Épisode 20
Ecrit par Mona Lys
Episode 20
***Carl***
Je rentre de l’opération encore plus en colère que quand j’étais parti. J’étais tellement en colère contre moi-même et contre la bande que j’ai failli faire foirer les choses. Après que je me sois changé au QG, nous sommes allés dans une immense maison qui était habité par quatre jeunes brouteurs qui venaient de doubler chacun leurs pigeons et donc ils avaient chez eux près de 50 millions. Durant toute l’opération j’étais distrait pensant à Loraine et à comment faire pour me faire pardonner c’est donc ainsi que lorsqu’on sortait l’un des jeunes nous a couru après et s’est jeté sur moi. Mais avant que je ne puisse sortir de ma rêverie il m’a retiré ma cagoule dévoilant ainsi mon visage. Puisqu’il était le seul à nous avoir suivi Hulk l’a descendu pour éviter qu’il raconte ce qu’il a vu à la police. Bien entendu cet imbécile d’Hulk a tout raconté au Boss qui m’a passé un savon comme si j’étais un gosse en oubliant pas de menacer la vie de Loraine s’il devait arriver quelque chose à la bande. Cette soirée a vraiment été la merde pour moi. Loraine me déteste et un jeune est mort par ma faute. Pff.
***Loraine***
Je suis vraiment toute épuisée après la soirée d’hier qui a été un vrai succès. Tout le monde était satisfait et j’ai même eu plein d’autres contacts. J’ai fait mon discours en parlant de Carl qui m’a inspiré à me lancer dans les chaussures pour homme bien qu’il n’était pas présent pour l’entendre. J’ai vraiment été déçu qu’il m’ait laissé comme ça et je ne compte pas lui pardonner de sitôt. Moi qui me faisais une joie de me pavaner à son bras. Mais bon je préfère oublier cette mauvaise partie et ne penser qu’aux bonnes.
J’étais tellement épuisée que c’est Olivier qui est venu chercher les enfants ce matin pour les emmener chez leur père. Moi je me suis rendormie aussitôt qu’ils sont partis. Je pense qu’un bon massage ne me ferait pas de mal. J’ouvre les yeux tout doucement et jette un coup d’œil à mon portable, il est midi, déjà ? Je me laisse tomber sur le lit les yeux fermés et soudainement je sens une présence derrière moi. Je pense que le fait d’être encore à moitié endormi me faire sentir la présence de Carl. Je tourne quand même la tête pour m’assurer que je délire mais non je ne rêve pas, il est bel et bien arrêté dans ma chambre. Les mains dans sa poche, son pied droit pilé en arrière pour se coller sur le mur et ses yeux que j’aime tant posés sur moi.
Moi : Que fais-tu là Carl ?
Carl (souriant) : Tu es vraiment belle quand tu dors et au réveille tu es encore plus magnifique.
Moi (me levant) : Je t’ai demandé ce que tu faisais là ? Je t’avais dit que je ne voulais plus te voir.
Carl : Je suis vraiment désolé pour hier.
Moi : Ce n’est pas la peine de t’excuser parce que ça ne règlera rien. Je veux que tu Oh mon Dieu elle est magnifique !
Il vient d’ouvrir une boite contenant une chaine en argent vraiment magnifique avec comme médaille le nom de ma marque Lo’. J’ai même oublié ma colère.
Moi : Oh elle est pour moi ?
Carl : Oui c’est pour me faire pardonner.
Moi : Tu es tout pardonné. Vite mets là moi.
Je lui donne dos et il me met la chaine au cou. J’adore vraiment cette chaine. Je me retourne et l’embrasse avec fougue avant qu’on ne fasse l’amour. Comment je peux lui en vouloir alors que c’est la première fois qu’il m’offre un cadeau.
***Olivier***
Je suis assis tout furieux. Dusky et sa bande ont encore fait une victime. Comment ont-ils pu abattre de sang-froid un gamin d’à peine 25 ans ? C’est méchant. Je pense que ce jeune a sûrement tenté de les affronter parce que son corps se trouvait à l’entrée de la maison alors que ses amis eux étaient à l’intérieure. Je leur ferai la peau à ces fils de pute si je réussis à mettre la main sur eux.
« Je peux ? »
Moi (sortant de mes pensées) : Oui, oui qu’il y a-t-il Marc ?
Marc : Il y a l’un des jeunes qui ont été braqué hier qui dit avoir vu le visage de l’un des braqueurs lorsque celui qui est mort lui a retiré sa cagoule.
Je me lève de mon fauteuil d’un bond tellement heureux par cette nouvelle.
Moi : Où est-il ?
Marc : Dehors avec Julien.
Moi : Fais le venir ici immédiatement et appel immédiatement un dessinateur pour qu’on fasse un portrait-robot
Marc : Ok
Il sort et je prends mon bloque note afin d’inscrire tout ce qu’il dira. J’ai hâte de l’entendre. Marc revient quelques secondes plus tard accompagné du jeune. Je leur demande de s’assoir et je commence à m’entretenir avec le jeune sous l’assistance de Marc.
Moi : Alors expliquez-moi ce qui s’est passé.
Jeune : Lorsqu’ils nous ont pris nos sacs d’argent ils s’en allaient lorsqu’Arsène celui qui est mort s’est levé pour les suivre dehors. Je me suis levé aussi à mon tour pour regarder à travers la fenêtre voir ce qui se passe tandis que les autres se levaient. C’est donc là que j’ai vu Arsène sauter sur le plus costaud, leur chef et lui arracher sa cagoule après quoi un autre de leur bande lui a tiré dessus malgré l’interdiction du chef. Je me suis baissé aussitôt avoir entendu le coup de feu pour ne pas qu’ils entendent le cri que j’ai poussé mais j’ai quand même eu le temps de bien voir le visage du gar. Bon c’est vrai qu’il faisait un peu sombre mais je pense pouvoir me rappeler un peu de ce que j’ai vu.
Mon cœur s’emballe lorsque j’entends qu’il a vu le visage du chef et je sais que ce chef c’est Dusky. Enfin une piste pour le coincer et sa bande après.
Moi : Tu peux me le décrire un peu en attendant le dessinateur ?
Il commence à me le décrire du peu qu’il se souvient de la tête aux pieds afin que la description soit plus claire et bizarrement sa description me rappelle quelqu’un. Qui ? Je ne sais pas encore mais je vais me creuser la tête pour trouver.
On reste encore à échanger jusqu’à ce que le dessinateur vienne. Le jeune insiste sur le fait qu’il ne se souvient plus trop du visage à cause du traumatisme mais pense pouvoir s’en souvenir s’il se remet de son choc.
Dessinateur : Bon puisque le jeune n’est pas trop sûr de ce qu’il dit cela va nous prendre un peu de temps le temps qu’il se reprenne et qu’il se souvienne de tout. Mais on commencera avec ce qu’il sait déjà.
Moi : Ok, je compte sur vous pour finir le plus vite possible parce qu’il faut qu’on coince ces gars.
Dessinateur : Ok pas de soucis.
Je les salut puis ils s’en vont. Le boss est en déplacement donc c’est moi qui gère le commissariat ce qui me donne plus de liberté pour mieux enquêter. Quand il est là il fait toujours tout pour me mettre sur d’autres dossiers pour que j’oublie un peu celui de la bande. Mais maintenant que je suis sur le point de les coincer je ne compte plus me laisser distraire.
***Une semaine plus tard***
Ce matin le temps est très frais parce qu’il a plu toute la nuit. Il fait vraiment un froid de canard donc j’ai décidé de porter mes bottes marrons qui m’ont été offert par une autre créatrice. Elle a voulu me faire honneur d’être l’une des premières personnes à l’avoir en Côte d’Ivoire et depuis c’est maintenant que je les porte. Dans ce pays il n’y a pas moyen de porter ce genre de chaussure à cause de la chaleur qui fait des siennes presque tous les jours de l’année. Ce genre de chaussure c’est derrière l’eau là-bas on porte. Heureusement qu’aujourd’hui le temps est favorable, je vais pouvoir faire mon faro.
Je porte un jeans blanc que je fourre dans les bottes qui m’arrivent aux genoux avec une chemise aussi de couleur blanche que je fourre dans le jeans. J’y ajoute une ceinture et une longue blouse de la même couleur que les bottes. J’enfile mes lunettes de soleils bien qu’il n’y en ait pas. Je ne me sens plus dans mon sapement. Dommage que Carl ne puisse pas voir ça mais je compte aller le voir à ma descente. Depuis notre réconciliation il ne passe pas un jour sans qu’on ne se voie. Je tombe de plus en plus amoureuse de lui au point où je ne peux faire une journée sans le voir, entendre sa voix et être dans ses bras même si c’est pour 5 secondes.
**
Tous les employés sont partis mais moi je suis encore à la boutique. J’ai plein de nouveau modèles en tête et je préfère tout dessiner avant que ça ne me sorte de la tête. C’est comme ça à chaque fois, si j’ai un modèle en tête et que ne dessine pas sur le champ je l’oubli et ça ne me revient plus. Donc maintenant dès que ça vient dès que je dessine peu importe où je me trouve. Il est 22h et je suis assise par terre sur la moquette en peau d’ourse dans mon bureau adossé au divan qui s’y trouve. J’ai enlevé mes bottes et ma blouse pour être plus à mon aise.
Je bois ma sucrerie que j’ai prise dans mon frigo pendant que je dessine quand tout à coup j’entends du bruit en bas. Je me fige pour mieux écouter mais rien. C’est peut-être dehors. Je me remets encore à mon travail lorsque j’entends un autre bruit. Bon cette fois je me lève pour aller voir. C’est peut-être un employé qui a oublié quelque chose je me dis. Je me souviens en même temps que j’ai oublié de mettre l’alarme de sécurité. Merde. Je sors de mon bureau et j’entends encore plus de bruit. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je prie intérieurement que ce ne soit pas des voleurs. D’ailleurs il n’y a pas d’argent à voler ici. Tout est déjà à la banque en face.
Je m’arrête en haut des escaliers lorsque soudain mon regard tombe sur ceux de deux personnes en cagoules arrêtés juste en bas. Des cambrioleurs. Leurs tenues, leurs morphologies et leurs cagoules me donnent une impression de déjà vu. Mon cœur fait un bond quand je me rappelle enfin.
Ce sont eux. C’est la bande de Dusky, sauf qu’ils sont deux.
Moi (doucement) : Non pas ça.