Épisode 29
Ecrit par Mona Lys
Chap 29 : La conférence de presse.
…Murielle…
Ça fait une semaine que j'ai quitté la maison pour me réfugié chez ma sœur et son mari pour réfléchir à ma vie et à ce que François m'a proposé. Faut dire qu'être ici loin de lui me fait prendre conscience a quel point je l'aime et que je ne pourrai pas vivre sans lui et nos enfants. Mais j’ai peur d’être la risée de tout le pays si je fais ce que François demande. Que faire ? Je suis partage entre ma famille et mon honneur.
« Tu es encore entrain de réfléchir sur ce que tu dois faire ? »
Moi (sortant de mes pensées) : Oui Florence (ma sœur), je ne sais toujours pas quoi faire. Je ne veux pas perdre ma famille mais j'ai peur d’être mal vu par tous.
Florence : Pour pouvoir faire un choix tu devrais te demander ce qui est le plus important pour toi.
Moi : C'est mon mari et mes enfants bien-sûr.
Florence : Donc pourquoi tu hésite encore ?
Moi : Eh bien parce que c'est trop difficile d’abandonné tout ce qu'on a obtenu en 5ans, la renommée, les privilèges, la gloire et j'en passe.
Florence (m’attaquant) : Donc tu préfères abandonner ce que tu as mis 33ans à construire c'est ça ? Tu n'en as pas marre de pleurer tous les soirs avant de dormir parce que ta famille te manque ? Tu ne veux pas avoir une vie paisible avec ton mari, tes enfants et ton petit fils sans oublier que bientôt tu en auras un 2e ? Dis-moi tu préfères avoir l’estime des gens que tu ne connais pas plutôt que celle de ta famille c'est ça ? Lorsque tu auras fini de parcourir le monde sur l’épaule de qui viendras-tu poser ta tête pour te reposer hein ? Murielle je pense qu’il est temps toi de revoir tes priorités. Et je vais te laisser avec une qui t'aidera sûrement à faire un choix : Si un jour un de tes ennemis t’appelle pour te demander de renoncer à tes postes au gouvernement pour qu’il te remplace sinon il tuerait ton mari, tes enfants et ton petit fils qu'il tient en otage, que ferais-tu ?
Elle me laisse là et monte dans sa chambre rejoindre son mari. Je reste là à cogiter sur sa question et je pense que la réponse est évidente.
…Deux jours plus tard…
…François…
Je suis assis au salon avec Mickael et Loïc, Kim est allé faire dormir le petit. Faut dire que c'est une vraie boule d’énergie ce petit et je suis content qu'il soit la avec ses parents pour encore une semaine. Je voulais qu'ils restent définitivement mais c'est pas possible, Mickael doit respecter ses engagements dans son pays.
Tin Tin Tin
Je prends mon téléphone pour lire le message que je viens de recevoir, c’est un message de Murielle :
« Allume la télé sur la RTI 1 »
Je fronce les sourcils pendant que Kim nous rejoint.
Kim (s’asseyant) : Qu’est-ce qui se passe papa ?
Moi (prenant la télécommande) : C'est ta mère, elle dit de mettre la première chaîne.
Loïc (fronçant aussi les sourcils) : Ah bon ? Et qu’est-ce qu’il y a sur la RTI1 ?
Moi (allumant la télé) : Eh bien on le saura quand j’aurai allumé.
J’allume et on voit une sorte de conférence de presse avec plusieurs journalistes et quelques personnalités puis une femme se présente et prend la parole.
La femme : Bonsoir messieurs dames, nous sommes réunis ici sur la demande de la femme de notre ancien Sénateur Mr KALOU mais qui est aussi la directrice de l’ONG Femme battante mais aussi l’adjointe de notre première dame dans ses différentes organisations et j'en passe. Elle nous a convoqué ici parce qu’elle a certaines choses a nous dire. Mesdames et messieurs recevons Mme Murielle KALOU.
De légers applaudissements se font entendre et tout le monde ici a les yeux braques sur moi.
Loïc : Papa tu sais de quoi maman veut parler ?
Moi : J'ai ma petite idée la dessus mais bon écoutons pour avoir plus d’infos.
Un silence se fait dans la maison et on voit Murielle apparaître derrière le pupitre. Je suppose donc qu'elle a accepté ma proposition.
…Murielle…
Après toute une nuit à réfléchir sur ce qui était le plus important pour moi j'ai pris une décision et j’espère qu'elle sera la bonne. Je monte donc sur l’estrade et m’arrête derrière le pupitre où est arrêté un long micro. Je prends mon souffle devant toutes ses caméras et ces photographes puis prends la parole.
Moi : Bonsoir à tous et merci d’avoir répondu présent à mon appel. Si je suis ici ce soir c'est pour vous faire part de certaines décisions que j'ai prise concernant ma carrière au gouvernement. Mais avant je tenais à m’adresser publiquement à certaines personnes envers qui j'ai pas été droite. (Je reprends mon souffle) Je voudrais d’abord m’adresser à mon cher et tendre époux. Je voudrais lui dire que je suis désolé pour mes mensonges, mes cachotteries mais surtout ma cupidité. Je voudrais qu'il sache que malgré mes défauts je l'aime comme jamais je n'ai aimé auparavant, j’espère qu’il me pardonnera un jour…À mon fils Loïc que j'ai manipulé et menacé pour obtenir des choses de lui. Je suis désolé mon chéri…À Mickael que j'ai séparé de la femme qu'il aimait et de son fils, je demande sincèrement pardon (Les murmures se font entendre). MAIS (le silence revient) il y a une personne à qui je voudrais m’adresser directement, ma fille.( je tourne la tête pour faire face à la caméra)
-Kimberly, ma chérie, les mots sont faibles, le mot pardon est lui-même faible pour te dire (la voix tremblante) à quel point je suis désolé. Rien ne peut justifier ce que je t'ai fait. Mais, je t’en prie (pleurant) pardonne moi ! Ma Kimberly chérie, je suis vraiment désolée de t’avoir séparé de l’homme que tu aimais, je suis désolée de t’avoir laisser être l’esclave sexuelle et le punching-ball de l’homme que je t’ai obligé à épouser (les murmures reprennent). Mon amour Pardonne moi d’avoir mis la vie de ton fils en danger et tout ça par cupidité. J’étais tellement assoiffé par la gloire que j'ai sacrifié ton bonheur (éclatant en sanglot) oh mon Dieu ! Ma chérie, devant tout le pays, devant le monde (me mettant à genou) je me mets à genou pour te supplier de trouver en toi la force de me pardonner. (En larmes) Je suis vraiment désolée ! Je suis désolée !
Je reste dans cette position et je pleure à chaude larmes tandis que les murmures se font entendre de plus belle et des flash remplissent la salle. Je continue de pleurer lorsque l'un des ministres présent vient me relever et me donner un mouchoir pour m’essuyer les larmes. Mon assistante m’apporte une bouteille d'eau que je bois à peine. Je me calme et reprends la parole.
Moi (me raclant la gorge) : Hum je voudrais maintenant vous faire part des décisions que j'ai prise :
-D’abord, je me retire de mon ONG femme battante parce que comme vous l'aurez compris, je ne suis pas un bon exemple pour ces femmes donc j'ai décidé de ne plus en être la directrice. Je la laisse à ma fille qui peut être une source d’inspiration pour ces femmes, elle en fera ce qu’elle voudra. J'ai aussi viré la moitié de mes biens en Banque sur le compte de l'ONG pou aider ces femmes à mettre sur pieds leurs activités et l’autre moitié je l’ai mis au nom de mon petit fils Hakim. (Je marque une pause)… Je démissionne de tous mes postes au gouvernement et je renonce à tous les prix que j'ai eu ces 5 dernières années. De toutes les façons ça n'a plus d’importance si ma famille n'est plus avec moi. C’était tout. MERCI !
…Quelques heures plus tard…
…François…
Nous sommes toujours dépassés par la déclaration de Murielle, moi en premier. Et puis j’arrête pas de me demander pourquoi elle parlait comme si…J’espère qu’elle ne va pas faire de bêtise. Non Murielle est tout sauf ça. Kim n'a pas arrêté de pleurer depuis qu'elle a vu sa mère se mettre a genou pour elle devant le monde. Elle dit qu'elle s'en veut d’avoir ainsi humilié sa mère. On essaye de lui faire comprendre que si sa mère a fait c'est qu’elle pensait que ce serait sa manière à elle de ne plus culpabiliser. Faut dire que je ne m’attendais pas à ce que ma femme fasse ça. En tout cas je suis fière d'elle car elle vient de faire un gros sacrifice.
Kim est montée se coucher, je pense qu'elle a été submergé par ses émotions et Mickael est resté avec elle pour la réconforter. Je suis donc avec Loïc au salon lorsque mon portable sonne. C'est sûrement Murielle.
Moi (répondant) : Oui allô !
Voix d’homme : Euh bonsoir Mr le Sénateur, nous auvons besoin de vous à la grande clinique. Nous avons trouvé votre femme baillant dans son sang. Elle s'est coupée les veines.
Moi :