Derniers adieux

Ecrit par Nadiaa

Chap 28


 

Je l’ai suivi, une fois dans son bureau il m’a demandé de déposer cet argent sur la table.


-          Mr je n' ai pas la totalité,  j’ai pu avec l’aide de mes amis récolter 500 mil franc je pense qu’il serait judicieux que vous fassiez des enquêtes pour trouver le chauffeur. Si depuis hier il ne vient pas ça prouve bien qu’il a pris cet argent et s’est enfuit


-          Qu’est-ce que ça peut nous faire si vous êtes complices? c’est toi qui devrais venir déposer cet argent et non le chauffeur


-          Mais plusieurs fois vous-même demandiez qu’on laisse l’argent au chauffeur ca a toujours été comme ça, c’est lui qui ramène toujours l’argent et vous dites que c’est par mesure de sécurité pourquoi parce qu’il est parti avec aujourd’hui ça fera l’exception ?


-          Mademoiselle vous avez jusqu’à demain pour apporter l’intégralité de cette somme,  Je n’arrive pas à croire que a peine arriver vous commencez déjà à voler de cette manière trouvez cet argent avant demain je vous le dis.


Il s’est tourné il est parti, je l'ai suivi, Je n’avais aucune envie de demander de l’aide à Kevin  il n’était encore rien pour moi et il m’avait déjà suffisamment apporté son aide comme ça je ne voulais rien lui devoir.


J’ai appelé Sandra je lui ai expliqué la situation, après m’avoir crié dessus elle m’a fait venir prendre 200 mil de ses économies et m’a dit de leur donner ca et leur rappeler que je n’étais pour rien dans ce vol. Elle-même sa situation n’était pas réglée encore 


J’ai vu Kevin le soir à la veillée chez laure


-          Tout va bien miss ? je te trouve bien trop préoccupé 


-          Non ça va Kevin 


-          On ne dirait pas 


Laure est venu m’appeler je suis allée derrière aider sa mère à apprêter les choses pour recevoir  les gens, quand j’ai finis je suis revenu vers Kevin.


-          Je croyais que ça allait de mieux en mieux entre  nous. Dis-t-il 


-          ^pourquoi tu dis ça ? Il y'a un problème?


-          Parce que j’espérais qu’on avance mais toi tu me caches toujours des choses.


-          Qu’elle chose ? 


-          Laure m’a dit que tu avais de graves soucis au travail 


-          Hummm!


-          tu vois alors ? tu ne veux jamais rien partager avec moi, alors que je t’ai toujours dit que tu pouvais me faire confiance.


-          Je sais mais je ne vais toujours pas t’embêter avec mes problèmes Kevin 


-          Non partager tes problèmes avec moi ce n’est pas m’embêter. Sache-le 


-          Il s’agit de quoi je veux savoir ?  


Je lui ai expliqué la situation, 


 Il m’a dit qu'il ne peut pas intervenir comme ca, que ce n’est pas à son niveau qu’il faut que je gère ca autrement.


-          Je suis sincèrement perdu 


-          Tu as été négligente Natacha tu aurais dû te rassurer qu’il ait remis cet argent, ça me désole cette attitude-là. dis-t-il, 

 il avait l’air plus déçu et je me demandais bien pourquoi


-          Il reste combien de tout ce que tu as pu rassembler ?


-          500 mil


-          Humm, dis-t-il 


Il s’est levé et est parti sans même plus parler ni même me dire au revoir 


Toute  cette nuit-là je n’ai pas pu dormir j’ai appelé tout mon répertoire, les seules personnes que je n’ai pas osée  appeler c’est serge et Christian. Il m’était impossible de le faire mieux je partais seulement en prison, serge allait dire dans son cœur oui cette fille n’aime que l’argent en plus j’avais décidé de ne plus jamais l’appelé ça ne changera en rien je maintiens ma décision. Toutes les personnes que j’ai appelées m’ont dit qu’il n’avait pas même pas pour un prêt.


Le matin-là j’ai décidé d’aller au travail un peu tard comme ça j’allais pouvoir chercher encore dans la matinée même prêter chez les gens qui font  Alhadji,(prêt d'argent) je dois tout avoir avant d’aller au travail.


Le matin quand je sortais de chez moi vers 10 h deux policiers plus le comptable, étaient à ma porte.


-          Où allez-vous mademoiselle? me demande l’un d’entre eux 


-          C’est elle? Demande t- il 


-          Oui c’est bien elle, tu vas où comme ça ? tu comptes t’enfuit ? me demande le comptable 


-          Non pas m’enfuir, j’allais Chercher de l’argent pour pouvoir payer ce pourquoi on m’accuse injustement 


-          Aka ferme vite ta bouche là tu sais très bien où ton complice a mis cet argent tu crois que 1 million peut changer ta vie ? remet vite cet argent. 


 J’ai sortis les 700 mil que j’avais j’ai tout expliqué aux policiers en leur disant qu’il fallait qu’il trouve la maison du chauffeur comme ils ont pu trouver la mienne que je n’avais plus rien.


-          Embarquez là,  a sorti la DAF d’un air très arrogant en débarquant 


-           ce sont des petites voleuses comme ça qui salissent l’image des femmes.


Les policiers m’ont arrêtés et je  leur disais de me laisser que je n’allais pas fuir


-          Je n’ai jamais rien volé ici vous allez faire mon entourage au quartier va dire que je suis une voleuse laissez-moi je vais vous suivre. Ils ne m’ont pas écoutés, un m’a tiré par le bras


-          Laissez là , Kevin leur demandait de me laisser, je ne sais même pas quand il est arrivé là, il était avec un homme


-          Je suis son avocat et je viens la défendre dans cette affaire,  où vous prenez 300mil de cet argent qu’elle vous donne et vous cherchez le chauffeur on règle cela  à l’amiable où on va tous parti au tribunal et on verra qui gagne.


Vous savez très bien qu’elle n’a pas cet argent, pourquoi ne pas trouver la maison du chauffeur comme vous avez trouvé la sienne.


Il m’a défendu et le comptable a dit à la daf que c’était mieux qu’ils prennent l’argent que je leur proposais plutôt que de perdre du  temps et peut-être pour ne rien avoir au tribunal aussi.


-          Je tiens à préciser aussi que vous n’avez pas le droit de la renvoyer pour cela parce que rien ne justifie que c’est elle qui a volé cet argent.


-          Non on ne la renvoyera pas. dit la DAF avec un ton ironique 


 Ils sont partis j’ai remercié Kevin et son ami,  on s’est séparés j’avais besoin de réfléchir à tout ceci j’étais très mal,ces deux jours ont été horribles pour moi, j’ai même abandonné laure dans une période aussi compliqué. Je n’ai pas travaillé ce  jour j’ai décidé  de me reposer un peu et réfléchir après  je suis allée voire laure je l’ai aidé un peu avec l’organisation des obsèques. 

Elle a fait le programme des obsèques, le  fils de martin  avait prévenu qu’il ne viendra pas au deuil, qu’il n’a jamais été un père pour lui elle lui a quand même faire part du deuil, les parents de ce Mr ne vivaient plus il n’avait plus que les cousins éloignés et les oncles éloignés, laure leur à informé le deuil . 

J’ai écoutée  Sandra et elle me disait que son mari ne l’a toujours pas appelé mais que tout va bien pour elle et le bébé aussi.


Chaque soir au domicile de Mr ndieh il y’avait une veillée des employés et quelques amis venaient  mais jamais sa famille, le jour de l’enterrement laure devait se rendre dans le village de son mari pour sa dernière demeure, elle stressait un peu, elle me disait que depuis qu’elle a annoncé le deuil à sa belle-famille personne n’est venu et ils lui ont juste dit d’apporter le corps au village.


On a apprêté tout ce qu’il  fallait pour le village je devais l’accompagner là-bas avec sa mère et le service traiteur qu’on allait déplacer de douala pour makombo  village du défunt.


On a voyagé toute la nuit,  nous sommes arrivés très tôt le matin à la concession où allait se tenir l’inhumation on nous a bien accueilli certains pleuraient d’autre pas du tout.


Les plus vieux ce sont rapprochés de laure pour avoir plus d’explications concernant la mort de leur fils


-          C’était notre fils même s’il ne venait plus nous voir depuis la mort de ses parents c’était quand même l’un des nôtres apprendre qu’il est mort dans ces conditions me désolent vraiment. dis l’un des hommes âgés de la famille 


-          Qu’à cela ne tienne nous allons pleurer notre fils comme il se doit


Les filles du traiteur faisaient déjà leur travail on avait partagés le petit déjeuner à tous ceux qui étaient au deuil, comme il était protestant on a fait venir un pasteur pour la messe avant l’enterrement, tout se passait très bien ils nous ont bien accueillis. Plus tard quand le pasteur faisait la messe il a demandé à la famille proche de se rapprocher on a vu une femme se rapprocher avec une grande fille à côté d’elle elles se sont mises juste à côté de laure.


On a poursuivi la messe et les papas ont fait quelques témoignages laure n’a fait aucun témoignage parce qu’elle ne voulait pas mentir, quand quelqu’un décède on ne dit que des belles choses de lui,  mais ces dernières années elle n’avait que des mauvais souvenirs de lui alors elle ne pouvait vraiment rien dis d’agréable sur lui surtout en sachant que c’est elle qui partait à sa place.


La dame près d’elle avait l’air très sûre d’elle mais laure était tout de même étonné de la voir ça se voyait qu’elle ne l’avait jamais vu on a laissé se poursuivre la cérémonie.


On suivait très bien les instructions du curé on avait prié avant d’y aller et on continuait de prier intérieurement pour que tout se passe bien et qu’on rentre dans des bonnes conditions. La mère de laure était très inquiète elle priait pour que tout ça soit terminé et qu’on parte une bonne fois pour toute.


Le pasteur a fini la messe au moment où on devait installer la dépouille pour sa dernière demeure on a vu un groupe de 6 range rover noires se garer en rang les  personnes qui sont sortis de ces voitures  pour nous rejoindre au lieu du deuil étaient tous vêtu d’ensemble veste noir avec tous des cravates rouges et un foulard rouge en main chacun. Un peu étonnant mais j’ai réussi à remarquer ces mouchoirs dans leur mains.


A l’instant tout le monde lève la tête et regarde vers leur direction, subitement le ciel s’obscurcit un moment et on ne voit plus rien, le bouillard pourtant le temps avait l’air tout normal il Ya quelques minutes.


Les gens ont commencé a parlé en patois qu’est ce qui se passe que se passe-t-il et le temps est redevenu normal tout était clair. Je continuais de prier intérieurement ils nous ont rejoint et se sont rapprochés du cercueil ils ont fait une prière à leur manière avec des signes bizarres.


-          On tenait absolument à venir rendre un dernier hommage à notre ami bien que sa femme ne nous ait pas informés du programme du deuil. – dis l’un d’entre eux ; ils ont sortis une enveloppe et l’ont tendu au responsable de la famille qui la prise, en les remerciant,  ils ont tendu une autre a laure qui a refusé de prendre, un père a dit derrière donnez plutôt à cette dame ci, il parlait de la dame qui c’était rapproché de la dépouille avec sa fille là ils lui ont tendu et elle l’a accepté. 


On a poursuivi la cérémonie on a enterré chacun est passé jeter la terre en disant quelque chose la fille de la dame a mis une fleur et quand j’ai regardé la fleur c’était écrit ta fille Judith. Ça voulait dire qu’elle était la fille de Mr NDIEH et la dame à coté était sa mère, après l’enterrement je n’ai plus vu les hommes  là,  ils étaient peut-être déjà partis mais a qu’elle vitesse ? J’ai regardé et leurs voitures n’y étaient plus.


J’ai interpellé laure 


-          Tu penses à ce que je pense ?


-          Bien sûr plus aucun doute,


-          Et la dame qui s’est rapproché de toi tu l’as connaît ?


-          J’ai entendu dire  que c’était la femme de martin, celle qu’on lui avait donné dans ce village, ils ont eu une fille ensemble  celle à côté d’elle là, elle ne m’a pas parlée  et moi non plus je n’ai pas l’intention de leur dire quoi que ce soit,  faisons vite ce qu’on a fait on rentre j’ai peur de tout ceci, avec quel homme j’étais marié Natacha ? il n’avait jamais fait allusion ni à cette femme ni à son fils qui est hors du pays.


Allons servi les gens on parlera de tout ça sur la route du retour tout à l’heure


Les musiciens faisaient leur chaud avec des tamtams et la fanfare aussi les gens dansaient ils étaient tous contents on dirait une fête, les gens mangeaient et buvaient à leur soif, tout se passait bien.


Quand les gens étaient encore dans l’ambiance laure a prévenu les anciens qu’on devait rentrer certains parlaient en langue maternelle elle ne comprenait pas et le papa à qui elle a parlé lui a dis 


-          d’accord ma fille mais sache qu’on viendra très prochainement à douala pour une assise


-          ok papa,


Le bus qu’on a loué pour rentrer avec était garé loin en route quand nous sommes montés jusque-là et que le chauffeur voulait entrer déposer les choses pour qu’on parte il s’est rendu compte que les deux pneus  avant étaient  percés on avait qu’une seule roue de secours, on se demandait comment faire il a mis du temps à monter la première puis il est allé chercher où trouver un pneu pour remplacer l’autre.


Il a mis presque deux heures rien on l’appelle il ne décroche pas, une pluie s’est mise à tomber tellement fort que tout le monde rentrait chez soi en courant, il était 18h passée quand le chauffeur est revenu et nous a expliqué qu’il n’a pas pu trouver nulle part il a dû chercher pendant longtemps quelqu’un lui a prêté la sienne pour nous permettre d’arriver en route avant de la changer dans un garage. Il en a mis du temps à monter quand il a fini dans la pluie c’était déjà la nuit quand on a pris la route, elle glissait tellement si bien qu’on est callé dans un grand ravin en route la voiture ne démarrait plus du tout on a poussé jusque-là rien on ne voyait personne en route pour nous aider.


On disait  qu’on ne dormirait pas à makombo  déjà parce qu’on ne connaissait personne là-bas et aussi pour notre propre sécurité. Le chauffeur nous a dit que la route est mauvaise et que comme il n’y a personne le mieux c’est qu’on dorme pour trouver une solution le matin. Chez qui est ce qu’on allait dormir ? On connaissait qui là-bas ? Les cousins de Mr ndieh qui venaient  souvent chez laure de temps en temps demander de l’argent à son mari ne s’étaient même pas rapproché d’elle  pendant la cérémonie, et c’était les seules personnes qu’elle connaissait là-bas.


-          Laure que crois-tu qu’on va faire ? il n’y a même pas d’hôtel dans cette zone et personne pour nous déposer même au carrefour tu vas seulement avaler ta fierté et nous allons retourner dans cette concession-là tu vas expliquer ce qui se passe et demander même seulement une chambre pour qu’on se serre tous.


Elle ne voulait pas mais sa mère elle aussi a pu la convaincre et elle  a fini par accepter nous sommes retournées dans la concession là elle a vu la femme d’un cousin de son mari et elle nous accueilli avec joie


-           bien sûr il n y a aucun problème attendez je pars parler avec mon mari il sera content 


Elle est revenu et a pris nos sac nous sommes entrés son mari qui nous évitait en journée là est devenu subitement gentil au point de nous proposer son aide pour réparer la voiture au petit matin.


On nous a installés dans une chambre et ils ont montré un autre endroit à laure où elle devait se coucher.


Nous avons passé la nuit là-bas serré c’est vrai mais au moins on avait où se coucher et de quoi se couvrir. Pendant qu’on dormait quelqu’un est entré très tard la nuit  dans la chambre où la maman de laure et moi plus les filles du traiteur étions couchées il m’a tapoté l’épaule et il a dit à voix basse


-          Levez-vous levez-vous ils ont emmenés votre ami.  c’était le chauffeur qui me parlait , j’ai sursauté et je lui ai demandé 


-          Qui l’emmène et où ?


-          Comme j’étais couché au salon j’entendais des allés  et retours cela a attiré mon attention j’ai fait semblant de dormir et j’ai vu le Mr qui nous a installé ici entrez avec un père en disant qu’elle allait payer pour  ce qu’elle a fait à leur frère ils l’ont porté et sont sortis je les ai suivi en me cachant ils l’ont mis dans une vielle maison abandonnée  là-bas en haut de la concession j’ai couru pour vous prévenir qu’elle est en danger ils veulent la tuer. On doit quitter ce village maintenant 


-          Quoi ?? Quitter comment sans elle?  comment on va faire ? on ne connait personne ici qui pourra nous défendre.


Le Mr et moi nous sommes allés voir dans la maison là. Tout était noir pas de lumière ils utilisaient juste une  lampe  à l’intérieur.


On a guetté à travers une brique de cette maison qui était cassée on entendait tout ce qu’ils se disaient :


-          A cause du charme que tu as donné  notre frère il a abandonné sa femme ici avec un enfant, comme tu es une croqueuse de diamant tu ne t’es pas arrêté là tu as tout fait pour le mettre en prison et tu as payé des tueurs à gage pour le tuer. Tout ça pour t’accaparer de ses biens mais tu as menti tu n’auras rien de cet héritage tout ça va nous revenir tu vas le rejoindre là-bas et vous allez régler vos soucis.


J’ai eu une idée celle de sortir mon téléphone et filmer même si les images allaient être noir et floue au moins on allait tout entendre et ça devait être une preuve plu tard je me demandais ce que j’allais faire par la suite je n’avais pas d’idées claires. J’ai avant tout envoyé rapidement un message à Kevin  en lui expliquant tout je savais très bien qu’il ne pouvait rien faire mais au moins il fallait que je dise aux gens que nous sommes en danger comme ça peu importe ce qui nous arrive au moins une personne se chargera de faire justice avec la vérité.


Laure était sereine elle ne se défendait même pas j’admirai son courage je tremblais tellement que j’avais peur de faire un bruit et qu’ils remarquent notre présence. Je me demandais qui je devais chercher dans ce village ? Je pensais au père très gentil qui nous a gentiment accueilli là mais je ne connaissais pas sa maison très vite j’ai été surprise quand je l’ai vu  sorti d’une autre pièce de cette maison là et il lui a dit :


-          Donc vous comptiez comme ça vous échappez ? tu te précipitais a douala pour prendre tous les biens de notre fils n’est-ce pas ?  soit disant que tu es sa femme, tu as effectué les rites de veuvages ? – elle ne répondait pas du tout 


Il a soulevé la tête de laure et lui a mis de force un liquide qu’il avait dans une calebasse dans la bouche elle refusait mais il a appuyé sa bouche jusqu’à  ce que c’est entré Je n’ai pas pu me retenir j’ai fait un petit  bruit.


-          Qui est là ? -  nous nous sommes caché le chauffeur et moi 


-          Non c’est la pluie qui entraine des objets dans les vagues _ dis le cousin de Mr ndieh 


-          Ok faut qu’on fasse  vite on va jeter son corps  dans la rivière avant que les gens ne se rendent compte qu’elle a disparu.


Quand il a dit ça j’ai laissé le chauffeur là-bas et je suis allé réveiller tous ceux avec qui nous étions dans l’autre chambre je leur ai expliqué ce qui se passait plus haut nous sommes tous sorti en criant


-          Relâchez laure relâchez laure


Ils sont sorti de la pièce, ils étaient plus nombreux que ce que je pensais je ne voyais que deux personnes avec laure je ne savais pas qu’ils étaient si nombreux. Un des pères là a parlé 


-          Vous n’avez pas le droit d’être ici nous sommes en train de faire un rite pour confirmer si c’est elle qui a tué son mari ou pas si c’est elle,  elle paiera de sa vie vous ne pourriez pas éviter cela sauf si vous aussi vouliez mourir avec elle. Criez comme vous vous voulez personne de ce village ne viendra vous défendre parce que c’est comme ça que ça se passe dans ce village et ils le savent tous les habitants de ce village. 


-          Laissez-nous poursuivre nos rites nous étions en plein rites avant que vous ne nous perturbiez 


Ils l’ont déshabillé nu et ont attaché sur son cou un tissus assez bizarre


-           si on la lave avec cette eau sale et que nous la fassions boire sans qu’elle ne vomisse d’ici quelques temps c’est qu’elle n’y est pour rien mais si elle vomit d’ici 2h de temps nous allons l’emmené à la grande rivière pour terminer le sacrifice.


-          Je ne peux pas boire de cette eau sale qui pue jamais je préfère mourir plutôt que de la boire.  dis telle


La mère de laure s’est rapprochée d’eux en criant 


-          Tuer moi avec ma fille je n’ai plus rien à perdre votre fils a tué mes deux enfants pour s’enrichir,  si maintenant qu’il n’est plus vous devriez encore nous fait souffrir mieux on meurt ensemble elle s’est couché sur les pieds de laure on l’a repoussé d’un revers de la main


-          Laissez ma mère bande de criminel laissez là.


-          Je meurs avec ma fille elle s’est encore rapproché.


On a fait un sacré bruit dans ce village mais curieusement personne n’est sorti de sa case pour essayer de voir ce qui se passe ou encore même nous défendre même la femme  du cousin de Mr Ndieh n’est pas sorti, donc elle était complice dans toute cette affaire. Il était 1h quand on a remarqué qu’il l’avait emmené avec eux mais même jusqu’à 4h on était toujours là et elle n’avait pas bu.


A 5h ils ont dit qu’il n’y a pas de doute que si elle refuse de boire a cette eau c’est qu’elle a quelque choses à voir avec la mort d leur fils ils nous  ont expliqué qu’ils allaient  procéder  à un autre rite il mettait une écorce par terre et l’écorce se déplaçait si ça arrive jusqu’à se poser devant elle ils allaient l’emmener à la rivière de gré ou de force. Ils l’ont fait et comme par enchantement l’écorce ne marche pas et ils ont tout fait pour que ça se retrouve devant elle. Ils l’ont porté malgré nos cris nos pleurs sa maman qui s’est  enroulée au sol inconsolable, ils sont partis avec elle en nous disant qu’on n’avait pas droit de les suivre dans ce lieu parce que c’est un lieu sacré seules les initiés et les coupables peuvent y entrer,  tu n’es pas initié et tu entres là-bas tu calles. Ils sont partis avec laure on a pu rien faire pour la sauver.


Pendant qu’ils partaient on les suivait malgré leur menaces on pleurait sa mère et moi, les filles du traiteur ont eu peurs certaines se sont dirigés dans la case où on allait passer la nuit elles ont pris leur choses et ont dit qu’elles allaient marcher jusqu’à la route. Ça me désolait tellement de les avoir mises dans cette situation c’est moi qui les avait contactés je leur ai donné de l’argent en plus de ce qui était convenu et je les ai laissé partir sans rancune.


On a suivi ces hommes pendant au moins 15 minutes,  ils ont pris un tournant à un niveau,  ils ont mis une liane tissés de Corry pour barrer la route


-          gare à vous si vous traversez ceci c’est la ligne de la mort. Lance le vieux père là


Laure criait rentrez rentrez, quand sa mère s’est écoulé le temps de la secourir  j’ai vu une patrouille garer devant nous


-          Arrêtez tout ceci maintenant, nous sommes là au nom de la loi et vous n’avez pas le droit de faire tout ceci,  la sorcellerie est un délit condamné par la loi camerounaise. cette femme n’est que la victime et non la coupable, comme vous voulez  faire croire.


L'histoire de Natach...