Épisode 4

Ecrit par Mona Lys

Mon cœur contre ma raison

Episode 4


***Fabien Siloé***


Merde cette fille va finir par me donner une crise cardiaque avec ce qu’elle est en train de me faire. Elle a oublié qu’on n’a pas le même âge pour me remuer de la sorte. Je n’arrête pas de grogner de plaisir sous ses assauts. Avec Fabiola c’est toujours elle qui est au-dessus même si des fois elle me laisse monter. Je n’avais jamais aimé qu’une femme me domine pendant les rapports. Je suis quand même Fabien Siloé fils à papa donc aucune femme ne devait monter sur moi. Ca a toujours été moi qui mène la danse. La seule fois où j’accepte d’être dominé c’est quand on me prend en bouche. C’est la seule torture que j’accepte. Je n’avais jamais permis à Emy de monter sur moi en tout cas pas plus de 10 secondes ensuite je la renversais pour prendre le dessus mais avec Fabi c’est tout le contraire. Elle a réussi à me dompter. Mais comment puis-je lui refuser ça quand elle me donne un immense plaisir avec sa bouche. Emy n’a jamais voulu me faire cela. Enfin au début de notre relation elle a essayé mais étant très pudique et timide elle m’a avoué qu’elle n’en pouvait plus de le faire. Ça m’a déçu mais j’ai fini par accepter parce que je l’aimais mais bon la nature fini par prendre le dessus donc j’allais voir ailleurs pour me mettre bien. Après je suis rangé et je me suis reconcentré sur mon couple. J’ai toujours été un homme volage mais pour Emy je me suis rangé enfin j’ai fait l’effort mais ces dernières années j’ai commencé à ressentir l’envie de redevenir jeune. J’avais besoin de me sentir jeune et la première fois que j’ai fait l’amour avec Fabi à la maison je suis tombé littéralement amoureux d’elle. Elle m’a fait des choses que jamais on ne m’avait fait et sa jeunesse, sa fraicheur m’ont rendu fou. Emy est une bonne femme mais j’avais besoin de plus et ce plus elle ne pouvait me le donner. Elle n’était plus aussi fraiche comme avant à cause de la maternité et j’ai fini par me lacer de caresser ses vergetures. Je lui ai proposé d’aller en France se faire une chirurgie pour faire disparaitre tout ça mais elle m’a répondu que ne voulait pas parce que c’était sa fierté entant que mère. J’ai fini par aller voir ailleurs mais pas très loin puisque Fabi vivait avec nous pour surveiller les filles.


Je ne regrette pas d’avoir choisi Fabiola parce qu’elle me fait revivre, elle me fait me sentir jeune à nouveau. Du haut de ses 24 ans elle sait y faire avec les hommes.


Fabi (me chevauchant) : A quoi tu penses ?


Moi : A toi, à nous. Oh Fabi tu me tues.


Elle continue de me chevaucher lorsque je sens le plaisir m’envahir mais avant que je puisse me vider elle s’arrête.


Moi : Oh mais qu’est-ce que tu fais ?


Fabi : Tu ne mérites pas de jouir en tout cas pas tant que tu n’auras demandé le divorce à Emy.


Moi : Ce n’est pas une décision qu’on prend comme ça Fabi.


Fabi : Ah bon ? Donc tu es avec moi juste pour me faner pour après retourner près de ta femme c’est bien ça ?


Moi : Ce n’est pas ce que j’ai dit. Il y a les enfants aussi au milieu.


Fabi : Donc notre enfant à nous ne mérite pas d’avoir une famille ?


Moi : Qu… quoi ? Tu es… enceinte ?


Fabi : Oui mais toi et moi ne pourrons plus continuer ainsi tant que tu n’auras pas entamé la procédure de divorce donc tu peux prendre tes affaires et retourner près de ta famille.


Elle veut de lever pour s’en aller.


Moi (la retenant) : Non attends. Ok je vais le faire.


Fabi : Vraiment ?


Moi : Oui je le ferai mais de grâce fait moi jouir comme tu sais le faire.


Fabi (se remettant à bouger sur moi) : Et par rapport à l’enfant ?


Moi (en extase) : On l’aura ma belle et après le divorce on se mariera. Oh Fabi tu me rends fou. Aaarrg.


Je finis de m’habiller pour me rendre au bureau. Je suis directeur de banque. C’est ka banque de notre famille. Nous en avons deux en France qui sont géré par mes frères. Moi je m’occupe de celle qui est ici. Je suis convoité par les femmes aussi à cause de mon argent. Seule Emy n’a jamais voulu dépendre de moi et m’a exigé dès le début de la laisser travailler pour être autonome. Ce m’a plu parce que ça prouve qu’elle n’est pas une croqueuse de diamant ce qui m’a encore poussé à l’épouser. Je l’aime je l’avoue mais je me sans toujours poussé à rechercher plus chez une femme et comme elle est humaine elle a ses limites. J’arrive au bureau et je jette un coup d’œil rapide à mes documents et mes mails. Ma secrétaire rentre aussitôt avec mon café.


Anne : Bonjour monsieur. Comment allez-vous ce matin ?


Moi : Bien. Alors qu’ai-je de prévu aujourd’hui ?


Anne : Pas grande chose à part votre rendez-vous avec monsieur Terry Youl. (Je souris) Il dit avoir une grosse somme a déposer et aussi qu’il doit ouvrir un compte à sa fiancée.


Moi : Ok faites ce qu’il y a à faire avant son arrivé. Tu sais que c’est un homme très occupé donc il n’aime pas perdre son temps.


Anne : D’accord monsieur. Autre chose ?


Moi : Non tu peux disposer.


Je continue de sourire parce que Terry Youl n’est pas n’importe qui et quand il passe par ici ce n’est pas pour déposer une petite somme. Cet homme mieux vaut l’avoir en ami qu’en ennemi et je suis heureux de le compter parmi mes fidèles clients. Je reçois un message de Fabi me disant de ne pas oublier ma promesse. Je repose le portable et me mets à réfléchir. Est-ce une bonne idée de demander le divorce ? Ça fait quand même 19 ans que je suis marié à Emy et ça ce n’est pas à négliger mais en même temps je tiens à Fabi. Elle me fait revivre. Bon de toutes les façons j’ai déjà quitté la maison donc la suite c’est probablement le divorce. Je décroche mon portable et appelle mon avocat.


Moi : Allô Steve. Tu peux lancer la procédure et j’aimerais que ça se fasse d’ici demain.


Je coupe et respire un bon coup. Je suis désolé mais la vie est ainsi faite.


***Emy***


Je suis dans mon bureau lorsque mon assistante m’apporte un courrier. Mon cœur se met à battre très vite lorsque je vois que ça vient du tribunal. Je l’ouvre et comme je m’en doutais c’est une demande de divorce venant de Fabien. Seigneur il n’a pas osé !? Ma vue commence à se flouter par des larmes. Je ne peux pas croire qu’il me demande le divorce. Je décroche mon téléphone et l’appelle.


« Fabien : Emy ? »


Moi : Comment peux-tu me demander le divorce Fabien ? Comment ? Tu veux vraiment détruire 19 ans de mariage à cause d’une aventure ? Je comprends que tu veuille aller voir ailleurs mais de là à demander le divorce c’est…


« Fabien : Fabiola et moi ce n’est pas une aventure. On s’aime et c’est avec elle je veux être. »


Moi (en colère) : Elle t’a envouté c’est ça ? Au point où tu veux détruire ce qu’on a battit ensemble ? Fabien !


« Fabien : Emy stp ne me fais de me faire des histoires. Ne continuons pas à nous mentir. Depuis la naissance des petites notre mariage n’est plus le même. Cette alchimie qu’il y avait a disparu. Tu as changé physiquement et notre mariage est devenu morose. Toujours les mêmes choses. »


Moi (hurlant) : Si j’ai changé physiquement c’est parce que j’ai mis TES ENFANTS au monde. Tu penses qu’une femme qui a connu la maternité garde toujours son corps de jeune fille ? Et puis c’est de ta faute si notre mariage est devenu morose. Tu ne trouvais jamais bien tout ce que je faisais pour mettre du piment.


« Fabien : Emy arrête »


Moi : Je ne signerai pas ces putains de papiers de divorce. Je ne te faciliterai pas la tâche avec cette petite arriviste.


« Fabien : Tu vas devoir accepter ma relation avec Fabiola parce que maintenant elle porte mon… »


J’ai raccroché avant qu’il ne termine sa phrase. Je ne voulais plus l‘entendre. Comment peut-il accorder plus d’importance à son aventure plutôt qu’à notre mariage ? Je prends ma tête entre mes mains et me mets à pleurer. Je n’arrête pas de me demander comment il peut oser faire ça. Qu’est-ce que je lui ai fait ?


Béa (rentrant) : Emy qu’est-ce qui se passe ? Je passais et je t’ai entendu crier.


Je ne lui réponds pas et continue de pleurer. Elle prend donc le document devant moi et le lit.


Béa : Le salaud, il a vraiment osé. Je savais que ça allait finir par arriver mais aussi vite.


Moi : Et il ose me dire que notre mariage est devenu ennuyeux. Comment peut-il dire une chose pareille alors que je n’ai cessé de faire des efforts. J’ai tout essayé pour être toujours désirable mais aucune réaction de sa part. J’ai acheté des tenues hyper sexy mais à peine s’il me regardait. J’ai renouvelé ma garde ma robe en achetant rien que des habits sexy mais il m’a dit de but en blanc que j’étais trop vieille pour porter ce genre de chose. J’ai organisé des week-ends en famille, des congés loin de la maison mais à chaque fois il me disait qu’il n’avait pas le temps. (Pleurant de plus belle) Béa j’ai tout essayé pour mettre du piment dans mon couple ces 5 dernières années mais il était indifférent et aujourd’hui il me balance ça à la figure comme si c’était de ma faute.


Je m’effondre à nouveau et Béa vient me prendre sans ses bras en s’asseyant sur l’accoudoir de mon siège.


Béa : Je suis vraiment désolée ma puce.


Monique (rentrant) : Qu’est-ce qui passe ? On a entendu des cris.


Nicole : Béa pourquoi Emy pleure ?


Béa : Fabien a demandé le divorce.


Nicole : l’enfoiré.


Monique : Non c’est un fils de pute.


Elles viennent aussi me prendre dans leurs bras pour me réconforter puis une fois calmée on descend au restau d’à côté pour la pause. Les filles ont fini par me faire rire et là je suis plus détendu bien qu’ayant toujours mal intérieurement. 


Nicole : Emy tu comprends maintenant pourquoi on insiste pour que tu ais toi aussi une aventure. Tu dois te changer les idées. Faudrait pas que ce soit Fabien seul qui s’amuse et toi tu passes ton temps à te morfondre.


Monique : Oui ma chérie. Change-toi les idées, pour la suite on verra. Prends du bon temps.


Béa : C’est ça. Montre à cet imbécile de Fabien qu’il n’est pas le seul à savoir prendre du bon temps ailleurs.


Moi : Je ne sais pas trop. Je n’ai jamais connu d’autre homme que mon mari.


Béa : C’est justement pour cela qu’il te prend pour acquise. Il se dit que quoi qu’il fasse tu seras toujours là à l’attendre donc montre-lui qu’il a tort.


Monique : C’est bien ça.


Moi : Mais je ne sais pas comment faire. J’ai été mariée toute ma vie donc les aventures je ne connais pas. Je ne sais même pas par quoi commencé et comment me trouver un mec.


Béa : Si c’est ça ce n’est pas un problème. On a déjà un mec pour toi, tu n’as qu’à dire oui et on s’occupe du reste.


Moi : Vous ne pensez tout de même pas au même jeune ? Le livreur.


Nicole : Bien évidemment.


Moi : Mais il est trop jeune.


Monique : Raison de plus. Comme ça tu es sûr qu’il ne te collera pas aux fesses à la recherche de relation sérieuse. Et puis ce jeune a l’air appétissant.


Nicole : Tu lui dis simplement que c’est juste pour prendre du bon temps et rien de plus. En tout cas moi je pense que le destin veut que tu te le tapes. Depuis la dernière fois on ne cesse de tomber sur lui.


Moi : Si c’est vraiment le cas on le rencontrera encore une fois et si ça arrive sans que ce ne soit PROVOQUE PAR VOUS je serai partante.


Béa : Dans ce cas prépare-toi à passer la nuit avec lui.


Moi : Pourquoi ?


Béa (montrant avec son menton) : Il est juste là en face du restau.


Nous tournons nos têtes en même temps et effectivement il est là dehors adossé à sa voiture les pieds croisés à la cheville. Je prends le temps pour le reluquer. Il porte un tee-shirt noir sur un jeans bleu ciel légèrement déchiré un peu partout tout le long des jambes. Il porte des lunettes de soleil, a une cigarette dans la bouche et les mains dans les poches. Je ne peux m’empêcher de le trouver beau et sexy.


Nicole : Pour un livreur il gagne bien sa vie. Regardez sa voiture. Une Bentley.


Moi : Il l’a peut-être emprunté.


Béa : Mais on s’en fou de ce qu’il possède comme bien. On ne cherche pas un pigeon à plumer mais plutôt un mec pour secouer un peu Emy.


Le portable de Nicole sonne et on se tait pour la laisser communiquer. Moi je me reconcentre sur le jeun là dehors. Il discute avec quelqu’un mais ne tarde pas et remonte dans sa voiture. Peut-être que les filles ont raison et qu’une aventure m’aidera à me remettre les idées en place.


Nicole (après avoir raccroché) : C’était Hélène, elle dit être de passage à Abidjan donc elle voudrait nous inviter ce soir. Elle dit avoir déjà parlé à nos maris et qu’ils sont d’accord.


Hélène est la nièce du mari de Nicole et nous l’aimons bien. Elle vit en France mais vient de temps en temps au pays pour les affaires ou pour s’amuser. On donne notre accord et nous remontons travailler.


**


Pour notre plus grand étonnement Hélène nous a envoyé dans une boite de nuit. Je ne sais plus ça fait combien de temps je n’ai pas mis les pieds dans ce genre d’endroit. Bon Béa elle y va quelque fois mais nous autres femmes au foyer ce n’a faisait plus partir de notre quotidien surtout avec les enfants. En tout cas l’endroit est beau, chic et grand. En bas c’est uniquement pour danser, il y a deux trois petit salon dans les recoins mais c’est la piste de danse qui occupe le plus grand espace qui est d’ailleurs rempli par des jeunes qui se déhanchent aux sons de la musique du dj. En haut où nous sommes installées c’est uniquement des salons, pas de piste de danse, juste des salons et la musique est moins forte donc on peut s’entendre parler. En tout cas le proprio a misé dans cette boite parce qu’elle est vraiment immense.


Hélène : Alors ? Vous aimez l’endroit ?


Nicole : Oui c’est vraiment un bel endroit. Le proprio a dû mettre des années et beaucoup de sous pour arriver là.


Hélène : Oui. En tout cas c’est un battant et cette boite c’est son bébé.


Monique : Tu connais le proprio ?


Hélène : Bien évidemment. C’est un bon ami. Je ne viens jamais au pays sans faire un tour ici.


Pendant qu’elle parle on remarque du remue-ménage surtout venant des filles. Certaines se lèvent pour regarder en bas. Je tire mon cou pour essayer de voir ce qu’elle regarde mais je ne vois rien à part d’autres personnes en bas qui montre quelqu’un du doigt.


Hélène (souriant) : Je pense qu’il est arrivé. Les filles s’excitent toujours quand elles le voient. Attendez je vais aller le chercher pour vous le présenter.


Elle se lève mais avant qu’elle ne descende on voit un jeune monté et elle l’enlace. La corpulence m’est familière mais je ne vois pas le visage. Il salut des gens sur son passage et des filles se lèvent pour prendre des photos avec lui d’autres juste pour le toucher. C’est quoi leur problème à ces filles ? Comment peuvent-elles s’extasier autant sur un homme ? Hélène réussi à le tirer des bras de deux filles et l’emmène vers nous. Dès qu’ils arrivent devant nous je le reconnais. C’est lui, le même jeune.


Hélène : Mes tantes je vous présente Jamal. Jamal voici mes tantes Béa, Monique, Nicole et Emy.


Il nous fait juste un sourire et nous salut en restant sur place.


Nicole : C’est donc vous le proprio de cet endroit ?


Lui (j’ai oublié son prénom) : Oui c’est bien moi.


Béa : Et nous qui vous prenions pour un livreur.


Il sourit et nous explique brièvement pourquoi c’est lui qui nous a livré ce jour-là.


Béa (dans mon oreille) : Si ça ce n’est pas le destin dis-moi ce que s’est.


Je le regarde et elle me sourit malicieusement. Le jeune prend congé de nous en nous souhaitant une bonne soirée et s’en va mais mes yeux l’accompagnent jusqu’à ce qu’il disparaisse.


Béa : Hélène rassure-moi, tu n’as pas couché avec lui !?


Hélène : Noon. Bon j’en ai eu envie dans le passé mais me connaissant comme une fille qui tombe facilement amoureuse je n’ai pas voulu m’aventurer sur ce point-là parce que Jamal ne veut pour rien au monde avoir une relation avec une fille. Il dit préférer sa vie de célibataire donc je me contente juste de son amitié.


Béa (encore à mon oreille) : Voilà, tu n’as donc rien à craindre. Prends du bon temps avec lui et après tu passes à autre chose.


Moi : C’est d’accord.


Béa (hurlant) : Aaah les filles elle est d’accord.


Monique/Nicole : Woouu.


Hélène : D’accord pour quoi ?


Nicole : Laisse ça te dépasse ma chérie.


Je ne sais pas si je prends la bonne décision mais je veux essayer. Peut-être que comme les filles le disant ça va me changer les idées et m’aider à voir un peu plus clair dans cette situation dans laquelle je suis. J’espère pouvoir me donner à un autre que mon mari.

Mon cœur contre ma r...