Épisode 1

Ecrit par Mona Lys

Mon cœur contre ma raison

Episode 1



***Jamal Steve AKE***


Je regarde mon reflet dans le miroir de la salle de bain et j’aime ce que je vois. Un teint propre et beau du genre chocolat noir qui fait fondre toutes les femmes sur mon passage, une coupe de cheveux comme j’aime et une barbe qui me mange la joue. J’adore ma barbe, c’est mon arme de séduction. Du haut de mes 1,78m je dois avouer que je suis plutôt beau gosse. Oui je n’ai pas peur de le dire mais c’est sans orgueil bien sûr. Je fais partie de ces mecs qui s’aiment et qui ne se négligent pas. Dans la vie il faut s’aimer parce que si tu ne t’aimes pas toi-même qui le fera ? Même si tu trouves que t’es moche aimes ta mocheté et vas de l’avant. Tu verras que les gens verrons ce que toi tu ne vois pas. J’aime la vie et je la mords à pleine dents. Je suis jeune, beau, pas super riche mais des comptes en banque bien garnis et les poches pleines. Je suis mon propre patron et j’emploie plus de 30 personnes que demander de plus dans la vie. L’amour ? No way. Ce mot n’existe plus dans mon dictionnaire. J’ai déchiré la page et l’ai brûlé. J’ai même utilisé le feu qui la consumait pour allumer une cigarette que j’ai fumé en la regardant disparaitre.


J’applique mes produits pour le soin de mes cheveux et ma barbe puis les peignes. Je sors de là et enfile mon jeans déchiré au niveau des cuisses comme la plus part de mes jeans d’ailleurs. Je porte mon jeans de sorte à laisser paraitre l’élastique de mon boxer. J’enfile ensuite mon tee-shirt puis mes timberlandes. Je me regarde dans le grand miroir de ma chambre et me trouve parfait. Ah j’allais oublier, mes boucles en diamants. Bon cette fois c’est bon. Je prends mes deux phones, celui de marque Galaxie pour les affaires et l’IPhone personnel. Je me rends au salon où je récupère le petit déjeuner que j’ai auparavant préparé et mis dans un tupperware. Je récupère ensuite mon paquet de cigarette et en met une dans ma bouche sans l’allumer. Arrivé devant un studio au rez-de-chaussée je frappe deux coups sur la porte. Sans demander qui c’est le vieil homme ouvre ma porte.


Moi (entrant) : Alors la forme Ous ?


Ous (refermant la porte) : Tu t’attendais à me voir déjà mort je suppose. 


Moi : Même si tu ne le crois pas je tiens à toi vieil homme. Maintenant viens t’asseoir pour prendre ton petit dèj. Je dois foncer.


Ous (venant s’asseoir) : Toi je suppose que tu n’as pas pris de petit déjeuner à cause (désignant ma cigarette) de cette saloperie ? D’ailleurs enlève-là de ta bouche. Je t’ai déjà dit de ne pas fumer dans ma maison.


Il m’arrache la cigarette de la bouche, la casse et la jette à la poubelle. Je souris et me mets à déballer le petit déjeuner.


Moi : Je ne l’avais même pas allumé.


Ous : C’est du pareil au même.


Il s’assoit et commence à manger.


Moi : Tu as besoin de quelque chose ce soir ?


Ous : Non. Merci pour tout.


Moi : Arrête avec ça. Bon à ce soir.


Ous : Allah lôgô dian (Dieu bénisse tes activités).


Moi : Amine.


Ousmane ou Ous comme j’aime l’appeler est un vieil homme solitaire. Il n’a aucune famille, pas de femme ni d’enfants encore moins des frères et sœurs. Il ne sort presque jamais de son studio, c’est même à la boulangerie du quartier que nous nous sommes rencontrés. Il était allé acheter du pain et moi sans savoir qu’il habitait le même immeuble que moi je lui ai acheté ses pains et il n’a cessé de me bénir. Je fais ça souvent pas pour être bien vue mais juste parce que ça me rend heureux de donner. Je marchais donc derrière lui pour retourner à mon appart lorsque je l’ai vu y entrer. J’ai donc pressé les pas pour le rejoindre et c’est là qu’on a sympathisé puis une chose entrainant une autre nous sommes devenus comme père et fils. Je lui apporte le petit dèj chaque matin et lui ramène le diner le soir. Pour le déjeuner soit je lui fais livrer à manger soit il réchauffe le plat que j’ai cuisiné la veille. Il me dit que je ne suis pas obligé de faire tout ça mais moi ça ne me dérange pas. Mon père n’a pas pu profiter de ma première réussite parce mort alors que j’étais encore élève donc j’ai pris Ous comme mon père et c’est lui qui profite de mon argent avec ma mère et mes sœurs. Il ne parle jamais de lui parce qu’ chaque fois qu’il essaye de le faire la tristesse l’envahit donc j’ai décidé de ne plus lui poser de question. 


Je ressors jusqu’au parking de l’immeuble et monte dans ma Bentley. Cette voiture je l’adore, c’est mon bébé. Le jour André Dasylva m’a appelé pour m’informer de sa sortie et que j’ai vu sa femme en rouler une, je l’ai acheté sans réfléchir et maintenant elle est ma moitié. J’aime les voitures mais je n’ai pas encore la richesse des Dasylva pour faire une collection mais un jour ça viendra. Je connecte ma clé USB dans le lecteur et mets de la musique pour bien entamer ma journée.

 

Je gare devant ma boite ‘‘JAS Club’’. Un autre de mes bébés, ma boite de nuit. Ma fierté. Vous ne pouvez pas savoir comment j’ai bavé pour l’avoir et aujourd’hui quand j’y repense je suis fière de moi. Pourquoi j’ai décidé d’être proprio d’une boite de nuit ? Premièrement parce que j’aime m’amuser. Ensuite parce que la vie ne m’a pas donné d’autres choix.


Mathilde : Bonjour Jamal.


Moi : Bonjour Mati. Bien dormi ?


Mathilde : Oui et toi ?


Moi : Bien. L’équipe de ce matin est là ?


Mathilde : Pas tout à fait. Il reste le livreur et le barman.


Moi : Donc l’équipe de ce matin n’est pas encore arrivé puisque ce sont eux qui assurent le service avec une serveuse. Bon ok je suis dans mon bureau.


Mathilde (m’attrapant le bras) : Jamal attends.


Je sais déjà qu’elle veut aborder le sujet qui fâche lorsqu’elle m’appelle avec une voix douce. 


Moi : Mati je t’ai dit que je ne veux pas de ça ici. Je ne mélange pas plaisir et boulot so passe à autre chose. Je suis en haut.


Mathilde, belle jeune fille avec qui j’ai couché et qui rêve d’avoir une véritable relation avec moi pourtant j’ai été clair avec elle dès le début. Je ne veux aucune relation amoureuse encore moins sérieuse, juste des plans cul et c’est tout. Je n’ai que 27 ans et je ne veux pas mourir de chagrin donc mieux je m’abstiens de tout problème de cœur. Elle travaillait dans une boite de nuit concurrente et son patron l’a renvoyé quand il a su qu’on avait couché ensemble. Elle m’a supplié de lui trouver une place parce qu’elle avait des factures à payer et tout donc je l’ai prise tout en lui signifiant qu’on n’allait plus coucher ensemble parce que je ne couche pas avec mes employées chose qu’elle a accepté mais au final elle ne peut pas rester tranquille parce qu’elle serait troop amoureuse de moi. Pff les femmes. Je m’assois derrière mon bureau et commence à faire les comptes de la soirée d’hier. La boite était bondée de monde à cause du concert d’un artiste et de ce que je peux lire le pactole est rentré. Mon portable professionnel se met à sonner me faisant arrêter les comptes.


Moi : Jamal JAS Club comment puis-je vous aider ?


Voix féminine : Bonjour monsieur Jamal, ici le magazine Nouvelle Vision (en abrégé NV). Je vous appelle pour passer une commande de l’un de vos paques célébration. Nous souhaitons avoir celui avec les boissons non alcoolisées et vos spécialités maison.


Moi (prenant note) : Ok pour quelle heure ?


Voix féminine : 12h. Nous sommes situés à Biétry non loin du restau CFC. Si vous arrivez demandez après Madame Emeraude Siloé au service marketing, c’est à elle qu’est destiné le paque.


Moi : Ok c’est noté. Autre chose ?


Voix féminine : Non c’est tout.


Moi : Ok bonne journée à vous.


Voix féminine : Merci à vous de même.


Je regarde l’heure, 10h45. Ok j’ai juste un peu de temps pour faire le paque. Nous avons instauré récemment des paquages célébration contenant divers choses, des boissons alcoolisées ou non selon le choix du client, nos spécialités maisons c’est-à-dire des cocktails que nous avons-nous-même ou devrais-je dire que j’ai moi-même créé avec divers fruits, du caviar, une ou plusieurs bouteilles de champagne selon le client et d’autres trucs pour une bonne célébration. Je suis moi-même le barman de ma boite mais comme étant le boss je peux être sur plusieurs feux à la fois, j’ai donc embauché un autre barman pour me seconder.


J’ai fini d’emballer le paquage et je vais livrer moi-même. Le livreur est venu avec dans son calepin deux commandes donc il va s’en charger et moi m’occuper de celui de Biétry puisqu’il est déjà l’heure. J’arrive sur le lieu indiquer et je monte l’ascenseur jusqu’au 5e étage. Dès que j’entre tout le monde se tourne vers moi. Les hommes se reconcentrent sur leurs ordis mais les filles comme les femmes gardent leurs yeux sur moi. Humm j’aime ça. J’aime être autant regardé par les femmes. Je sais l’effet que je leur fait et ça me plait. Pour une fois que j’ai le dessus je ne vais pas m’en priver. Je demande après la madame Siloé ou je ne sais quoi et on m’indique son bureau. Apparemment il s’agit d’une promotion. Je frappe la porte du dit bureau et on me demande d’entrer. J’ouvre la porte et vois 4 belles femmes dont 2 blanches et 2 métisses l’une étant plus foncée que l’autre assises dans un salon. La métisse foncée siffle aussitôt tandis que les deux blanches me regardent comme si j’étais un extra-terrestre. La 4e elle est concentrée sur son plat qui vient du restau d’à côté. Je dois avouer qu’elles sont super belles.


Moi : Bonjour mesdames, je cherche madame Siloé.


La foncée : Non c’est mademoiselle Kanga. Elle s’appelle Kanga Emeraude. Siloé est le nom de son EX-mari.


Une autre (la tapant) : Arrête Béa. Désolée c’est moi MADAME Siloé.


Moi (m’avançant) : Ok voici votre colis. Tenez.


Dame Siloé (se levant pour le récupérer) : Ok merci. Ça fera combien ?


Moi : 35 mille.


Elle fouille son sac et me tend les billets.


Moi : Pouvez-vous svp les mettre dans une enveloppe.


Elle tique mais obéis puis me tend l’enveloppe. Je n’aime pas tendre la main pour prendre l’argent des mains de quelqu’un. Ça me donne l’impression d’être en train de quémander même si c’est mon argent chose que je ne veux plus jamais faire de ma vie. Je pense avoir assez tendu la main dans ma vie donc maintenant ça suffit. Je préfère qu’on le mette dans une enveloppe ou qu’on le dépose pour que je le prenne moi-même.


Moi (prenant l’enveloppe) : Merci et bonne journée. (Me tournant vers les 3 autres) Mesdames.


Elles (souriant) : Bonne journée à vous aussi.


L’une (ajoutant) : Beau spécimen.


Je souris en me dirigeant vers la porte mais je peux sentir le regard des femmes sur mes fesses. Ah merci Seigneur de m’avoir créé beau gosse. Une fois hors de l’immeuble j’allume une cigarette et monte dans ma voiture. Je ne sais pas mais voir ses femmes me désirer m’a plu. C’est vrai que je n’en côtoie pas mais ça m’a fait plaisir de savoir que des femmes plus âgées que moi me trouvent attirant. Dommage qu’elles ne soient pas mon type de femme. Je préfère la chair fraiche. Bon retour au boulot.


Ah j’oubliais… Moi c’est Jamal Steve Aké.


Mon cœur contre ma r...