Épisode 13
Ecrit par Mona Lys
Episode 13
KENDRICK
Je ne sais pas ce qui m’a poussé à dire ce mensonge. Mais qu’aurais-je dû faire ? Lui dire que je n’étais pas son mari et risquer qu’elle découvre tout ? Non ! J’ai paniqué et c’est la seule chose qui a pu sortir de ma bouche et maintenant me voilà embrassant la femme de mon frère. Ce baiser, j’en ai rêvé. La prendre de nouveau dans mes bras, c’était mon rêve le plus fou. Son corps m’avait manqué, ses lèvres, son odeur. Je m’oublie dans ce baiser que nous partageons jusqu’à ce que le raclement de gorge de Charlène me fasse revenir sur terre. Quand je lève les yeux vers elle en me séparant de Cindy, elle me fait des gros yeux. Je sais, j’ai dépassé la limite. Mais en même temps je n’ai pas vu venir ce baiser. Cindy m’a surpris.
– Je suis tellement heureuse de te voir mon amour. Me dit Cindy en s’agrippant toujours à moi.
J’essaie de me dégager en douce mais n’y arrive. Je décide donc de continuer à jouer le jeu.
– Toi aussi.
– Je suis aussi heureuse de retrouver cet autre toi. Il m’avait manqué.
– Je sais.
– On passe la nuit ensemble ? Je peux même te rejoindre à ta chambre d’hôtel jusqu’à ce qu’on retourne ensemble en Côte d’Ivoire.
– Euh non ! Dis-je prestement.
– Pourquoi non ? Tu es venu ici pour moi donc nous devons passer du temps ensemble.
– Je sais mais…
Il faut que je trouve une excuse rapidement. Je dois éviter de me retrouver seul avec elle. Je risque de faire n’importe quoi.
– Au fait Ken a reçu un appel ce matin pour l’informer d’une importante rencontre en France. Il doit donc y aller ce soir. N’est-ce pas, Kennedy ?
Je regarde Charlène qui me fait encore de gros yeux.
– Oui c’est ça.
– Oh c’est dommage. Et moi qui étais heureuse de passer du temps avec toi.
– Je ferai l’effort de vite me libérer et de revenir.
– D’accord. Au passage, fait-elle en se collant à moi, j’adore ton parfum.
Elle m’embrasse encore. Je veux perdre pieds mais cette fois je mets vite fin au baiser parce qu’une petite envie commence à pointer. Je dois rester loin de Cindy.
– Je dois y aller Cindy. Dis-je près de ses lèvres.
– D’accord, répond-elle en me lâchant. J’aurais quand même voulu profiter de cet homme ne serait-ce que pour une journée.
La tristesse qui se dessine sur son visage me fait un pincement au cœur. Mais il faut que je reste loin d’elle au risque de lui faire l’amour si nous nous retrouvons rien que tous les deux dans une pièce. Je lui embrasse le front avant de sortir de la salle avec Charlène. Quand nous montons dans la voiture je souffle.
– Si tu avais ton portable en main tu aurais vu mon message te prévenant de sa présence.
Je sors mon portable de la poche de mon jean et vois exactement le message de Charlène. Je soupire encore avant de démarrer.
– Que comptes-tu faire ?
– Rien. On retourne à Kin.
Un silence s’installe dans l’habitacle. Moi je plonge dans mes pensées tandis que Charlène discute sur WhatsApp. Cindy ! Mon cœur a fait un énorme bond quand je l’ai vu sur le podium et quand nos regards se sont croisés j’ai cru que j’allais m’évanouir. Je n’ai pas cessé de penser au jour où je la reverrai mais je ne savais que ça allait se faire si vite et de cette façon. Elle est toujours aussi belle. Elle a perdu un peu de forme mais sa beauté n’a pas changé. Ou si ! Elle est devenue encore plus belle que dans mes souvenirs. Sur Facebook elle ne publie pas vraiment ses photos. Uniquement celles de ses enfants. Il n’y avait que sa voix que j’entendais quand je l’appelais.
– Elle n’est pas heureuse.
La voix de Charlène me sort de mes pensées au moment où nous sortons de l’ascenseur qui s’est arrêté à l’étage où se trouvent nos chambres.
– Quoi ?
– Il y a de la tristesse dans son regard, répond-t-elle pendant que nous marchons vers nos chambres. Pendant qu’elle nous aidait à nous habiller, elle se perdait dans ses pensées. Il y a eu un moment où elle a essuyé rapidement une larme après quoi elle a touché sa chaine. La même que tu portes.
– Ça ne veut pas forcément dire qu’elle est malheureuse.
J’ouvre la porte de ma chambre et elle entre après moi. Je m’assois sur mon lit et elle dans le divan en face.
– Si j’étais toi, je profiterais de sa présence ici pour lui faire passer de bons moments. Je sais que ton imbécile de jumeau la traite mal. Je ne l’aime pas et souviens-toi que lors de son deuxième passage à Kin il a voulu que je couche avec lui.
– Kennedy a toujours été un homme à femme.
– Raison de plus pour faire oublier ce chagrin à Cindy le temps d’une semaine.
– Je dois rester loin d’elle.
– Tu ne pourras pas parce que tu l’aimes. Et de ce que j’ai vu ce soir, elle t’aime aussi.
– Elle pense que je suis son mari.
– Rien à avoir avec Kennedy. C’est toi qu’elle aime. Y a qu’à voir la tristesse qu’elle a exprimée quand tu as dit que tu t’en allais. Elle voulait passer du temps avec CE Ken que tu es et non le Ken qu’est Kennedy. Elle est dingue de toi.
– Charlène ne m’embrouille pas.
– Si tu la laisse partir comme ça tu le regretteras. Profite donc de ce moment.
– Je risque de faire une bêtise.
– Je te connais assez pour savoir que tu ne toucheras pas la femme d’un autre. Bon moi je vais rejoindre mes copines.
Elle me fait une bise sur la joue et sort. Dois-je prendre le risque de passer du temps avec Cindy ?
*Mona*LYS*
– Allô Cindy !
« – Allô Ken c’est toi ? »
– Oui ! Tu es toujours à Brazza ?
« – Oui. J’y serai pendant encore trois jours. »
– Ok. On pourrait les passer ensemble ?
« – Tu es toujours là ? Tu n’as plus voyagé ? »
– Non ! Je me suis fait représenter mais j’irai en fin de semaine. J’ai envie de passer du temps avec toi.
« – Vraiment ? » Demande-t-elle avec la joie dans la voix.
– Oui bébé. Je viens te chercher.
« – Je suis dans l’hôtel où a eu lieu de défilé. Chambre 22. »
– À toute à l’heure.
Je souffle en me répétant que je ne dois surtout pas faire de bêtise. Surtout pas de bêtise. J’ai voulu résister mais la tentation a été plus forte. J’ai envie d’être avec elle. Elle m’a trop manqué. Trop pour que je la laisse repartir comme ça. Charlène a retrouvé des amies à elle ici donc elle passera du temps avec elles jusqu’à ce qu’on s’en aille. Quand j’arrive devant la chambre de Cindy je souffle encore avant de cogner. Quand elle m’ouvre j’avale une grande gorgée de salive et me dis intérieurement “je suis dans la merde’’. Cindy est là devant moi à moitié nue. Elle n’a qu’une serviette blanche sur la poitrine. Je m’oublie direct. J’ai même envie de lui retirer cette serviette.
– Chéri tu n’entres pas ? Me demande Cindy, me ramenant sur terre.
– Euh je crois que je vais t’attendre en bas. Le temps que tu finisses de… t’habiller.
– Tu es sérieux ? Tu fais comme si tu ne m’avais jamais vu nue. Entre
Elle me tire sans me laisser le temps de répondre. Dès qu’elle referme la porte, elle m’embrasse tendrement.
– Je suis tellement heureuse qu’on passe du temps ensemble. Souffle-t-elle en s’accrochant à mon cou.
– Moi aussi.
– Installe-toi, je vais m’habiller.
Dès qu’elle me lâche, elle fait tomber sa serviette. Je glousse et détourne les yeux. Finalement je crois que c’était une mauvaise idée. Je fais mine de manipuler mon portable pour ne pas la regarder s’habiller. Si je la vois nue je risque de succomber.
– Chéri tu m’aides à fermer ma robe s’il te plaît.
Elle me tourne le dos pour m’indiquer que je devrais mettre l’éclaire. Je range mon portable et me rapproche d’elle. Au moment de faire monter totalement l’éclaire quelque chose attire mon attention. Je regarde plus attentivement pour m’assurer que je ne me trompe pas.
– Cindy c’est quoi ces cicatrices sur ton dos ?
– Rien.
– Comment ça rien ? Ce sont des plaies. Tu as été chicotée ?
Elle ne me répond pas et continue de se préparer. Je lui empoigne le bras.
– Cindy je t’ai posé une question.
– Pourquoi tu fais comme si tu as oublié alors que tu t’es toujours souvenu de tout ce que l’un ou l’autre fait.
– C’est Kenne… c’est moi qui t’ai fait ça ?
– Non ! Répond-t-elle sans me répondre.
– Ne me mens pas.
Elle soupire. Elle lève les yeux vers les miens et m’attrape les joues.
– Je veux passer du bon temps avec toi bébé. Je veux profiter de cet homme-là avant de retourner en Côte d’Ivoire. Ne parlons pas du passé, profitons juste de l’instant présent. Ce n’est pas toi qui m’as laissé ces cicatrices.
– Tu en es sûre ?
– Oui bébé. Maintenant embrasse-moi ! Fais-moi me sentir aimer.
Elle m’incite à baisser la tête pour l’embrasser. Le baiser est une fois de plus doux et tendre. Je m’y prends comme à chaque fois. Elle glisse ses mains sous mon tee-shirt. Une sensation inouïe. Je veux l’empêcher de retirer mon tee-shirt mais mes bras me désobéissent et se lèvent pour faciliter le retrait de mon haut. Ne sentant plus ses mains sur moi, j’ouvre les yeux. Mon souffle se coupe quand mon regard tombe sur son corps. Elle a fait tomber sa robe à ses pieds et maintenant elle a juste ses sous-vêtements sur elle.
– Cindy !
– Fais-moi tienne.
En m’embrassant de nouveau elle me tire jusqu’à nous faire coucher sur le lit. Je ne peux plus me retenir de parcourir son corps de baiser. Il est toujours autant magnifique son corps. On ne dirait pas une femme qui a connu la maternité. Elle gémit quand je lui fais un suçon dans le cou. Son cou est son point sensible. Je continue à la faire gémir en intensifiant les baisers dans son cou. J’aime l’entendre gémir. J’ai toujours aimé ça.
– Ken mon amour… Je t’aime.
– Je t’aime Cindy. Je t’aime comme un fou.
– Fais-moi l’amour bébé.
Elle prend mon visage en coupe pour m’inciter à l’embrasser, ce que je fais sans plus aucun remord. Ses lèvres m’ont toujours entrainé dans un état second. Je pouvais passer des heures et des heures à l’embrasser. Je la sens ouvrir mon jean sans pour autant l’arrêter. Mais je me raidi dès que ses doigts se posent sur mon sexe durci par l’envie de lui faire l’amour toute cette journée. Je me rends compte que je suis allé trop loin. Je n’aurais pas dû la toucher, l’embrasser. Je ne dois même pas la convoiter. Je me déteste d’avoir pu poser la main sur elle. La femme de quelqu’un d’autre.
– Je ne peux pas faire ça. Dis-je en me levant de sur elle.
– Quoi ?
Je referme mon jean et ramasse mon tee-shirt par terre.
– Je ne peux pas te faire l’amour. Je ne le dois pas.
– Comment ça tu ne dois pas ? Demande-t-elle en se levant à son tour du lit. Tu es mon mari que je sache.
– Je ne suis pas ton mari.
C’est sorti tout seul.
– Ken tu es mon mari et
Je l’entends soupirer alors que je lui ai tourné le dos pour enfiler mon haut. Je la sens se rapprocher de moi. Elle vient enfin se poster devant moi toujours à moitié nue.
– Bébé, peu importe le personnage que tu es, tu es mon mari. Je sais que chacun des deux personnages a sa vision des choses mais ça ne change rien dans le fait que tu sois mon mari.
Je serre les dents pour ne pas lui dire que Ken n’ai pas bipolaire, qu’il ne l’a jamais été. Je soupire. Elle se hisse sur la pointe des pieds et colle son front au mien.
– Je t’aime Ken.
– Je t’aime aussi Cindy.
Je la serre dans mes bras. Le contact de mes mains sur sa peau réveille à nouveau mon érection mais je ne cèderai pas.
– Je préfère qu’on passe juste du temps ensemble. On aura tout le temps de faire l’amour.
– D’accord.
– Rhabille-toi !
– Ok.
Après avoir parcouru les endroits chics de Brazza pour des courses, nous sommes maintenant assis dans un restaurant qui fait uniquement dans la nourriture Congolaise. Je regarde Cindy qui mange avec beaucoup d’appétit. Ça me fait sourire. Je lui essuie le coin de la bouche avec mon torchon.
– Merci ! Dit-elle. C’est vraiment délicieux. Comment ça s’appelle déjà ?
– Saka madesu. C’est fait avec du haricot et de la feuille de manioc. On peut y ajouter du poisson fumé ou frais. C’est facultatif.
– Oui je sens le gout du poisson. Tu sais le cuisiner ?
– Bien évidemment.
– Dans ce cas tu vas me l’apprendre avec d’autres plats typiquement Congolais. J’ai cru voir sur la carte le Ngai ya ou je ne sais pas quoi.
– Oui le Ngai Ngai ya mosaka. C’est de l’oseille préparé avec du poisson fumé et l’huile de la noix de palme. On mange aussi avec du foufou, le lituma ce que vous appelé foutou, la banane et le shikwange. Il y a aussi le Fumbua.
Pendant que je lui explique les composantes du Fumbua elle me regarde avec des yeux brillants.
– C’est la nourriture qui te fait me regarder ainsi ?
– Du tout, répond-t-elle en souriant. C’est juste que, je te trouve si différent. Si tu n’avais pas dit mon nom ce soir-là quand nous nous sommes vus au défilé, j’aurai juré que tu n’es pas Ken. Le physique est le même quoique je te trouve un peu athlétique. (Me caressant la main) Mais bon ce n’est pas comme si c’était la première fois que je te voyais sous une nouvelle face. N’y a-t-il pas moyen de maintenir cette personnalité ? C'est elle que je préfère.
– Lorsqu’on sera de retour en Côte d’Ivoire on parlera de cette histoire de bipolarité. Il y a certaines choses que je dois te dire.
– Qu’est-ce qui se passe ?
– On en reparlera. Pour le moment profitons. Finis ton plat. J’ai d’autres lieux à te faire visiter.
– D’accord.
*Mona*LYS*
C’est demain le départ de Cindy. Elle rentre avec sa patronne et sa belle-sœur. Alors ce soir, j’ai décidé de partir à une fête avec elle. C’est Charlène qui nous a invités à une fête organisée sur la plage par ses amis. Je n’ai pas hésité à accepter d’y aller pour éviter de me retrouver encore une nuit, seul avec Cindy. Durant ces trois jours, j’ai beaucoup lutté pour ne pas céder à mes pulsions.
– Alors tu es prêt pour aller chercher ta femme ?
– Arrête avec ça Charlène.
– Quoi ? Est-ce que j’ai menti. Tu es trop dingue de cette femme.
– Ouais ! J’admets avec le sourire. Mais dommage, elle n’est pas à moi.
– Elle aurait pu l’être si tu lui avais dit la vérité.
– Peut-être. Bon oublions ça et allons profiter de notre dernière soirée à Brazzaville.
– Ouais.
Une trentaine de minutes plus tard, Cindy vient monter dans la voiture. Elle m’embrasse sur les lèvres, Charlène sur la joue et nous nous en allons. La fête bat son plein sur la plage. La musique est à fond et les gens s’amusent tandis que d’autres sont juste assis en train de siroter leurs boissons. Nous nous asseyons à une table après quoi Charlène nous apporte des boissons non alcoolisées et de quoi grignoter. Cindy me met de temps en temps de la nourriture dans la bouche. Quand nous finissons de manger Charlène invite Cindy à danser près de la table. Celle-ci ne se fait pas prier. Comme à chaque fois qu’elle se met à danser je la regarde, les yeux brillants et le cœur gonflé d’amour. Je n’arrive pas à croire que je l’aime toujours autant après toutes ces longues années. À voir la joie sur son visage, j’ai l’impression que ça fait longtemps qu’elle ne s’est pas vraiment lâchée. Elle s’amuse pendant un bon bout de temps avant de venir s’asseoir toute épuisée.
– Je crois qu’on va rentrer. Mon vol c’est pour demain matin.
– D’accord. Attends je fais signe à Charlène.
Je vais tirer Charlène et tous les trois prenons le chemin pour l’extérieur de la plage. Je déverrouille les portières à distance mais avant que nous n’atteignions la voiture, j’entends quelqu’un m’appeler. Quand je me retourne, mes yeux s’agrandissent de stupeurs quand je vois Aurélie. À elle je sais que ça ne dira rien de me voir avec une autre femme parce qu’elle sait que je ne l’aime pas mais Cindy, comment va-t-elle réagir. Quand je vois le groupe de fille qui accompagne Aurélie je sais déjà ce qui va se passer et c’est ça qui me fait peur. Comme je l’ai deviné, Aurélie vient m’embrasser à pleine bouche. Elle le fait à chaque fois qu’elle voit des connaissances. Notre mariage est son effet de mode à elle. Elle aime afficher qu’elle est mariée bien que sachant que c’est un mariage de façade. Je sens le regard assassin de Cindy sur moi mais je n’ose pas la regarder. Aurélie libère enfin mes lèvres mais s’accroche aussitôt à moi. Ses amies se mettent à me lancer des regards coquins.
– Les filles, je vous présente Ken mon mari. Bébé, mes amies.
– Enchanté. Dis-je sans vraiment le penser.
– Nous aussi. Répondent-elles en chœur.
Aurélie salue à la volée Charlène avant de se tourner vers moi.
– Je suis revenue hier de France et mes amies m’ont invité ici pour passer du temps. Je te pensais déjà rentré.
– Je rentre demain.
– Ok. Bon je te laisse. À plus.
Elle m’embrasse à nouveau.
– Je t’aime. Me dit-elle encore pour faire genre devant ses copines.
– Moi… aussi. Dis-je de façon presque inaudible pour ne pas que Cindy l’entende.
Aurélie s’en va suivie de ses copines. Dès que je me tourne vers les deux femmes ma tête bascule violemment suite à la gifle de Cindy.
– Tu l’aimes ? Tu oses dire à ta pétasse que tu l’aimes devant moi ? Kennedy tu n’as donc plus aucun respect pour moi ? Son mari ? Elle t’a présenté comme son mari.
– Bébé…
– N’ose pas m’appeler ainsi. Au fait t’es qu’un menteur ! Tu m’as dit que ce KEN là était carrément différent de l’autre, qu’il était fidèle et tout ce qui était bon mais je me rends compte que tu restes le même avec l’une comme l’autre personnalité. Es-tu même bipolaire comme tu me l’as fait croire ? J’ai toujours douté de cette histoire mais je me suis dit qu’il n’y avait pas d’autre explication à tes comportements si opposés.
– Ken tu devrais lui dire la vérité. Me lance Charlène qui est arrêtée derrière Cindy.
– Pas maintenant Charlène.
– Quelle vérité ?
Je regarde Charlène qui me demande par son regard de dire la vérité.
– On en reparlera une fois en Côte d’Ivoire.
– Je vais rentrer en taxi. Lorsque tu auras fini de coucher avec toutes les Congolaises rentre à la maison.
Je n’ai pas le temps de la retenir qu’elle a déjà arrêté un taxi et s’y est engouffrée.
– Pourquoi tu ne lui dis pas toute la vérité pour enfin la récupérer. Vous vous aimez.
– Elle n’est pas à moi et ne le sera jamais. C’est la femme de mon frère jumeau.
Je n’aurais jamais dû jouer à ce jeu avec Kennedy. Je le regrette amèrement et en plus j’ai perdu le seul amour de ma vie.