UNE VERITE PARTIELLE
Ecrit par Sacerdoce
Petit rappel je viens d’apprendre
à l’âge de 29ans que ma mère qui est censé être morte depuis 25ans est toujours
en vie.
Il sonnait 22h.
5h de temps écoulé depuis la
nouvelle.
Le médecin m’a dit que
je ne pourrai le voir que demain car on lui avait donné un sédatif.
Donc je devais rester
sur ma faim de réponses jusqu’à demain.
Je cogitais tout seul à
chercher des réponses raisonnables.
M’a-t-elle abandonnée ?
Surement oui.
Grand père m’adore il ne
m’aurait jamais fait du mal c’est sûr que c’était pour me protéger
Mais non ! mais, merde! je suis assez grand pour qu’on m’en parle.
Pourquoi attendre son
lit de mort pour me dire la vérité. Mais faut surtout pas qu’il meurt je dois
tout savoir au sujet de ma mère.
Il était maintenant 2h
du matin je ne pouvais toujours pas fermer les yeux, assis là dans le couloir à
observer les aller et retour du personnel de garde.
Dans la foulée des
événements j’avais oublié mon portable dans ma voiture.
Je partis le chercher et
je me mis à écouter ma messagerie.
Mon père m’avait laissé
un message.
Ah oui mon père je l’ai
complètement oublié dans le tumulte de mes pensées. Je devais l’en informer.
Quoique lui et moi ne sommes pas trop en contact depuis l’histoire avec sa femme c’était quans même mon père et c’était son père à lui qui est en train de mourir.
Je pris donc le
téléphone et l’appela.
Ce n’est qu’à la 3e
sonnerie qu’il décrocha.
-
Allo Edouardo
pourquoi m’appelles-tu de si grand bonheur ?
-
(Ah oui
j’avais oublié il devait être 6h a New York il était en voyage) Excuses-moi
-
Tu aurais
pu attendre si c’est à cause du message que je t’ai laissé.
-
Non papa
ça ne pouvait pas attendre.
-
Grand père
a fait un malaise il est à l’hôpital.
-
Quoi ?
Et tu ne pouvais pas le dire plutôt (ca c’est mon père tout craché c’est sur
moi il déverse son autorité face à grand père il est bouche bée)
-
Comment
c’est arrivé ?
-
Je tentai
de lui expliquer tant bien que mal
-
Ok !
ok ! je prends le 1er vol disponible et je te rejoins.
-
Ok ‘Pa.
Il finit par raccrocher
d’un air un peu paniqué.
Je n’eus pas le temps de
lui parler de la nouvelle sur ma mère.
Mais tiens est-ce qu’il
le sait ?
Peut-être ou peut-être
pas mais c’est sûr il doit savoir car il me parle jamais d’elle, évite les
conversations à propos d’elle et de surcroît personne ne mentionne jamais son
nom comme si elle n’avait jamais existée.
De toute façon je lui
demanderai quand il sera là.
Il est maintenant 6h du
matin je ne m’étais pas changé ni lavé depuis hier.
Je pris l’initiative de
faire un tour rapide me changer en quelque chose de plus simple et confortable.
Costume cravate (heureusement
que je l’ai enlevé. Depuis la nouvelle elle m’étouffait) depuis la réunion d’hier
ce n’est pas de bol.
Je me suis dirigé à mon appart,
je pris furtivement une douche (ça fait du bien de laisser couler l’eau sur le
corps j'aurais bien voulu rester ainsi pendant des heures mais) je devais retourner à l’hôpital car il n’y avait personne avec grand
père. J'ai enfilé un body blanc un jean et mes baskets et direction l'hôpital
Une fois à l’hôpital il
s’était déjà réveillé.
Le médecin a été formel « ne
le brusquez pas » ça peut être
fatal
Je n’ai pas l’intention
de le précipiter vers la tombe en tout cas pas tant que j’en sais pas plus sur
ma mère.
Je pris donc place à côté
de lui sur le lit et j’entrepris le plus calmement possible la discussion.
-
Grand père
je veux tout savoir stp je veux toute la vérité.
-
Edouardo
je te dirais tout ce que tu voudras savoir.
Ta mère était une jeune
fille belle, fougueuse et surtout rebelle.
Elle avait une force de caractère hors du commun.
(Tout le contraire de
mon père) me dis-je dans ma tête.
Ton père avec déjà un
enfant avec ta belle-mère (une erreur de jeunesse) avant de la rencontrer. Leur
relation battait de l’aile mais on essayait de trouver une solution car issues
de familles noble et très pratiquant on ne pouvait pas se permettre un scandale d'un enfant conçu hors mariage et parents séparés.
Peu importe il aimait ta mère et commençait à mener des trait de rébellion
envers mon autorité.
La famille de ta belle-mère
étant du même rang que nous et ne voulant pas essuyé une humiliation m’a demandé de prendre les choses en mains. Ce
que je fis mais ta mère était déjà enceinte de toi. Avec ton père on garda secret sa grossesse.
Après son accouchement, la maternité ne lui avait rien prit de
sa fougue et de sa rébellion. Elle voulait ta garde exclusive malgré ses
maigres moyens mais grâce mes relations j’ai
réussi à avoir ta garde et lui interdit tout
contact avec toi.
Je ne supportais pas qu’elle
me tienne tête et me défies ouvertement et c’était ma manière de lui imposer ma
loi.
-Donc pour une question
d’égo tu m’as séparé de ma mère depuis 25ans.
Comment as-tu pu ? Moi
qui t’adulais qui te prenais pour un homme bon intègre tolérant et
compatissant.
Je comprends mieux tes
attentions tes petits soins prodigués c’était
pour calmer ta mauvaise conscience.
Et papa il n’a rien fait
pour la défendre c’est ça inh il t’a laissé faire sans rien dire.
Non ne blâme pas ton
père il n’avait pas le choix.
Je suis vraiment désolé.
Non grand père tu veux
que je te pardonne que tu m’ais séparé de ma mère ?
Que tu m’ais privé de l’amour
maternel des câlins et réconforts d’une mère toute ma vie ?
Non je ne peux pas.
Edouardo stp je regrette
sincèrement
Dis-moi qui est ma mère ?
Dis-moi où est-elle ?
Je ne sais pas où elle
est ?
Non tu mens encore et encore
si tu ne sais pas comment peux-tu être sûr qu’elle est encore en vie
Je te jure que je ne
sais pas stp pardonne moi pardonne moi Edouardo
Grand père ! Grand
père ! Non ! Non ! Non !
Un calme plat et à
nouveau ce lourd silence
Silence totale……
Les docteurs sont venus
ils m’ont sorti de la salle
Je ne sais plus où j’étais
ni combien de temps c’est écoulé depuis mais je me suis juste retrouvé allongé
sur un lit et une infirmière je suppose ou peut être un docteur à mon chevet (une
jeune femme en blouse blanche un peu trop jeune pour être docteur) à mon avis.