Chapitre 34 : ‘’Truth to be told’’

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 34 : ‘’Truth to be told’’

 

Fadia

 

« That meeting need to happen in two day or you will have to explain to your client why you refuse a good proposition).” (Cette réunion dois avoir lieu dans deux jour où vous devriez expliqué à votre client votre décision.) J’écoute pendant un moment, perdant un peu plus patience à chaque seconde. Être la ‘’PA’’ de A m’as permise d’apprendre vraiment beaucoup de choses en très peu de temps, aujourd’hui je dois confirmer l’heure de la réunion des négociations pour le compte de Mr Elliot Danforth mais sir Andrews, non je ne le dis pas avec ironie du tout, semble ne pas vouloir que ces pour-parlés aient lieu et j’essayé vraiment de ne pas lui dire ces vérités au téléphone. « I’m not threatening you just stating the fact. » (ce ne sont pas des menaces mais des faits.) « You do that, still you have two hours to send me a confirmation before I call you client directly. Have a nice day Sir.” Faite donc, vous avez deux heures pour m’envoyer une confirmation sinon j’appelle directement votre client. Passez une excellente journée. »Connard !

 

Je secoue les épaules pour ne pas laisser l’exaspération me gagner, l’une des choses que j’ai apprise au côté de A est à garder la tête froide surtout quand les autres nous prennent de haut. Je l’ai vu faire un nombre incalculable de fois au téléphone avec ces interlocuteurs où juste face à certains clients à qui la célébrité, l’argent, ou le pouvoir rendaient trop imbus de leur personne. Pour avoir été confronté à la cruauté des hommes, j’aimerais pourvoir dire que plus rien ne me surprend mais c’est faux. À voir avec quelle autorité se présente A, jamais je n’aurais crue qu’elle aurait pu être victime de maltraitance de la part de qui que ce soit. Comme quoi, les hommes ne profitent pas seulement de la faiblesse des femmes, mais aussi essayent de les asservir quand elles sont un minimum de liberté. Dire que tenir une conversation en anglais pour moi est un réel plus serait un euphémisme, je souris parce dès l’instant où j’ai manifesté mon désir de mieux m’exprimé en anglais, toute la maisonnée y compris les jumeaux s’y ait mis pour m’apprendre les rudiments. Du simple badinage à table, aux conversations plus pointus avec A, en passant par les discussions endiablées avec May sur l’actualité sans oublier bien sûr les mots doux susurre par mon cher et tendre sur l’oreille. Je rougis, les yeux dans le vague des flashs me reviennent.

 

‘’My amazing wife’’  « ma merveilleuse épouse » il arrête de bouger, la frustration en moi grandit je me tend vers lui tout mon être focalisé sur une chose : le boule de feu au fond de mon ventre. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais j’ai la gorge beaucoup trop sèche, je manque d’air mes yeux se remplissent de larmes et que mes ongles s’enfoncent dans son dos. Il murmure encore ‘’you feel so good, so tight around my dick’’  « tu es tellement douce, si serre autour de mon sexe » il s’enfonce un peu plus loin sans quitte mon regard, le sentir ainsi au fond de moi agit sur moi comme une coup de fouet pendant quelques secondes, je me fige, le temps autour de moi est comme suspendu, mon corps n’est rien d’autre qu’un instrument dont Farid en ai le maitre. 

 

Je me mords la lèvre, les yeux encore plus rêveurs un sourire en coin sur la bouche.

 

‘’You are mine to please, to cherish, to love, to fuck.” « T’aimé, te chérir, te faire jouir, te baiser est un mon droit. » En effet j’ai beaucoup appris de mon mari lors de ces cours très particuliers.

 

Je secoue la tête, me force à revenir sur terre avant de vérifier une dernière fois notre itinéraire, de fermer mon ordinateur car je dois encore finir de boucler nos valises ensuite m’assuré que A à tout prix. Ce voyage est une grande première pour moi, j’appréhendais énormément de partir aussi loin, même pour si peu de temps loin de l’île, savoir que mon mari m’accompagnais rend les choses plus facile. Nous n’avons pas beaucoup avancé depuis que nous avons pris la résolution de ne pas mêler les jumeaux à la recherche de la vérité sur le lien de parenté de Farid et du mari de A. Nous n’avons encore rien trouvé de concret, May est très triste à chaque fois que je prononce son nom, en discuter avec les jumeaux est trop risqué.

 

Quelques jours plus tard.

 

Regardez A diriger la réunion, obtenir non seulement satisfaction pour son client mais aussi pour le client de son adversaire, tout en le remettant en sa place sans jamais élevé la voix ou perdre son calme est comme assisté à une master-class. Toutes les personnes présente sont suspendus à chacun de ces mots, elle est comme un maitre de conférence dans un amphi rempli de personnes avide d’un savoir dont elle seule en a la connaissance. Finalement le client du camp adverse a viré son négociateur Sir Andrews pour finaliser directement avec nous les termes du contrat de vente, Mr Danforth est tellement content du résultat obtenu qu’il a insisté pour que A diné avec lui et ces amis. Est-ce que passer la soirée au milieu d’acteurs célèbre est très tentant ? Absolument mais je n’hésite pas à décliner l’offre qu’elle me fait pour passer la soirée avec mon mari, il a vécu quelques années dans cette ville qui semble à la fois cosmopolite de par sa diversité et très traditionnellement… Je bute sur les mots pourquoi essayer d’habiller les choses : snob. Londres est reconnue pour sa diversité mais aussi pour son snobisme.

 

« Prête ? » Je souris en entendant la voix de Farid.

 

« Oui, tu ne veux toujours pas me dire où l’on vas ? » J’ai enfile une maxi-dress fleuri avec une paire de converse, un léger voile noir, j’ai limité mon maquillage au strict minimum baume à lèvre et mascara. Sur l’île les moments que nous passions seuls à explorer, vadrouiller, parler aux locaux, font partir de mes favoris. Je me suis découverte une âme d’exploratrice, ma main dans la sienne je me vois découvrir pas juste Londres mais le monde.

 

« Allez je veux revoir le monde avec toi, ce soir on vas commencer par Londres. » Dit-il avec un sourire, j’attrape ma petite veste noir en cuir et le suit.

  

« A dîner ce soir avec Mr Danforth et ces amis tu ne veux toujours pas le rencontrer ? »

 

« Et raté l’occasion de passer la soirée avec toi pour voir Londres à travers tes yeux ? » S’exclame-t-il ahuri « hors de question. » Je souris ravie de sa réponse.

 

La soirée d’hier a été magique, le restaurant somalien où on a dîner, le big ben la nuit, la balade sur la tamise, la grande roue. Absolument tout était magique, c’est avec un sourire rêveur la tête encore dans les nuages que je pars à la rencontre de A, j’ai dit au revoir à mon mari sur le seuil de notre chambre alors qu’il allait s’entretenir avec les gars de la sécurité. Nous sommes rentré très tard hier soir donc je n’ai pas pu confirmer l’emploi du temps d’aujourd’hui avec elle, dès que ça sera fait je pourrais m’occuper de nos valises, on reprendrait le chemin de la maison. Ce matin elle a disparu juste avant pour rencontrer un certain Smith, tout ce que je sais de lui c’est Farid qui me l’as dit, nous ignorons quel a été le contenu de leur conversation mais on espère en apprendre plus une fois qu’on sera rentré. Quand j’arrive dans sa chambre, je me rends compte qu’elle n’as pas dormie ici, son lit est encore fait dessus est posé son peignoir, tout est silencieux je ressors un peu confuse elle devait m’appelle au moindre problème. Je croise le majordome qui me confirme ce que je sais déjà, je suis en route pour la salle à manger le téléphone en main envoyant un sms de SOS à Farid quand je la croise. Les questions déferlent, ou était-elle ? Est-ce tout vas bien ? Pourquoi ne m’as-t-elle pas prévenu ? J’aurais pu aider ? Elle est sur le point de répondre quand le majordome réparait pour nous signifier que le petit déjeuner est servi, nous le suivons. Je la regarde saluer les autres et se figé quand un nouvel arrivant et donne le salam en s’excusant d’être en retard.

 

Waouh, j’ai toujours pensé que mon mari était magnifique, pourtant avec ces traits atypique, ces cheveux noirs de jais, ses pommettes hautes, ses épaules carrés, l’aisance qu’il dégagé, cet homme respire le charisme à l’état brut. « A ? » Il se tourne vers moi « Et vous ? »

 

Ce qui retiens le plus mon attention chez lui c’est ces yeux, ils sont du même gris que ceux de Farid, des jumeaux, elle le houspille sur ces manière mais je n’y fais pas attention, maintenant que je l’observe de plus près il me rappelle Elias quand il fronce les sourcils, sa manière de plissé ces yeux Farisa mon cœur à un raté parce ce que mon subconscient suggère est tout simplement impossible. « Vous ressemblez comme deux goutte d’eau à quelqu’un que je connais. » Je n’ai jamais vu de photo de Jafar Hassan, « moi c’est Fadia Al-Naser l’assistante de Mme Hassan, et vous ? »

 

Avant même qu’il ne se présente je sais « Jafar Hassan. »

 

Farid

 

Nous ne resterons pas plus longtemps à Londres, je suis vraiment ravi que A nous ai donné notre soirée hier, j’ai hâte de ramène Fadia pour lui en montre plus, l’amené en Edinburgh, et d’autres villes d’Europe. Je donne le salam, prends des nouvelles du chef de la sécurité de Mr Danforth, rien à signaler la voiture qu’ils ont mis à notre disposition est prête à nous amener à l’aéroport dès la fin du petit déjeuner. Je rebrousse chemin pour retrouver les filles quand mon téléphone sonne.

 

« Enfin tu réponds, tu peux me dire ce que tu foutais ? » Malick jette énervé il ne me laisse pas répondre car il continue « ne réponds pas, fait moi un rapport de la situation. »

 

Son ton professionnel, sec, et cassant me met toute suite en alerté « RAS, les gars de la sécurité n’ont rien remarqué, moi non plus. » le silence au bout du fil devient pesant « que se passe-t-il Malick ? »

 

« Hier soir aussi ? » En quelques mots je l’informe que A nous a donné la soirée, qu’elle a passé avec les Danforth et des amis. « MERDE. »

 

« Malick ? » Je me mets à courir en direction de la maison en évitant la panique de me gagner, je croise Fadia qui vient vers moi. « MALICK ? » Je n’ai pas crie mais mon ton n’admet pas son silence, alors il me raconte que hier soir il a reçu un coup de fil de A lui demandant de renforce la sécurité autour de la maison et de se préparer à décoller. Il n’en sais pas plus.

 

Du regard j’interroge Fadia, la bombe qu’elle lâche me cloue sur place « il est vivant Farid. »

 

Je me fige tout ce suspend, l’air devient lourd « qui est vivant. » Instinctivement je sais. Je sais.

 

« Jafar il est vivant. » elle prend mon visage entre ces mains, répète « je l’ai vu Farid ton frère est vivant. »

 

Du coin de l’œil je vois sortir de la propriété une Tesla noire « c’est eux ? »

 

« Oui. » Dès que j’ai sa confirmation je cours à la voiture, Fadia sur mes pas je démarre en trompe et décide de les suivre « pourquoi on les suit Farid, on doit retrouver A dans moins de deux heures à l’aéroport. »

 

Mon cerveau tourne à une vitesse incroyable, elle a raison on doit se séparé « je te laisse au prochain carrefour, tu t’occupes des valises et moi je les suit je te retrouve après. »

 

« Pourquoi ? » Sa question me laisse perplexe, je fais attention à garder une distance de sécurité entre nous pour ne pas éveillé leur soupçons. 

 

« Pourquoi quoi ? » Je réponds les yeux toujours sur la route.

 

« Pourquoi les suivre ? »

 

Je n’ai pas le temps de lui fournir une réponse car nous sommes arrivé à l’endroit où elle doit descendre, « après » c’est tout ce que je peux dire, quand elle descend sans faire d’histoire je me sens soulagé de ne pas devoir tout lui expliqué de suite. Ils s’arrêtent devant ‘’The Piccadilly London West End’’, tout à coup une idée me vient, elle est loufoque à souhait pourtant je me retrouve à me garer et me dirigé vers le voiturier. Quelques billets d’une dizaine de livres plus tard j’ai accès à la voiture dans laquelle ils étaient, il ne me faut que quelques minutes pour trouver ce que je cherche quelques mèches de cheveux de Jafar Hassan. Avec ça j’aurais la confirmation de ce que je sais déjà. 

Survivre à l’enfer d...