Épilogue
Ecrit par Dalyanabil
Sub-an allah : Oh mon dieu.
Épilogue
Farid
Je ressens la présence de Fadia à mes cotes mais j’ai la bouche trop séchée pour y prête attention. Quand on entre dans le salon, ils sont enlacés sur le canapé, la télé est allumée en fond sonore j’entends sans vraiment les distinguer des dialogues, la seule chose qui me permet de donner un nom à la série c’est l’acteur Benedict Cumberbacth celui qui interprète Sherlock suivi du très célèbre docteur Watson. Amsetou rie d’un truc que Jafar dit et ils sont complètement inconscient de notre présence, les voir tous les deux m’as donné une nouvelle perspective en ce qui concerne le mariage certes il faut des sentiments pour envisage un engagement pareil mais il faut également de la générosité, un total don de soi pour comme A ne pas perdre espoir durant cinq années et une volonté à tout épreuves comme Jafar pour choisir de reste loin de sa famille pour la protéger. Je n’ai pas encore tous les détails juste le peu que May à bien voulu partager avec Fadia pourtant c’est assez pour que je sache que ce que je m’apprête à faire est la suite logique si je veux avoir la moindre chance de faire partir de leur vie. Je me racle la gorge, je me tiens droit prêt à m’excuser de le déranger mais aucun des deux ne réagit, je suis pris d’une folle envie de ressortir par la pointe des pieds retenant ma respiration pour qu’il ne remarque pas ma présence en entraînant ma femme avec moi. On dirait qu’elle lit en moi car elle pose sa main sur le bas de mon dos pour me pousser légèrement en avant, je suis tellement surpris par son geste que tout mon corps se projettent en avant le temps ralenti de manière automatique mes bras commencent à battre de l’air pour m’éviter une chute désatreuse, je me sens tiré en arrière « sub-an-Allah » je m’exclame.
Quand je réussi finalement a retrouvé mon équilibre effaré de ce qui aurait pu se produire j’ai leur complète et total attention, « Oups désolé » le rire léger de ma femme derrière moi contribue à détendre l’atmosphère. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais ne réussit qu’à produire un croissement horrible. « Ça va Farid ? » A me demande, ces jambes toujours posé sur son mari, le sourire aux lèvres elle semble ne pas lire toute la tension que je dégage. Du moins c’est ce que je crois avant que mon regard ne passe sur Jafar qui les yeux plissés attend que je réponde à la question de sa femme. J’essaye mais n’arrive à produire aucun son, même pas un raclement de gorge, la panique me submerge comme un ras de marrée engloutissant des coquillages perdus sur la plage. « Fadia » elle interroge semblant enfin lire à travers nos postures rigides que la situation pourrait être plus grave que ce qu’il n’y parait.
« On se demandait si vous aviez quelques minutes à nous accorder. » Fadia parle d’une traite
Entendre la voix de ma femme à un effet calmant sur moi, je ferme les yeux un millième de seconde avant de trouve enfin le courage de parler, « en fait c’est moi qui dois vous parler. » Leurs regards dirigés vers Fadia un instant plutôt sont maintenant fixés sur moi.
Jafar penche sa tête sur le côté, le regard toujours sur moi, d’ailleurs je n’ai pas l’impression qu’il ait arrêté de me regarde plus que le temps d’un battement d cils. « Elle est là en soutien morale ? » Je suis tellement ému que la seule chose que je peux faire pour ne pas courir l’embrasser c’est hocher la tête comme un imbécile. Sa voix est grave, posé, Je ne l’ai pas beaucoup entendu pourtant le peu de fois où ça été le cas, il semble toujours en possession de ces moyens et faire partir de cette catégorie de personne qui avant de dire quoi que ce soit tourne leur langue sept fois dans leur bouche.
Hum hum hum je me racle la gorge avant de répondre bafouillant « o-o-oui »
Elle nous invite à prendre place sur le canapé d’en face pendant qu’il tend la main pour saisir la télécommande et cliquer sur mute, tout en se réajustant. Avec Fadia on s’installe juste en face d’eux maintenant qu’ils nous font face tous les deux l’air grave, j’ai juste envie de prendre mes jambes à mon cou. « Est-ce que ça concerne ton secret Farid ? »
« Un secret ? » Il pose la question surpris, en réalité ce qu’il demande c’est comment as-tu finis ici autour de mes enfant avec un secret, il se tourne vers A « tu as fait un background check ? »
« Oui, Smith s’en ai chargé, ensuite je l’ai interrogé. » Le reste de leur conversation se passe en silence, la teneur m’échappe, les regarder se parler sans échanger un seul mots est presque aussi magique que regardé un feu d’artifice en essayant de suivre la moindre étincelle. Il finit par hoche la tête avant de se retourner vers moi « on t’écoute, je fais confiance au jugement de ma femme. »
Je jette un coup d’œil à ma femme qui m’encourage d’un hochement de tête, j’inspire profondément avant de me lancer, « je suis Farid Quasim Al-Naser, prince héritier du royaume de Mandras. » Je vois le choc se peindre sur son visage pendant que je décline mon identité son regard passe de A à Fadia ensuite à moi je ne sais rien faire d’autre que continué mon récit « du moins c’est ce que je croyais jusqu’à il y’a deux ans quand j’ai découvert que trente-cinq ans plutôt mon frère et ma sœur avaient disparus sans laissé de trace. » Fadia aussi entend l’histoire dans son entièreté pour la première fois.
Je vois A se rapproché sur le bord du canapé « un kidnapping »
« Probablement, il n’y avait aucune infraction la nounou qui était de garde cette nuit-là aussi a disparu, on ne les a jamais retrouvé. Mes parents ont engagés les meilleurs détectives qui ont ratissés le royaume, les pays autour, ensuite le monde sans aucun résultat, toute ma vie j’ai vu la peur dans les yeux de mes parents, de Nana. Leur peur irrationnel quand j’ai emménage à Londres pour mes études, la sécurité toujours plus rapproché, les non-dits, etc… Quand j’ai finalement su la vérité tout est devenu beaucoup plus clair tout en étant très flou. » Je vois les questions défilent dans leurs yeux « je me suis plongé dans toute la documentation des trente-trois dernières années avec la ferme intention de les ramenés à la maison, c’est là que je tombé sur une note venant d’un certain Smith avec des informations très pertinentes. »
« Smith ? » Ils s’exclame tous les deux en même temps.
« Je ne vois toujours en quoi ça nous concerne. » A dit en me regardant dans son regard je lis le doute dans ces yeux, le regard de Jafar sur moi est aussi brulant. « C’était des jumeaux : une fille et un garçon, Smith n’as pas pu remonter la piste de la fille mais celui du garçon oui, il a été placé dans un orphelinat à Mumbai sous le nom de IN1007. »
« Sub-an Allah. » S’exclame A les yeux horrifiés le regard sur Jafar.
« Il a ensuite été recueilli par une famille d’accueil pendant deux ans avant leur mort qui le renommé ‘’Jafar Hassan’’ » Fadia laisse échappé un sanglot sa main serrant la mienne je voudrais la regardé mais j’ai trop peur de quitté le visage de mon frère. « Par la suite il a fait la connaissance de Saeed et Soumaya Al-Hayat avant d’émigré à Londres où il s’est fait un nom à force de travail. » Rien. Il ne laisse absolument rien paraître juste la pâleur de son visage pourrait trahir une quelconque émotions. En quelques mots je leur raconte ma décision d’entré en contact avec elle, mon voyage en somalie.
« Dites-le. » Sa voix es basse, pleine d’autorité, elle est calme, posé pour avoir déjà observé le même tempérament chez Pa je sais que ce n’est qu’une façade.
« Vous êtes mon frère. » Pendant les minutes qui suivent le temps se fige, plus personnes ne respire.
Après ce qui semble une éternité il parle enfin « ça reste à prouver. »
C’est le moment que je redoute depuis que j’ai obtenu ce courrier, je sors la lettre de ma poche, la déplie soigneusement avant de la pose devant lui « si j’ai une preuve ADN. »