Épisode 10: Se ressourcer
Ecrit par Ritanine
--Edmond—
Mon frère est rentré hier soir avec sa femme. Je suis en route pour sa maison ce matin pour savoir comment l’affaire évolue. Après avoir salué Sybille et pris les nouvelles nous nous retirons dans son bureau.
Moi : alors comment se présente l’affaire ?
Gilbert : pas trop bien, mais j’ai confiance dans le bon cœur de notre princesse et puis son petit blanc est un bon gars, il saura la guider.
Moi : tu admets finalement que c’est un bon gars. (Sourire) tu dois être vraiment désespérer
Gilbert : (souriant) tu sais que je jouais au grand méchant loup pour lui faire peur. Sinon je sais que mes fils ne seraient pas son ami s’il n’était pas une bonne personne. Ensuite j’ai fait des recherches sur lui et ces parents et ils sont bien.
Moi : ok si tu le dis.
Gilbert : et toi comment vas-tu ?
Moi : (Après un long silence) je vais demander le divorce. C’est fini entre moi et Gladys. Elle m’a trompé avec tous mes amis. Je vais partir de la maison pour qu’elle fasse de sa vie ce qu’elle veut.
Gilbert : (étonné par ma requête) oh ! Ed qu’est-ce que tu me dis là ? Tu sais qu’on a toujours partagé nos secrets et que tu es un vrai père pour mes enfants. Comment as-tu pu me cacher de telles choses ? Et où comptes-tu aller ? Les appartements de la société sont disponibles au cas où.
Moi : non t’inquiète. Je vais rester un peu avec Mme Xavière GANKPO. Je veux me faire chouchouter par elle.
Gilbert : un grand-papa comme ça qui retourne chez sa mère. Tu n’as pas honte (riant de la situation)
Moi : je sais que tu as toujours été jaloux de ma relation avec ma mère. D’ailleurs c’est toi l’intrus. J’ai toujours été son prince. (Nous éclatons tous les deux de rire suite à ce que je dis)
Gilbert : (redevenant sérieux) ok si rester avec maman te fera du bien, je n’y trouve pas d’inconvénient. Juste que tu n’auras plus d’intimité.
Moi : t’inquiète pas pour moi ça ira. Je voudrais que ton avocat m’aide avec le divorce et la gestion de mes biens. Il faut aussi que tu saches que j’ai mis la clinique au nom de Cé. Je sais qu’elle en prendra soin le jour où je ne serai plus là.
Gilbert : arrête de parler comme ça. Mais je vais parler à mon avocat et il te contactera.
Moi : (après un moment de répit) depuis un certain temps je fais des cauchemars qui sont bizarres et aussi connaissant l’infidélité de ma femme je voudrais faire un texte ADN à Maxence.
Gilbert : pourquoi ? mais si c’est ce que tu veux, je vais mettre un de mes détectives sur sa trace comme ça, il pourra lui prendre son ADN sans qu’il ne le sache. Mais je ne crois pas que Gladys soit capable de faire cela. Elle t’aime malgré tout.
Moi : hum ! Je préfère faire le texte pour m’en assurer.
Gilbert : ok bro
Nous avons passé le reste du temps à discuter de la mère de Cé et de son histoire.
--Patricia—
Comment fait-on quand on se retrouve grande sœur à l’âge adulte. Depuis la dernière fois, j’ai essayé de comprendre ma mère et ses choix. Mais c’est difficile pour moi de savoir qu’elle a abandonné son enfant. Je me suis mise à la place de ma petite-sœur. Oui, j’ai une petite-sœur. J’ai voulu aller la voir mais mon mari m’a dit d’attendre qu’elle fasse le premier pas. Pour le moment, il prend de ses nouvelles grâce à Marv.
Ma mère a décidé de rentrer au pays. Elle voudrait remettre de l’ordre dans ses affaires et rechercher si possible le père de ma sœur. Même si je ne suis pas d’accord qu’elle s’en aille maintenant, je la soutiens parce qu’elle est ma mère et que c’est grâce à elle que je suis cette femme aujourd’hui.
Mais je voudrais tellement revoir ma sœur.
--Maxence—
Céleste je voudrais la voir la toucher. Je viens de passer une journée où j’étais torturé par son image dans ma tête. Je la veux cette fille et je l’aurai. Je vais aller à son appartement pour lui parler. Je viens d’arriver et j’ai sonné. Merde ce blanc merdeux est là.
Marvin : bonjour Maxence
Moi : bonjour. Céleste est là ?
Marvin : non, elle est à l’hôpital
Moi : est-ce que je pourrais rentrer l’attendre ? Je voudrais lui parler.
Marvin : euh ! Je ne crois pas que ce soit possible. En plus en ce moment, elle ne va pas trop bien.
Moi : ok, je vais repasser.
Je pars de là en étant frustré. Ce petit blanc n’est qu’un voleur de femme d’autrui. S’il savait à quel point je le détestais. Je suis en train de marcher dans la rue. Le temps d’arrivant au prochain tournant, je me sens bousculer par quelqu’un et je me retrouve à terre. Par la suite je ressens une douleur au niveau de la tête. J’essaie de me relever pour voir celui qui m’a bousculé. Je me retrouve en face d’un clochard qui semble confus. Je me relève en l’insultant. Il ne manquait plus que ça pour pourrir ma journée.
--Céleste—
Depuis quelques jours, j’ai repris le boulot. Les salles d’opérations, le soin à apporter au patient et mes collègues me manquaient. Bien que je ne sois pas du genre à être l’ami de plusieurs personnes, j’apprécie la compagnie de mes collègues. Après avoir passé une journée forte en pression, je viens de rentrer. Je sais que Marvin est là. Depuis que les évènements se sont passés, il ne va plus au boulot. Il reste à la maison et travaille depuis ces ordinateurs. Des fois il fait juste un tour pour régler des affaires urgentes. Il a monté une structure avec des amis et jusqu’alors ça marche bien. Ils font de la programmation, ils ont même créé une application qui aide les gens ayant des troubles cardiaques. En ouvrant la porte je le trouve installer devant son ordinateur comme toujours.
Marvin : bonne arrivée léla.
Moi : merci mon chéri
Marvin : j’ai fait des pâtes à la carbonara. Dans quelques minutes se sera prêt.
Moi : ok chéri, je vais me débarbouiller et je reviens.
Marvin : tu ne m’embrasses pas d’abord.
Moi : (sur un ton coquin) nan ! je te vois venir avec tes petites embrassades qui finissent par être de grandes.
Marvin : ok, je suis frustré mais je t’attends.
Après quelques minutes, assis à table en train de manger.
Marvin : j’espère que les pâtes te plaisent. Je les ai faites spécialement pour toi. Et je voudrais que tu finisses ton plat léla
Moi : je les aime…
Marvin : au fait ton cousin est passé ce matin juste après ton départ.
Moi : (sur la défensive) qu’est-ce qu’il voulait ?
Marvin : je ne sais pas, d’ailleurs je ne l’ai pas laissé entrer dans l’appartement.
On continue à diner en silence. Après cela on passa la soirée devant une série qui ne me disait rien.
Marvin : léla je voudrais te proposer de faire un break pendant quelques jours. On pourra aller au pays chez tes parents ou chez les miens à Luanda. Tu en penses quoi ?
Moi : tu sais que je ne peux pas laisser tomber le boulot et partir comme cela. Je ne suis pas à mon propre compte comme toi. En plus j’ai beaucoup de patients en ce moment.
Marvin : mais tu ne vas pas bien. Comment peux-tu soigner des gens si toi-même tu es malade ?
Moi : (choquée par ce qu’il est en train de dire) je ne suis pas malade. Je me lève du canapé sur lequel j’étais assis avec lui. Mais il ne me laisse pas aller loin.
Marvin : je ne dis pas que tu es malade comme tes patients, mais que tu as besoin de te reprendre. Tu as subi trop d’émotions fortes ces dernières semaines.
Moi : (je sais qu’il a raison mais l’accepter est difficile pour moi) ok je vais y réfléchir.
Marvin : je te donne jusqu’à la fin de cette semaine.
1 mois plutard
--Céleste—
Je suis à l’aéroport de Heathrow en ce moment. J’ai finalement accepté la proposition de Marv. J’ai demandé un congé d’un mois auprès de mes responsables. Et me voici en route pour la maison. Après des heures de vol, nous venons d’atterrir. Seuls mes frères savent qu’on rentre. J’ai voulu faire la surprise aux parents. Nous sommes actuellement en route pour la maison de ma grand-mère. Ça fait un long moment que je ne l’ai pas vu.
--Grand-mère Xavière—
Je suis assise au salon en train de me reposer. C’est l’après-midi je reviens d’une course en ville. Mon fils Edmond me tenait compagnie jusqu’à ce qu’il ne se lève pour recevoir un appel. Je suis tout d’un coup surprise d’entendre des bruits dans le couloir menant au salon. Je vois apparaître l’une de mes servantes avec une valise ainsi que le gardien tirant un autre. Le temps de leur demander ce qui se passait, je vois apparaitre ma petite-fille et son fiancé. Ils sont suivi de Xavier mon homonyme.
Xavier : Où se trouve la jeune dame de cette maison ? dit-il en souriant
Moi : vil flatteur. Qu’est-ce que vous avez toujours à m’appeler jeune dame ? Je suis une vieille qui est belle et bien proche de la tombe.
Mon fils Edmond entra en ce moment
Edmond : qui est venu troubler la quiétude de ma jeune dame ?
Moi : vous voyez ce que je disais en m’adressant aux autres. Sois la bienvenue ma chérie. Bienvenue à toi aussi Marv. Asseyez-vous je vais demander à ce qu’on vous apporte un truc à boire.
Edmond : bonne arrivée ma fille, eh mon beau comment vas-tu ? J’espère que tu sais que plus les années passent plus le montant de la dote augmente.
Cé : oh ! tonton arrête de lui faire peur. Sinon il finira par partir.
Marv : t’inquiète tonton j’ai les reins solides comme on le dit chez vous.
Sa phrase fit rire tout le mone.
Xavier : bon je vais devoir vous laisser. Jeune dame je te laisse. Je vais passer te prendre la semaine prochaine pour une petite balade en amoureux.
Moi : regardez-moi ce petit chenapan, tu as chance que tu es mon homonyme sinon j’allais te faire une réplique bien acerbe.
Xavier : (en riant) non ma belle, tu sais que tu es la seule que j’aime n’est-ce pas ? (s’adressant à Cé et Marv) les amoureux vous comptez rester ici ou crécher chez les parents.
Cé : la jeune dame m’a trop manqué. En plus je vais tenir compagnie à mon médecin préféré.
Xavier : ok. Mais il faut les appeler.
Le temps qu’il ne finisse sa phrase on entendit sonner et Gilbert et sa femme entrèrent dans le salon.
Gilbert : Cé mais que fais-tu là ?
Cé : surprise maman et papounet.
Sybille : Marv comment vas-tu ? Quelle belle surprise !
Gilbert : je suis très heureux de te voir ma chérie. Marv comment vas-tu ?
Sybille : mais pourquoi vous n’êtes pas descendu à la maison
Moi : (voulant les taquiner) hum ! Sybille tu veux dire que chez moi ce n’est pas une maison ?
Sybille : Du tout notre miss, je ne voulais pas qu’ils te dérangent.
Moi : t’inquiète ça va. En plus ça me fera de la compagnie. Ça fait un bon bout de temps que cette maison n’a pas été autant animée.
Xavier : je suis réellement parti maintenant. Ça faisait un moment qu’il était en retrait regardant ces parents embrasser sa sœur et son fiancé.
--Céleste—
Je me sens heureuse depuis que j’ai foulé le sol de cette maison. Voir mes deux papas chéris, ma mère, ma jeune dame et partager ce moment avec mon chéri me fait du bien. J’avoue que c’était une bonne idée de revenir se ressourcer. Mais je ne le dirai jamais à Marv pour lui donner raison.
Nous sommes en soirée. Après avoir pris un bain et un bon repas, je suis assise aux côtés de ma jeune dame ans le jardin. Elle me pose des questions sur la situation et j’essaie de lui répondre tout en retenant mes larmes.
Grand-mère Xavière : hé ma belle ne pleure pas. Tu sais que nous t’aimons plus que tout dans cette famille. Tu es notre soleil. Je me rappelle de ces fois où toi et tes frères vous veniez passer des journées ici avec moi. Tu avais toujours ici question à me poser et moi j’aimais toujours te dire que tu parles trop.
Moi : oui je m’en rappelle. Tu m’avais surnommé, mon alouette préférée (rire).
Grand-mère Xavière : tu sais quoi, je suis sure que cette femme t’a laissé devant le portail de tes parents à contrecœur. Elle y était sûrement obligée. Le point positif dans l’histoire est qu’elle t’a remis sans le savoir à des personnes qui avaient besoin d’un rayon de soleil dans leur vie c’est-à-dire nous.
Moi : tu as peut-être raison. Mais je n’arrive pas à me séparer de ce sentiment d’abandon.
Grand-mère Xavière : essaie de faire le deuil de ce sentiment et ça ira. Je suis sure et certaine que tu trouveras la force en toi pour y arriver et notre Dieu t’aidera.
Moi : tu es sure que Dieu aide en cela aussi ?
Grand-mère Xavière : bien sûr qu’Il le fait.
Moi : ok ma jeune dame, je vais suivre ton conseil. D’ailleurs tu m’as toujours bien conseillé.
Grand-mère Xavière : je te remercie ma chérie (changeant de sujet) dis-moi tu attends quoi pour que je mange la dote de mon futur beau-fils ?
Moi : ah ah !!! Je veux finir avec la spécialisation d’abord.
Grand-mère Xavière : ah ! Mais tu peux accepter qu’on te mette la corde au cou et continuer
Moi : je vais y penser ma jeune dame t’inquiète.