Condamné à mort sans avocat....
Ecrit par Gilles N. ASSANI
LE JEU
Chapitre 18 : Condamné à mort sans avocat.
« « « « « Romuald » » » » »
Après avoir pris congé de la belle Sandrine, je rentrai ensuite dans ma voiture pour me rendre chez Rosine.
Une fois arrivé chez elle, l’agent de sécurité qui était au portait m’annonça qu’elle était au travail. Je pris alors la décision de la joindre par téléphone. Si j’avais prit la peine de l’appeler avant de débarquer chez elle, c’est sûr que je ne vais pas perdre ce temps.
Moi : bonjour Rosine ! Comment tu vas ?
Rosine : je vais bien. Je voulais même t’appeler pour savoir où tu es dans ton enquête. J’espère que tout évolue pour toi comme tu le souhaite.
Moi : oui tout va bien. La situation semble être sous contrôle mais espérons que tout ce passe comme nous l’espérons.
Rosine : quant à la petite Advine, la police fait son travail. Ma priorité est la libération de Castro.
Moi : la disparition de Advine est un sérieux problème et il faut que tu pries pour qu’elle soit retrouvée si tu souhaite la libération de ton Castro. Apparemment, on dirait que ce jeune homme te fait des effets.
Rosine : oui je ne peux le nier, mais plus pour autant puisque je vais bientôt me marier avec mon fiancé Victorin dans quelques jours. Il le mérite bien et il faut bien que je commence par penser à mon future au lieu de prendre mon temps pour chercher à satisfaire mes souhaits de jeune fille gâtée.
Moi : humm….Victorin ? ton fiancé ? ok je préfère garder mon silence et te laisser faire ton choix.
Rosine : tu trouves un problème au niveau du choix que j’ai fait ?
Moi : non je trouve ton choix raisonnable et je le respecte.
Rosine : je note une tristesse dans ta façon de parler et te connaissant, je ne vois pas ce qui peut te rendre triste dans ce que je viens de t’annoncer. Y a-t-il quelque chose que tu connais sur mon fiancé que j’ignore ?
Moi : oh non ! Pas du tout. Justement, y a pas une raison pour que je sois triste. Je suis content pour toi. Bonne journée à toi. Je te tiendrai informé de l’évolution de l’enquête.
Rosine : Romuald je ne suis pas une petite fille et je ne suis pas illettrée non plus ! Tu peux me dire ce qui se passe dans ta tête ? Tu as peur de me parler ? Tu n’as pas le courage de dire ce que tu penses ? Je te méconnais.
Moi : Dans cette vie, on n’a pas besoin de tout avoir ni de tout dire ; mais comme tu insiste, je vais t’avouer ce que je devrais te dire depuis des années.
« Depuis le jour que je t’ai vu, je n’ai d’yeux que sur toi. Je me suis permis de t’aimer sincèrement, mais j’ai préféré laisser le temps au temps. Je ne voulais pas te brusquer pour l’amour ; je ne voulais pas te mettre de la pression. Je voulais que tu le remarque, je voulais toucher ton cœur avant même de pouvoir t’avouer mes sentiments. Lorsque nous étions à Londres, je veillais pendant des nuits pour travailler durement pour réussir brillamment, je me battais pour être le meilleur de ma promotion pour t’impressionner. Je faisais tout pour que tu m’admire, mais tu me prenais juste pour un jeune très intelligent. J’ai été obligé de faire tout pour avoir ton amitié afin de ne pas être loin de toi. Chaque fois que tu me parlais de ton petit ami pour qui tu pouvais même mourir et qui résidait au Bénin, je sentais une douleur en moi. Je ne pouvais plus t’avouer mes sentiments sachant que je n’avais même pas une petite chance de t’avoir pour moi. Comme on peut le dire, j’ai fait l’erreur de t’aimer. Je ne suis pas entrain de te demander de revenir avec moi ou de refuser de te marier à ton Victorin, mais j’aimerais juste t’avouer ce que je n’ai pas pu te dire depuis des années. J’ai pas tout perdu en t’aimant, j’ai reçu une précieuse leçon de vie : il n’y a pas de bon moment pour dire ‘’je t’aime ‘’ à celle ou celui qu’on aime. Je te souhaite tout le bonheur possible et sache que je serai toujours là pour toi si le besoin se fait sentir. Le Romuald qui ne craignait rien, qui disait tout ce qu’il pensait, qui faisait de grandes choses …….. C’est vrai qu’il est tout ceci, mais il n’a pas eut le courage de t’avouer ses sentiments. Je suis désolé pour la franchise. »
Rosine : (la voix tremblante) je devrais m’énerver contre toi puisque tu m’as caché tout ceci depuis des années. Je me suis laissé découvrir par toi dans tous les domaines. En fermant tes yeux, tu peux tout dire sur moi comme si tu étais une partie de moi, je ne te cache rien sur ma personne. Je suis comme un miroir devant toi. Depuis tout ce temps, je te prenais comme un meilleur ami, un frère comme si nous étions de la même famille, mais hélas ! Je me trompais. Tu as gardé tout ceci pour toi jusqu’à la veille de mon mariage avec un autre homme. Pourquoi tu m’as fait ça ?
Moi : je comprends ta déception Rosine. Si j’ai pu cacher mes sentiments pour toi, c’est pour ne pas perdre ton amitié. A un niveau donné, je pensais pouvoir réussir à toucher ton cœur, mais le lien d’amitié qui était entre nous t’empêchait de comprendre. Par-dessus toute chose, excuse-moi pour tout…..mais je ne voulais pas te perdre.
Rosine : ok je te comprends.
Moi : merci beaucoup Rosine. Je te souhaite une bonne journée. Je dois continuer l’enquête de Castro.
Rosine : ok bonne journée.
Une fois l’appel terminé, je me sentis très léger et soulagé. Je viens juste de libérer une charge qui me pesait depuis des années. L’amitié entre une fille et un garçon est une utopie qui ne dit pas son nom. Très souvent, les hommes ont envie d’avoir une meilleure amie avec qui ils pourront discuter et parler de pleins de choses. Une amie à qui se confier. Ce besoin est aussi présent chez les femmes qui veulent aussi avoir un meilleur ami.
Le danger dans cette situation est l’amour. Oui ! je sais que cela peut vous étonner, mais c’est bien une réalité que beaucoup s’abstiendront de vous dire. L’amour est quelque chose qui meut. Vous ne pouvez pas dire là oû vous trouverez l’amour et surtout celui qui gagnera votre cœur. L’amour est un mystère. Lorsqu’une fille et un homme se considèrent comme de vrais amis, cela est tout simplement merveilleux. Ils se disent tout, rigolent tout le temps, s’aident dans plusieurs domaines et se partagent beaucoup de secrets et même ceux de leurs relations amoureuses respectives. Le danger dans tout ceci et qui vient presque toujours est que l’un commence par apprécier certains comportements très spéciales chez l’autre. La femme retrouvera chez son meilleur ami des qualités qu’elle aimerait avoir chez son homme, l’attention qu’elle aimerait avoir chez son homme et qu’elle trouve malheureusement chez son meilleur ami, la, compréhension et la gentillesse qu’elle ne retrouve pas chez son homme et qu’elle retrouve chez son meilleur ami……je préfère m’arrêter à ce niveau. Le même problème se pose au niveau des hommes. Ils vont souvent retrouver certaines qualités qu’ils recherchent chez leurs femmes et qui se retrouvent malheureusement chez leurs meilleures amies. Lorsque ceci commence par arrivé, celui ou celle qui est touché(e) commence par se rapprocher plus de son meilleur ou sa meilleure ami(e) qu’à son mari ou sa femme. C’est un phénomène naturel qui se produit et lorsque cela devient réciproque, les meilleurs amis finissent pas se mettre ensemble. Lorsque heureusement ce n’est pas réciproque, soit ils mettent fin à leurs amitié ou ils continuent d'être amis même si celui qui aime ne renoncera pas facilement (un danger pour la relation de l'autre) . Bref, les amitiés entre hommes et femmes ………..je ne serai pas celui qui osera vous l’interdire !!!!
« Pour qui sait comprendre, peu de mots suffisent. » Stendhal
« « « Advine » » » » »
Depuis le départ de Paulin, je me plongeai dans une réflexion sans fin. J’étais pressée de connaitre celui qui cherchait à me nuire et connaitre pourquoi il le faisait ; mais dans le même temps, j’avais peur pour ma vie. Dans cette chambre sombre qui me servait de cellule pour la prisonnière que je suis, je prenais mon temps à prier sincèrement et à demander pardon à Dieu pour mes iniquités. Je voyais mon heure arrivée à grand pas et je ne pouvais rien faire pour l’arrêter. Je ne demandais pas à Dieu de me sauver de cette forêt mais je demandais juste à Dieu de me pardonner pour tout ce que j’ai pu faire de mal dans ma vie. En fait, je commençais à croire à l’existence de ce qu’on appel « un enfer » lorsque je me sens proche de la mort. Je me souviens que je chassais ceux qui passaient dans les maisons pour évangéliser les gens. Maintenant que je vois la réalité s’approcher, je commence par prier fortement…..que Dieu écoute mes prières.
Après avoir fini de prier, j’entendis le bruit d’une voiture qui venait vers la zone dans laquelle j’étais. Je pris peur et je commençai par trembler de tout mon corps.
Une dizaine de minutes plus tard, deux jeunes hommes vinrent me prendre de force pour m’amener dehors. Une fois dehors, la surprise était effrayante. Je voyais la Jeep de mon oncle dans la cour. Je fis l’effort de garder mon calme. Il était assit sous une paillotte en compagnie de celui qui avait ordonné l’exécution des amis de Castro.
Les deux jeunes hommes se m’obligèrent à me mettre à genoux devant lui.
Oncle : bonsoir ma fille, comment tu vas ? Je suis venu pour te faire sortir de cet enfer.
Moi : je vous écoute.
Oncle : je vais bien te faire quelques aveux même si je ne vois pas trop leurs importances
Moi : je vous écoute.
Oncle : Ton père est le salaud que je hais de tout mon cœur et lorsque je vois quelque chose qui l’appartient, j’ai aussitôt l’envie de le détruire. Lorsqu’on était enfant, c’était lui l’adoré de la famille. Notre père était allé jusqu’à vendre des terres qui appartenait à la famille pour l’envoyer à l’extérieur pour étudier. Pendant ce temps, moi qui suis son grand frère, j’étais juste un petit ouvrier dans une poissonnerie.
C’est toujours lui qui évoluait et les parents prenaient son exemple pour se moquer de moi. Après ses études, il était revenu avec une jeune fille blanche qui est ta mère. Elle portait déjà ta grossesse avant de venir au Bénin. J’ai supplié mon frère de me créer une grande entreprise pour que je puisse travailler comme un vrai cadre, mais il n’a pas voulu m’aider. Au contraire, il m’avait ignoré complètement.
J’ai fait beaucoup d’efforts en le suppliant nuit et jour avant qu’il n’accepte de me donner une petite part dans sa société. J’étais obligé de travailler pour mon jeune frère et il restait dans son bureau pour me demander de venir le voir. Je suis resté pendant un bon moment sous l’autorité de ton père avant de décider de m’en sortir.
Moi : êtes-vous entrain de me dire que vous étiez jaloux de mon père ?
Oncle : on n’appelle pas cela une jalousie ma fille ! C’est le business qui est comme ça.
Moi : vous avez autre chose à m’avouer ?
Oncle : je voulais te laisser déduire la suite de l’histoire.
Moi : si je comprends bien votre histoire, vous avez été responsable de la mort de mon père ?
Oncle : voilà l’une des raisons pour lesquelles tu ne peux vivre avec moi. Tu es intelligente comme ton idiot de père qui pense pouvoir gérer le monde avec sa tête.
Moi : je vois.
Oncle : tu ne vois rien. J’espère que tu peux comprendre aussi que toute ma fortune est la propriété de ton père. Cet idiot n’a même pas fait un testament avant que je ne décide de l’envoyer dans l’autre monde.
Moi : s’il n’a pas fait de testament pour que quelque chose puisse me revenir, alors pourquoi vouloir mettre fin à ma vie ?
Oncle : très bonne question ! Dans les affaires, soit tu manges ou tu es mangé. Il y a quelque chose dans mon armoire qui peut te permettre de tout récupérer. Pour cela, je vais réduire tes souffrances.
Moi : s’il vous plait papa. Ne me tuer pas ! S’il vous plait laisser moi en vie. Je vous jure que je n’oserai jamais sous poursuivre pour quoi que ce soit. S’il vous plait, je ne veux pas une fortune, je veux juste vivre papa.
Oncle : arrête de m’appeler papa !! Appelez-moi Paulin pour qu’il vienne me finir ce travail le plus vite que possible.
Boss : Paulin n’est pas ici patron. J’ai demandé à ce qu’il aille régler ce sieur Romuald qui continu de faire l’enquête malgré mon avertissement.
Oncle : régler son compte en quoi faisant ?
Boss : l’éliminer tout simplement.
Oncle : non, qu’il élimine sa fille. Ce fils de pute doit souffrir un peu avant son heure.
Boss : ok je vais lui demander de changer de cible. Espérons qu’il n’a pas encore exécuté l’ordre qu’il a reçu.
Oncle : ok c’est bien, maintenant appelles les deux jeunes hommes qui ont amené la fille. Ils se chargeront de ça. Je ne veux pas me salir les mains. J’ai étude biblique dans la soirée.
Le Boss appela les jeunes hommes et ils revinrent avec deux bidons d’essences et un couleau de fil. J’essayais de résister mais ils étaient plus forts que moi. Je me retournai vers mon oncle pour le supplier, mais il se contenta de rire. Ce vieux porc est vraiment mauvais.
Après avoir marché pendant près une demi-heure dans la brousse, nous arrivâmes sous un grand arbre. Les jeunes m’attachaient à l’arbre et versèrent de l’essence sur moi. Je tentai de crier et d’appeler à l’aide, mais je ne pu le faire puisque j’avais un chiffon dans ma bouche.
Ils me demandèrent de faire une dernière prière.
A suivre ……………………………………….