ÉPILOGUE

Ecrit par princesse tia

_Alors mémé, comment tu le trouves mon Jacques ?

C’était Mina, la fille de Luc qui posait la question à sa grand-mère Véronique. Elle était l’aînée de Luc, elle avait 24 ans, infirmière de profession et venait de présenter l’homme qui voulait l’épouser à sa grand-mère dont elle était très proche. De tous ses petits enfants, Véronique se voyait beaucoup plus en Mina que les autres. Elle avait 65 ans maintenant et gérait ses hôtels d’une main de maître.

 Après avoir quitté James, elle était retourné ouvrir une gargotière qui s’était transformée près de 30 ans plus tard en un vaste complexe hôtelier. Les hôtels LA REINE, étaient reconnus partout dans le pays. Véronique s’y était consacré corps et âme, avec cette activité elle avait prit soin de Luc et aussi de Gilles que son père avait abandonné à sa charge. Luc était devenu médecin pédiatre et Gilles avait sa propre entreprise de publicité. Angela avait fini par quitter Faustin, quatre gosses plus tard, après avoir failli mourir plusieurs fois sous ses coups.  Elle était revenue vers sa mère qui lui avait offert un travail et maintenant c’était elle qui gérait les hôtels en collaboration avec ses tantes Naomi et Marguerite pendant que Véro se chargeait de tout superviser depuis son bureau à l’hôtel mère. Elle s’était remariée à Jaurès, un veuf qui avait 3 enfants. Ils vivaient bien et elle était heureuse.

_Bah ! Il est gentil, il semble sérieux et avoir de bonnes intentions, bref il est tout à fait charmant…..

_Oui…., Commença Mina toute enthousiaste.

_Pour le moment, la coupa sa grand-mère. Il est charmant pour le moment mais qui sait comment il sera dans deux ans par exemple. 

Mina fronça les sourcils et se redressa dans le canapé. Elles discutaient dans le bureau de sa grand-mère. 

_Pourquoi tu es aussi rabat joie mémé ? Tu recommence avec ton aversion pour les hommes et l’amour. Ce n’est pas parce que tu as eu de mauvaises expériences que plus personne n’a le droit à l’amour. Je veux vraiment épouser Jacques et je sais que ça va marcher. 

Véronique se leva de son bureau et alla s’asseoir en face de sa petite fille. Elle était encore en forme pour son âge et elle était restée belle. Des hommes lui faisaient encore des avances parfois. C’était soit des veufs ou des divorcés, quelques uns également la voulaient comme maîtresse. Mais elle avait tiré à jamais un trait sur toute forme de relation amoureuse et rien ne la ferait changer d’avis. 

_Mon bébé, je ne vais pas t’empêcher de l’épouser c’est impossible parce que tu l’aime déjà malheureusement. Mais aime le avec intelligence, ne lui fait pas confiance, attends toi à tout même au pire de sa part. Si jamais vous vous mariez dis toi que tu l’épouse pour faire des enfants c’est tout. Ton travail et les enfants que tu auras doivent être toute ta vie, tu m’as bien entendue ? Ton travail, ton travail et tes enfants. Tout ce que je te dis là c’est pour ton bien, si tu le prends en compte tu pourras te relever quand il te brisera…..

Elle lui fit un bisou sur la joue et ajouta en murmurant :

_Oui, quand il te brisera. 

Mina lui fit une accolade et sortit de la pièce les larmes aux yeux. Elle tomba sur sa tante Angela. 

_Mimi, qu’est ce que tu as ma belle ? 

La jeune fille lui raconta sa discussion avec la matriarche de la famille. 

_Comment peut elle vivre ainsi tante Gela ? C’est pas normal, c’est quoi cette aversion pour les hommes et les relations amoureuses ?

_Ah ! Ma puce, cette dame que tu vois a été humiliée, blessée, salie, rabaissée à plusieurs reprises à cause des hommes et de l’amour. Elle n’a jamais connu l’autre visage de l’amour, celui de la beauté et du bonheur. De l’amour elle ne connait que mensonge, trahison, humiliation, grincement de dents et larmes. Le pire c’est que c’est depuis son jeune âge, son premier amour a été ainsi et le second également alors faut la comprendre Mina. 

La jeune fille versa des larmes silencieuses pendant quelques minutes et murmura :

_C’est triste. Une vie brisée……..




Véronique ou une vie...