DES NOUVELLES

Ecrit par Opale

  

          ***Paris , France***

         

            **Melissa Porquet**


Je pleure pendant un long moment en étant assis à même le sol. Je ne sais pas quelle heure il fait. Mais je sais juste que la douleur que je ressent est si vive et insupportable. J’ai si mal mon Dieu !  Comment ce psychopathe a fait pour sortir de prison ?  Comment a-t-il fait pour avoir d’autres exemplaires de cette maudite sextape. J’enrage grave. Rien qu’à y penser j’ai la tête qui cogne. 


Avery(sortant de sa chambre) : je t’ai demandé de quitter ma maison


Moi(pleurant) : stp bébé laisse moi t’expliquer…je t’en prie.


Avery (avec colère) : il n’y a rien a expliquer. Si tu voulais me dire des trucs c’était bien avant et non maintenant que je sais tout. Tu m’a regarder droit dans les yeux en me faisant croire à une personne que tu n’étais pas. Je suis déçu de toi Porquet. A savoir si c’est ton véritable nom qui est Porquet. Question ? Tu m’as mentis pendant tout ce temps.


       Avec le peu de force qui me reste je me tiens debout pour lui faire face. Car ses propos sont comme une lame qu’on me passe en pleine chaire.


Moi(essuyant mes larmes du revers de ma main) : je suis désolée que tu ait appris cette vérité de la bouche d’une autre personne que moi bébé. Je suis sincèrement navrée. Toute cette histoire fait partir de mon passé qui est loin d’être glorieux je le reconnais mais tu peux me croire Avery que je suis une nouvelle personne aujourd’hui qui est tombée amoureuse du merveilleux homme que tu es. Je t’en prie laisse moi t’expliquer. J’ai été victime de chantage de la part de mon ex. Et c’est lui qui m’a fait toucher à la drogue pour la première fois lorsque je cherchais des solutions pour remédier à cette pression cauchemardesque que je subissais. Non seulement dût à la perte brutale de mes parents mais ensuite par ce que nous faisaient subir nos oncles. Les sextape et tout le reste s’en sont suivis. Ma vie n’a pas été facile Avery. Mes cauchemar en rapport avec l’eau m’ont conduit à toucher à ces sonneries et je n’en suis pas fière. Pour en sortir il a fallu que ma grande sœur Amira me conduise dans un centre de désintoxication à Moscou en Russie. J’ai des documents tu peux même vérifier si tu veux. J’ai été suivis par une psychologue…


Avery( avec un geste dédaigneux) : oh pardon n’essaies pas de me prendre par les sentiments stp. Je ne suis pas con. Assumes ta double vie stp ! Cette vie de catin que tu menais…


       (PAAAFFFF)


 Il ne l’a pas vu venir celle la. Comment ose t-il ? 


Avery(se massant la joue) : tu dégage de ma maison…


Moi ( la voix suppliante) : stp Avery…je t’en supplie laisses moi passer la nuit ici…et demain je rentre chez moi promis. Il se fait tard…stp ! 


Avery(me prenant par le bras) : tu dégages d’ici. Comme tu peux le voir je n’héberge pas les catins…vas faire tes choses de la honte dehors. Si non c’est moi-même qui te tuerais de mes propres mains. En plus tu oses me frapper ?  Non mais je rêve ! C’est le monde à l’envers ! 


Moi(criant en me tordant de douleur) : doucement Avery…tu me fait mal…j’ai mal (reniflant)  je t’en supplie….


        Il me tire jusqu’à me mettre à la porte.  Est possible que j’ai si mal ? J’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur. Ne voulant pas attirer encore plus l’attention sur moi, je m’engouffre rapidement dans l’ascenseur qui vient de s’ouvrir juste devant moi. Je suis morte de trouille. Le peu de confiance que je m’étais construite vient de s’écrouler comme un château de sable. Arrêter seul dans ce ascenseur ma vie défile devant mes yeux comme un film. Oh Dieu comme je voudrais arrêter le temps. S’il étais seulement possible que je fasse un voyage à travers le temps pour effacer toutes ces crasses honteuses. Avery a parfaitement raison de m’en vouloir. J’ai gaffé. Ces folies de jeunesse me tourmenteront toute ma vie durant ? Voilà qu’elles viennent me gâcher le petit bonheur auquel je pouvais m’accrocher. Je suis la seule fautive de tout ce grabuge. J’aurai dût lui dire depuis le début. Mais j’ai préféré me laisser emporter par les flots de l’amour. Je me sens si seule ici. Oh combien je voudrais être en compagnie de mes sœurs au bled. C’est mort. 

    

      C’est le signale de l’ascenseur qui me sort de mes pensées. Je suis au rait de chaussée. 


  Moi(dégoutée) : et dire que j’ai encore un long détour à faire jusqu’à chez moi !  


     Encore que ce quartier est sécurisé. Certaines personnes sont en train de rentrer chez eux pendant que d’autre en sortent. J’essuie mes larmes puis je me créée une mine de circonstance. Même si à l’intérieur c’est un déluge de larme qui coule, tout le monde n’est pas obliger de savoir. Cette fois c’est un Uber que j’emprunte pour rentrer chez moi. Il doit être dans les 24h. J’arrive trente minutes plus tard. Et voilà qu’il se met à pleuvoir.


Moi (dépitée) : wep c’est vraiment mon jour ! 


      Je cherche mon trousseau de clé dans mon sac à mains. Et je vous assure que ce n’est pas la joie.

   

  Inconnu(derrière moi) : Drôle d’anniversaire hein ?  Donc comme ça tu te fais coucher par les white maintenant ? 


     Mon Dieu j’ai un frisson qui me parcoure l’échine. Je suis tétanisée et mes jambes sont ankylosées par cette frayeur que sa simple voix créée en moi. Malgré tout je m’exhorte au calme en soufflant car je sais dans mon fort intérieur que personne ne viendra me sortir de ce merdier. 


Moi(avec tout le courage du monde) : que me veux tu ? 


Nolan(riant aux éclats ) : ah ah ah ! 


      Son rire résonne comme une mélodie diabolique à mes oreilles. Et ce qui me répugne en plus c’est qu’il vient de grave se shooter. Il a encore l’odeur du crack sur lui. Si je veux m’en sortir, il faille que je me l’a joue fine. Avec cette forte pluie ça ne va pas le faire. Je veux me retourner et lui faire face quand je sens truc dure pointer sur ma nuque. Mon cœur fait un gros raté. J’ai la mort dans l’âme je vous dis.


Nolan(me pointant avec une arme) : tu laisse tout en plan et tu me suis.


Moi(bégayant avec la peur au ventre) : stp Nolan, on peut régler tout ça sans en arriver aux armes stp ! 


Nolan(rire sarcastique) : t’as pas le droit de débattre de quoi que ce soit avec moi, tu pige ?  C’est moi le boss….et tu fais ce que je te dis….aller grouille toi, on s’barre d’ici. Ne m’fais pas perdre mon temps.


      Comme si s’était encore possible, l’intensité de la pluie devient si forte !  Mon Dieu vient moi en aide. C’est quoi cette épreuve encore ? 


Nolan (me tirant par les épaules) : je t’avais dis que t’allais me le payer. C’est moi Nolan que t’as foutu en taule pendant que tu te la coulais douce tranquillement avec un fils de pute ?  Tu crois te foutre de qui Porquet ?  


       Sous ses ordres avec l’arme pointée sur ma nuque je le suis jusqu’à sa voiture. La pluie faisant, la ruelle est totalement vide. Je suis trempée jusqu’au os. Mais là n’est pas le problème parce ce type pourrait me buter à l’heure actuelle que personne n’en saura rien vu la manière dont il est dans les vapes.


Nolan(la main sur le volant) : c’est moi le boss ! Ah ah ah !  Je suis un génie ! Tu vas me le payer…à cause de toi je me suis fait coffrer pendant des mois sans jamais pointer le nez dehors…tu sais ce que ça fait d’être en taule ? Pendant que je m’faisais chier dans ce trou de rat, toi tu te faisais sauter par un minable blanc !  Pourtant toi tu goutais à la même merde que moi. Tu te défonçais autant que moi et tu adorais ça. Tu snifais de la coke. Tu te défonçais au crack et à l’héroïne comme moi. Nous sommes même chose.  Qu’est ce que tu croyais ? Que la vie était si simple ? Et ce qui m’enrage le plus c’est que tu lui as donné tes fesses à ce blanc sans mon consentement. C’est moi qui suis le premier et c’est moi qui dois le rester. Dis, il baise mieux que moi ? 


Moi(pleurant avec une voix frêle) : stp Nolan, arrêtes ! 


Nolan( me menaçant avec l’arme) : réponds moi putain ! 


Moi( la peur dans l’âme ) : baisse cette arme stp. Ce n’est pas un jeu ! 


Nolan(hors de lui) : je veux une réponse merde ! Ou bien je t’explose la cervelle ! 


Moi(la voix frêle) :  euh t’es un bon coup…


Et là je reçois une paire de gifle monumentale avec l’arme qui me faire voir mes aïeux. Mon nez pisse du sang. Ça fai


Nolan(en rage) : du genre, je suis un bon coup mais c’est lui le meilleur !  


Tu dis pertinemment la vérité mon cher…mon Avery sais prendre soin d’une femme pendant que toi tu es brutal. Mais ça, il n’est pas obligé de le savoir si non il va me tuer…


Moi(pleurant) : stp Nolan, tu fais n’importe quoi. Tu peux toujours arrêter ce jeux ! 


Nolan(me fixant) : c’est moi le maitre du jeux…ou tu crois que je suis malade ?  


Moi : tu dois te fais suivre….


      Il délaisse carrément le volant pour venir se saisir de mon cou à pleine main. Il m’étrangle de toutes ses force


Nolan(appuyant fort mon cou) : c’est moi le malade…c’est moi le malade ?  


       Il serre mon cou à m’étouffer. Je manque sérieusement d’aire. J’ai l’impression de voir la mort en face.


Moi(la voix étouffée) : Stp…stp…


             C’est comme si je m’adressais à un mur car il serre encore plus fort sa prise ce qui m’empêche de lui dire qu’il y a une voiture qui nous fonce dessus…je me débat comme je peux mais il est beaucoup trop massif pour moi.


         (GBAMMMMM)


       Trou noire.


       **Steeve Gbané**


Deux jours plus tard


Moi : ça fait deux jours qu’elle ne vient pas au boulot et je veux savoir pourquoi ? 


Avery : bah j’en sais rien. Nous traversons une mauvaise passe en ce moment, je cois qu’elle boude. 


Moi(étonné) : ah bon ! Et il s’agit de quoi donc ? Une bouderie de couple qui lui fait manquer le boulot pendant deux jours, tu ne pense pas que c’est exagéré ? De quoi s’agit-il mec ? 


Avery(un peu gêné ) : c’est un peu intime, tu vois ! 


Moi : ok, mais je ne crois pas que ça soit ça la raison de son absence durant ces deux day parce que mec ses numéros ne passent pas. Peut être qu’elle a eu quelque chose ! Ce n’est pas dans ses habitudes. Pourrais- tu essayer d’aller voir chez elle si tout est nickel stp ? 


Avery : ça sera dans la soirée peut être parce que j’ai une opération tout à l’heure.


Moi( un peu déçu ) : ok….

Clic.


  Je ne sais pas mais j’ai un mauvais pressentiment. Surtout que ce n’est pas dans les habitudes de mademoiselle Porquet de s’absenter ainsi. Je mets tous ça de coté en me reconcentrant sur le travail. Jusqu’à 14h…


          (porte qui s’ouvre)


 C’est mon assistante. 


Assistante : monsieur, il y a une dame qui veut vous parler.


Moi(fronçant le sourcil) : c’est qui ? 


L’assistante(me tendant le téléphone) : une certaine madame Lourde.


      Ça ne me dit rien du tout. N’empêche que je lui prend le téléphone des main pour communiquer avec cette personne au bout du fil. 


Moi : allo !  C’est qui svp ? 


L’inconnue : excusez moi monsieur, je suis madame Lourde. Infirmière à l’hôpital saint Joseph du 15e arrondissement.


Moi(tout ouïe) : oui ! 


Mme Lourde : enfaite j’ai déjà été dans votre banque pour ouvrir un compte et c’est votre conseillée client Melissa Porquet qui m’avait reçu. Et par le pire des hasard il y a deux jour qu’elle a été admise à notre hôpital. Elle m’avait tellement bien reçu que j’ai pas oublier son…


      Mon cœur fait un raté…oh Mon Dieu ! 


Moi : pouvez vous m’envoyez l’adresse svp ? 


Mme Lourde (bavarde) : n’ayant pas son adresse pour informer sa famille car elle n’avait pas son téléphone sur elle, j’ai dût aller prendre l’adresse de votre entreprise à la maison sur la brochure qu’elle m’avait remise…vraiment c’était pas facile…


      Comment font certaines personnes pour être aussi bavardes avec des inconnu ? 


Moi(visiblement agacée) : pouvez vous être peu plus claire et aller droit au but svp ? 


Mme Lourde : oh oui, quand je commence je ne sais pas quand m’arrêter….enfaite mademoiselle Porquet a été admise dans notre hôpital suite à un accident grave…heureusement qu’elle n’a pas été trop amochée….trop côtes cassées…une fracture au cou…je crois que ce n’est pas trop mal…


Moi : je viens tout à l’heure…

Clic.


     C’est à la hâte que je sors de mon bureau…


       ***Melissa Porquet***


C’est la lumière de la chambre qui me frappe en plein visage lorsque je veux ouvrir les yeux. Je me ravise aussitôt en refermant mes paupières. J’ai soif ! Je ne sais même pas à quel jour nous sommes. Je sais juste que j’ai une douleur lancinante au cou. Ce qui m’empêche de le tourner à mon aise. D’autant plus que j’ai ce gros plâtre qui me l’entoure. Les souvenirs de ces derniers évènement affluent dans mon esprit. Mon clash avec Avery, mon agression par mon détraquée mental d’ex et cette voiture qui nous est rentrée en plein milieu de la voie alors qu’il pleuvait et que Nolan m’étranglais. Je ferme les yeux pour ne pas éclater en sanglot…mais une larme rebelle roule le long de ma joues. Il n’en faut pas de peu pour qu’un flot de larme s’en suive. J’ai mal au cœur.


L’infirmière(s’avançant vers moi) : oh ma chérie tu t’es réveillée !  Pleure pas, ce n’est pas bon pour ta santé…même si se retrouver avec une fracture au cou et trois côtes casées n’est pas du tout évident pour une jeune fille comme toi….


     Mes larmes cessent toutes seule le temps que mon cerveau capte le lot d’information que cette infirmière vient de me donner.


Moi( la voix faible) : j’ai soif ! 


L’infirmière(gros sourire) : oh excuses moi ma belle, j’oublie souvent mes devoirs.


      Elle se saisie de la bouteille d’eau sur la table. Elle en sert une quantité dans un verre puis vient m’aider à boire. Elle part déposer le reste sur la table pas très loin. 


Moi(avec grand effort) : comment va l’homme avec qui j’ai eu l’accident ? 


L’infirmière (me regardant): oh, désolée ma chérie. Mais ton mec était dans un sale état. En plus la police est passée par ici hier. Peut être qu’il reviendront te poser des questions à toi aussi ! Mais ton mec, il n’a pas été aussi chanceux que toi car il est dans un sale état…je reviens, je vais prévenir le médecin de ton réveil.


      Sur ceux elle prend la porte en me laissant dans un état d’anxiété. Seigneur pardonne moi mais j’aurai voulut que Nolan meurt. Je sais que c’est une idée sadique et méchante de ma part mais c’est ce que je veux. S’il est en vie qui sait ce qu’il me fera encore. Même la police n’arrive pas à le maitriser. Donc le mieux c’est qu’il meurt. Et qu’il me laisse vivre ma vie tranquillement sans pression. J’en ai franchement marre que ce type vienne foutre du n’importe quoi dans ma vie quand bon lui semble. Tout le monde a un passé mais il faille que le mien me pourrisse la vie. Rien qu’à penser à ce qu’il m’a fait me donne des frissons. Mon âme en est encore troublé. Et le pire c’est que je me sens si seule. Aucun membre de ma famille n’est informé des derniers évènements.


      (porte qui s’ouvre) 


C’est un vieux docteur qui rentre suivit de l’infirmière. Il m’ausculte. Puis il me donne des conseils d’usage ensuite. En tout il passe prêt de trente minutes avec moi.


Doc : je vous conseille beaucoup de repos et aussi ne bouger pas trop. Bon je vous laisse. Il y a un visiteur pour vous.


L’infirmière : oh désolée ma chérie, il fallait que j’appelle votre patron…


Doc : bon, je dois vous laisser.


        J’attends qu’il sorte avant que je pose cette question à cette femme.


Moi(regardant l’infirmière) : mon patron ?  Comment ça ? Il sait ? 


L’infirmière : oh désolée encore. Tu ne me connais pas mais moi si. Tu as déjà eu a me conseiller dans votre banque.


Moi(surprise) :oh ! 


Je comprends pourquoi elle me parle d’une façon aussi familière.


     (porte qui s’ouvre) 


C’est mon boss qui s’avance avec un bouquet de rose blanche.


Moi : oh ! 


L’infirmière : je vous laisse entre vous.

      

     Mon boss attend qu’elle sorte avant de se rapprocher de moi.


Moi(heureuse) : vous êtes venus? 


     En faite sa visite me fait chaud au cœur. Je me sentais si seule ici. Voir une de mes connaissance me fait du bien même si ça ne peut apaiser ma douleur... 


Steeve (s’asseyant sur la chaise) : tu dois surement avoir faim ! 


Moi : oui.


      Il fouille dans le paquet qu’il a envoyé.


Steeve(p’tit sourire) : j’ai envoyé des petits fourres…je ne savais pas trop quoi prendre du coup j’ai pris un peu de toutes les saveurs.


      Dans un soucis de me tenir debout….je reçois une de ces douleur qui ne dis pas son nom. Je me ravise direct.


Steeve(venant à mon secours) : non ne fais pas de mouvement stp ! Tu es encore fragile. Comment te sens tu ? 


Moi : c’est pas trop la grande forme mais ça va. 


Steeve(me fixant) : t’as faim ? 


Moi : oui


Steeve : je t’ai apporté quelques brioches comme je te le disais tout à l’heure.


Moi(un peu honteuse) : peux tu bien me faire manger stp car je n’arrive pas à me redresser.


Steeve(souriant) : je le ferai avec joie.


     Les minutes qui suivent, il se retrouve à mon chevet en train de me donner à manger. Au début j’étais honteuse car c’est pas trop commun mais avec la faim qui tenaillait mais intestins j’ai vite mis la honte de côté. Même si la nourriture lorsqu’elle tombe dans mon estomac me fait un mal atroce. Destin guéguerre oblige. Il me nourrit jusqu’à ce que mon estomac refuse le surplus. Il faut dire que je découvre mon boss sur un autre angle car là présentement c’est une autre version de lui qui se présente à moi. Je dirai que c’est une version plus humaine en dehors du masque de boss bien entendu. En effet, je crois que les choses ont commencé à changer entre nous après la sortie qui a précédé mon anniversaire surprise au bureau, les choses ont complètement changé. Nos relations ne se limitaient qu’aux simples civilités professionnelles. Je crois que les données viennent de changer à jamais là. 


Steeve (regard satisfait) : si tu continue de manger ainsi je crois que tu vas vite te rétablir. 


Moi : je l’espère vraiment car les chocs ont été violent. Mon corps me le signale à chaque minutes qui passe.


Steeve(regard compatissant) : je suis désolé…mais dis comment tout ceci est arrivé ? 


      Cette question m’amène automatiquement à me remémorer les évènements de ces derniers jours. Mon âme est en peine. 


Moi(soupirant longuement) : si je dois résumer, je dirai que mon passé me poursuit. 


Steeve(arquant un sourcil) :  comment ça ?  Je ne comprends très bien ! 


     Je souffle un bon coup  avant de lui expliquer les grandes ligne de cette histoire. Après tout c’est mon boss et il nr faut pas pousser le bouchon non plus. Je finis mon récit en étant essoufflée et à bout de force. Car, en parler me fait dépenser en énergie et en ressentiment profond. C’est douloureux. 


Moi(coulant des larme) : tu peux me passer la bouteille d’eau stp !  J’ai soif.

    

 Steeve( se levant) : d’accord mais stp arrêtes de pleurer. Ce n’est pas bon dans ton état. 


      Il part chercher la bouteille d’eau puis il me tend un mouchoir. 


Moi( réceptionnant le tout) : merci. 


       Il hoche juste de la tête. Pendant que je m’abreuve.


Moi( lasse) : je suis tellement désolée. Tout est de ma faute. Je prie qu’Avery me pardonne ce geste de maladresse de ma part. C’est compliqué.

   

Steeve(posant sa main sur la mienne) : tu n’as pas à être désolée de quoi que ce soit ici. La victime c’est toi. Celle qui s’est faite agresser et harceler par un psychopathe c’est toi. Celle qui se retrouve avec des cotes cassées et un plâtre autour du cou c’est encore toi. Moi dans ce cas d’espèce j’accuse Avery. Il n’aurait pas dût te laisser à cette heure de la nuit rentrer seule. 


Moi( la tête baissée) : je l’ai frappé. Et il était en colère contre moi. En plus du fait que je n’ai pas raison, je l’ai provoqué.


Steeve(incrédule) :  non mais tu t’entends parler ? S’il avait su se retenir un temps soit peu en te laissant t’expliquer je crois que tu ne serais pas cet état.


Moi :… 


Steeve( la voix grave) : en plus de vous deux, c’est lui le médecin donc il aurait dû faire les choses avec mesure. Bref, je lui en toucherai deux mots. Et de ce pas j’irai porter plainte en ton nom contre ce type. Même s’il est tétraplégique ou je ne sais quoi, il ira sauf qu’en prison dans cet état d’infimité. J’userai de tout mon poids sur la balance pour qu’il ne retrouve même pas le moyen de s’en sortir. Je crois qu’il s’était mieux pour lui qu’il meurt si non c’est l’enfer qu’il vivra.


Moi( soupirant) : hmmm


Steeve : est-ce qu’Avery a un peu idée de ce que c’est qu’un harcèlement ?  Il y a des harcèlement qui conduisent au suicide de la victime !  Donc ce n’est pas un jeu. Surtout lorsque la liberté d’une personne est mise à mal. Oui, il a raison de se fâcher après toi parce que tu ne lui a pas tout dit concernant ton passé mais de là à te mettre dehors à un heure indue, je dis non. En plus tout ceci grabuge relève de ton passé. Un truc qui s’est passé lorsque tu n’était que très jeune. Tu sortais à peine de l’adolescence. En plus aujourd’hui la femme que tu es, est très loin de celle dont on parle.

   

Moi : va-t-il bien ? 


Steeve( gros yeux) : t’es sérieuse là ? Vraiment hein, qu’est ce que l’amour vous rend maboule ! N’oublies surtout pas que c’est toi qui es à l’hosto actu et non lui.


  Moi : euh….


             ( sonnerie de téléphone)


Steeve( me regardant) : excuses moi.


Moi : hmmm


       Sur ceux, il sort pour aller communiquer dehors. Me laissant livrer à mes pensées lointaines. 


Moi( les yeux dans les nuages) : je ne fais pas exprès Steeve de me de demander après celui qui fait battre mon cœur….je ne le fais pas exprès. Si seulement mon cœur pouvait écouter mon cerveau un peu. Mais hélas. Je commence sérieusement à avoir mal à la tête. En plus j’ai sommeil. C’est en ayant les idées rivées vers lui que je m’endors.


           **Avery Michel**


Moi(me massant l’arrêt du nez) : oh, Inaya arrêtes stp !  Tu connais très bien son numéro. Tu peux l’appeler aussi. J’suis claqué là ! 


Inaya(ne comprenant rien) : mais il s’agit de ta chérie et je te dis que depuis un moment je l’appel, ça ne passe pas et toi tu me dis que t’es fatigué ? Dis moi juste si elle va bien.


Moi( me passant la main dans les cheveux) :…..euh…elle va bien enfin(soufflant) je vais l’appeler aussi pour voir.


Inaya : ok, fais moi signe si t’as des nouvelles, je m’inquiètes grave.


Moi : ok.

Clic.


       Je raccroche, puis me dirige dans ma chambre troquer mon vêtement contre ma serviette afin de me prendre une douche. Ne suivez pas mon calme apparent car à l’intérieur, je suis totalement anéantis. Je n’arrive pas à croire qu’elle s’est faite passer pour une personne qu’elle n’est pas. Et le plus fou c’est qu’une minute ne passe pas sans que je ne pense à elle. Je suis complètement malade d’elle. Mais le fait que je l’ai vu dans cette vidéo en train de se faire prendre sauvagement en étant droguée comme jamais me répugne à un tel niveau. Après la mort de mon père sous mes yeux, je crois qu’il n’y a pas pire douleur que celui de voir celle qu’on aime dans les bras d’un autre et de surcroit en train de jouir. Pfffff !!! J’ai un tel dégout !

 

Je crois que de l’eau tiède me fera du bien. Les femmes sont vraiment un mystère. Tu lui donne tout ton cœur, en étant sincère avec elle. Mais, elles trouve toujours le moyen de te blesser. 


Moi(hurlant en tapant le mur) : aaaaah !!!  Merde !!!


      Je passe prêt d’une heure sous le pommeau d’eau tiède à évacuer ma frustration. Et de me décider enfin à sortir. J’ai pas l’appétit. N’empêche que que j’ai soif. J’ai comme un sentiment aigre de chagrin. Je déteste être faible, c’est pourtant ce que je suis en ce moment. Je mets rapidement un vertement léger sur le dos et de sortir pour me diriger en cuisine. Je me saisis de la première bouteille d’eau posée sur la paillasse de la cuisine et de boire au goulot.


Moi(regardant la bouteille vide en grimaçant) : et moi qui pensais que t’allais un peu calmer ma douleur.


       Je vais me poser devant la télé pour visionner un peu un match avec toute ma frustration. C’est geste rageux que je zappe les chaines.


Moi(zappant) : aucun programme alléchant, c’est la meilleure ! 


    Il n’y a que des anciens match. A croire qu’ils ont stoppé la champions League. 


  Au final, je me lève avec humeur pour me rendre en chambre. Où je me fais chier jusqu’à ce que je déboule encore une fois au salon car le sommeil a décidé de me quitter today. Pourtant mon corps est fatigué.


Moi (frustré) : Aaaaahhhhhhh !!! Porquet t’as vraiment réussit a me faire sentir comme un con. Non, mais j’ai la haine ! 


         Mon Dieu, qu’est-ce qui a bien pût la motiver à ne pas me dire cette vérité. J’avoue que je suis déçu. Très déçu. Comment as-t-elle pût ? Me tromper ainsi ?  Comment ? Ne suis-je pas assez digne de confiance ?  Pourquoi, c’est son ex à elle qui me dis cette histoire dont elle n’a pas eu le cran de m’en parler. J’étais ouvert avec elle pourtant. Je ne me rappelle pas avoir été renfermé au point où elle ne puisse pas me dire certaines choses ! Vraiment, j’ai des céphalées ! 


               (Ding Dong)


Moi : qui ça peut bien être à cette heure de la nuit !


C’est avec toutes les peines du monde que je me rend jusqu’à la porte pour ouvrir. Car mon crâne me fait super mal là ! 


Moi(lui laissant le passage) : mais qu’est-ce que tu fais là à cette heure ? 


Steeve(entrant dans la pièce) : salut mec !  Alors, ça dit quoi ici ? 


Moi(refermant la porte) : ça va, qu’est-ce qui t’amène à cette heure chez moi ? 


Steeve : j’ai plus le droit de rendre visite à mon pote ?


Moi : du tout.


    Il part prendre place dans le fauteuil pendant que je le rejoins.


Moi : tu prends quoi comme boisson ? 


Steeve : non ça va, tu peux venir te poser stp, j’ai à te parler


      Que veut-il bien me dire, il a l’aire si sérieux.


Moi(arquant un sourcil) : c’est rare de te voir si sérieux mec, un problème ? 


Steeve : du tout, viens prendre place stp.


       Ce que je fais…


Moi(le regardant) : alors ? 


Steeve : tu m’avais dis que t’allais m’rappeler pour me donner des nouvelles de mon employé.


  Moi : j’ai pas de ses nouvelles.


Steeve( grimaçant) : ta copine ?  Ta pas de ses nouvelles depuis combien de jours au juste ? 


   Moi : tu ne vas quand même pas me dire que t’as fais tout ce chemin depuis chez toi pour me demander comment va ma copine n’est ce pas ? 


Steeve : je veux savoir et rien d’autre.


        J’ai un rire nerveux. Non, mais c’est quoi son problème à lui ? Il n’est pas du tout sérieux !


Moi(rictus mauvais) : je ne comprends pas du tout ta démarche mec. Et si tu m’expliquais un peu ? 


Steeve(direct) : je veux juste savoir ce qui arrive à cette jeune fille, jusqu’au point où elle manque le boulot pendant des jours. Et qui de mieux placé que toi son conjoint et mon pote pour m’éclairer. Je commence sérieusement à m’inquiéter là ! 


Moi( sec) : donc du fait que je sois son mec, cela dois forcement sous entendre que je sache où elle se trouve ?  Vraiment ? L’on parle d’une adulte vaccinée complètement responsable de ses actes je te signale. C’est pas comme si elle avait cinq ans tout de même. Et puis, je ne comprends pas ton empathie soudain pour ma copine. Du coup, c’est peut être toi qui me dois des explications sur comment tu fais pour me harceler ainsi sur un truc qui se passe dans mon couple. Où bien, tu aurais des vus sur elle, frivole que tu es ça ne m’étonnerais pas venant de toi.


Steeve( la voix grave) : qu’est- ce que tu essaies de dire ? 


Moi : je veux savoir d’où te viens cette gentillesse brusque et soudaine à son égard ? Où bien tu te la tapes aussi ? 


         (GBOU)


  Ça, c’est le bruit du coup que je viens de recevoir en pleine face. Mais la réplique est immédiate. Ainsi s’en suit une bagarre entre nous deux. Autant, je reçois des coups autant je lui en donne. Nous nous battons jusqu’à ce que nous soignons épuisés. C’est avec des yeux au beurre noire et des lèvres fendues que nous nous retrouvons. Le mieux que je puisse dire c’est que nous sommes sacrément amochés tous les deux.


Steeve( vénère) : je pensais que c’était moi le plus con de nous deux. Mais là, je viens d’ avoir la confirmation que tu n’est qu’un pauvre idiot. Je peux tout être sauf celui qui se tape la copine de son pote. Les femmes, elles sont nombreuses dehors. Si je veux baiser j’ai qu’a draguer. N’oublies pas que cette meuf travaillait dans mon entreprise pendant des mois avant que tu ne la rencontre. Juste te dire que si j’étais intéressé par elle. Même un regard venant de sa part tu n’aurais même pas eu. Parce que moi, je sais prendre de la hauteur face à une situation. Ce qui n’est probablement pas ton cas. La jeter dehors, à une heure tardive, c’est ça être un homme ?


Moi( la mâchoire serrée) : j’espère au moins qu’elle t’as donné la raison pour laquelle je l’ai mise dehors. Parce que vois-tu, je déteste les personnes sournoises aux aires de sainte ni touche mais qui au fond sont des vrais pétasses.


Steeve(tonnant) : non mais t’as vendu ton cerveau aux chiens où quoi ? Comment l’on peut être aussi bête ? Sais tu au moins que cette fille se faisait harceler par ce type ? Comment peux tu prendre les erreurs de son passé pour définir la personne qu’elle est aujourd’hui. C’est complètement paradoxale. Qu’elle ne t’ai pas informé de tout ce grabuge est un fait, et je te le concède. Mais de là à la jeter dehors en plein milieu de la nuit, là je ne suis pas d’accord. 


Moi( ricanant) : ah, elle est allée pleurer sur tes épaules apparemment ? Et bah tu m’envois désoler mais je ne regrette pas ce que j’ai fait. Et là, je pense que j’ ai été beaucoup trop gentil en ne mettant pas fin à cette relation ce soir là. Mais t’inquiètes, elle l’apprendra de ta bouche vu que tu es devenu son avocat maintenant.


Steeve ( grinçant les dents) : et ça sera un bon débarras pour elle parce qu’avoir une personne aussi inutile et débile comme toi dans sa vie est bien un grand mal. Ce que je voulais te dire c’est que cette pauvre fille s’est faite agressée par ce type qui t’as envoyé toutes ces sonneries. Elle est actuellement à l’hosto avec le cou plâtré et des côtes cassées. Et elle y est hospitalisée depuis des jours. Et tout ceci est de ta faute. Tu l’as jeter dans la gueule du loup cette nuit là. Ce détraqué mentale aurait pût finir avec sa vie et l’on n’aurait vu que du feu. Car ta jalousie maladive t’empêchais de réfléchir. Tu sais ce que c’est que se faire harceler ? Je crois que j’ ai pas besoin de te donner plus d’explication puisque c’est toi le médecin ici. Mais saches le mec, tout le monde a un passé. J’espère que tu es fière de toi parce que crois moi je vais l’encourager à quitter un mec aussi débile que toi. Parce qu’elle mérite mieux. Ce type la harcelait putain ! elle a été victime d’harcèlement ! Qu’est-ce que tu ne comprends pas ? Tu veux savoir mec, t’as été exécrable. Elle a besoin d’un mec sérieux et non d’ un type qui la jette dehors à minuit pour qu’elle se fasse agresser avec une arme braquée sur sa nuque


Moi( estomaqué) : qu’est-ce….qu’est-ce que tu dis ? Elle a eu quoi ? T’es sérieux là ? Elle est où tu as dis ? Elle est où ? Je vais buter ce type ! Oh mon Dieu qu’est-ce que j’ai fait ? Je veux la voir ! 


Steeve( prenant la porte) : je t’ encule grave mec ! 


        (BAM)

 

      Il vient de claquer la porte. Mon Dieu ! Je m’en veux. Je suis un monstre ! Je m’en veux !


           Deux semaines plus tard.


C’est avec l’âme meurtri que je viens encore une fois dans le bureau de Steeve. Dans l’optique d’avoir des informations sur l’hosto où ma bien aimée est hospitalisée. Steeve refuse de me donner l’adresse de l’hôpital où elle se trouve. Figurez vous que depuis sa visite chez moi, j’ai multiplié les recherches. Mais elles sont restées sans suite. J’suis frustré. Très frustré. Steeve ne me facilite franchement pas la tache vraiment. J’ai été chez elle mais sa porte était fermée durant ces deux semaines. Il m’arrivait souvent d’y dormir vu que j’ai le double de sa clé. Mais, je me suis heurté à un échec cuisant puisque je ne l’ai pas vu. J’suis même passé par ma sœur mais rien. Steeve est  resté bouche cousue. Aussi je ne pouvais guetter son appartement 24h/24 puisqu’il fallait que j’aille au boulot et tout. Franchement c’est compliqué. Il m’arrive même parfois d’y dormir mais cela n’étanche en rien ma soif de la voir.


Moi(le regardant ) : stp mec, je reconnais. J’ai été complètement idiot. Je t’en supplie, je veux juste la voir même une minute me suffit. Même à tes employés, tu leur a interdit de me dire le nom de l’hôpital sous peine de se voir virer. T’es sérieux ?  Comment peux tu prendre des décisions aussi drastiques à mon sujet ? Nous sommes potes mec. Et t’as pas le droit de me priver de ma chérie ainsi.


Steeve(impassible) :je pensais que tu voulais rompre avec elle !


Moi (lasse) : et je me suis lourdement trompé. Je l’aime énormément et elle me manque. C’est la colère qui parlait en moi. J’aurai pas dût faire d’amalgame et prendre les choses avec autant de colère. Je souffre mec, je m’en veux tellement ! Je l’aime. C’est l’amour de ma vie. 


Steeve(me fixant) : toute cette déclaration ce n’est pas à moi que tu dois le dire…


Moi : raison pour laquelle tu dois me dire où elle se trouve ! Sa ligne ne passe même pas. 


Steeve : lorsque tu sauras où elle est, c’est pour encore la traiter de tous les noms d’oiseaux ? Parce que vois-tu c’est la même personne dans la sextape. Elle n’a pas changé !


Moi : je veux la voir et me rassurer qu’elle va bien. Et si elle me le permet, je vais lui présenter mes excuses.


Steeve(se détendant dans sa chaise) : elle est en congé pour deux mois. Et elle a préféré rentrer au pays pour voir sa famille. C’est moi-même qui me suis occupé de la paperasse de son voyage. Aussi si ça t’intéresse, son agresseur est en prison coincé sur une chaise roulante parce que le choc qu’il a reçu n’était pas des moindre. Porquet a eu de la chance. En plus je lui ai dit que tu la détestais.


Moi(la boule au ventre) : oh non Steeve t’as pas fait ça !  Je suis ton frère mec !  


Steeve : oui je sais et je suis ton pote pour la vie mais j’aime pas les conneries tu vois ! Cette fille aurait pût mourir et par ta faute Avery !  Et tu sais ce que cela aurait impliqué. Franchement, je suis déçu de toi. Et comme je ne veux plus voir cette fille souffrir encore moins par mon ami. Car je me sens responsable d’elle parce qu’après tout c’est mon employée. Et c’est encore dans mes bureaux que tu t’es entiché d’elle. Du coup je ne pouvais pas rester là et te regarder lui faire du mal. Désolé, mais c’est au dessus de mes forces. Ça ne passe pas chez moi, même si tu es mon pote. Surtout au vu de la manières dont tu parlais. Cela m’a conforté dans l’idée qu’elle n’est plus ta tasse de thé. Puisque tu voulais rompre. Je suis peut être frivole mais j’ai encore du cœur et je suis loin d’être un idiot. Raison pour laquelle, je ne suis pas encore prêt à rentrer dans une relation sérieuse. Parce que ça demande beaucoup trop de paramètres subtils.


Moi(La mort dans l’âme) : tu m’as fait ça dure mec….


Steeve : et c’est mérité. C’est pour ça que sont fait les amis. Pour montrer que tu as mal fait. 


       Je n’ajoute plus rien. Je sors juste de son bureau en étant chamboulé.



  ***New YORK, USA***


        **Chez Les Koch**


          *William Koch*


Je suis en conférence vidéo avec Karl, mon fils ainé quand ma femme déboule dans mon bureau la mine attachée.


Moi(regardant Karl) : tu m’excuses une minute fils !


Karl : ok papa.


Moi(la regardant) : qu’est-ce qu’il y a encore ?


Mme Koch (la mine fermée) : tu ramènes mon fils de cette mission sain et sauf. Je ne vais plus me répéter. Je me suis beaucoup trop retenue. Je refuse que l’âme de mon fils pleure chaque nuit m’empêchant de fermer l’œil de la nuit. Donc tu mets fin à cette maudite mission Koch. Je veux mon fils en un morceaux, j’espère que tu comprends ce que je veux dire. Si non crois moi, tu ne vas pas du tout me reconnaitre. Alors là pas du tout.


        Elle ressort de mon bureau me laissant complètement pantois.


     

       ***Londres, Angleterre***


              ** Curtis Jo Bennett**


Je regarde avec beaucoup de peine cette pâte de crème épilatoire mêlée à de la barbe s’échouer dans le lavabo. Cette preuve tangible qui témoigne de ces trois mois de calvaire, de souffrance et de supplication. Ça me peine mais il faut que je prenne un peu l’allure d’une personne vivant en société. Faudrait pas qu’on ait peur de moi aussi (rire) du genre le grand méchant barbu. Ça fait pas du tout intéressant (rire) ça fiche la trouille. J’ai décidé de ne pas tout enlever car c’est quand même un beau souvenir de cette épreuve. Ça m’a transformé. Ça a forgé mon mental. Ça m’a apprit la patience et la retenue et bien d’autre chose. Bref, je me concentre sur ma besogne en  diminuant la quantité de cette forêt touffue que j’ai sur le visage(rire). C’est une toilette complète que je fais ensuite. Du rasage à la coupure des ongles, un brossage copieux... Sans oublier la prise d’une douche correcte avec tous les éléments qui constituent une bonne toilette. Quelques minutes plus tard, c’est vertus d’une chemise blanche et d’un bermuda noire avec des claquettes au pieds que je sors enfin de ma chambre. Cette chambre dans laquelle je m’étais enfermé depuis mon arrivée. Je me sens frais et beau. Même si je suis assez satisfait de la fin de ces trois derniers mois passé en mer, je ne peux m’empêcher de penser à elle. Mes pensées ont toujours été dirigés vers elle. Il n’y a pas eu une minute qui est passée sans que je ne pense à elle. À croire qu’elle m’a marqué au fer rouge. Ses courbes affriolantes, sa peau douce et chaude, ses lèvres pulpeuses, son caractère barbant…tous ça m’a manqué et continuent de me manquer.


 C’est trois derniers mois ont été d’un calvaire saignant pour moi. La dame pirate n’a pas du tout voulu me faciliter la tache. Il a fallu que je la supplie de façon incessante en mettant mon orgueil d’homme et mon titre de PDG d’entreprise de côté. C’était pas du tout une partie de plaisir. Ça rigolait pas. C’était vraiment horrible je vous dit. Je crois que cette épreuve m’a rendu mature et posé. Je sais désormais gérer mes émotions car réagir au quart de détour est une grave erreur à ne pas commettre lorsqu’on est en face d’une personne qui ne parle pas le même langage que nous. La patience est la clé. J’étais coincé du coup il fallait que je me la joue fine.  Je ne pouvais pas la menacer en lui disant que je vais envoyer les fourmis rouges ( le nom de l’armée russe) contre elle. Ni lui dire que j’allais appeler la FBI ou la CIA. Ça serait comme me tirer une balle dans la tête. Si  jusqu’aujourd’hui elle opère encore, cela témoigne de sa dangerosité. En plus c’est un grand réseau de trafique et je ne pouvais aller contre eux. Du coup il me fallait supplier. Au final elle a eu pitié de moi. Elle n’a pût que me cédé la moitié de la cargaison avec l’expertise du capitaine. Je pense que c’est une grâce de Dieu car certaines personnes ont perdu des milliers de dollars sans remboursement. Je dois une fière chandelle au capitaine Baranov et son équipe pour leur aide. 


Je suis rentré hier. Et la fatigue faisant, j’ai juste pris une douche et de me glisser entre les draps. Depuis mon arrivée, j’ai pas encore allumé mon phone. Je suis sure qu’il va exploser dût au différents messages, et les notifications reçus. On ne va pas se mentir, j’ai un peu peur des nouvelles qui me seront annoncées. Notamment pour le cas de celle que je porte dans mon cœur. Elle était dans le coma quand je laissais tout en plan pour me lancer en pleine mer à la recherche de ma cargaison. Je n’ai pas encore de ses nouvelles et à vrai dire, je redoute un peu la nouvelle que l’on m’annoncera. Je peux bien appeler la ligne de sa petite sœur Melissa mais j’ai grave la trouille.


Moi( lui faisant un bisou sonore sur la joue) : alors comment vas-tu mom ? 


Maman( gros sourire) : ça va maintenant que je te vois. 


Moi: pareil pour moi, alors qu’est-ce qu’on mange ? 


Maman : ça m’a manqué de prendre soin de toi. En plus c’est une grâce que tu me sois  revenu sain et sauf. C’était pas du tout évident. Ta venue est un véritable soulagement pour moi. Tu ne sais pas combien je souffrais de ton absence( me fixant avec un regard de chien battu) tu es toute ma vie Curtis…de tous les biens que ton père m’a laissé, tu es le plus précieux. Je t’en supplie ne fait plus ce genre de voyage long et risqué. C’est flippant à la limite. Qui sait ce qui te serais arrivé. Ne me mets plus stp dans un tel état d’anxiété extrême. Je n’ai plus la santé requise pour faire face à ce genre de pression.


       Sur ces mots touchant, je me lève pour l’enlacer. 


Moi : je suis vraiment désolé mom de t’avoir infligé une telle frayeur. Tu sais très bien que ce n’était en rien mon intention. Tous les problèmes ont surgit au même moment. La perte de papa, ta maladie dépressive, l’accident suivit du coma de ma petite amie. J’étais au bord du supplice maman. Et la perte de cette cargaison était la goutte de trop. Il me fallait trouver une solution. Car je me sentais si impuissant. Si inutile. Et je ne pouvais pas laisser l’entreprise de mon feu père faire faillite…surtout que j’ai injecté assez d’argent dans cette commande….


Maman (me coupant) : attends !  Attends !  Pause. Tu viens de dire quoi là ? Petite amie ? Tu as une petite amie ? 


Moi( la regardant) : oui maman.


Maman : et pourquoi tu me l’avais pas dit depuis ?  Petit cachotier ! Vous étiez ensemble avant que tu ne partes en mer ? Et puis c’est qui ? Je la connais ? 


Moi(riant en me grattant la tête) : roooohhh maman !  Une question à la fois ! 


Maman(souriant) : bon ok, commence par répondre à la première question d’abord.


Moi(riant) : maman j’ai faim, attends on finis d’abord de manger puis je te raconte tout. Tes délicieux mets m’ont manqué.


Maman(heureuse) : ok mon chéri…ouff !  Je ne pouvais espéré meilleur nouvelle dans cette journée. J’suis aux anges


Moi : mais tu ne la connais même pas…


Maman(me servant) : rien que savoir que t’as une petite amie me rend heureuse…


Moi : et moi aussi, je suis content que tu ailles bien maman. Tu m’as fais peur avec cette dépression


Maman : raison pour laquelle tu dois vite officialiser les choses entre ta petite amie te toi afin que j’ai des petits enfants dont je pourrai m’occuper…


Moi (éclatant de rire) : oh maman ! Pas si vite quand même ! 


         Ma réplique nous fais rire tous les deux. C’est sans autres forme de procès que nous déjeunons dans la bonne humeur. Pas la peine de vous signifier que madame ma mère m’a rappelé que je devais lui parler de ma relation et c’est ce que j’ai fais. C’est sans faut fuyant que je lui ai fais part de mes sentiments profond pour Amira Porquet ainsi que les petits problèmes autours. Elle m’a juste répondu.


Maman( me fixant) : si tu es convaincu dans ton cœur que c’est la bonne. Retrouve la, sois présent pour elle et épouse la. Afin que j’ai des petits enfants. On a plus de temps à perdre. Cette maison manque de cris d’enfant.


Moi(riant) : Madame Bennett vous n’êtes pas du tout croyable la. Rien que votre intérêt ? 


Maman(riant) : n’oublies pas que j’ai été la femme d’un homme d’affaire. En plus la madame Bennett Senior que je suis a besoin d’une remplaçante junior. Mais pour être plus sérieux, je veux vraiment que tu te case et que tu fonde une famille. C’est important pour un homme de ta carrure.


Moi(riant) : je vais tacher de suivre tes conseils mom.


Maman : je l’espère bien.


 Franchement cette femme ne lâche rien.  Après quoi je me rends à l’entreprise. C’est sur les regards ébahis des uns et des autres que je me rends dans mon bureau. Je les comprends. Ils ne s’y attendaient pas du tout. Il faut dire aussi que j’étais porté disparu pendant trois bon mois, c’est pas du jeu (rire). Et apparaitre comme ça à l’improviste, ça étonne forcement. Et ça se pose des questions surtout que j’ai fondu et mon visage est mangé par une masse de barbe. C’était pas mon style avant. Bref, j’appelle directe mon Directeur Générale afin qu’il me face un bilan de ces derniers mois et ensuite c’est une réunion avec les chefs de tous les départements et avec tout le personnelle enfin. Je rentre au alentour de 22h. Maman dormait déjà. Elle n’est pas encore totalement guérit. Elle est toujours sous médicament. Elle se fait suivre aussi pas un psychologue. Les médicaments la font dormir beaucoup. Mais son état s’est considérablement amélioré. Je vais rencontrer son médecin traitant demain pour le remercier du fait qu’il ait pris soin d’elle en mon absence. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Elle a même pris du poids. C’est tellement rassurant de savoir que sa mère va bien. Je n’ai toujours pas ouvert mon phone. C’est pas l’envie qui a manqué mais l’hésitation et la peur de la mauvaise nouvelle ont prit le dessus. C’est avec sa photo collée sur ma poitrine que j’ai dormis.


Le lendemain matin j’étais au bureau du médecin de maman après quoi boulot et boulot. Car la moitié de la cargaison était au port donc il fallait ouvrir les conteneurs et payer les frais de douanes et tout ce qui s’en suit. C’était une longue et harassante journée. Nous avons finis aux environ de 19h. J’ai papoté avec mom puis je me suis débarbouillé pour prendre un pot avec mon ami Mike. Je me suis direct glissé sous les draps quand je suis rentré, trop claqué. Les jours qui ont suivis n’étaient en rien différents des précédent. Ils étaient tout aussi fatidiques et harassants que les uns que les autres. Et enfin arriva le samedi. Une grâce matinée était de mise puis de profiter de la journée entre mère et fils. Et dimanche, église.


Ce n’est que la nuit en allant au lit que j’ai eu le courage d’allumer mon phone. Les messages et les notifications fusaient de partout à en faire exploser mon phone. J’ai dût le déposer loin afin que ça se calme. Dix minutes après je le récupère pour lire mes messages. Je lis des dizaines de messages d’autres personnes avant de rentrer dans les notes vocales de Melissa qui datent successives de juillet , aout et septembre. À chaque mois, j’ai eu droit à au moins cinq sms de sa part. J’appuie sur une note vocale hasard….


Melissa : « salut Curtis, j’espère que tu vas bien. Que le Seigneur te fortifie pour ton père ainsi que pour la perte de tes voitures….bah moi je viens t’annoncer une bonne nouvelle car ta dulcinée Amira Porquet s’est réveillée du coma »


Moi(la main tremblante) : Oufff !! Merci mon Dieu…quelle Grace….

 

     Je joins mes mains en signe de prière et de faire une courte prière de deux minutes. J’ai enfin la force d’écouter le restes des notes vocales. Je tombe sur un où elle me donne le nouvel adresse d’Amira. Je le note direct et de lancer un appel sur WhatsApp


Moi(anxieux) : allé décroche stp bébé !


Mon cœur palpite grave ! 


Une voix au bout du fils : allo, bonsoir !


       C’est une voix très jeune. On aurait dit la voix d’une ado.


Moi : allo, pourrais-je parler à Amira svp ? 


La fille : euh…elle est sous la douche la…


     En un rien de temps d’autres filles viennent se ruer sur le téléphone. Elles se posent des question sur moi en riant. Je crois que ce sont ses sœurs. D’autres bricolent mal l’anglais pendant que certaines parlent correctement. Et à ses dernières de se moquer de celle dont l’anglais n’est pas propre. Elles sont bien drôle !


Voix(tonnant) : non mais ça va pas non, rendez moi mon phone !


      Cette voix, je la reconnaitrai parmi mille. C’est la voix de mon bébé…c’est la voix de mon cœur…c’est la voix d’Amira Porquet…oh mon Dieu je me sens revivre tout à coup !


Moi : mon bébé…ma mimi….


Amira(bégayant) : titi…chaton ! Tu…tu es revenu des mers ? C’est bien toi…Curtis….mon Curtis…mon Titi chaton ?


     Bonsoir les chros, je suis sincèrement désolée pour cette longue attente. J’suis  sérieusement coinceé actuellement. Bonne lecture, bisou.

       
Les Soeurs Porquet