Épisode 4

Ecrit par Mona Lys

Episode 4




ZOE



Allongée au sol de la salle de bain, je pleure toutes les larmes de mon corps. Comme je regrette, comme je voudrais revenir en arrière. Si Lucas m’avait dit qu’il ferait de moi un objet sexuel après notre mariage, jamais je ne l’aurais suivi. Je voulais être une femme au foyer. Pas une poupée sexuelle. Je n’en peux plus de vivre tout ça. J’en ai marre de tout le temps essuyer le sperme de ces hommes sur tout mon corps. Pourquoi n’ai-je pas refusé dès le début ? Pourquoi n’ai-je pas pris la fuite quand j’ai vu les premiers signes ?


***FLASH-BACK***


Je regarde les deux hommes faire l’amour et j’ai la nausée. Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter une telle chose ? Tantôt ils m’incitent à les rejoindre, tantôt ils se passent de moi. C’est dégueulasse. Si j’avais su que mon mari était bisexuel, jamais je ne me serais mariée avec lui. Si j’avais su qu’il était sadomasochiste jamais, je ne me serais mariée avec lui. Si j’avais su qu’il était adepte de partouze, jamais je ne me serais mariée avec lui. Tous ces vices en un seul homme. J’ai cru qu’il aimait juste le sexe avec moi, mais non, après un an de mariage, j’apprends qu’il aime le sexe groupé. Tout allait pourtant si bien, notre mariage était beau, parfait, jusqu’à ce qu’il me révèle un soir l’un de ses fantasmes. Que je couche avec un autre homme devant lui. J’ai catégoriquement refusé mais ça a créé une distance entre nous. Il ne me parlait plus, passait plus de temps dehors qu’à la maison. J’ai fini par céder. J’ai été surprise de voir mon mari complètement heureux de me voir, moi sa femme, me faire prendre par un autre. Mais comme on le dit, que ne ferait-on pas par amour ? Après cette nuit, Lucas ne m’a plus rien demandé. Plus rien jusqu’à il y a deux jours où il m’a réitéré sa demande. Mais cette fois en me signifiant qu’il serait de la partie. J’ai refusé et ça l’a mis en colère. Il m’a de nouveau boudé et j’ai cédé. Voici comment je découvre aujourd’hui que mon mari avait l’habitude de se faire prendre par derrière. Le pire, c’est qu’il filme.


Seigneur dans quoi je me suis mise ?


Ils finissent enfin et je peux aller me doucher. Quand je reviens dans la chambre, l’autre est déjà parti. Mon mari me regarde tout heureux.


Lucas : Tu étais parfaite ma poulette. Il t’a adoré. Il dit que de toutes les femmes qu’il a connu, tu es la meilleure. Il promet de revenir.


Moi : Quoi ? Ça va continuer ?


Lucas : Bah oui. Je croyais que tu étais d’accord.


Moi : Pour une seule fois, pas pour toujours.


Lucas : Tu vas donc me priver de mes fantasmes alors que moi je te lèche à tout bout de champ parce que tu adores ça.


Moi : Tu peux arrêter si tu veux. Je peux très bien m’en passer.


Lucas : Eh beh ce n’est pas mon cas. J’adore te voir coucher avec d’autres hommes et ça continuera. Fin de la discussion. Sers-nous le diner.


Pendant que nous sommes à table, je réfléchis à comment le faire renoncer à son “fantasme’’. Je refuse de coucher avec d’autres hommes. Je ne suis pas une pute bien que j’en avais l’air. Je me suis mariée parce que je voulais appartenir à un seul homme. Sinon je serais en train de faire le trottoir. Je n’y avais jamais pensé en deux années, mais ce soir je me demande si j’ai vraiment fait le bon choix. Il est vrai que j’ai eu à regretter d’avoir abandonné ma fille et Laurence dont j’étais sûre d’être amoureuse, mais ma vie ici en France m’avait fait tout oublier. J’avais tout ce dont je rêvais. Alors je m’étais dit, ça en valait la peine que je prenne cette décision. La seule chose que je n’ai pas encore c’est un enfant. Lucas voulait qu’on attende un peu avant de s’y mettre. Nous serons bientôt à deux ans de mariage, je crois que maintenant c’est bon.


Moi : Chéri, et si on songeait maintenant à avoir un enfant ?


Lucas : J’ai dit qu’on devrait encore attendre.


Moi : Nous sommes mariés depuis plus d’un an.


Lucas : C’est encore tôt. Excuse-moi je dois sortir.


Il se lève de table et sort de la maison. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il va encore se faire sauter dehors. Ça ne vaut pas la peine que je l’attende. Il rentrera très tard. J’ai l’impression qu’il fait des choses louches en plus de son travail. Il me parlait de son entreprise avant notre mariage, mais lorsque je suis arrivée ici, j’ai constaté qu’il n’avait aucune entreprise. Il travaillait pour un autre. Il m’a raconté une histoire comme quoi son entreprise a rencontré des problèmes, ce qui l’a obligé à la vendre au plus offrant. J’avais l’impression qu’il me mentait mais puisque financièrement il me comblait, j’ai zappé. Il m’a dit qu’il fait d’autres affaires en dehors de son travail de manager. Ce sont ces affaires que je voudrais découvrir. Il sort presque tout le temps la nuit et ne rentre qu’à l’aurore. Il s’enferme aussi dans son bureau quand un numéro spécial l’appelle. Il y a écrit sur le numéro « Le Club ». Un jour je lui ai demandé, il m’a dit que c’était un club de poker où ses amis et lui se rencontraient pour jouer. Je n’ai rien dit mais au fond de moi je ne fais que douter. J’espère juste qu’il ne fait rien qui pourrait nous envoyer en prison.


Depuis ce matin Lucas est tout joyeux. Il n’a fait que siffloter. Je le retrouve dans la chambre se mettant sur son 31.


Moi : Tu sors ?


Il me regarde bizarrement.


Lucas : Pourquoi n’es-tu pas prête ? Je t’avais demandé de te faire belle.


Moi : J’ai cru à une plaisanterie. Où part-on ?


Lucas : Tu voulais savoir ce que je fais quand je sors les nuits ? Je vais te le montrer. Il est temps que tu découvres mon monde.


Je souris de bonheur. Enfin il se décide à m’impliquer dans ses affaires. Je me prépare et très vite nous arrivons dans un lieu privé. L’extérieur a l’air anodin mas quand nous y entrons, je reste la bouche scotchée. L’endroit est super luxueux. Il y a effectivement des jeux de poker et d’autres du même genre. Les hommes et les femmes sont super bien fringués. Je me sens même toute petite devant eux. Lucas me présente à un groupe de cinq hommes qui sont aussi accompagnés de femmes noires, des Africaines comme moi. Elles sont aussi minces et élancées. Ils ont tous le même goût pour les femmes à ce que je vois. Je reconnais les deux avec qui Lucas a voulu que je couche. J’évite de les regarder. Je me plonge très vite dans la conversation. Je surprends de temps en temps les regards pervers des hommes sur moi. Je sursaute quand l’un me donne une tape sur les fesses.


Lui : Il parait que tu es plus bonne que ma femme. On verra ça tout à l’heure.


Je veux riposter mais tout le groupe d’homme se dirige vers une porte. Lucas se rapproche de mon oreille.


Lucas : Viens je vais te montrer quelque chose. Tu dois être docile.


Moi : Pardon ?


Il me tire jusque dans une pièce où sont tous les hommes qui m’ont été présentés plus tôt. Quand ils me voient ils commencent à se déshabiller.


Moi : Qu’est-ce qui se passe ?


Lucas : Il est temps de faire ton adhésion dans le Club.


Moi : Quoi ? Quel Club ?


Lucas : Les deux hommes avec qui tu as couché ont rendu un bon témoignage de toi. Tous les autres veulent aussi faire l’expérience.


Moi : Quoi ? Non ! Lucas, je ne veux pas coucher avec eux.


Je veux m’en aller mais il me tire et me jette violemment sur le lit.


Lucas : J’ai dit, sois docile.


Moi : Lucas non ! Je ne suis pas une pute.


Je me relève à peine qu’il me flanque une gifle. Les autres hommes assistent juste à la scène sans broncher. Voyant que je ne pouvais rien pour éviter ce gang bang, je me mets à pleurer.


Moi : Lucas ne me fais pas ça. On continuera tes fantasmes à la maison. Mais pas ça s’il te plaît.


Lucas ne m’écoute pas. Il pompe quelque chose dans mes yeux. Je commence aussitôt à voir flou. Je me sens droguée. Je n’arrive plus à me débattre. Je regarde juste les hommes approcher en pleurant silencieusement. Les minutes d’après, je me retrouve nue et tous les hommes présents, à tour de rôle, me font l’amour, dans toutes les positions. Quand ils sont tous passés, ils le font ensemble, aucun de mes trous n’est épargné. Je n’ai plus aucune force pour riposter. Je les regarde donc me violer.


***FIN DU FLASH-BACK***


Voici comment depuis six mois je suis une poupée sexuelle. Les hommes du Club de Lucas ont adoré “mes trous’’, selon les dires de Lucas, et ils me redemandaient à chaque fois. De ce que Lucas m’a expliqué, toutes les femmes Africaines que j’avais vu ce soir-là étaient consentantes. Elles acceptaient de coucher avec tous les cinq hommes, sans compter leur mari, et avec Lucas y compris. Les maris n’ont pas le droit de coucher avec leurs femmes, ils doivent juste regarder et filmer. En fonction des performances des femmes, chaque homme versait une somme au mari. Ils adorent les Africaines mais surtout les minces pour pouvoir les malmener à leur guise. Les femmes fortes étaient pour eux dures à soulever, parce que oui il arrive que deux hommes nous soulèvent en nous écartant bien les jambes et que les autres se faisaient plaisir. J’ai dit à Lucas que je ne voulais pas le faire, alors il me droguait à chaque fois sans que je ne m’en aperçoive. Un jour je lui ai dit que je voulais rentrer voir ma famille. Un moyen pour moi de prendre la fuite. Il m’a donc fait une proposition. Que j’accepte de participer à ce jeu et avec l’argent que je gagnerai j’irai voir ma famille et revenir. Il m’a même promis acheter des milliers de cadeaux pour eux. Juste pour ça j’accepte de le faire en étant sobre. Mais quand je suis épuisée, je me drogue pour ne rien sentir.


Ces hommes sont immondes. Ils refusent d’utiliser des préservatifs. Certaines éjaculent en moi quand d’autres le font sur moi, d’autres encore dans ma bouche. Quand j’ai mes menstrues, ils le font uniquement dans mon petit trou. Je me sens tellement sale. J’ai accepté parce que je croyais que c’était juste un fantasme mais là ça dépasse les bornes. Quand ce ne sont pas ces hommes qui m’utilisent à leur guise, c’est Lucas qui m’oblige à participer à ces pratiques homosexuelles.


J’aurais dû écouter mon cœur et rester avec Laurence et notre fille. Je le voulais mais j’avais tellement bloqué dans ma tête que je ne veux pas vivre en Afrique ni même épouser un Africain que je n'ai plus réfléchi. Je donnerais tout pour retrouver ma vie d’avant. Avec quelques modifications mais quand même ma vie en Côte d’Ivoire. Je donnerais tout pour retourner auprès de ma petite maman, de mes frères, de mes meilleures amies, de Laurence et de notre fille. Aujourd’hui je paye pour mon insolence, mes mauvais choix, mes rêves démesurés. Le bonheur était à ma porte mais je l’ai rejeté tout ça pour des principes stupides.


Je me lave plusieurs fois et reviens dans la chambre.


Lucas : Les hommes ont super adoré. Ils ont chacun donné 1000 Euro.


Moi : Je peux donc aller en Côte d’Ivoire ?


Lucas : Tu penses que je suis assez stupide pour te laisser y aller toute seule ? Nous irons ensemble, mais ce n’est pas pour maintenant. Je sors.


Moi : S’il te plaît ne m’enferme pas.


Il ne m’écoute pas et sors. Il ne ferme pas la chambre mais il fermera sans doute toutes les portes de sortie. Les fenêtres sont déjà condamnées. Il ne me fait pas encore assez confiance pour me laisser me déplacer librement. Je n’ai plus de portable. Il m’a aussi confisqué mon passeport et tous mes papiers. Je ne peux donc aller nulle part. Je suis condamnée à rester ici.


*Mona

*LYS


Et voilà que je suis enceinte. Je leur avais pourtant signifié ma période de fertilité mais ces hommes n’ont rien voulu comprendre. Je me retrouve maintenant enceinte de je ne sais lequel des cinq. Lucas ne me touche plus depuis que tout ceci a commencé. Il est donc rayé de la liste des potentiels pères. N’ai-je pas déjà assez souffert ? Pourquoi faut-il que la vie m’inflige ça de plus ?


Lucas (entrant) : J’ai pris rendez-vous avec le Docteur pour pratiquer l’avortement.


Moi : Je ne veux pas avorter.


Lucas : Arrête de raconter des âneries. Connais-tu le père de cette chose ? Il y a cinq hommes qui éjaculent en toi trois fois par semaine, pourras-tu deviner à qui appartient cette grossesse ? Non ! Donc on va m’enlever ça immédiatement.


Moi : C’est à cause de cette pratique que ton ex-femme t’a quitté et qu’elle empêche votre fils de te rendre visite ?


Lucas : Il s’agit de ma vie privée. Maintenant sors de ce lit.


Quoi que je fasse, il me fera avorter de force. Je le suis donc jusqu’à cette clinique. Je suis très vite reçue. Je demande à ce qu’on m’endorme parce que je ne veux pas vivre ça. Quand je me réveille une heure plus tard, je me remets à pleurer sur mon sort. J’ai plusieurs fois entendu des histoires de ces jeunes filles qui ont aussi été victimes d’esclavage sexuelle ici en Europe, mais j’ai toujours pensé que ça n’arrivait qu’aux autres, que moi jamais je ne vivrai pareille chose. Je me suis demandée, pourquoi je n’ai pas eu la chance comme celles qui vivent bien, heureuses avec leur mari blanc ? J’en ai vu certaines ici avec leurs enfants et leur époux, et elles avaient l’air heureuse. Même en côte d’Ivoire j’en ai vu qui sont tombées sur des bons. Mais pourquoi ça n’a pas été mon cas ? 


Une infirmière, noire, vient revoit ma perfusion. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi j’en ai. Elle me pose des questions dans un accent Malien très prononcé. Une idée germe dans ma tête.


Moi : Il est où mon mari ?


Infirmière : Il est rentré. Il a dit qu’il revient dans une demi-heure.


Moi : Je vous en supplie aidez-moi sinon je vais mourir. Je suis tenue en captivité par mon mari qui fait de moi son esclave sexuelle. Il m’oblige à coucher avec ses amis pour de l’argent. Il m’a tout pris, passeport, papier, tout. Je vous en supplie aidez-moi si vous le pouvez. Je veux retourner chez moi en Côte d’Ivoire.


Infirmière : Eh, moi je ne veux pas avoir de problème.


Moi : Non vous n’en aurai pas. Je ne demande pas de le dénoncer ou quoi que ce soit. Je veux juste rentrer chez moi.


Je continue de la supplier en pleurant. Je lui raconte brièvement mon histoire. Son regard devient compatissant.


Infirmière. Ok. Comme tu es ma sœur Africaine je vais t’aider. Mais si ça chauffe je ne veux pas entendre mon nom dedans.


Moi : Je vous le promets.


Infirmière : D’accord. Laisse-moi tout régler avant qu’on ne sorte d’ici. Je finis dans trente minutes.


Elle part pour revenir une trentaine de minute plus tard. Elle me donne une blouse d’infirmière plus une perruque blonde que j’enfile. Elle me demande d’attendre un moment avant de sortir. Elle me donne aussi un peu d’argent pour le transport après m’avoir indiqué chez elle. J’attends donc pendant cinq minutes avant de sortir. Je marche vers la sortie de l’hôpital et je vois Lucas entrer. Je fais vite demi-tour et fais mine de lire une fiche. Comme par malchance, il reste derrière moi en communiquant au téléphone. Mon cœur bat à tout rompre. J’ai tellement peur qu’il me reconnaisse. Il raccroche enfin et continue son chemin. Je précipite mes pas jusqu’à ce que j’arrive à l’arrêt de bus le plus proche. Après quelques minutes de route, le bus gare. Je marche encore un peu lorsque je vois l’infirmière devant un immeuble. Quand elle m’aperçoit, elle rentre sans m’attendre. Je fais de même et souffle de soulagement quand je la vois monter les escaliers. Nous nous pressons de rentrer chez elle. Il y a un homme qui apparemment nous attendait.


L’homme : C’est elle ?


Infirmière : Oui. Les enfants dorment ?


L’homme : Oui.


Elle me donne place et disparait dans la cuisine.


L’homme : Bonsoir, je suis Issouf TOURE. Je suis aussi Ivoirien. Ma femme m’a expliqué votre situation. Je dois justement me rendre en Côte d’Ivoire dans deux jours voir ma famille. Vu ton physique, je crois que ça ne poserait pas de problème que tu utilises le passeport de ma femme. Juste un peu de maquillage, une perruque et c’est bon.


Moi : Vraiment merci M. TOURE. Dieu vous bénira.


M. TOURE : Entre Ivoirien c’est normal qu’on s’entraide. J’avais une amie qui est morte dans ce genre de pratique. Si je peux empêcher une autre mort ce serait bien.


Sa femme vient avec de la nourriture et du jus qu’elle me donne.


Mme TOURE : Hum, quand je dis à mes sœurs Africaines que le bonheur ne se trouve pas seulement en Europe, on me traite de jalouse. Toutes les femmes ne sont pas appelées à épouser des occidentaux. C’est lorsqu’elles veulent forcer le destin que les choses tournent ainsi. Moi aussi j’ai failli tomber dans ça. Je voulais un blanc à tout prix. Mais je suis tombée sur mon mari actuel. J’ai voulu lutter avec mes sentiments pour me retrouver avec un blanc mais quand j’ai appris ce qu’une cousine vivait ici, hum j’ai abandonné mon idée et j’ai suivi mon cœur. Me voilà aujourd’hui, je suis heureuse avec mon Ivoirien et Dieu nous a bénit, nous sommes venus vivre ici en France. C’était à cause de ce même pays que je voulais le laisser mais finalement je suis venue.


Moi : Je regrette tellement mes choix si vous saviez. J’ai même abandonné ma fille pour Lucas.


Mme TOURE : Et voilà maintenant que tu payes. Le karma est puissant.


M. TOURE : Chérie ça suffit. (A moi) Vous avez encore la possibilité de tout arranger. Nous faisons tous des erreurs, le plus important c’est de se remettre en cause et chercher à tout réparer. A votre retour, avouez tout à votre famille et priez beaucoup pour que Dieu vous aide.


Moi : Je le ferai. Encore merci.


*Mona

*LYS


Quand je passe le cap des contrôles, je pousse un ouf de soulagement. Enfin chez moi. Je me mets à genoux en pleurant. Je remercie le Seigneur d’avoir fait en sorte que je rentre dans mon pays saine et sauve après tout ce par quoi je suis passée. M. TOURE me relève. Je tombe dans ses bras.


Moi (pleurant) : Merci infiniment pour tout Monsieur. Dieu vous bénira.


Moi : Calmez-vous. Ça va. Allons que je vous dépose chez vous rapidement.


Nous nous précipitons vers la sortie. Nous prenons un taxi qui prend la direction de la maison de ma mère. J’ai tellement hâte que nous arrivions. Lorsqu’enfin le taxi gare devant la maison, mon cœur se met à battre dans tous les sens. M. TOURE me tend quelques Euros que je pourrai aller changer en FCFA. Je lui dis encore des bénédictions avant de descendre. Avec tout le corps tremblant, je sonne à la porte. Je sonne deux fois de suite. J’entends des pas approcher.


« C’est qui ? »


Entendre la voix de ma mère me fait encore plus pleurer. Comme sa voix m’a manqué.


Moi (la voix tremblante) : Maman c’est moi. Zoé.


Elle ouvre précipitamment la porte en hurlant de joie. Mais quand elle me voit pleurer et tomber à ses pieds, elle panique.


Maman : Maman y a quoi ? Où sont tes bagages ?


Moi : J’ai fui maman. Tu avais raison. J’aurais dû t’écouter ooohhhh.


Ma mère ne comprenant rien me laisse cependant pleurer dans ses bras. Je n’ai pas écouté ma mère et mes frères qui n’étaient pas vraiment d’accord pour ce mariage mais qui ont accepté parce que j’étais entêtée. Ils m’ont demandé si j’étais sûre de vouloir le suivre jusqu’en France, j’ai dit oui. Ils m’ont demandé si je le connaissais assez pour le suivre, j’ai encore dit oui. J’en ai fait qu’à ma tête, et voilà que je reviens au point de départ. Je reviens dans cette vie que j’avais fui. Mais je la préfère mille fois à celle que j’avais en France. Je suis prête à tout reprendre à zéro. A tout faire pour réparer mes erreurs. Je suis prête à tout, absolument tout. 


Si Seulement Tome 2