Épisode 20

Ecrit par Mona Lys

Ami-Amour 

Episode 20



***Ryan***


Je parsème son corps de baiser, commençant pas son cou jusqu’à finir entre ses jambes que j’écarte. Elle émet de petit son de plainte mélangé à des gémissements sans toutefois ouvrir les yeux. Mais elle ouvre les yeux quand ma langue touche sa chaire. Je continue jusqu’à ce qu’elle se réveille totalement. Ses gémissements remplissent la chambre. J’arrête et sors du lit.


Cynthia (ouvrant les yeux) : Qu’est-ce que tu fais ?


Moi (souriant) : C’était le seul moyen de te réveiller. J’ai même cru que tu étais dans le coma.


Cynthia : Mais tu ne peux pas me laisser ainsi.


Moi : Si. Lève-toi, nous avons rendez-vous à l’hôpital.


Cynthia : Oui mais tu vas d’abord terminer ce que tu as commencé.


Elle se lève d’un bond et vient me tirer jusqu’à ce qu’on tombe tous les deux sur le lit moi au-dessus d’elle. Pendant que nous nous embrassons elle sort mon mini moi qu’elle glisse en elle. Le sexe c’est quelque chose de vraiment passionnant chez nous. Nous pouvons en faire plusieurs fois dans la même journée. Quand nous finissons après deux rounds, nous nous rendons sous la douche. Cynthia a rendez-vous aujourd’hui à l’hôpital pour voir si le bébé va bien et à combien de mois elle en est. Nous ne l’avions pas encore fait à cause de toutes ses occupations qui nous étaient tombées dessus. D’abord les préparatifs du mariage de Brice et Olivia qui a eu lieu il y a deux semaines et nos différents boulots. C’est donc aujourd’hui que nos emplois du temps nous permettent de le faire. J’ai hâte de voir à quoi ressemble un fœtus dans le ventre de sa mère. Je veux voir comment est mon fils. Oui j’espère et je crois que ce sera un garçon. Cynthia pour l’heure se porte bien, elle n’a pas encore de nausées matinales et tous les malaises qui vont avec, juste qu’elle dort beaucoup. Elle a même une fois fait cramer la nourriture. Heureusement que j’étais rentré à temps pour arrêter le feu sinon on aurait eu droit à un incendie. Elle s’est sentie mal durant toute la journée et n’a pas cessé de culpabiliser. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça puisque ce n’est pas de sa faute même si c’est mieux qu’elle fasse plus attention. J’ai aussi vu ma mère subir tous ces inconvénients de la grossesse. Alors que nous prenons le petit déjeuner une forte pluie s’abat sur le toit.


Cynthia : Je crois qu’on va devoir attendre encore un peu le temps que la pluie cesse.


Moi : Et si ça ne cesse pas ?


Cynthia : Eh bien on ira une autre fois.


Moi : Je ne vois pas le problème puisque je suis véhiculé. Ce n’est pas comme si on était obligé d’attendre sur la route qu’un taxi s’arrête pour nous prendre.


Cynthia : Je n’aime pas sortir sous la pluie. Mais bon c’est comme tu veux.


Je descends chauffer la voiture dans le parking le temps qu’elle débarrasse et me rejoigne. La voiture ne démarre pas. J’essaye encore et encore mais toujours rien.


Cynthia (arrivant) : Qu’est-ce qui se passe ?


Moi : La voiture fait des siennes. Elle refuse de démarrer.


Cynthia : Bizarre, pourtant hier tu rentré avec sans souci.


Moi (sortant de la voiture) : Ouais. Mais bon on va devoir prendre un taxi. Je crois que la pluie n’est plus forte.


Cynthia : Et si on attendait ?


Moi : Au fait j’ai un travail à terminer et à rendre demain à mon boss raison pour laquelle je veux qu’on y aille vite pour vite revenir. Aussi j’ai vraiment hâte de voir mon bébé. Je ne peux plus attendre. Attends je vais prendre les parapluies.


Nous sommes maintenant à l’hôpital et comme je le disais la pluie s’est arrêté à l’instant même où nous avons eu un taxi. Le gynécologue nous reçoit après 30 minutes de patience. Il met un liquide gluant sur le ventre de Cynthia et y passe dessus un appareil. Il fait des tours dans le silence avant de tourner l’écran vers nous et de nous montrer du doigt une forme en nous signifiant que c’était le bébé. Le sourire étire nos lèvres et nous nous prenons la main. Mon cœur s’enfle de joie à la vue de cette forme qui est un bout de moi, mon enfant. J’en suis ému. Le docteur nous libère après plusieurs recommandations et analyses. Elle rentre à peine dans son 2e mois. C’est tout heureux que nous reprenons la route pour la maison. À peine nous nous installons à l’arrière du taxi que je la serre fortement dans mes bras.


Moi : Merci mon amour pour ce merveilleux cadeau. Je promets de vous rendre heureux tous les deux.


Cynthia : Je le suis déjà et je sais que je le serai encore plus.


Moi (la relâchant) : Où en es-tu avec les courses pour le mariage ?


Cynthia : J’ai déjà mes chaussures et mes bijoux. Il reste maintenant à choisir les différentes robes que je vais porter. Pour mon maquillage et la coiffure c’est Olivia qui s’en chargera comme pour la dot.


Moi : J’ai hâte d’y être.


Cynthia : Moi aussi. Tu devrais aussi faire vite, c’est dans 2 semaines et ça passe vite.


Moi : J’irai acheter mon costume demain avec les gars.


Je suis super excité de lui mettre enfin la bague au doigt. Dans deux semaines elle sera à moi totalement. Elle sera officiellement Madame KRIZO. Une secousse de la voiture nous interrompt dans notre conversation. Lorsque nous levons la tête vers le chauffeur nous voyons un gros camion foncer sur nous en zigzaguant alors que nous sommes sur un pont. Je crois qu’il a perdu le contrôle de son engin. Le chauffeur panique et en essayant de dévier le camion il fait une sortie de route et nous voilà qui tombons dans la lagune. Cynthia ne fait que hurler jusqu’à ce qu’elle boive le premier gobelet d’eau. Moi je panique tout en essayant de trouver comment nous faire sortir de la voiture. La voiture continue de couler nous emmenant très bas. Je sors par la fenêtre qui n’était pas fermée après m’être calmé, enfin un peu. En sortant je vois Cynthia qui ne bouge plus, le chauffeur aussi. Moi j’ai fait de la natation et je crois que c’est ce qui m’aide en ce moment. Je commence à m’épuiser mais j’utilise mes dernières forces pour ouvrir la portière dans l’intention de sortir Cynthia. Seulement à peine je la sors du taxi que mes forces me lâchent. Une partir de moi veut remontrer à la surface pour prendre de l’air et revenir chercher Cynthia mais je sais que ce n’est pas possible. La lagune est profonde donc ce n’est même pas sûr que moi-même j’y sorte vivant. La peur et la panique me submergent, je perds le contrôle de mon corps et lâche Cynthia pour monter à la surface. Je me laisse distraire par le corps de Cynthia que les vagues éloignent de moi. J’oublie que je suis dans l’eau et hurle son nom toujours en nageant vers le haut. Je commence à boire l’eau en quantité avant de perdre connaissance.


***Maya***


Le verre que je tiens en main m’échappe et se brise au sol. Un vent souffle sur moi me donnant la chair de poule. J’ai peur aussitôt. Qu’est-ce qui se passe ?


Yves (derrière moi) : Bébé qu’est-ce qui se passe ?


Moi : Je ne sais pas. J’ai un mauvais pressentiment. Attends que j’appelle Olivia.


C’est toute tremblante que je lance l’appelle. Ça ne sonne même pas qu’elle décroche.


« Olivia : Maya, j’étais justement en train de t’appeler. Comment tu vas ? »


Moi : Bien et toi ?


« Olivia : Ça va, sauf que j’ai mon cœur qui bat anormalement. Je viens de briser un verre. Enfin des verres j’en ai déjà brisés mais cette fois j’ai eu des frissons. J’ai peur et je ne sais pas pourquoi. »


Moi : Moi aussi. C’est d’ailleurs pour quoi je t’appelais. Tu as appelé Cynthia ?


« Olivia : Non. Attends, je coupe et je l’appelle. Toi appelle Ryan pour voir. »


Moi : D’accord.


J’appelle Ryan aussitôt que je raccroche. Le problème ce n’est pas le verre qui est brisé parce que ça, ça arrive des fois, mais c’est la peur qui s’en est suivie qui me fait penser que quelque chose ne va pas. Le numéro de Ryan ne passe pas. Quand je coupe, Olivia m’appelle.


« Olivia : Ça ne passe pas. »


Moi : Idem pour Ryan. J’étais sur le point de rentrer. Je vais faire un tour chez eux.


« Olivia : D’accord moi je vais continuer d’appeler. J’espère qu’ils n’ont rien. »


Moi : Moi aussi.


Je n’ai pas le temps de dire à Yves que je rentrais que mon portable sonne à nouveau. C’est Tatiana, la réceptionniste du bureau.


Moi : Allô Tatiana.


« Tatiana : Bonsoir Maya. Je viens de recevoir un appel du CHU de Cocody. Parait-il que Ryan a eu un accident et que le taxi dans lequel il était s’est retrouvé dans l’eau. »


Moi : OH MON DIEU ! Comment il va ? Enfin est-ce qu’il a été repêché de l’eau ?


« Tatiana : Oui et c’est l’un des docteurs du CHU qui l’a reconnu puisque que c’était lui qui avait supervisés les travaux de réaménagement qui avaient eus lieu là-bas. Il m’a donc appelé pour m’informer. »


Moi : Ok d’accord merci je m’y rends tout de suite.


Les larmes dans les yeux j’explique tout à Yves en même temps que j’appelle Olivia pour l’informer. Nous nous retrouvons tous au CHU de Cocody les heures qui suivent. Le CHU est effervescence parce qu’il y aurait eu un accident sur le même pont. Un gros camion qui a perdu le control et a causé plein de dégâts dont la course d’un taxi qui a fini dans l’eau. Je pense que c’était le taxi de Ryan. Bon sang qu’est-ce qu’il faisait dans un taxi alors qu’il est véhiculé ? Et Cynthia qu’on n’arrive toujours pas joindre. Un policier s’avance vers nous avec un docteur.


Policier : Vous êtes la famille de Monsieur Ryan KRIZO ?


Nous : Oui.


Policier : Bon nous n’avons pas encore toutes les informations mais selon les témoignages reçus et aussi la caméra de surveillance sur le pont, un gros camion a foncé sur le taxi dans lequel il était et apparemment il n’y était pas seul. Il y aurait avec lui en plus du chauffeur une fille. Mais… seul lui a pu être repêché vivant. Le taxi ne contenait que le corps du chauffeur quand nous l’avons retiré de l’eau. Je ne sais pas si vous connaissez la fille mais si c’est le cas je suis désolé de vous annoncer que son corps est resté dans l’eau. Elle est donc morte.


Je me laisse tomber par terre, Olivia elle s’est évanouie mais Brice l’a retenu avant qu’elle ne tombe. J’espère de toute mon âme qu’il ne s’agit pas de Cynthia. Ma sœur ne peut pas mourir comme ça. Non je refuse de le croire.


Ami-Amour