Coralie BELL (suite)
Ecrit par Badgalkro
3 ans après
Grâce à l’amour et au soutien de ma famille, je n’ai pas été dépressive suite au comportement de l’autre. J’ai accouché d’une fille il y a trois ans, Iris Milie BELL ;Iris, à cause de ses yeux, Milie le dimunitif d'Émilie le prénom de maman et BELL bah parce qu'elle n'a pas de père. Papa a décidé de l’appeler ainsi car elle ressemble tellement à ma mère qu’il l’appelle mon épouse. Tout ce qu’elle a hérité du salaud c’est sa taille, et son fort caractère. Pour dire que pour son âge elle est beaucoup trop grande. Lorsque je l’ai tenu dans mes bras après l’avoir expulsé de mon vagin, j’ai compris ce que papa ressent pour moi. Je tuerai pour elle. Ce que je ressens lorsqu’elle me regarde est indescriptible.
Il m’a fallu un an pour commencer une quelconque activité après mon arrivée en France. Lorsqu’elle a eu 6mois, j’ai passé le concours d’entrée au polytech de Sorbonne en mécanique. J’ai un amour fou pour les voitures. Ça s’explique sûrement par le fait que j’ai commencé à conduire à l’âge de 13 ans. Un caprice cédé par mon père.
Alors que je marche en direction de la cantine, je me sens observée. Je n’en fais pas cas. C’est sûrement à cause de mon habillement, oui j’adore la mode et je suis toujours sur mon 31. Peu après, je sens une présence derrière moi. Ce parfum… L'HOMME IDÉAL de GUERLAIN, je le reconnaitrais entre mille puisque c’est moi qui le lui ai offert pour la première fois et il l’a directement adopté. Oh non pas lui. Ma respiration s’accélère, mon Dieu, faites que je me trompe.
Frédéric : Coralie
Je manque d’air. J’étouffe ! de toutes les universités en France, il a fallu qu’il se retrouve ici ? si c’est le diable qui l’envoie, il ira lui dire qu’il ne m’a pas trouvé. Je me lève et d’un pas pressé je quitte la salle. Il me suit
Frédéric : Coralie, un instant stp
Je ne l’écoute pas, toujours décidée à m’éloigner de lui le plus loin et le plus vite possible. Il me rattrape et m’attrape par le coude. Je me dégage vivement en me retournant vers lui
Moi : NE ME TOUCHE PAS ; je hurle, le regard rempli de haine
Tout le monde au couloir se tourne pour nous regarder. Mon dieu ! il est toujours aussi beau. Qu’est-ce que je raconte ? ce n’est pas le moment.
Frédéric : ptitCoeur
J’envoie ma main sur sa joue en une gifle correspondante à la rage qui m’anime sur le moment. Je le plante là et m’en vais. J’entre dans ma voiture, pose les mains et la tête sur le volant, le moment de souffler un peu, il ouvre la portière côté passager et s’assoit.
Moi : non mais ça ne va pas dans ta tête ?
Frédéric : je suis désolé Coralie
Moi : tu es désolé ? tu es désolé ? va dire ça à mon père espèce de connard ! SORS DE MA VOITURE ! DEGAGE ! je hurle
Frédéric : faut que tu m’écoutes stp. J’ai fait le con je l’avoue
Je respire lourdement
Moi : Qu’est-ce – que – tu – ne – com- prends- pas ? hein ??? SORS DE MA VOITURE SALAUD. JE NE VEUX PLUS TE VOIR. FAIS TA VIE, JE FAIS LA MIENNE. TES EXCUSES TU PEUX TE LES METTRE Où JE PENSE. MAINTENANT DEGAGE ! il ne bouge pas DEGAAAAGEEEEEE, je dis de toutes mes forces
Après un instant, il sort ! Je démarre sans un regard pour lui et m’en vais de là comme si j’avais le feu aux fesses. C’est sûrement la providence qui me fait arriver à la maison saine et sauve, parce que j’ai souvent violé des feux sur le chemin. Dès que j’entre c’est le regard de ma lionne qui m’accueille. Je laisse tout tomber et je vais la serrer très fort dans mes bras, ma tête dans sa crinière blonde, comme si c’était la dernière fois. J’en ai besoin
Iris : tu m’étouffeuh m’man.
Je la regarde stupéfaite. Tante Louise éclate de rire, puis elle vient me faire bisou et retourne à la cuisine
Euh, j’avais oublié de vous préciser qu’elle déteste quand je lui fais des marques d’affection, seulement quand elle décide. Par contre son papi c’est gratuit plus cadeau
Moi : ta tête ! tu comprends non BELL ?! '' tu m’étouffes m’man''. Tu devrais déjà savoir que C’est parce que je t’aime ma lionne
Iris : je t’aime aussi m’man.
Elle me fait un très gros bisou sonore sur les lèvres ; qu’est-ce que je disais. Elle va vers son coin jeu
À l’instant le visage de son père défile dans ma tête. J’espère que mon message a été très clair. Je me lève et vais dans la chambre. Je veux fermer lorsque je me rends compte qu’elle m’a suivi
Moi : oh désolée mamzelle, vous pouvez entrer. Je lui fais la révérence ;
Elle entre telle une princesse. Ce qui me fait pouffer de rire. Elle va directement s’installer sur mon lit et récupère ma tablette. Je la laisse et me dirige dans mon dressing ; je me débarrasse de mes vêtements et vais rapidement prendre une douche avant de la rejoindre au lit vêtu de mon peignoir.
Iris : mman ça sonne... Allo !
Zandra : ehhhh bonsoir ma lionne, comment tu vas ?
Iris : bonsoir ma tante ; la lionne va bien ; mais m’man elle a pleuré.
Je tourne ma tête pour mieux la regarder, surprise par sa phrase. Elle a sûrement remarqué cela à l’entrée.
Zandra : ah oui ?( elle me regarde) ça va Coco ?
Moi : je peux ajouter Alice à l’appel ? (elle me dit qu’elle est en ligne ); ok je le fais
Iris : (criant de joie) bonsoir ma tante
Alice : ouuuhla ! quel accueil ! salut ma lionne.( Elles se font une série de bisous à distance.) Tu n’es pas supposée être en cours Coco ?
Moi : il s’est passé quelque chose et j’ai préféré rentrer. (Elles me posent la question du regard !) vous ne devinerez pas qui j’ai vu au campus.
Elles se mettent à réfléchir en silence.
Zandra: ohhhhh noooonnnnnnnnnn ;
je crois qu’elle a compris
Alice : si elle crie comme ça je peux aisément deviner aussi.
Elles regardent Iris qui est occupée avec les cordes de mon peignoir.
J’affirme en hochant la tête. Je leur raconte ce qu’il s’est passé dans les moindres détails en brouillant pour que mamzelle BELL ne fasse aucun lien avec l’histoire de son père. Oui parce qu’elle m’a demandé un jour en rentrant des classes où il est son père, et pourquoi il ne vient pas à son école comme le papa de ses camarades : moi tout simplement je lui ai dit que lui et moi ne sommes plus ensembles et qu’il est parti à l’autre bout du monde. Elle n’a jamais vu une photo de lui ; j’en ai pas et je crois que c’est mieux ainsi.
Elles m’ont radicalement ordonné de ne pas l’approcher. Et c’est ce que je compte faire. Je ne veux pas savoir ce qu’il va me sortir comme ineptie. S’il ne m’avait aperçu là au campus, est ce qu’il aurait cherché à savoir ce que je suis devenue après m’avoir lâchement abandonné ce jour-là dans le salon de mon père ? Après une session de Japap (Congossa), on se sépare.
Zandra est en Italie pour l’instant, elle est égérie internationale dans une entreprise de cosmétiques. Elle a un corps bien sculpté pour ça et un teint foncé. Elle a connu Eddy, un peu plus âgé qu’elle quand on était au Cameroun et c’est grâce à lui qu’elle a eu ce poste. Alice et moi n’avons pas vraiment apprécié sa relation avec cet homme ; mais tout comme elle respectait nos choix, nous respections les siens. Pareil avec Alice. Quant à elle, elle est aux USA et elle suit des cours de Management and Advertising. Elle a déjà son parcours professionnel bien défini.
Les semaines qui ont suivi, je n’ai pas croisé votre parent au campus. J’en parle parce que oui j’ai guetté plusieurs fois dans les couloirs son ombre, même à la cantine aussi. Je ne sais même pas ce qu’il étudie, si vraiment il est étudiant ici. Parce que faut avouer que pendant 2 ans je ne l’ai pas vu et un beau matin il apparait devant moi. Peut-être qu’il venait rendre visite à un copain. Bref…