Épisode 11

Ecrit par Mona Lys

Chap 11 : Je suis en colère !


   …Zoé/Kim…


Hier Mickael m’a annoncé son mariage et à peine est-il sorti de mon bureau que je me suis effondrée. J’ai senti comme une douleur dans la poitrine et j’ai pas pu m’empêcher de pleurer. Aujourd’hui j’ai décidé de tourner la page et d’accélérer les choses afin de finir avec cette histoire de Jacques. Je suis entrain d’analyser un dossier lorsque mon téléphone sonne.


Moi : Oui allô !


La réceptionniste : Bonjour Mlle Zoé, il y a quelqu’un qui désir vous voir.


Moi (surprise) : Qui moi ? Et c’est qui ?


Réceptionniste : Il dit qu’il s’appelle Loïc KALOU


Mon cœur manque un battement. Que vient-il faire ici ?


Moi : OK faites le monter.


Pendant que je l'attends je me pose toute sorte de question. Non mais pourquoi vient-il ici alors qu’on a convenu ne pas se voir jusqu’à ce que je termine avec cette histoire.


Moi (toute seule) : Oh mon Dieu j’espère que Hakim n'a rien ?


Dès que j'y pense je pose une main sur ma poitrine essayant de me calmer. Au même moment Loïc entre.


Moi (surprise) : Loïc me que fais-tu là ? On avait convenu ne pas se voir tu as oublié ? (Enchainant) Non ne me dit pas qu'il y a problème avec Hakim !


Loïc (tendu) : Kim calme-toi ! Akim va bien. (Il prend un souffle) Ma boulette Je suis désolé mais j’ai pas pu faire autrement.


Moi (perdu) : Mais de quoi tu parles ?


A peine ma phrase terminée que la porte s’ouvre sur…Ma mère ? Putain qu’est-ce qu’elle fait ici ? Après la surprise je sens la colère monter en moi. Loïc sort nous laissant seules. Je sens que ça va chauffer.


Moi (agressive) : Que fais-tu ici ?


Maman (émue) : Oh ma chérie ! Oh mon Dieu Kim, mon bébé !


Moi : Je t’ai demandé ce que tu faisais là ?


Maman : Je suis venue te voir ma chérie, j’étais si inquiète pour toi lorsque j’ai appris ta disparition…


Moi (ironiquement) : Quoi ? Toi ? La grande Murielle KALOU s’inquiéter pour moi ? C’est incroyable tu trouves pas ?


Maman : Kim ma chér…


Moi (directe) : Sors de mon bureau avant que je ne perde patience !


Maman (s’avançant) : Stp Kim je veux qu’on discute !


Moi : Tu veux qu’on discute ? De quoi dis-moi ? Discuter de comment tu m’as abandonné à mon sort alors que j’avais le plus besoin de toi ? Ou encore de comment tu m’as livré sans état d’âme entre les mains de ce psychopathe ? Dis-moi hein de quoi ?


Maman : Ma chéri tout ce que j’ai fait c’était pour ton bien…


Moi (l’interrompant) : Ah bon ? Donc laisser sa fille se faire violer et violenter tous les jours par celui qui est censé être son mari c’est vouloir son bien ? Tu es entrain de me dire que me laisser au milieu de tous ces dealers c’est vouloir mon bien c’est ça ?


Maman : Ne dis pas ça, je ne savais pas tout ça…


Moi (ahuri) : QUOI ??? Tu oses dire que tu ne savais pas alors que je t’ai montré tous les bleus que j’avais sur le corps ? J’ai pleuré en te racontant tout, je t’ai supplié de me sortir de ce mariage…


Maman : Je pensais que ce serait passager, que c’était juste une erreur et que s’il t’avait battu c’était sûrement que tu l’y avais obligé…


Moi : Parce que pour toi battre sa femme tous les jours, la violé c’est JUSTE une erreur ? Je t’ai tout expliqué dans les moindres détails. Comment il abusait de moi après s’être drogué, comment il m’obligeait même à consommer la drogue avec lui mais toi que m’as-tu dis ce jour-là ?


Maman (les larmes aux yeux) : Stp ma chérie…


Moi (la fixant) : Tu m’as dit exactement : (marchant doucement vers elle) Kim arrête de toujours pleurer dans les jupes de ta mère et apprends à être une vrai femme. Affronte les réalités de ton mariage en secret parce que si tout cela arrivait à se savoir c’est notre réputation à tous qui serai gâché donc essuies tes larmes et bats toi toute seule parce qu’il s’agit de TON mari pas du mien. Moi j’ai une ONG à faire tourner…


Maman (pleurant) : Kim…


Moi (avec fureur) : ET C’EST-CE que j’ai fait maman, j’ai essuyé mes larmes et je me suis battu en SECRET comme une femme pour sortir de cette maison de fou et je continuerai de me battre pour me débarrasser de ce salaud. (Des larmes m'échappent) As-tu une idée de ce par quoi je suis passée pour être ici débout devant toi ?


Maman : Kim…


Moi (hurlant) : EST-CE QUE TU SAIS PAR QUOI JE SUIS PASSEE… ??? (Pleurant) J’AI DÛ ME SEPARER DE MON FILS MAMAN (elle écarquille ses yeux). Oui, j’ai dû faire croire à tout le monde que j’avais accouché d’un mort-né pour pouvoir l’épargner de cette vie misérable que je vivais. Tu sais ce que c’est que de vivre loin de son enfant ? Sans le voir grandir ? Sans être là pour lui souhaiter joyeux anniversaire ? Qu’il soit plus proche d’une autre que soit ? (pleurant de plus belle) Mais j’ai fait ce sacrifice que toi tu n’as pas pu faire pour sauver la vie de MON enfant.


Maman : Je suis vraiment désolée, je ne savais pas.


Moi (calme) : Eh bien maintenant tu le sais et c’est trop tard pour les regrets. Maintenant je veux que tu sortes de ce bureau et de ma vie. Je ne voir ni toi ni ton mari ; je vais régler cette histoire toute seule, je vais récupérer mon fils et commencer une nouvelle vie loin de vous tous. (Pleurant de plus belle) J'ai perdu l’homme de ma vie maman, à cause de vous et de votre amour pour le pouvoir et la gloire. Je ne veux plus jamais vous voir. Maintenant sors d'ici !


Maman (voulant me prendre dans ses bras) : Laisse-moi t’aider…


Moi (hurlant) : SORS D’ICI ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR !


Elle sort presqu’en courant et moi je hurle encore plus avec des larmes qui ne font que couler ; je renverse tout ce qui se trouve sur mon bureau, balance mes sièges de bureau avant de m’effondrer au sol.


   …Mickael…


Moi : Allô oui maman je vais très bien.


Maman : …..


Moi : Oui maman je viendrai vous voir quand je serai prêts j’ai plein de boulot actuellement en plus je veux être en mesure de me prendre en charge durant mon séjour là-bas…


Maman : ….


Moi : Je ne suis plus en colère contre papa c’est juste que je ne veux plus dépendre de lui. En plus je viendrai avec ma femme.


Maman : ….


Moi : Non maman mais je le serai dans 2 mois donc on viendra après.


Maman : ….


Moi : Maman stp c’est pour éviter tout ça que je me marie ici.


Je continuais ma discussion avec ma mère lorsque j’ai commencé à entendre du bruit dehors. Je raccroche puis sors et découvre que ce sont des hurlements qui proviennent du bureau de Kim. Je décide d’aller voir lorsqu’une femme sort du bureau en pleurant et me bouscule. Je la reconnais aussi tôt, c’est Madame KALOU la femme de Sénateur KALOU et la mère de Kim. Mais pourquoi donc ces hurlements ? J’entends encore des bruits et quand j’entre je vois Kim entrain de se défouler sur ses sièges de bureau et s’effondre ensuite par terre en sanglot. Je suis complètement choqué par le spectacle que je vois. Je me rapproche d’elle et sans dire un mot la prends dans mes bras, elle s’accroche aussitôt à moi comme si sa vie en dépendait.


Kim (pleurant chaudement) : Pourquoi ? Pourquoi faut-il toujours qu’elle me fasse de la peine hein ? Pourquoi me fait-elle souffrir de la sorte ? J’en ai marre de tout ça, d’eux.


Je la laisse se vider toujours dans mes bras en lui caressant les cheveux. Ça me fait vraiment mal de la voir ainsi. Voir la femme qu’on aime dans cet état est vraiment douloureux.


Kim (s’accrochant de plus en plus à moi) : Ne me laisse pas Mickael ! Stp reste avec moi ! J’ai tellement besoin de toi, ne m’abandonne pas toi aussi.


Moi (lui caressant les cheveux) : Chuuut ! Je suis là Kimi (son petit nom quand on sortait ensemble) ; je suis là et je ne te laisserai pas !


On reste encore ainsi pendant quelque minute jusqu’à ce qu’elle se calme ensuite je la relève et la faire assoir sur un des sièges de son bureau et m’assois  sur l’autre lui faisant face. Je lui relève le visage et éponge ses yeux avec le mouchoir de mon costume.


Moi : Ça va ? (Elle hoche la tête) ; tu veux en parler (Non de la tête) ; ok.


Kim (me fixant) : Prends moi dans tes bras stp Miki (mon petit nom quand on sortait ensemble) !


Entendre ce nom me réchauffe le cœur. Je la fais lever et la prends dans mes bras. Je ne peux exprimer ce que je ressens à cet instant ; j’ai juste envie d’arrêter le temps pour qu’on reste ici éternellement. Je relève son menton et pose délicatement mes lèvres sur les siennes. Elle ouvre doucement la bouche laissant ainsi le passage à ma langue qui se joint à la sienne et toutes le 2 commencent à se mêler. On s’embrasse tendrement pendant plusieurs minutes oubliant tout, le passé, ce monde plein d’injustice. On se contente juste de partager ce sentiment qui nous lie depuis maintenant 6 ans même si nous n’avons eu que 1 an de relation et nous sommes séparés pendant 5 ans.


« Zoé est-ce que ça oh mon Dieu excusez-moi ! »    

 

…Zoé/Kim…


Nous étions tellement emportés par notre baisé que nous n’avons même pas entendu la porte s’ouvrir sur Sandra. A l’entente de sa voix nous nous lâchons immédiatement.


Sandra : Je suis vraiment désolé, c’est juste que j’ai entendu des bruits donc j’étais venu voir ce qui se passait.


Moi (embarrassé) : Oui…j’ai eu un petit problème mais ça va maintenant, merci !


Ses yeux passent de moi à Mickael et de Mickael à moi certainement pour comprendre ce qui se passe.


Sandra : Ok bon ça tombe bien que vous soyez là tous les 2. Vous devez vous rendre chez Mr Louis pour conclure le partenariat qui va nous faciliter l’accès à tout ce dont on a besoin pour organiser les campagnes.

Nous : Ok


………


Nous avons conclu le partenariat et alors qu’on se dirigeait vers la voiture mon attention a été attirée sur une petite fille qui était couché à même le sol et qui tremblait comme une feuille. Je me suis approché d’elle, quand j’ai posé mes mains sur elle, elle était brulante. Je l’ai donc relevé pour lui poser des questions. Je sentais le regard interrogateur de Mickael sur moi.


Moi (à la petite) : Qu’est-ce que tu fais là ? Tu es perdue ? Où sont tes parents ?


Elle (grelottant) : J’ai… J’ai pas de maison ni...ni de parent.


Moi : Tu vies dans la rue ? 


Elle acquiesce et se mets à grelotter de plus belle malgré le temps ensoleillé. Mon cœur de mère n’a pas pu s’empêcher de ressentir de la douleur face à cette petite alors instinctivement j’enlève mon chemisier et la couvre avec.


…Mickael…


Je la regarde discuter avec la fillette et je peux sentir qu’on fera un tour à l’hôpital. Elle est comme ça, maternelle, elle se préoccupe toujours des autres avant elle. Je l’observe tout en pensant qu’elle fera une bonne mère lorsque tout d’un coup elle enlève son chemisier qui était fourré dans sa jupe taille haute laissant sur elle un débardeur bras mince, elle prend la petite et se tourne vers moi me disant qu’on devrait se rendre d’urgence à l’hôpital puis s’en va installer la petite à l’arrière avant de prendre place devant côté passager. Mais moi je reste figé me demandant si j’ai bien vu ce que j’ai vu. La médaille de sa longue chaîne…La médaille qu’elle cache depuis qu’elle est là… C’est la bague de fiançailles que je lui ai donné, la bague de ma famille qu’elle m’a dit avoir jeté à la poubelle pourtant je la vois là, à son cou. Je la reconnaitrai parmi mille parce qu’elle est différente. Elle m’a donc menti ; mais pourquoi ?


«  Mickael on t’attend stp dépêche-toi !»


Je monte et nous conduit à l’hôpital mais durant tout le trajet je ne peux m’empêcher de regarder son cou pour être bien sûr qu’il s’agit de ma bague et me rends compte que j’ai raison, c’est ma bague. Elle est tellement préoccupée par la petite qu’elle ne se rend pas compte que ce qu’elle cachait est à découvert. Elle se contente juste de regarder par la fenêtre jetant de temps à autre son regarde vers la fillette couchée derrière. Elle sert la bague dans sa main et ferme ses yeux comme si elle y puisait des forces. Je gare la voiture devant l’hôpital, prends la petite dans mes bras et me dirige à l’intérieur.


…Zoé/Kim…


Ça fait un bon moment que nous sommes assis à attendre qu’on s’occupe de nous mais rien, c’est comme si on était invisible. Je regarde Mickael qui n’arrête pas de tourner sur lui-même, je le sens préoccupé, sûrement par l’état de la petite. Je commence vraiment à m’impatienter lorsque je vois une infirmière passer, je l’interpelle donc.


Moi : Excusez-moi mademoiselle, ça fait un bon moment que nous sommes là avec cette petite fille qui est très brulante et depuis il n’y a personne pour nous recevoir.


Elle (me toisant) : Ecoutez madame ! Il est 13h et c’est l’heure de notre pause donc si vous êtes trop pressés vous pouvez aller voir dans un autre hôpital. Vous n’êtes pas la seule patiente ici donc calmez-vous ! Tchiiip


Euuuuuuuh un instant je suis entrain de rêver là, c’est à moi qu’elle parle comme ça ? Moi Kimberly KALOU ? Attends je pense qu’il faut que je lui montre qui je suis. Elle veut s’en aller mais je la saisi par les cheveux et la plaque contre le mur. Elle pousse un cri et Mickael me demande de la laisser mais je tire encore plus sur ses cheveux.


Moi (la tenant fermement par les cheveux) : Alors écoute moi bien ma cocote, je n’irai nulle part et tu vas te dépêcher de t’occuper de cette petite (elle essaie de se libérer mais je serre l’emprise) sinon je peux t’assurer que ton déjeuné tu vas le prendre tous les jours chez toi à la maison parce que je te ferai renvoyer sans hésiter et ferai fermer cet hôpital de merde ; (parlant les dents serrés) alors si j’étais toi je la fermerais et ferais ce pour quoi je suis payé. (Tirant de plus belle ses cheveux) Me suis-je faire bien comprendre ?


Elle acquiesce et je la relâche en la poussant Elle se précipite vers la petite et lui attribue une chambre où elle reçoit des soins. Mickael me regarde complètement dépassé pendant que je me calme petit à petit. Non mais pour qui elles se prennent ces infirmières !? Tchiip


…Mickael…


Je suis restée bouche bée devant le spectacle de Kim, j’en ri presque. Non mais cette fille est folle et le pire c’est qu’elle a toujours été comme ça. Elle intimidait toutes celles qui me faisaient les yeux doux alors qu’elle ne sait même pas se battre, c’est une grosse peureuse mais très courageuse quand il le faut. Son spectacle m’a même fait oublier l’espace d’un moment l’histoire de la bague mais je dois tirer tout ça au claire.


Un sacrifice très co...