La chance
Ecrit par Gilles N. ASSANI
LE JEU
Chapitre 19 : La chance
"""""""""""Advine""""""""""""
Après avoir marché pendant près d’une demi-heure dans la brousse, nous arrivâmes devant un grand arbre. Les jeunes hommes m’attachèrent à l’arbre et versèrent de l’essence sur moi. Je tentai de crier en vain puisque j’avais un chiffon dans la bouche.
Après avoir pris le soin de vérifier s’ils m’ont bien attaché à l’arbre, ils me demandèrent de faire mes dernières prières.
Je levai mes yeux vers le ciel puis je baissai mon regard puisque je ne savais quoi dire. Alors, sachant que je ne voulais pas parler, l’un d’entre eux mit la main dans sa poche et fit sortir un paquet d’allumettes. Je commençai par me secouer en criant puisque j’imagine déjà ma souffrance. Ils vinrent vers moi pour me demander de me taire mais je continuais à crier. Je leur demandais de me tuer avant de bruler mon corps. J’essayais de les supplier pour qu’ils m’accordent une mort rapide au lieu de me bruler. Ils se mirent à rire en me voyant les supplier. Ils riaient à gorge déployée en me voyant souffrir. Ils étaient content puisqu’ils avaient pouvoir de vie et de mort sur moi.
Aussitôt, le plus jeune d’entre eux commença par retirer la ceinture de son pantalon. Le plus grand tenta de l’en dissuader mais il était très décidé.
Grand : qu’est-ce que tu penses faire en enlevant ton pantalon ?
Petit : qui travail à l’hôtel vit de l’hôtel dit-on.
Grand : je te préviens que cette fille n’est pas un hôtel et elle est la nièce à notre patron.
Petit : sa nièce tu dis ? Une nièce qu’il a lui-même demandé qu’on fasse calciner ? Je ne pense pas qu’il aurait un problème si elle est violée.
Grand : n’oublies pas que c’est une perte de temps et que certaines personnes pouvaient venir nous surprendre.
Petit : je ne pense pas que quelqu’un puisse venir au milieu de cette grande forêt pour nous surprendre. De plus, les pièges posés dans cette zone sont tellement nombreux que des étrangers ne peuvent s’aventurer ici.
Grand : tu as peut-être raison. Elle est en plus très mignonne et ça serait un gâchis de ne pas en profiter.
Après la dernière phrase du grand, le petit se précipita vers moi et commença par me retirer ma robe. Je commençai par crier de toutes mes forces, mais il enfonça un chiffon dans ma bouche pour m’empêcher de crier. En plus d’être une condamnée, ils veulent profiter de mon corps comme ils le souhaitent.
Lorsqu’il finit de me retirer toute ma robe, il se jeta sur moi tel un chien pour pouvoir me faire l’amour. Je me débattais de toutes mes forces jusqu’au moment où le plus grand vint lui porter une aide en gardant solidement mes cuisses. Lorsque je fus immobilisée complètement et épuisée, le plus jeune fit sortir sa verge pour me pénétrer à sec. Malheureusement pour eux et heureusement pour moi, une flèche vola de nulle part pour se loger dans la poitrine du plus jeune. Le plus grand s’éloigna aussitôt puis ouvra le feu. Il tirait de tout côté sans même savoir là où se trouvait sa cible. De mon côté, je restai tranquille en cachant la joie qui m’anime en cet instant pour ne pas qu’il tire une seule balle vers moi. Mon sauveur mystérieux restait dans son coin et se contentait d’envoyer des flèches vers celui qui devrait me tuer. Ce dernier répondait à chaque flèche qu'il voyait voler jusqu’à l’épuisement de ses munitions.
Une fois qu’il remarqua qu’il est dépourvu de munitions dans son arme, il essaya alors de s’enfuir dans les bois, mais hélas ! Il reçu une flèche dans le dos et s’écroula.
Je tremblais de peur vu ce qui s’était passé. Quelques minutes plus tard, un homme géant en ayant un arc dans sa main sortit de la brousse. Il était tellement musclé qu’on pouvait penser à un bodybuilder en le voyant. Je ne pouvais pas me tromper ; c’est sûrement un chasseur. Il s’approcha de moi tout doucement et me détacha de l’arbre.
Aussitôt qu’il me détacha, je me mis sur mes genoux pour le remercier du fond de mon cœur pour ce qu’il m’a fait. Il me releva automatiquement puis me demanda de porter mes habits ; ce que je fus sans attendre.
Chasseur : habillez-vous rapidement pour que je vous amène loin d’ici.
Moi : ok. Une fois de plus, je vous remercie de m’avoir sauvé la vie.
Chasseur : tu n’as pas besoin de me remercier. Seul Dieu mérite les remerciements. J’ai une surprise pour toi.
Moi : une surprise ? Je pensais que votre sauvetage était la seule surprise auquel j’aurai droit aujourd’hui !!
Chasseur : la vie est une surprise continuelle. Maintenant, viens m’aider pour attacher ces deux hommes à l’arbre.
Moi : ok ça ne me gène pas. Ce que je me demande est ce que vous compter faire d’eux ?
Chasseur : je ferai exactement ce qu’ils voulaient te faire.
A ces mots, il tira le plus jeunes par les pieds et le fit adosser à l’arbre. Il respirait encore mais ne pouvait plus faire de mouvement. Je l’aidai à ramener le plus grand aussi à l’arbre. Lui, il avait la chance d’avoir une mort rapide.
Le chasseur me demanda de verser de l’essence sur eux après les avoir bien attaché à l’arbre. Je versai l’essence comme il me l’avait demandé et il me remit le paquet d’allumettes et me demanda de mettre le feu.
Je jetai mon regard vers le plus jeune qui n’était pas encore sans vie et je ressentis de la pitié pour lui. Je ne pouvais pas tuer mon prochain.
Moi : je ne peux pas le tuer. J’ai pitié de lui.
Chasseur : tu vas faire exactement ce que je te demande Advine ! Tu as oublié que tu étais à leurs place il n’y a pas encore vingt minutes ?
Moi : oui je vous comprends. Mais si je fais exactement ce qu’ils voulaient aussi faire, cela prouve que je suis aussi une criminelle comme eux. Comment connaissez-vous mon prénom?
Chasseur : la vie est une surprise continuelle Advine ! Pour le moment, je t’ordonne de mettre le feu sur ces deux idiots.
Il paraissait très menaçant avec sa façon de me parler. J’avais alors décidé de mettre le feu. Je fis exactement ce qu’il m’avait demandé ! Le plus jeune qui vivait encore fit beaucoup de mouvements avant de s’éteindre. Je tentai de retourner mon regard mais le chasseur m’obligea à les regarder se consumer totalement. A mesure que je les regardais, je commençais par ne plus sentir une douleur.
Pendant que je regardais ces deux idiots calciner devant moi, le chasseur se contentait de me rappeler comment les deux amis de Castro avaient été tués. Je pris peur et je me retournai vers lui avec étonnement. Comment peut-il savoir tout ceci ? Donc son sauvetage n’était pas un fruit du hasard ?
Je le regardais en croyant être entrain de lui poser des questions, mais aucun son ne sortait de ma bouche. Je l’observais et mon moral commençait par se durcir. Je m’approchais lentement de lui lorsque je sentis une main qui me retient par les épaules. Je tournai ma tête et ce que je vois donna de réponses à toutes mes interrogations. J’avais en face de moi, Paulin.
Paulin : bonsoir ma jolie ! Tu n’es pas contente de me voir ?
Moi : tu sais bien que je ne peux exprimer ma joie puisque je suis dépassée par les évènements.
Paulin : je te présente le chasseur Césaire. C’est lui que j’ai engagé pour te sauver. Je lui ai tout raconté sur toi. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il sait comment on t’appelle. Je suis la surprise qu’il te réservait.
Moi : la vie est vraiment une surprise continuelle. En parlant de surprise, j’en manque pas aussi. Je ne sais pas si c’est le bon endroit pour le dire, mais je sais néanmoins que c’est le bon moment.
Paulin : quelle est cette fameuse surprise ? Tu savais que tu allais survivre ?
Moi : c’est devenu une surprise depuis que j’ai été sauvé par le chasseur Césaire.
Paulin : alors, informe-moi !
Moi : je pense que tu seras un père si j’arrive à quitter cette forêt vivante.
Paulin : quoi ? Dis-moi que tu es entrain de blaguer Advine !
Moi : attends quelques mois pour commencer par voir les signes !
Il était vraiment joyeux ! il sautait de joie et venait m’embrasser. Il me prit dans ses bras et nous quittâmes ce lieu.
Nous marchâmes dans la forêt pendant deux heures avant d’arriver chez le chasseur Césaire. Ce dernier nous donna un banc et nous nous assîmes.
Après une heure de bavardage, le téléphone de Paulin commença par sonner. Il hésita un peu avant de répondre. C’était son patron.
Paulin : bonsoir patron.
Patron : l’heure n’est pas aux bonsoirs mon fils. Tu as terminé la mission que je t’ai confiée ?
Paulin : la petite fille était au cours pendant toute la journée. J’ai attendu sa sortie pour pouvoir opérer, mais son père était venu la prendre ce soir. Je veux me mettre en route pour venir dans la forêt.
Patron : ça ne sera pas nécessaire. L’autre fille devrait être exécutée depuis quelques heures par Géo et Patrick, mais ils ne reviennent pas à la maison depuis. J’ai un mauvais pressentiment.
Paulin : je crois que c’est d’ailleurs ce qui nécessite ma présence à vos côtés.
Patron : tu es un bon petit et tu ne cesses de me prouver ta loyauté. Ils finiront par venir. Peut-être qu’ils ont été tués par l’un des nombreux pièges se trouvant dans cette forêt !
Paulin : c’est aussi possible. De toute façon, je ne crois pas qu’un homme puisse sortir de cette forêt par autre chemin que par la voie principale. S’ils passaient par le chemin principal, les alarmes allaient déjà signaler.
Patron : c’est vrai ce que tu dis. Pas même besoin de les chercher. Bonne nuit à toi et fais de ton possible pour accomplir ta mission.
Paulin : ayez confiance en moi.
Après avoir terminé l’appel, il éclata de rire. Je ne pouvais m’empêcher de faire pareil. Il venait de mentir à son patron à cause de moi.
Nous passons la nuit paisiblement jusqu’au matin.
A l’aube, il demanda au chasseur Césaire de m’amener dans un village dans la commune de Zè pour que je sois plus en sécurité jusqu’à ce que mon oncle et sa bande se retrouvent sous les barreaux.
"""""""Romuald""""""""
A mon réveil ce matin, je me suis mis devant mon ordinateur pour suivre toute la journée de ce fameux Gillo.
Lorsque j’activai les cameras cachés à distance, je vis Mr Gillo dans son salon entrain de prendre son petit déjeuné. Hum…ce vieux aime manger très tôt hein !
J’activai la caméra qui se trouvait dans la chambre de sa fille Sandrine et je constatai qu’elle dormait encore. Je fis le tour de la maison par le biais des caméras sans rien voir d’intéressant. Je me levai alors pour rendre un bon bain matinal. C’est utile pour la santé.
A peine je rentrai dans la chambre quand mon téléphone sonna. C’était le directeur de la police nationale.
Moi : bonjour monsieur.
Directeur : Bonjour monsieur Romuald. Je vous appelle pour vous annoncer que votre autorisation pour opérer sur le terrain sous mon ordre est obsolète désormais. Je vous retire de l’enquête.
Moi : s’il vous plait monsieur. Je suis à un niveau avancé dans cette enquête et je ne peux laisser.
Directeur : l’accusé a été surprit avec des preuves matérielles en sa possession. Je ne vois pas pourquoi faire encore des enquêtes. Je ne reviendrai pas sur ma décision.
Moi : sauf votre respect monsieur, l’accusé n’avait pas été surprit avec des preuves matérielles en sa possession mais on a retrouvé des preuves matérielles dans sa demeure. C’est deux choses différentes.
Directeur : monsieur Romuald, ma décision est indiscutable. Avancez tous les arguments possibles si vous voulez perdre votre temps.
Moi : je vous remercie beaucoup monsieur. Bonne journée à vous.
Je m’écroulai sur mon lit après avoir terminé l’appel. Mais qui est derrière tout ceci ? La police est aussi corruptible ?