Ego

Ecrit par Les Chroniques de Naty

Chapitre  4

 

J’étais encore plongée dans mes pensées érotiques lorsque ma mère me tire par le bras.

—Mais à quoi penses-tu depuis ? Hurla-t-elle.

A Léon bien sûr.

—Euh à rien maman. Je te demande encore pardon pour mon attitude de ces derniers jours. Je promets de changer et de faire un effort pour toi ; mais s’il te plait essaie de convaincre papa de laisser tomber cette idée tordue de mariage.

—Ton père a déjà pris sa décision et tu le connais mieux que moi vue que vous avez le même tempérament intempestif ; il ne changera jamais d’avis.

Puis son regard devient doux ; ma chérie pourquoi refuse tu ce mariage ?

—Parce que… c’est que je n’aime pas ce type. Je ne le connais pas et puis ce n’est pas à papa de décider à ma place ! Voilà dis-je. Il faut que ça change, on ne peut pas toujours faire ce qu’il veut.

Elle me regardait interdite ! J’imagine qu’elle se dit qu’un démon a pris possession de sa fille. Cette pensée me fit sourire car elle n’a pas entièrement tord ; après l’expérience sexuelle que j’ai vécue hier, je ne me vois plus faire l’amour à un autre homme que Léon. Disons que c’est je suis possédée par le Démon du Sexe. Parce que j’ai une folle envie de le refaire.

Oohhh ma fille tu es vraiment atteinte me gronda ma conscience !!!

—Donc tu n’accepteras pas, même pas pour moi ta pauvre mère qui a autant souffert dans ce mariage. Qui a sacrifier sa vie pour vous ; subie toutes les humiliations possible rien que pour votre bien être.

Voilà qu’elle me prenait par les sentiments ; mais ça prend plus.

—Tu sais très bien tout ce que la famille de ton père m’a fait endurer dans ce foyer mais j’ai supporté pour vous. Je t’en prie ait pitié et accepte sinon ton père mettra sa menace à exécution et il me répudiera.

—Ne perds pas ton temps maman, elle ne t’aime pas et n’en fera qu’à sa tête. C’est encore Nafi qui la ramenait. C’est une petite égoïste qui ne pense qu’à son propre bien être ; sinon elle ne serait pas aller se livrer à ce Léon pour qu’il use et abuse de son corps.

Que me peut-elle à la fin ? Bon je décide de l’ignorer. Je veux sortir d’ici et pour cela faut que je manage ma mère.

—D’accord maman je te promets d’y réfléchir. Son visage s’illumina et cela me fit de la peine car c’est un faux espoir que je lui donne. Mais pour l’instant est ce que je peux sortir un moment ?

—Pour aller où ?

Vite un mensonge…

—En fait comme papa à décider que je ne pourrai plus me rendre au lycée, je voudrais aller rendre les livres de mes amis et récupérer les miens puisqu’on ne se reverra pas pendant un bon moment.

—Mais ton père a dit de ne pas sortir.

—Couvre-moi s’il te plait, il n’en saura rien et puis je promets de vite revenir.

Elle réfléchit encore et fini par accepter.

—D’accord mais attends qu’on serve le repas de tes beaux-parents et après leur départ tu pourras partir ; mais ne tard surtout pas car ton père pourrai demander après toi à tout moment.

—Merci maman tu es la meilleure.

Nous étions occupées à la cuisine quand Aminata fit son entrée.

—Salam Aleikoum maman ! Bonjour les filles ça va ?

Nous répondons à sa salutation et maman demanda les nouvelles.

—C’est papa qui m’a appelé pour que je vienne saluer les beaux-parents d’Ayana.

—Et toi aussi tu es venue, dis-je haineuse.

Je ne supportais pas sa soumission à notre père. Elle est toujours là à exécuter le moindre de ses désirs. Elle m’énerve sérieusement.

—Donc tu voulais que je refuse ?

—Hum s’aurait pas été mauvais pour une fois.

La tension commençais à monter quand maman intervient.

—Arrêtez de vous chamailler et aider moi plutôt. Comment va ton mari Aminata ?

Elle ne répondit pas et baissa la tête.

—Ah on dirait qu’il Ya de la tempête au paradis. Gloussais-je en pouffant de rire.

—Arrêtes tes sarcasmes gronda maman. Qu’y a-t-il ma fille ?

Contre toute attente la concernée se met à pleurer.

—Maman ça fait deux jours que Isaac n’est pas rentré à la maison. Depuis un moment il rentre tard les nuits, il reçoit des coups de fil à des heures indues et il est devenu violent envers moi.

—Ah Seigneur c’est quelle histoire ça encore. Tu as essayé de lui parler ?

Elle renifla et pleura de plus belle.

—Lorsque je lui fais cas de son attitude il me crie dessus et me traite de tous les noms. Du genre je ne suis qu’une femme stérile qui veut le maintenir à la maison ; maman je souffre ! Et le pire est que sa mère est toujours dans mes baskets et passe son temps à me dénigrer.

—Mais pourquoi ne m’as-tu rien dit ma chérie ?

—Je me disais qu’avec le temps il changera, mais ça va de mal en pis. La semaine dernière a été la totale ; il m’a battu maman, tu t’imagines Isaac m’a frapper parce j’ai osé toucher son téléphone.

—D’accord ma fille je te comprends, mais calme toi. Apr7s je passerai voir ton mari et je lui parlerai ; dans le cas où il persiste nous en aviseront ton père ou le sien.

Les jumelles se retrouvèrent auprès d’Aminata pour l’aider à pleurer ; moi je suis plutôt révoltée.

—C’est donc dans ce genre de merde que vous voulez me mettre non ! N’est-ce pas maman ? Dis-je avec ironie. Un mariage sans amour donc sans tolérance ni compréhension dans lequel la femme est le Tam Tam de l’homme et la belle-famille les spectateurs et danseurs.

-—Que racontes-tu encore ? La situation de Mina est différente de la tienne parce ce qu…

—En quoi est-ce différent ? N’est-ce pas papa qui a choisi le mari de Mina ? N’est-ce pas lui aussi qui choisit le mien ? Lui qui nous chante chaque jour que c’est lui qui sait ce qu’il y’a de mieux pour nous. A croire qu’il se compare à Dieu et…

Je ne finis pas ma phrase que la main de maman me martelait violemment la joue. Les coups pleuvaient comme une pluie battante, douloureuse et dure. N’eusse été mes sœurs elle m’aurait surement tuée.

—Mais que se passe-t-il ici ? demanda papa, il était suivit des autres vieux. Surement que le vacarme qu’on faisait a attiré leur attention.

—Cette petite est devenue autre chose N’fa. Elle n’a aucune notion du respect et de la courtoisie. C’est comme s’il n’Ya pas de filtre entre son cerveau et sa sale bouche.

Papa ne répondit pas, mais le regard qu’il me lança était une promesse suffisante pour une séance de rattrapage.

—Faites moins de bruit s’il vous plait nous avons des invités. Sa voix tremblait de colère ; sur ce ils retournèrent au salon.

—Sache que tu te marieras avec Aly repris maman menaçante et ce que tu le veuille ou non et j’y veillerai personnellement. Petite dévergondée sans scrupule. On dirait que le sexe t’a fait découvrir autre chose. Petite écervelée.

Oui le sexe m’a fait découvrir un monde remplie de volupté et de plaisir sans nom. Et je compte bien exploiter cette nouvelle découverte à satiété ; je vais en abuser un max.

—Sexe ? demanda ma sœur toute étonnée.

Ah oui c’est vrai qu’elle n’est pas encore informée.

—Demande-lui bien Mina ! Ta sœur s’est livrer à un homme, elle a vendu sa pureté. Elle s’est souillée. Renchérit-elle.

—Est-ce vrai Ayana ce que maman a dit ?

—Oui c’est la vérité ma chère sœur ; et ne me regarde pas avec cet air blasé. Tu ne vaux pas mieux que moi.

—Je ne vaux peut-être pas mieux que toi, mais moi je me suis mariée vierge. Je ne connais pas un autre homme à part mon mari et je suis fière de cela.

Je ricane à sa réponse.

—C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Et tu peux me dire ce que ton soi-disant mari t’a donné quand tu lui as offert ta virginité ? Moi je ne suis pas comme toi, frustré et peureuse. Je sais ce que je veux et je mérite mieux qu’un homme qui me bat. Pauvre fille frigide.

—Tais toi Ayana, tais toi S’il te plait ; ne vois-tu donc pas que tes propos blesse ta sœur ? Quel genre de personne es-tu donc devenu ?

—Laisse la parler maman ! Elle a toujours été comme ça ; et je me rends compte qu’elle ne changera jamais.

Comme si je voulais changer. Je me sens bien comme et c’est ça le plus important à mes yeux.

Après la dispute, maman servit le repas aux invités. Quand ils finirent de manger, nous mettons de l’ordre dans la cuisine et chacune vaqua à une autre occupation.

Et moi je pouvais aller voir mon amour.

Esclave de mon cœur