Epilogue
Ecrit par EdnaYamba
Épilogue
-
Je dois peut-être dire merci que ça ne fait qu’un
mois qu’on s’est mis ensemble...(reniflement) Tu crois que si elle n’était pas
revenue, ça aurait pu marcher entre nous deux ? me demande Elodie, les
yeux embués de larmes.
Je me rapproche pour m’asseoir à côté d’elle.
Après les cris, elle s’est calmée pour m’écouter
et c’est le cœur serré , peiné de lui faire du mal que je lui ai demandé pardon
en lui avouant que j’étais toujours amoureux d’Aurore et qu’au fond si la
chance m’offrait cette seconde opportunité je voulais la saisir. La blesser
dans cette situation était inévitable mais pour la considération que j’ai pour elle, il me fallait être honnête.
Peut-être que je fais encore une erreur et qu’Aurore demain se réveillera
encore pleine de doutes et que j’aurais laissé partir une femme prête à m’aimer
et à tout assumer avec moi, en plus une très belle femme. Parce qu’avouons-nous
Elodie est très belle, mais l’amour que je ressens pour elle n’est rien comparé
à celui que je ressens pour Aurore. Au fond c’est même plus de l’amitié qu’autre
chose. Je n’aurais vraiment pas dû tenter quelque chose avec elle, et voilà que
je lui fais du mal et que je vais certainement la perdre comme amie également.
Elle se lève d’un bond, essuyant ses larmes et
fière.
-
Tu auras fait ton choix
Alan,
Elle se dirige vers la porte qu’elle ouvre
-
Mais si jamais elle te
quitte ne compte pas sur moi !
Elle claque la porte derrière elle.
Pauvre porte, en l’espace d’une heure claquée
deux fois par deux femmes en colère. Il est temps d’aller voir Aurore et d’avoir
une discussion plus que sérieuse avec elle. Il vaut mieux que tout soit définitivement clair. Moi aussi j’ai des
choses à lui dire, à lui avouer. On est peut-être tous les deux responsables de
cette séparation.
Quand j’arrive chez les Anguilet, l’ambiance est toujours festive, je n’ai pas le temps de demander où est Aurore
que mamie Thérèse souriante me dit :
-
Dans sa chambre !
Puis je vois ma mère lui chuchoter quelque chose
à l’oreille.
Je me dirige vers la chambre d’Aurore que je
trouve assise toute énervée sur son lit.
-
C’est bon tu as fini ?
me dit-elle, en détournant son regard de ma direction
-
Tu penses vraiment que tu
as le droit de te fâcher ? lui dis-je en m’approchant.
Elle me fusille du regard.
-
Je ne t’empêche pas de
retourner avec elle Alan ! si tu estimes que…
-
Je n’estime rien du tout
Aurore, la coupé-je énervé, tu as dit qu’il y a 3 ans tu n’étais qu’une enfant
mais aujourd’hui je n’ai pas l’impression que ça a beaucoup changé ! je
suis venu pour qu’on termine notre
discussion une bonne fois pour toutes.
Elle se retourne pour me faire face, étonné par
le ton dur que j’ai employé, mais parce que je ne compte pas jouer au chat et à
la souris, je préfère qu’elle sache que cette discussion est sérieuse. Après
cela , elle aura tout le temps de bouder autant qu’elle le veut mais après que
la direction qu’on prend est décidée.
-
On peut poursuivre notre
conversation ?
-
Et …E…lodie ? bégaye-t-elle
incertaine, inquiète.
-
Il s’agit de toi et moi
Aurore ! lui dis-je en faisant planer le doute sciemment.
Il vaut mieux qu’elle croit que ce n’est pas
acquis d’avance, même si moi je sais qu’elle est la seule femme que je veux
aimer, la seule que mon cœur reconnaisse et la pièce manquante du puzzle pour
que ma vie soit complète.
-
Oh Alan, j’ai fait une bêtise
en partant que je regrette encore aujourd’hui amèrement ! j’aurais
peut-être dû accepter de t’épouser, qui sait peut-être qu’on serait heureux !
regrette-t-elle.
-
Tu n’es pas la seule
fautive Aurore, il faut que je te dise quelque chose, moi non plus je n’étais
pas vraiment prêt.
Tout à l’heure alors qu’elle expliquait ses raisons,
je me suis rendu compte que je n’avais pas été honnête avec moi-même tout ce
temps, encore moins avec elle. C’est maman qui m’avait bien percé à jour au
final. Parce que je l’avais demandé en
mariage tout juste après être tombé sur sa lettre d’acceptation, au fond j’avais
peur de la perdre et je pensais qu’en lui demandant sa main elle resterait là,
et bien que j’étais sûr que c’était elle que j’épouserais plus tard, sur le
moment ma demande était purement égoïste et au final elle a plutôt créé ce que
je redoutais le plus. Son départ.
-
On aurait peut-être pu
trouver une autre solution si chacun de nous avait exprimé ses réelles peurs. On
n’en serait peut-être pas là. avoué-je coupable.
Elle hoche ta tête. La question n’est
certainement plus à ce qui s’est passé dans le passé maintenant que chacun de
nous a reconnu sa faute mais plutôt à ce qui doit se passer dans le présent et
dans le futur. Il y a trois ans on a tous les deux été immatures mais
maintenant qu’attendons-nous tous les deux de tout ça ? N’est-ce qu’un
retour de flammes après une longue séparation ou est-ce que nos sentiments ne
sont jamais morts et si c’est le cas quelle est la suite ? Sachant qu’elle
vit désormais à Paris et moi ici. Pour moi, une seule chose est sûre c’est que
je l’’aime et que l’amour déplace les montagnes on peut toujours trouver une
solution si on le veut vraiment.
-
Le livre de notre Histoire est encore ouvert
Aurore, à toi de me dire, dois-je le fermer définitivement ou pouvons-nous ensemble écrire les prochaines pages ?
Son regard est moins inquiet. Un sourire semble
s’étirer de ses lèvres, ce qui me rassure moi aussi. Elle attire mon visage
vers elle et m’embrasse. Quand elle me lâche, elle m’arrache un sourire…de
bonheur.
-
Cette fois- ci tu ne nieras
plus que c’est toi qui a commencé ! la taquiné-je
Elle éclate de rire.
Le son de son rire est mélodieux.
-
Je ne nierais plus !
je t’aime Alan, je t’aime tellement. Ce livre reste ouvert, hors de question de
le fermer !!!
Elle se lève et prend son ordinateur. Je me
demande ce qu’elle y cherche.
Elle revient s’asseoir ouvre son mail et me
montre les mails d’entretien pour les entreprises de Montréal qu’elle a reçus !
-
J’avais déjà décidé de
rester ! me dit-elle,
-
Tu es sûr que tu ne
regretteras pas ? lui demandé-je
-
Non cette fois-ci, je suis
sûre de ce que je veux ! et puis comme dit maman le bonheur est partout où
se trouve l’être aimé.
Le bonheur.
Oui c’est bien ce que je ressens présentement,
le bonheur de l’avoir avoir avec moi, le bonheur d’avoir une chance à nouveau d’être
ensemble. Nous rejoignons les autres, main dans la main alors qu’ils sourient
et applaudissent tous. J’imagine bien qu’ils n’attendaient tous que ce moment.
-
Je vous avais dit que l’année
se terminait sur une note joyeuse ! 2019 sera encore plus belle, vive 2019 !
-
Je ne te le fais pas dire ! ajoute ma mère, on va encore
une fois de plus triquer à l’amour !
Elle nous fait un clin d’œil avant de dire,
Aurore et moi nous nous regardons souriants et nous répétons tous :
-
À l’amour !!!
Bonne Année 2019 à tous !!!
Puisse 2019 être une
belle année.