Épisode 10

Ecrit par Mona Lys

Ami-Amour 

Episode 10



***Brice***


Je suis un homme heureux. Je dirai même le plus qui soit. J’ai enfin trouvé ma moitié, celle que je cherchais depuis. Olivia. Bon sang comme je suis amoureux d’elle. Et moi qui voulais à tout prix séduire Maya en ayant oublié que pour elle il n’y a qu’un seul homme qui compte. J’espère qu’elle trouvera quelqu’un qui le lui fera oublier. La porte de mon bureau s’ouvre en fracas me ramenant sur terre.


Alex : Bonjours Brice. Pourquoi as-tu interdit qu’on me laisse te voir ?


Moi : Parce qu’ici c’est mon lieux de travail.


Alex : Dans ce cas dis-moi où tu vis que j’aille t’y voir.


Moi : Qu’est-ce que tu veux ?


Alex : Tu me manques bébé.


Moi : Désolé mais je ne suis pas intéressé par ta déclaration. Maintenant laisse-moi j’ai du travail.


Je la vois condamner la porte et quand elle se retourne fait tomber sa robe. Il n’y a rien en  dessous. Absolument rien.


Alex (tournant sur elle-même) : Dis-moi que tout ceci ne te fait plus d’effet. (Se tripotant les seins) Dis-moi que tu n’as pas envie de les sucer.


Moi : Sors de mon bureau Alex.


Elle s’assoit sur le siège juste en face de moi et commence à se masturber devant moi. Ses caresses et autre se font accompagner de gémissements. Si tout ceci me fait de l’effet ? Oui. Je suis un homme et comme tout homme normal voir une femme se masturber fait réagir mon corps. Mais ce n’est pas pour cela que je vais coucher avec elle. Je n’ai aucunement l’intention. Je remarque qu’il est déjà midi. Ça tombe bien. Je prends mes clés plus mon portable et sors de mon bureau laissant Alex continuer ses bêtises. Je lance un appel vers Olivia une fois dehors.


« Olivia : Allô mon cœur. »


« Moi : Tu as quelque chose de prévu ce midi ? »


« Olivia : Non. »


« Moi : Ok je viens te chercher pour qu’on déjeune ensemble. »


« Olivia : Je croyais que tu étais beaucoup occupé !? »


« Moi : Plus maintenant. »


« Olivia : Ok je t’attends. »


Assis dans un fast-food j’écoute Olivia ma raconter sa folle journée avec des clients capricieux et tout. J’aime l’écouter parler parce que ne le fait pas très souvent. Disons qu’elle n’est pas très bavarde comme Cynthia mais très direct oui.


Olivia : Moins un et je lui arrachais sa perruque à cette…


Moi : Au fait j’ai fui de mon bureau.


Olivia : Quoi ?


Moi : Mon ex a débarqué et s’est mise à se masturber devant moi.


Olivia (recrachant son jus) : Quoi ? Tu es sérieux ?


Moi : Oui.


Olivia : Mais pourquoi tu me dis ça ?


Moi : Parce que je ne veux rien te cacher. Je ne veux pas qu’il y ait de secret entre nous.


Olivia : Oh !


Elle ne dit plus rien mais je sais qu’une question brule ses lèvres.


Moi : Olivia !


Olivia : Tu as eu envie de la…


Moi : Non. J’ai été un tout petit peu excité mais l’envie de la toucher ne m’a pas efflorer l’esprit.


Olivia : Ok.


Elle baisse les yeux à nouveau en jouant avec sa nourriture. Je pose ma main sur la sienne pour la rassurer.


Moi : Bébé c’est à toi que j’appartiens et je te promets de ne jamais te tromper. C’est pour éviter cela que j’ai laissé tout le boulot que j’avais pour venir te voir parce que te voir me permet d’oublier tout, même les femmes en chaleur qui n’ont pas de corps aussi sexy que le tien et (chuchotant) un joli petit trésor qui me fait perdre la raison à chaque fois je le vois.


Elle se met à sourire en se mordant la lèvre.


Moi : Regarde-moi ! C’est toi que j’ai choisi. Pas elle.


Olivia (souriant) : T’as intérêt. 


J’éclate de rire avant de capturer ses lèvres. Je la redépose à son lieu de travail avant de retourner dans le mien. Quand j’entre dans mon bureau, pas de trace de cette timbré d’Alex. Tant mieux parce que sinon je l’aurai foutu à la porte par les cheveux.


***Maya***


M Terry YOUL : Maya et Ryan je vous charge d’une mission de 3 jours dans la ville de Daloa. Nous avons des constructions qui trainent apparemment et j’aimerais que vous partiez superviser pour faire avancer les choses. Vous irez demain très tôt. Tout est déjà ok pour votre séjour. Des questions ?


Ryan et moi nous regardons et c’est lui prend la parole.


Ryan : Euh non monsieur.


M Terry YOUL : Ok.


Il nous fait signe avec ses doigts de disposer. Vraiment cet homme sait intimider. Même quand tu as des questions à lui poser tu fais deux jours de répétitions avant de le faire de peur de dire un truc déplacé. Ryan et moi nous séparons pour continuer notre boulot chacun de son côté. Une fois seule je me mets à penser à ce séjour avec Ryan. Déjà que le simple fait de le voir me met en émoi, j’ai même du mal à maitriser mes sentiments quand il est prêt de moi et là on parle de n’être que tous les deux loin de tous. Je sens que je vais exploser à force de me retenir de l’embrasser. Purée il faut que je l’oubli. Il est le mec d’une autre donc je n’ai pas le droit de fantasmer sur lui encore moins de penser à lui. La journée de travail finie je rentre à l’appart avec Ryan. Il a décidé d’aller chercher Cynthia pour passer la soirée avec elle avant notre départ. Quand elle le voit rentrer derrière moi elle lui saute dessus l’enlaçant avec ses jambes. Olivia me lance un regard que je fais mine de pas voir.


Cynthia : Je ne savais pas que tu venais.


Moi : Surprise. Au fait je venais te chercher pour qu’on passe la soirée ensemble. Je dois effectuer un voyage de trois jours demain avec Maya.


Elle descend de sur lui et nous regarde à tour de rôle.


Cynthia : Vraiment ? Mais pourquoi trois jours ?


Moi : C’est le boss qui a décidé et on n’y peut rien. Nous devons aller superviser des constructions.


Cynthia : Oh ! (Devenant triste) Et que vais-je faire pendant ce temps sans toi bébé ?


Ryan : On s’appellera tout le temps. Et puis trois jours ça passe vite.


Moi : Oui et ne t’inquiète pas, je prendrai bien soin de lui. J’arracherai même si tu veux les yeux de toutes celles qui le regarderont.


Olivia (parlant dans sa gorge) : À commencer par toi.


Je lui donne une tape discrètement et elle me tire la bouche. Cynthia continue de faire son bébé dans les bras de son mec. Je décide d’aller dans ma chambre écrire dans mon journal tout ce que je ressens présentement. Olivia rentre dans ma chambre sans frapper.


Moi (cachant mon journal) : Sérieux tu ne sais pas frapper.


Olivia : Pardon avance là. Alors dis-moi tout.


Moi : Quoi ?


Olivia : Ce que tu t’apprête à écrire dans ce journal. Comment tu te sens ?


Moi : Bien. Ecoute arrête de tout le temps me demander cela. Je ne suis pas dépressive ou quelque chose de ce genre.


Olivia : Dans ce cas fais attention à ne pas t’étouffer en camouflant tes sentiments. Vraiment je me demande comment Cynthia fait pour ne pas voir que tu en pince pour Ryan. Y a qu’à voir comment tu rougis en sa présence.


Moi : Je n’ai plus envie de parler de ça. Je ne veux plus même qu’on parle de ce que je ressens pour Ryan parce que ça n’arrange pas les choses.


Olivia : D’accord je ne t’en parlerai plus.


*

*


Nous sommes maintenant en route pour Daloa. Monsieur YOUL nous a donné l’une des voitures de services qui est habilité à faire de très longues distances contrairement à la voiture de Ryan qui n’en a jamais fait. C’est d’ailleurs lui qui conduit. L’atmosphère dans la voiture me semble tendue malgré la bonne ambiance. Quand nous arrivons dans l’hôtel où nous séjournerons chacun entre dans sa chambre pour se reposer. Nos deux chambres se font face.


Les deux jours sont très vites passés et les travaux sur les différents chantiers ont avancé. Ryan s’est conduit comme un véritable patron tandis que moi tout ce que je faisais c’était de le regarder. Il se dégage de lui un tel sex-appeal qu’il est difficile de ne pas flancher à sa vue. Puisque c’est demain que nous partons Ryan a proposé que nous sortions nous amuser ce soir. J’ai beaucoup hésité avant d’accepter parce que j’ai peur de faire une bêtise. Je me prépare donc pour notre soirée et j’essaye de m’habiller le plus simplement possible. Je ne veux pas avoir l’air aguicheuse. À peine je sors de ma chambre qu’il fait de même. Mon cœur s’emballe en le voyant si sexy et beau dans sa chemise qui lui colle presque à la peau et ce jeans qui dessine bien ses jambes légèrement arquées. Seigneur donnez-moi la force de ne pas céder. Je frôle l’évanouissement quand il pose sa main sur mon dos alors que nous nous dirigeons vers la sortie de l’hôtel. Pour lui c’est un geste anodin mais pour moi c’est plus. Mon corps a frémi à ce simple contact mais je fais genre. Le trajet vers le restau ne tarde pas. En 5 minutes nous y sommes. En gentleman il m’aide à m’installer avant de faire de même en face de moi. Une fois nos commandes passées que son portable se met à sonner. Il discute avec l’un des ouvriers et à entendre le ton qu’il utilise ça ne doit pas être quelque chose d’agréable. Il lui donne un ordre et raccroche. C’est fou comme il est beau quand il se la joue en colère.


Moi (souriant) : Tu sais que tu commences à ressembler à ton patron ?


Ryan (souriant) : Je l’ai aussi remarqué. Je me suis même surpris un jour dit à l’un de mes subordonnés à qui j’avais donné un ordre : je ne répète jamais mes ordres. Il m’a regardé bizarrement avant qu’on n’éclate de rire tous les deux.


J’éclate de rire sans pouvoir me retenir. Les gens se sont tournés vers nous.


Ryan : Sérieux ton rire nous fait remarquer à chaque fois.


Moi (retenant mon rire) : Ce n’est pas de ma faute. J’ai essayé de le changer mais ça ne veut pas me lâcher.


Ryan : Tant mieux. Moi je l’adore comme ça. J’ai d’ailleurs toujours aimé ta manière de rire.


Moi (rougissant) : Vraiment ?


Ryan : Quoi tu ne le savais pas ? Souviens-toi que les quelques fois où ma bande et moi passions du temps avec toi et Aline je faisais toujours des blagues.


Moi : Oui.


Ryan : C’était juste pour t’entendre rire.


Moi : Ah bon ? Moi qui pensais que tu ne me voyais même pas avec tes airs de bad boy. À peine si tu m’adressais la parole.


Ryan : Ce n’est pas parce que je ne t’adressais pas la parole que je ne te voyais pas. Tu étais quand même la meilleure amie de ma petite sœur et tu étais tout le temps à la maison au point où les gens pensaient que tu faisais partie de notre famille.


Moi : Oui c’est pourquoi tu me présentais comme ta petite sœur.


Ryan : Oui parce que je t’ai toujours considéré comme telle. Quel mec ne rêverait pas d’avoir une petite sœur comme toi ? Douce et adorable.


Aouch ça fait mal. Le mec que j’aime ne me voit que comme sa petite sœur. Bon beh je vais devoir m’y contenter. C’est mieux que rien. Son portable sonne à nouveau et c’est le sourire aux lèvres qu’il décroche et le met sur haut-parleur.


Ryan : Allô ma petite sœur adorée. On parlait justement de toi.


« Aline : Toi et qui ? »


Il me fait signe de parler.


Moi : Coucou Aline. C’est Maya.


« Aline : Maya ? Oh mon Dieu ! Depuis le temps que je demande à Ryan de nous mettre en contact. Comment tu vas ? Bon sang comme tu me manques. »


Moi (riant) : Je vais bien ma chérie. Tu me manques aussi. Tu viens quand au pays ?


« Aline : Certainement cette année pour le mariage de Ryan avec sa copine. »


Moi (regardant Ryan) : Son mariage ?


« Aline : Oui. Il m’a dit qu’elle était ton amie. Ça signifie donc que tu n’as plus de sentiments pour… »


Moi (la coupant rapidement) : Aline tu es sur haut-parleur. Je prendrai ton contact avec Ryan pour qu’on puisse rester tout le temps en contact.


« Aline : Ok c’est compris. »


Ryan reprend la conversation avec sa petite sœur tandis que moi je sirote mon jus en pensant à la révélation d’Aline. Le mariage de Ryan ? Il ne tarde pas à couper.


Ryan : Au fait je comptais t’en parler ce soir.


Moi : De quoi ?


Ryan : Je veux demander Cynthia en mariage.


Je reçois cette nouvelle comme une bombe. Il va la demander en mariage. Mes yeux me piquent alors je les cligne pour ne pas laisser échapper mes larmes. Je plaque un sourire mi heureux mi triste sur mes lèvres. Oui je suis heureuse pour mon amie parce qu’elle va épouser l’homme qu’elle aime et parce que son visage sera laver dans sa famille. Sa dernière relation qui a fini en catastrophe a fait d’elle la risée de sa famille. Elle est vue comme une fille indigne. Mais je suis triste parce que ça fait mal de voir celui qu’on aime épouser une autre.


Moi : Waho ! Je… suis contente pour vous.


Ryan : Oui. Faut dire que je suis super amoureux de ton amie. Elle m’a fait changer ma vision sur la vie et je ne veux personne d’autre à mes côtés qu’elle. Alors comme tu es sa meilleure amie et que tu la connais mieux que quiconque je voulais te demander de m’aider à tout organiser.


Moi : Moi ?


Ryan : Oui. C’est bientôt son anniversaire et je voudrais faire d’une pierre deux coups. Je voudrais que tu m’aides à organiser une fête au cours de laquelle je ferai ma demande. J’ai voulu que tu le fasses avec Olivia mais Brice m’a dit qu’elle passait beaucoup de temps avec son père qui ne sent pas très bien. Alors tu acceptes ?


Qu’est-ce que je réponds ? Si je veux organiser la soirée de fiançailles de l’homme que j’aime avec ma meilleure amie ?


Moi (souriant) : Bien sûr que oui je le ferai. Comment ne puis-je pas ?


Ryan : Mercie, merci beaucoup. Tu es un ange.


Il se lève et m’embrasse sur la joue. On passe le reste de la soirée à parler du programme de la fête. C’est toute morose que je rentre dans ma chambre d’hôtel. Je jette mes chaussures et me laisse tomber sur le lit. Il faut que je fasse disparaitre ses sentiments pour Ryan. Il n’est pas à moi, il ne le sera jamais. J’envoie un message à Olivia pour lui annoncer la bonne nouvelle. Elle m’appelle aussitôt.


« Olivia : Vraiment ? »


Moi : Oui et il m’a demandé de tout organiser.


Olivia : Et tu as dit… ?


Moi : Oui.


« Olivia : Tu es consciente de ce que tu es en train de faire ? Organiser les fiançailles de… »


Moi : Chérie je t’ai écrit juste pour t’informer. Je n’ai pas envie de parler de ça. Passe une bonne nuit.


« Olivia : Ok bye. »


Il faut que j’oublie Ryan. Il faut que je l’oubli.   


Ami-Amour