En Famille
Ecrit par Lari93
Annabelle Tanoh
Je me suis réveillé tard ce dimanche matin, à vrai dire à mon retour du night-club j’avais eu du mal à m’endormir.
Je n’arrêtais pas de penser à mon bel inconnu.
Je me demandais comment sa fiancée pouvait accepter de le suivre dans ce genre d’endroit.
Monsieur D n'avait dit qu’ils étaient de gros clients (très riche), des fils à papa je suppose.
L’amour avec beaucoup d’argent peut supporter tout chez certaines femmes, les choses de "Game de Djai" (argent) comme on le dit ici au pays.
Il faut que je me prépare rapidement car aujourd’hui c’est dimanche en famille.
Déjà que je ne serais pas à la messe, il ne faudrait pas que je rate le repas de 12H, sinon mon père me tuerait du regard.
Mon père, Monsieur Ambroise TANOH était juge-militaire désormais à la retraite, on l’appel couramment Mr le général.
De ses cinq enfants je suis la seule fille.
J’ai a été éduqué à la dure comme un petit garçon.
Je n’avais pas droit à l’erreur.
Et si à cette époque l’EMPT (École Militaire Préparatoire Technique) était accessible aux filles, je l’aurais intégré comme mes frères.
Il m’avait inscrite à notre dame du plateau, il venait me déposer chaque matin et repassais me prendre les soir à la descente.
Je devais l'attendre à l’intérieur de l’école et non devant le portail.
Et quand il devait avoir du retard il informait la bonne sœur (Directrice) pour que je patiente à son bureau.
C’est le général qui fait ça hein !! comment je vais faire pour échanger avec un garçon et avoir une amourette d’adolescent même.
De la 6ième à La terminale c’était pareil.
Et je n’avais que pour seule amie et sœur Olivia DJEDJE .
Elle vit actuellement à Londres et cela fessait un moment qu’on n’avait pas échangé.
Elle sait tout sur l‘histoire de TRISHA même si elle ne l’approuve pas.
J’avais rendu fier son père par mes performances académiques et professionnelles.
Mes frères quant à eux avaient tous fait carrière dans l’armé, comme papa et il en était très fière.
A mon retour du canada, j’avais eu du mal à convaincre mon père, de ma décision de me prendre un appartement.
Pour lui, il était inconcevable que je quitte le domicile familial sans être marié.
Pourtant j’ai vécu à l’étranger sans lui.
Pour lui mon séjour à l’étranger était uniquement pour mes études et il avait dû faire des concessions pour que je puisse bénéficier d’une meilleure formation.
S’il y avait eu des universités hautement qualifiées à son goût dans ce pays, je n’aurais jamais quitté le territoire.
Mais Alice Tanoh ma mère avait fini par le convaincre, que j’étais une adulte, que j’occupais un poste important dans mon entreprise et qu’il devait apprendre à lui faire confiance.
Cette femme au foyer avait les mots justes pour adoucir le cœur de son lion comme j’aimais bien le surnommer en cachette avec mes frères.
Cette tradition familiale, qui avait pour but de se retrouver deux dimanche par mois avait été institué par Mr le général, bien avant mon retour au pays.
Tous mes frères avaient quitté le domicile familial et trois parmi eux étaient déjà mariés avec des enfants.
Alors mon père avait obligé tout le monde à se rencontrer chez lui deux fois dans le mois enfants ; épouses et petits enfants.
Qui peut dire non au général ?
Emille le neveu de papa y était aussi contraint.
Il y venait de temps en temps avec sa fiancé Elodie.
C’est ainsi que je me suis retrouvé à devoir l’assister pour l’organisation de leur mariage.
Aujourd’hui c’est sûr que mon anniversaire qui aura lieu dans deux semaines risque d’être le sujet de conversation préféré de mes frères.
Je jette un coup d’œil rapide dans le miroir.
Cette robre fluide bleu m’allait à la perfection. TRISHA n’aurais jamais porté ce genre de tenue.
Mais chez le général les tenues sexy c’est pour tout le monde sauf sa fille.
Je pris mon sac à mains, puis mes clés de voiture lorsque mon téléphone se mit à sonner.
C’est Olivia !
Moi : Pu puce comment vas-tu ?
Olivia : arrête de faire comme si je t’ai manqué (en riant), ça fait deux semaines que tu ne m’as pas appelé.
Moi : Désolé » chérie, j’avais trop de boulot Pupuce.
Olivia : je serais à Abidjan dans deux semaines. J’espère que TRISHA aura disparue pour de Bon. Mais s'il te plait garde son côté stylé pitié. Le général y survivra.
Moi : Humm, Elle aura quitté ce monde. J’espère que tu seras là avant mon anniversaire on le fêtera ensemble.
Olivia : Je ne manquerais cela pour rien au monde. Bye ma puce gros bisou.
Moi : Bye pupuce gros bisou.
Olivia continuait
ses études à Londres car elle avait choisi de faire médecine. Elle est
actuellement interne au royal London hôpital et venait à Abidjan dès qu’elle
avait un peu de congé.
Je referme rapidement mon appartement, et file vers le domicile familial aux deux plateaux les perles
Nb :
Beaucoup d'entre vous veulent des textes plus long, je ferais au mieux.
Merci de lire quelques textes un peu court pour l'instant.
Bisous