Epilogue : L'essentiel

Ecrit par Owali

Epilogue


***Marie-Claire***


Inspiration… Expiration …Inspiration…Expiration…

Allongée dans mon bain moussant, les yeux fermées, je profite de mes derniers instants de calme avant l’arrivé de la tempête de personnes en charge de faire de moi la plus belle femme du jour.  


Ca y est, on y est. Dans quelques heures je serai officiellement Mme Tchikaya Marie-Claire. Adieu la vie de célibataire….je serai désormais une femme mariée.C’est bizarre mais je me sens bien. Je ne stresse pas, je ne doute pas, je ne me pose pas mille et une question. Je suis juste la…je me détends et attends mon heure…de gloire ? Je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça comme ça… Vu les délais pour organiser la cérémonie et le fait que nous devions déménager dans quelques jours, nous avions optés pour un mariage tout en simplicité. Enfin quand je dis simple, je me comprends. Parce qu’avec un père comme le mien, le simple peu très vite devenir très compliqué ! Initialement nous avions prévue d’organiser une petite soirée dans un restaurant en comité très restreint, constitué essentiellement de nos amis et de la famille, soit une trentaine de personne à tout casser. Mais… mon père ! Rah mon père a commencé à mettre son grain de sel en disant qu’une telle union ne pouvait pas passer inaperçue et que le monde entier devait être au courant qu’il mariait sa fille à un homme promis à un bel avenir. C’est ainsi qu’il avait entrepris d’inviter tout le gratin parisien à, non plus une petite fête qui devait avoir lieu dans l’intimité mais plutôt à un gros dîner de gala en l’honneur du jeune couple. Prince n’avait pas voulu contrarier mon père et faisait tout pour me calmer à chaque fois que je piquais une crise avec lui lorsque je découvrais un ènième changement de programme.

Pour calmer les esprits, Aude avait du jouer les intermédiaires entre mon père et moi car j’étais vraiment à deux doigts de la crise de nerf. Elle m’a demandé de lui dire comment je voyais mon mariage et se chargeait du reste. C'est-à-dire, trouver le meilleur compromis entre ce que mon père voulait et moi.Résultat des courses, mise à part choisir ma robe et goûter les plats qu’il y aura lors de la soirée, je n’ai participé à rien d’autre concernant le déroulement de mon union avec Konzi. Donc cette journée sera une surprise totale, tant pour moi que pour Prince d’ailleurs puisqu’il avait dû rester au Gabon pour avancer sur l’ouverture de la filiale avant de remonter. 

Ça fait deux jours qu’il est arrivé mais je n’ai pas eu le droit de le voir. C’est tout juste si j’ai pu lui parler brièvement avant que Marcus ne prenne son téléphone prétextant devoir aller enterrer sa vie de jeune homme. 

Pfff je n’aime pas ça du tout !

Les filles m’avaient organisés un enterrement de vie de jeune fille une semaine au paravent et vu tout ce qui s’y était passé, je n’étais pas du tout sereine à l’idée qu’il soit embarqué dans une aventure similaire. Avec Marie, Rose, Imane, Elikia et Aude nous sommes allés à Ibiza et pendant 3 jours on s’est éclatés comme des folles ! 

Il y a même eu quelques dérapages ! Mais chuuutttt…Ce qui se passe à Ibiza, reste à Ibiza !


‘Toc Toc Toc’


-MC, dehors ! Tu as vu l’heure ?!? S’écriait Aude de l’autre côté de la porte me faisant sursauter dans mon bain.

-Non, il est quelle heure ?

-9h30 !!! Il te reste à peine 1h pour te préparer !

- Ah bon ! Ben j’ai encore du temps devant moi alors, ça va…fis-je en m’allongeant à nouveau dans mon bain.

-Qu’est-ce que tu dis ???

Rha mais pourquoi elle stress comme ça ?!? Je ne me souviens pas l’avoir autant déranger le jour de son mariage pourtant…  Sans faire fi d’elle, je me laissai lentement glisser dans mon l'eau jusqu’à ce que mon visage se retrouve complètement immerger . J’entendais des bruits sourds… des pas sur le sol, des voix graves qui parlais, le bruit des filets l’eau qui coulaient dans les canalisations…Je me reconcentrais sur moi et arrivais à entendre les battements de mon cœur…


‘KOUM KOUM KOUM’


Je sursautais à nouveau et m’assis tout en retirant la mousse qui avait recouvert ma tête.

-MC DEHORS !!! s’écriait Aude de l’autre côté de la porte.

Hum la ça devient grave…je ferai peut être bien de me lever.


=-=


***Prince***


Je n’arretais pas de aviser l’heure sur ma montre. Il était déjà 10h40 et elle n’était toujours pas la ! Bon sang ! Elle ne va tout de même pas me planter le jour de notre mariage. Elle ne ferai pas ça ! J’étais assis dans la nouvelle voiture Marcus, une Q7 noir que nous avions spécialment décorez pour l'occasion. Nous étions garés devant la mairie ma mère et moi et voyant l'état d'anxiété dans lequel je me trouvais, elle essayait tant bien que mal de me déstresser en me racontant les anecdotes de son mariage. 

Je l’ écoutais d’une oreille distraite tout en scrutant les moindres faits et gestes de Marcus qui était en train de parler avec l'adjoint au maire qui venait s’enquêrire de la situation. Il montrai à Marcus des signes d’impatience et tapait du doigts la montre sur son poignet comme pour dire qu’on avait dépassé l’heure prévu, non sans blague ! 

Tchip


Marcus essayait de le calmer et tenait ses mains jointes près de la poitrine comme pour le supplier d’attendre encore un peu. Mais l'adjoint n’arrêtant pas de faire des signes négatifs de la tête, ne voulait rien entendre. Pfff qu’elle idiot celui la ! C’est même quoi son problème ? Ce n’est pas comme s’il y avait d’autres mariages après nous. 

Soudain, Marcus se retourna et fis de grands signes à une personne qu’il voyait au loin. Je tournai la tête dans la même direction que lui et la…

OUF ! 

C’était Aude qui venait vers lui en courant. Ils discutèrent tous les deux avec l’adjoint et ce dernier acquiesça avant de retourner à l’intérieur de la mairie. Marcus et Aude marchèrent vers moi tout en discutant. De large sourirent se dessinait sur leur visage.

-Alors, jeune futur marié, prêt ? Me lança Aude. Mais…Ouh la la meu Deus ! Você está elegante Mr Tchikaya!

-Ah ah ah ! Je ne suis pas sur d’avoir tout compris mais… Obrigado !

-Hihihi, bien répondu cher beau frère ! Bon je vais te laissé faire ton entrée avec ta mère et MC viendra par la suite ok ?

-Pas de soucis !

-Ah mokonzi na bakonzi ! Ca y est ! Ton jour est arrivé ! Me lança Marcus en me donnant une tape à l’epaule.

- Ouai…on dirait bien hein !

-Ok ! Bon on va y aller hein, parce que le maire la…

Je me retournai pour aider ma mère à descendre nous nous mimes en marche.

« Mesdames et Messieurs, je vous prie de vous levez pour accueillir le marié accompagné de sa mère ! »

‘CLAP CLAP CLAP’

Ma mère et moi fîmes notre entrée sous une salve d’applaudissement. Elle ne voyait pas ce qu’il se passait mais ça ne l’a pas empêché d’être émue aux larmes. Je l’aidai à s’asseoir à sa place avant d’aller à mon tour me placer pour attendre que ma futur femme veuille bien faire son entrée.  


« Mesdames et Messieurs , veuillez à présent accueillir la mariée accompagnée de son père »


Elle reçu une ovation totale !

De la où j’étais, j’avais du mal à la voir tellement les gens se mettaient sur mon champs de vision pour la mitrailler de photos.  Elle avançait lentement sur What A Wonderful World de Louis Armstrong et c’était juste magique ! A mesure qu’elle se rapprochait, je distinguai ses courbes joliment mises en valeur dans une très belle robe bustier. Mais son visage, recouvert d’un léger voile, m’était caché. Mon cœur se gonflait de fierté…elle était tellement belle ! Je n’avais qu’une seule envie, sauter la tout de suite sur elle et la dévorer. Rien qu’à cette pensée, Petit Prince se mit au garde à vous. 

Pffff ce n’est vraiment pas la peine celui la !

Je croisais mes mains et les mis de manière à ce que personne ne remarque ce qui m’arrive tout en continuant à suivre du regard ma princesse…Son père la laissa à côté de moi et lui fit une accolade, il se retourna vers moi me donna une poignée de main ferme en me disant de prendre grand soin de sa fille. J’eu un peu petit coup de stress sur le coup mais il disparut rapidement lorsque j’entrevis le regard inquiet de Marie-Claire à travers le voile. 

Je lui fis un sourire pour la rassurer, mon index frôla légèrement son auriculaire et juste au moment ou je voulais franchement prendre sa main dans la mienne…

« Mesdames et Messieurs , le maire ! »

Nous nous échangeâmes un regard complice avant de glousser discretement et ranger nos mains bien comme il faut. La cérémonie en elle-même ne revêtait pas d’un caractère particulièrement émouvant. Entendre l’adjoint au maire réciter la liste des articles relatifs au mariage était d’un ennuie ! Lorsqu’ enfin le moment des échanges d’alliances arriva ce fut…très chargé en émotion. Elle ne résista pas et se mit à pleurer comme une madeleine lorsque j’entonnai le refrain de la chanson ‘Attente’ de Fally Ipupa qu’elle affectionnait particulièrement au point d’en apprendre les paroles par cœur.

« Tala ba cimetière na nga epusani mosika na nga (Vois, mes cimetières se sont éloignés de moi)

pona bolingo yo o pesi ngayi (Grâce à l’amour que tu m’as donné )

Tala souki na nga ya pembe ekomi ko yinda (Vois mes cheveux blancs noircissent d’eux-mêmes)

yango moko banda o decidé yo linga gayi (Depuis que tu as décidé de m’aimer) »


L’assistance se mit à applaudir et je vis même quelques un comme Elikia ou Aude qui se mirent à pleurer tandis que Marcus, Georges et Hassan levaient les pouces vers le ciel. Je glissai la bague sur le doigt de Marie-Claire et elle leva fièrement sa main pour la montrer à l’assistance.

« WWOOOOOHHH !!! MOKONZIIIII »

« IIIYYYYYIIIIII Mobali Makassiiii ! » Ca c’était ma sœur ! ah ah ah

Lorsque ce fut le tour de Marie-Claire de me passer la bague, on entendit des :  « Visse ! Visse bien ! Il faut visser oh ! » Et elle se prêta au jeu et tourna plusieurs fois la bague autour de mon doigt en faisant mine de bien la serrer. Quand elle estima que c’était bon, je pu enfin lever ma main pour la montrer.


« IIIIYYYYY ! YYEESS ! Oza mwasi !!! » Ma sœur toujours…j’étais mort de rire.

Je relevai son voile et…Waw…elle était juste…renversante de beauté !

Son maquillage léger était juste parfait. Il avait légèrement coulé, mais à mes yeux il n'y avait rein à rajouter ni enlever. J’aurai pu rester à la contempler et imprimer chaque centimètre de son visage dans ma ma mémoire indéfiniment, mais les cris de l’assistance qui réclamait le fameux bisous nous ramenèrent à la réalité. Nous dûment, non sans une impatience certaine évidement, nous plier à l’attente générale… Je posais délicatement mes mains de part et d’autre de sa taille, la tirai légèrement vers moi et me pencha délicatement pour m’emparer de ses douces lèvres au gout cassis. C’est fou, mais je me senti comme si c’était la première fois que je l’embrassai…je ressentais des papillons dans le ventre et sans l’intervention de Marcus, je pense que je serai encore en train de l’embrasser à l’heure qu’il est.


Mes témoins, Elikia et Marcus ainsi que ceux de Marie-Claire, Aude et Kenzo signèrent le registre après nous et ce fut le début d’une longue et interminable série de photo. 

Nous étions la sans réellement être présent car nos corps avaient soif l’un de l’autre. C’est avec un grand soulagement que sur les coups de 4h du matin nous tombâmes sur notre lit comme deux gros sacs de riz. Epuisés, notre nuit de noce se résuma à un gros dodo enlacer l’un dans les bras de l’autre…


=-= 


-Voila Monsieur Tchikaya ! Le DG a signé tous les documents nécessaires pour pouvoir exploiter le bois dans la zone d’exploitation du Haut-Ogouée, fit l’assistante du DG en me tendant une pile de dossier.

-Je vous remercie madame Moussavou, vraiment vous m’avez été d’une aide très précieuse. Acceptez ceci s’il vous plait, fis-je en lui tendant une petite enveloppe d’argent. Pour votre taxi et votre coca.

-Oh non !! Monsieur Tchikaya, ce n’est rien vraiment, il ne faut hein…

-Allons s’il vous plait j’insiste. Bientôt noël, achetez les cadeaux pour les enfants avec si vous n’en avez pas besoin.

-Ah… heu…

-S’il vous plait, fis-je en prenant sa main et en y déposant l’enveloppe. J’insiste !

-Merci Monsieur Tchikaya, vraiment, il ne faut pas hésiter hein, si la prochaine fois je peux faire quelque chose pour vous, vous avez mon numéro non ?

- Bien sur ! Merci encore Madame Moussavou, à la prochaine.

Je sorti du bureau et composa immédiatement son numéro.

~Alors, alors, alors ?!?

~Ben c’est bon ! Répondis-je le sourire aux lèvres

~Non ! C’est vrai ? On a toutes les autorisations ?!? On peut commencer à exploiter la la la ???

~Oui Princess, les affaires vont enfin pouvoir démarrer

~YOUPPIIII !!! Je suis fière de toi Konzi ! Tu es trop tenace franchement je ne sais pas si à ta place, j’aurai pu tenir aussi longtemps. 6 mois d’attente ! Non vraiment je vous tire mon chapeau Monsieur mon mari !

~Mais rien de tout cela n’aurai été possible sans vous madame ma femme. C’est donc à vous que revienne tous les honneurs…

~Hum…mouai. Bon je dois te laisser, la recréation des enfants est terminé. Tu rentres quand du coup ?

~ Demain matin princesse. Je prends le premier vol, ne t’inquiète pas je n’ai pas oublié qu’on a un rendez-vous très important !

~ Et comment ! J’ai trop hâte. Bon je file. Bisous konzi

Click


Je raccrochai et rentra chez mon oncle pour le faire le compte rendu de ma journée. Enfin ça y est ! Après plusieurs mois de lutte acharnée, tant spirituelle que physique pour faire sortir mes dossiers des tiroirs dans lesquelles certains c’était amusé à les planquer dans un élan de jalousie, on avait réussi obtenir toutes les autorisations.

Je dis on parce que bien évidement je n’y suis pas parvenue tout seul. J’ai du faire appel a tous les membres de mon réseau pour que chacun tire les ficelles de son côté. J’avais par exemple du faire appel à mon ami Ibrahim pour qu’il joue de ses relation pour rapidement sortir de la douane la dernière voiture de luxe que c’était offert ce DG qui bloquait tout, en échange de la signature de mes papiers dans les plus brefs délais.

Eh oui…c’était triste à dire mais de nos jours des personnes qui font honnêtement leur boulot sans rien attendre comme contrepartie se font très rare ! Mais bon, on va encore faire comment ? C’est aussi pour ça que Monsieur LeBlanc m’a fait confiance. 

En tant que natif du pays, je ne vois pas qui d’autre avec mon bagage intellectuelle aurait  été capable de mener à bien cette mission. Enfin bref ! Ca c’était fait. Il ne restait plus qu’une dernière petite chose désormais pour parfaire notre bonheur à MC et moi…


=-=


-Bonjour et bienvenue Monsieur et Madame Tchikaya, veuillez vous asseoir s’il vous plait, la directrice ne va pas tarder à vous recevoir.

-Très bien, merci. Répondîmes en cœur MC et moi.

-Vous désirez peut être boire quelque chose ? Un café, du thé, de l’eau ?

 Proposa à nouveau la dame qui nous avait reçu.

-Non non, ca va aller merci bien. Répondis-je après avoir consulté MC.

-Très bien.

Elle sortie et on pu continuer la conversation qu’on avait dans la voiture.

-Attends ! Donc tu veux dire que pendant tout ce temps, Aude a jouer un double jeu ?!? Ce n’est pas possible je n’arrive pas à y croire.

-Je te jure ! Je suis complètement bouleversé la…moi non plus je ne réalise pas. Mais comment elle a pu tromper tout son monde comme ça ??? Et Yves…oh la la le pauvre ! 

-Pffff…donc la c’est mort, ils ne peuvent pas essayé d’arranger les choses ? Ils vont divorcer ?

-Arranger quelles choses encore? Sérieusement, toi tu accepterai d’avoir été dupé de la sorte ? Tu accepterai d’avoir non seulement été cocu mais en plus d'apprendre que l’enfant que tu as vu naître et que tu as élevé n’est en réalité pas le tien ??? 

- Hum…A la rigueur si c’était resté entre eux, ils auraient pu garder le secret. Mais la où le géniteur est au courant…il s’appelle comment déjà ?

-Stephane Almeida, c’est un métisse portugais-angolais qu’elle connais depuis le pays. Apparemment c’était son fantasme quand elle était plus jeune mais, ayant un physique ingrat à l’époque, il ne l’avait jamais calculé. Ils se sont retrouvés en France mais elle était déjà avec Yves. Ils se sont malgré tout rencontrer quelques fois et ça a très vite dérapé…pffff Je suis choquée Konzi…et nous qui les prenions comme des exemples. Si même eux finissent par divorcer, qu’adviendra t-il de nous ?

-Tu n’as aucune raison de t’inquiéter ma Reine…aucune ne t’arrive à la cheville à mes yeux !

Elle me répondit avec un large sourire.

Une jeune femme très élégante fit irruption dans le bureau. Elle portait un tailleur cintré couleur crème le tout rehausser par de hauts escarpins. Je senti MC se raidir lorsqu’elle la vit et nous nous levâmes spontanément pour la saluer.

Ah la la…le manque de confiance en soit dont souffre ma femme n’est décidement pas près à disparaître. 

Même si je dois avouer que devant ce pur spécimen du G2 dont la beauté légendaire n’est plus à discuter, il y a matiere à etre en alerte, elle est bien trop coincé et strict et ne semble pas être du genre à laisser venir à elle les gens facilement. Donc ma femme n’avait vraiment pas à s’inquiéter. 

-Bonjour Monsieur, Madame Tchikaya, je suis Owali Antsia la directrice de l’orphelina . Désolée pour l’attente mais j’avais deux trois choses urgentes à régler de l’autre coté.

- Oh ne vous en fait pas, nous comprenons parfaitement. Répondis-je

 -Ok bon je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. J’ai une excellente nouvelle à vous annoncez, votre dossier de demande d’adoption a été accepté.

- NON ! C’est vrai ??? S’écria MC.

- Oui madame, répondit la directrice avec un léger sourire sur le côté. Votre dossier étaient bon, Monsieur Directeur d’une société d’exploitation forestière et vous madame institutrice aux Hibscus, votre couple constitue un cadre idéal pour accueilli d’un enfant au vécu compliqué comme ceux qui sont ici…

-Je comprends. Repris-je, MC étant trop émue pour parler. Du coup comment ca va se passer maintenant ? On peut partir avec David dès aujourd’hui ?!?

-Eh bien…elle parcourt un dossier des yeux et semble vérifier que tout est à sa place. Oui ! Si vous êtes prêt de votre côté, que sa chambre est déjà prête et tout, oui bien sur.

-Eh comment que tout est prêt ! Ma femme a pris grand soins à tout arranger depuis des mois. C’est simple, depuis la première fois qu’on l’a vu, on s’est promis de tout faire pour qu’il rentre dans notre famille.

- Super! Je suis ravie de rencontrer des futurs parents aussi enthousiastes.

-Oui…j’espère qu’on sera à la hauteur au moins.

-Eh bien sachez monsieur Tchikaya que de manière générale, un enfant n’a jamais les parents dont il rêve. Seuls les enfants sans parents ont des parents de rêve.

Sur ces mots nous nous levâmes et allâmes chercher notre fils David. Oui notre fils. Le désire de maternité de Marie-Claire était trop fort pour qu’elle puisse attendre trop longtemps de tomber enceinte. Nous avions refait les tests et il s’était avérés qu’effectivement sa stérilité était à un stade très avancé. Nous étions triste et abattu de voir nos rêves de former une famille évanouirent et en avons souffert pendant longtemps. 

Un soir en regardant la télévision, nous sommes tombés sur une émission qui parlait des orphelins des pays en guerres en Afrique. Nous fûmes tellement bouleversé que nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelques choses, qu’il fallait qu’on donne une chance à au moins un enfant de s’en sortir et d'avoir une meilleure vie. Et c’est ainsi que nous avons découvert ce magnifique endroit en plein coeur d'Okondja.

David est venu vers nous spontanément la première fois que nous l’avons vu. Nous étions dehors et en train d'attendre le chauffeur lorsque MC senti quelque chose tirer son pantalon. C'etait David qui s'était échappé du refectoire pour marcher à 4 pattes vers nous. MC tomba dès les premières secondes sous son charme.

Aujourd’hui il marchait et lorsqu’il vit MC il se mit à courir en criant vers elle. Du haut de ses 1ans, il nous reconnaissait déjà c'était incroyable!  Il me fit une bise brève et après avoir dit Auurevoir à ses camarades, nous priment ses sacs et nous dirigeâmes vers notre voiture accompagner de près de la directrice. Malgré l'air détaché qu'elle voulait se donner, on sentait qu'elle avait une boule au ventre à l’idée de laisser partir un de ses enfants.

-Ne vous inquiété pas, nous prendrons bien soin de lui, fit MC à l’égard de Mlle Antsia.

-Je n’en doute pas, répondit-elle avec un léger sourire.

Nous étions déjà au niveau de la voiture. Franck sorti de la voiture pour venir me preter main forte, voyant que j'avais les bras chargés.

-Attends Mokonzi, je vais t’aider.

-Merci bien Franck..

-Franck ?!? S’exclama Owali nous laissant tous interdit.

- Madame ? Demanda t-il

Elle le regardait en fronçant les sourcils l’air de réfléchir où elle l’avait déjà vu...

- Heu...Excusez-moi, je dois vous confondre avec quelqu’un d’autre…fit-elle confuse

-Ah Ok. Lança t-il avant de continuer sa route.

-Bien M. et Mrs Tchikaya, je vous souhaite de vivre de purs moments de bonheur avec votre bébé. Il est vraiment très gentil, c'est une vraie perle vous verrez.

-Merci à vous de l’avoir si bien gardé, lui répondit MC . Vous faites vraiment un travail magnifique.

Après les derniers câlins, nous primes la route tout les trois. Le cœur léger et confiant en l’avenir, les visages caressés par le vent, MC et moi serrions très fort notre bébé tout en regardant le soleil décliner au loin...


*

**

***


Les choses sont si bien arrangées, que le plaisir du succès est presque toujours proportionné à la peine qu'il a fallu prendre pour réussir. 

Je m’appelle Prince Tchikaya et je suis Mokonzi!


FIN


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MOKONZI