se met sa famille à dos à chaque fois pour te soutenir. Estime toi heureuse, d’autres mecs auraient fléchis fassent à leurs parents ! Sa famille lui fait déjà la guerre à cause de toi alors tu ne va pas non plus lui tourner le dos, le pauvre !


Moi : Oui, tu as raison, je ne vais pas les laisser foutre leur merde dans mon couple.


Maman : En tout cas, c’est mieux. De toute façon je ne demande plus ton avis, la prochaine fois que je croise Safi je lui dirais mes quatre vérités ! 


Je reste à parler encore un peu avec maman, puis je me remets au boulot.




Malick 



Je ne me remets toujours pas de la scène d’hier.


Mes parents m’ont bien eu ! 


Enfin, surtout ma mère !  


Mon père encore, rien ne m’étonne de lui, c’est un égoïste fini, mais ma mère ! 


Je sais qu’elle n’apprécie pas énormément Faby, mais là ils ont poussé le bouchon trop loin. Ils auraient pu au moins me parler à huit clos, sans Faby pour éviter de la mettre mal à l’aise !


Depuis hier soir, elle ne m’adresse plus la parole. Je ne lui ai rien fait pourtant ! Toute cette histoire me rend dingue, je ne sais pas quoi faire. 


Ce matin à mon réveil elle était déjà partie, et elle ne répond pas non plus à mes appels ! 


Je vais appeler sur le numéro de Nadine, sa secrétaire et demander à ce qu’elle me la passe, puisque Madame filtre mes appels. 


Je lance l’appel.


Nadine :  Fay’s law & co, bonjour, Nadine à l’appareil.


Moi : Bonjour Nadine, c’est Monsieur Sidibé, je n’arrive pas à joindre Faby, pouvez vous me la passer svp ? 


Nadine : Oui pas de problème, un instant, je transferts votre appel sur sa ligne directe.


BIP BIP BIP 


Faby : Allô 


Moi : C’est Mal !


Faby : Ah ! 


Moi : Vu que tu filtre mes appels, je n’avais plus d’autre choix que de passer par ta secrétaire ! 


Faby : Écoute Mal …


Moi : Non toi écoute Faby ! Je déteste quand tu te comporte de la sorte. Je ne sais même pas ce que tu me reproche, je suis une victime tout comme toi dans cette histoire, alors arrêter d’envenimer les choses ! Est- ce qu’hier je t’ai donné l’impression de soutenir mes parents ? 


Faby : Ce n’est pas ça, mais …



Moi : Repond simplement à ma question ! Est-ce qu’hier, je t’ai donné l’impression de soutenir mes parents, oui ou non ? 


Faby : Non


Moi : Très bien, c’est tout ce que je voulais savoir. Je ne vais pas te courir après ! Tu préfère rester dans ton coin et laisser mes parents créer des tensions, c’est ton choix mais moi, je n’ai rien à me reprocher. Salut ! 


Je lui raccroche au nez. 


Elle aussi elle me gonfle avec ses sautes d’humeurs ! 

Vraiment les femmes je ne vous comprend pas, vous allez créer des tension là ou il n’y en a pas. Elle sait très bien que ma mère ne rate pas une occasion pour venir mettre son petit grain de sel dans notre vie et à chaque foi, Faby tombe dans le panneau ! 


Si encore j’étais complice avec mes parents j’aurais pu comprendre son mécontentement, mais là, il n’en ait rien ! 


Bref, je me remets au boulot ! 



Faby 



Mal vient de me raccrocher au nez ! 


Je me sent bien bête tout d’un coup ! 


Il a raison, j’ai agit comme une gamine et de manière injuste en plus car il n’a rien à voir dans cette histoire. 


Je ne savais pas comment réagir en fait c’est tout. Et puis j’ai eu l’impression que ses parents n’avaient pas tort, je n’arrive pas à lui donner d’enfants donc j’ai eu peur qu’il finisse par être d’accord avec eux et accepte de prendre une autre épouse. 


Mais bon, il faut que j’arrête d’être pessimiste et de me prendre la tête avec tout ça. 


Comme maman me l’a dit, ce combat pour avoir un enfant n’est pas seulement le mien, et puis Mal et moi on s’est engagé pour le meilleur et pour le pire, or, cela signifie se soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments ! 


J’essaye de rappeler Mal depuis tout à l’heure, mais à son tour il filtre mes appels, merde !  Je l’ai bien cherché aussi ! 


Je consulte ma montre ; il est 11h45. 


Je vais sortir acheter de quoi manger et je vais me pointer au bureau de Mal pour qu’on déjeune ensemble, ça sera l’occasion de me faire pardonner. 


Je me remets un peu de rouge à lèvres, du parfum, et me voilà partie. 


Je m’arrête dans un restaurant chinois et je commande des nouilles, du riz sauté, des crevettes tempura et des nems.


Quelques minutes plus tard, me voilà devant Ms Consulting. Je prend l’ascenseur, direction le 3e étage, vous connaissez déjà ! 


Je salue Madame Vodonou, et elle m’informe que Malick est occupé avec deux de ses employés dans son bureau, alors je reste  à discuter un peu avec elle avant qu’ils ne terminent.


Une dizaine de minute plus tard, Cécile, que je reconnait, sort du bureau avec un jeune homme. 


Je vais directement toquer à la porte de Malick.


TOC TOC TOC 


« Vous pouvez entrer » je l’entend dire.


J’ouvre la porte et le trouve assit derrière son bureau. Il porte ses lunettes, signe qu’il est fatigué. Il est concentré sur son ordinateur.


« Salut » je lance pour attirer son attention.


Il lève la tête surpris, puis il répond un « salut » sec avant de reporter son attention sur son écran. 


Oh lui aussi !


Je me rapproche de son bureau et vais lui faire face. Il m’ignore royalement ! Quand Mal est fâché vraiment, c’est chaud deh ! 


Je me gratte la tête d’embarras, je ne sais ni quoi faire, ni quoi dire !


«  J’ai apporte à manger » je lâche pour détendre l’atmosphère. C’est tout ce qui me vient à l’esprit ! 


Mal retire ses lunettes et les pose sur son bureau. Il croise les bras et me regarde.


Je baisse les yeux, et joue avec mes doigts. 


«  Tu es venu jusqu’ici pour m’apporter à manger ? » demande Malick


Je lève la tête et lui sourit. Si j’arrive à le faire rire, c’est bon ! 


Mais sa mâchoire reste serrée comme jamais ! Il est décidé à ne pas me faciliter la tache, damn ! 


Bon ! 


Je m’approche encore plus de lui et je vais m’assoir sur le bord de son bureau, alors qu’il est toujours assit dans son siège, du coup je lui fais face.


«  En fait, euh, je voudrait m’excuser pour mon comportement depuis hier » je dit avec timidité. 


Il ne dit toujours rien. 


«  J’ai agis comme une enfant, je le reconnait. Et, tu n’y est pour rien en vrai. Mais voilà Mal, tu sais comment ça me pèse déjà de pas pouvoir t’offrir d’enfant donc j’ai paniqué, je t’ai imaginé céder à tes parents, puis , prendre une autre femme, et voilà je veux pas que ça arrive, je veux pas te partager Mal, je t’aime vraiment et je veux pas te perdre » je lâche d’une souffle. 


Les larmes me montent aux yeux. 


«  Viens par là «  me dit Mal.


J’attrape la main qu’il me tend et je vais m’assoir sur ses jambes. 


«  Je t’aime Faby. C’est nous deux, seuls et unis envers et contre tous mon coeur, t’as oublié ? » me demande Malick en essuyant une larme qui ruissèle sur ma joue.


Moi : Non bébé « toghether forever » j’oublierai jamais. 


Il me sourit et m’embrasse tout doucement. 


« Together forever » ça veut dire ensemble pour la vie, c’est une réplique du célèbre film «  Bad boys »  avec Will Smith et Martin Lawrence. Avec Malick on l’a regardé pour la première fois ensemble et on s’est fait la promesse que nous deux c’est pour la vie. Cette phrase avait tout son sens pendant notre jeunesse, car il faut dire que quand j'ai rencontré Malick, c'était un vrai Don juan, il changeait de copine, comme de caleçon. Du coup, je me souviens que quand il a commencé à me faire la cour, tout le monde me disait que ce n'était pas un mec bien pour moi et qu'il finirait par me décevoir. Mal m'a alors promis qu'il ne me ferais jamais de mal et il m'a dit que je ne devais pas écouter les on dit car nous deux c'est "together forever". 


Moi : Pardon bébé, je suis désolée. 


Malick : chuut, c’est pas grave, mais ne recommence plus. J’aime vraiment pas qu’on se prenne la tête pour rien ok ? 


Moi : Oui j’ai compris. 


Malick : Bon qu’est ce qu’on mange de bon ? 


Moi : J’ai apporté du chinois ! 


Je déballe tout et on s’installe tranquillement pour manger. Comme d’habitude, Mal fait le guignol, il veut absolument manger avec des baguettes chinoises alors qu’il ne maitrise pas, du coup il verse des nouilles partout sur son bureau ! 


Malick : Au fait, ça tombe bien que tu soit là ! Fatty doit passer, tu sais concernant le prêt que je dois lui garantir ?


Moi : Oui, tu m’en avais parler.


Malick : Voilà, elle doit m’apporter le document que je doit signer en temps que caution. Et comme nous avons un compte commun, tu doit le signer aussi.


Moi : Yes, no problème. Elle ne va pas tarder par contre j’espère ? Car je dois bientôt retourner au cab !


Malick : Non attends, je vais l’appeler pour voir sa position.


Mal compose le num de sa soeur et discute ave elle.


Malick : Elle vient juste d’arriver, elle se gare et monte.


Fatty AKA la peste débarque effectivement quelques minutes plus tard. 


Dès qu’elle m’aperçoit, elle tire la tronche, tchip.


Fatty : Bonjour 


Nous : Bonjour 


Malick : Comment va tu Fatty ? 


Fatty : Ça va ! Les démarches pour mon commerce me prenant du temps mais je gère.


Malick : Ok super. Sort les documents que nous les signons vite, car Faby doit repartir au boulot. 


Fatty : Mais qu’elle parte, on a pas besoin d’elle ! 


Malick : Ne commences pas Fatty ! On a un compte commun donc elle doit signer également. C’est à prendre ou à laisser ! 


Je lui lance un grand tchiiip bien sonore. 


Regardez moi celle là ! Les gens sont gentils et t’aident mais tu as la bouche ! 


Je n’ai pas de temps à perdre pour discuter avec elle, elle me fait pitié. Nous ne sommes pas pareil, j’aurais pu refuser qu’on se porte caution, car après tout, c’est l’argent de mon couple et non pas celui de son frère seulement, mais je ne l’ai pas fait ! Je craint Dieu donc une telle méchanceté ne m’aurait servit à rien ! Et puis, c’est très bien, qu’elle se trouve enfin de quoi s’occuper, ça lui passera l’envie de se mêler de la vie des autres tchip ! 


Malick est en train de signer le document de sa soeur, quand on entend un grand brouhaha dans le couloir. 


«  Je vous dit que Monsieur Sidibé est occupé Madame, veuillez patienter ! Nous ne sommes pas au marché dis donc, un peu de tenu ! » nous entendons crier Madame Vodonou. 


« Je m’en fou, je vous dit que c’est urgent ! Laissez moi passer ou je ne répondrais plus de moi ! «  crie à son tour son interlocutrice.


Malick se lève et se dirige vers la porte de son bureau.


«  Mais que se passe t’il ici ? demande Malick en ouvrant la porte.


Madame Vodonou qui barrait le chemin se pousse et laisse apparaitre une jeune dame de taille élancé et de teint foncé. 


«  KADJI ! Mais que fait tu là ? », j’entend Malick dire. 


Opération séduction