Docteur Anaïs LAWSON

Ecrit par Sacerdoce

-          Non je ne suis pas votre mère mais je peux vous l’appeler si vous voulez.

-          Maman! c’était le premier mot que j’ai sorti de ma bouche à mon réveil (je l’ai compris à sa réponse).

-          Euh non merci ça ira.

-          Et mon grand-père ?

-          Votre grand père ?

-          Oui monsieur AKUESSAN celui de la salle 2 en cardiologie.

-          Bon je ne sais pas trop je ne suis pas du service cardiologie mais je peux me renseigner pour vous.

-          Non c’est bon je le ferai moi-même.

-          Désolé vous ne pouvez pas quitter le lit sans que je n’aie vos résultats.

-          Mes résultats ? Ah oui au fait qu’est-ce que je fais allongé ici ?

-          Je me le demande aussi ?

-          En fait je suis le Docteur Anaïs LAWSON.

Je rentrai de ma garde quand on m’informa d’une urgence un monsieur qui est tombé dans les vannes. Et c’était vous.

Honnêtement je me demande comment quelqu’un aussi bien bâtie et solide comme vous peut-il s’évanouir ainsi. Vous avez eu une chute de tension  donc j’ai fait faire des analyses et j’attends les résultats.

-          Ok vous m’excuserez mais je dois y aller.

-          Non ! vous ne bougerez pas je suis désolé

Mais tant que je n’ai pas vos résultats je ne peux vous libérer vous êtes mon patient et je tiens à ma bonne réputation de bon docteur.

Allez ! soyez pas capricieux.

Toc ! Toc !

-          Ah je crois que vous résultats sont prêts.

Elle prit l’enveloppe de la main de la jeune femme qui entra puis l’ouvrit.

Elle acquiesça de la tête et me sourit (elle a un sourire magnifique en plus d’être très belle j’avoue) et n’eut été mes problèmes actuelles  j’aurais bien voulu la connaitre davantage.

Ce n’est rien de bien méchant, votre taux de glycémie est très bas. Vous ne devez pas forcer autant sur le jeûne.

(Ah oui mince ça fait plus de 36h que je n’ai pas mangé ni dormi). Mais comment avoir faim quand tu découvres à 29ans que ta mère dont tu portes le deuil depuis 25ans est miraculeusement toujours en vie et qu’on t’a intentionnellement séparé d’elle. Il y a de quoi vous couper l’appétit.

Mr…

Mr…

Mr…

EDOUARDO appelez-moi Edouardo ce n’est qu’au 3e appel qu’elle finit par me retirer de mes pensées.

Toutes mes excuses docteur LAWSON

Je comprends que vous soyez préoccupé par l’état de santé de votre grand père mais mes collègues s’en occupent et je leur fais confiance. Quant à vous vous devez reprendre des forces. Vous avez besoin d’être en forme pour soutenir votre grand père.il s’en sortira je suis sûre.

(Si seulement elle savait la rage qui m’animait).

 

Très perspicace cette fameuse docteur elle m’obligeât à rester allongé et me fis une commande de salades de fruits à la cafeteria de l’hôpital.

-          Vous allez me faire le plaisir d’avaler cette salade de fruits sucrés puisque je ne vous prescrirez pas de médicaments.

Je lui obéis comme un enfant sermonné par sa mère

Sauf que moi je n’ai jamais eu de mère.

-          Je la remercie pour sa générosité et lui laissa ma carte en lui proposant que je saurai la remercier plus tard pour sa gentillesse

Je filais tout droit en service cardiologie mais mauvaise nouvelle Grand père est maintenant dans le coma

Quel malheur je dois en savoir plus sur ma mère il le faut. Mais là je n’avais guère le choix que d’attendre mon père.

Je ne cessais de regarder ma montre puis mon portable puis à nouveau ma montre.

J’étais perdu et j’avais envie de crier de défoncé quelque chose mais je me retins. J’étais maintenant squatté à l’hôpital de toute façon personne ne m’attends à la maison. J’avais à vrai dire peur de rentrer et me retrouver seul.

Seul ? Me suis-je répéter. Évidemment tu es seul tu as toujours été seul.

Il sonnait maintenant 17h

Je me mis à arpenter le couloir de long en large. Et voilà, je recroise le Docteur Anaïs.

Elle est encore mieux sans sa blouse elle s’était changé elle rentrait. Elle avait une jupe courte pas trop moulante et un haut sobre, elle était habillée simple et classe mais elle était quand même sexy.

Elle avait l’allure d’une princesse je trouvais. J’hésitai un instant le temps d’imprimer son image dans mon cerveau. Elle s’est approchée.

-          Mr AKUESSAN comment va votre grand père ? Mieux j’espère.

-          Appelez-moi Edouardo svp

-           Ok ! Laissons les civilités

-          Appelle moi donc Anaïs

-          Ok ça marche.

-          Mon grand-père est maintenant  dans le coma

-          Je suis vraiment désolé

-          Merci pour ta sollicitude

-          Tu traites toujours tes patients ainsi

-          Elle sourit et me dit oui on ne soigne pas que le corps on essaye d’en donner un peu plus : la joie de vivre.

-          Ok mais merci quand même

-          Je t’en prie.

Alors  profites en et vas souffler un peu et reprendre des forces tu ne peux pas prédire quand il se réveillera de son coma. Donc il ne sert de rester là à squatter notre hôpital donc vas te reposer un peu.

Ok je le ferai mais j’attends mon père il doit venir mais je ne sais pas s’il a pu trouver un vol express.

-          Tu es seul alors ?

-          Oui avec mon grand-père il est venu parce qu’on a trouvé un marché potentiel ici pour l’entreprise et voilà un AVC.

-          Oups merde !

-          Qu’y a-t-il ?

J’ai oublié on a un rendez-vous à 10h pour conclure le marché j’ai complètement oublié d’appeler pour reporter. Là c’est plus possible !

Je ne serai jamais prêt pour assurer avec la salle mine que j’ai rongé par la fatigue.

-          On peut arranger ça

-          Ah bon ! Comment ?

-          D’abord tu vas rentrer te couler un bain chaud tu y ajoutes de l’essence de romarin et de menthe  tu manges vu que tu ne l’a toujours pas fait je suppose et tu dors.

Demain matin tu seras d’aplomb à affronter la journée. De toute façon ici tu ne pourras pas faire grand choses à part attendre.

Suis mon conseil !

Oui mais je n’ai pas les huiles

Pas de soucis tu en trouveras à la pharmacie à coté pas loin d’ici.

Mais pour le mangé je n’ai pas d’appétit.

Ok je t’invite à dîner et tu n’as pas le choix.

Ok je rentre me changer et je t’appelle.

D’accord mais allons acheter les huiles.

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