Episode 4
Ecrit par Annabelle Sara
Ça faisait déjà
deux mois que je n’avais pas eu de nouvelle de Nyango, elle ne répondait pas
aux appels, encore moins aux messages sur whatsapp et je trouvais réellement ce
comportement triste. Mais bon, Pat était là nous trouvions du temps pour nous retrouver
au moins un vendredi sur deux pour prendre un verre et depuis un certains temps
un de mes collègues aimaient bien nous accompagner donc nous nous retrouvions
toujours à trois sur une table. Patience et moi devant une brique de vin Mimbo
et Alfred avait toujours ses petites Guinness.
Pat : Donc vrai vrai que tu n’as pas de nouvelle de Nyango depuis ?
Moi : Hum moi-même je suis dépassée…
Alfred : Nyango c’est votre copine qui sort avec un homme marié ?
Moi : Oui…
Alfred : La folle qui était allé changer sa serviette dans le bureau de Tony ?
Pat : Hein ?
Moi : oui c’est elle…
On éclatait de rire en se rappelant cet épisode très critique pour mon poste.
Pat : Attends je ne comprends pas elle est allée dans le bureau de ton
superviseur pour faire quoi ?
Moi : Mama pardon laisses l’autre là moi-même j’étais dépassée… je ne sais pas
comment j’ai fait pour que Tony ne signe pas mon renvoi ce jour !
Alfred : Que tu ignores quoi ?
Son ton attira mon attention, il avait une lueur assez bizarre dans les yeux en
disant cela, j’avais l’impression qu’il était énervé par ma réponse.
Pat : Elle n’ignore pas quoi vous dans les entreprises là vous êtes toujours
comme ça ! C’est elle qui a envoyé sa copine faire ça pour qu’on la renvoi à
cause des bêtises ?
Et le fait que Pat vienne ainsi à ma défense fini de me confirmer ce qui
trottait dans ma tête.
Moi : Alfred pardon je sais que tu es l’antenne parabolique de l’agence…
j’espère que ce que tu dis là ce n’est pas ce qui se raconte dans la maison là
!
Alfred : Nooo…
Moi : Noooo comment ? Tu viens de dire que je n’ignore pas pourquoi on ne m’a
pas renvoyé ! Et avec le ton que tu avais ça n’a apparemment rien à voir avec
mon travail donc dis moi…
Il semblait gêné par mon insistance mais je n’avais pas l’intention de lâcher
l’affaire, il doit me dire ce qu’il voulait dire par là !
Pat : Alfred accouches pardon on ne va pas dormir sur ça ! Les hommes assument
leur propos donc parles…
Alfred : Tu veux dire que je ne suis pas un homme ?
Pat : Si les gars te confondent avec une coco à cause de tes fesses là tu crois
que c’est pour rien ? Parle là-bas !
Patience est un numéro gagnant, elle te pousse à bout juste pour que tu prouves
quelque chose. Je lui donne toujours les mains !
Alfred : En tout cas tout le monde dans la piol là know que Tony a les vues sur
toi !
Moi : « Kèe Kin !» ( C’est ça!)
Alfred : Moi je sais qu’il n’y a rien mais ce n’est pas tout le monde qui boit
le vin avec toi tous les vendredi… en tout cas le gars là ne peut pas faire dix
minute sans te fixer pendant 7 min..
Moi : Jusqu’à vous avez chronométré ?
Alfred : Mon frère, quand lui il te regarde les autres filles le regardent
noooo… donc elles chronomètrent !
Une fois de plus nous sommes parti dans un fou rire. Quand une silhouette
familière se découpa sous nos yeux, malgré les lumières du snack où nous
étions, nous avons réussi à la voir et à la reconnaitre.
Pat : Quand tu parles du loup…
Je n’avais pas vu Nyango depuis 2 mois donc c’était bizarre pour moi de croiser
ma copine par hasard dans un snack sachant que ces sorties nous les faisions
toutes les deux. Le pire c’est qu’elle nous a traversé sans s’arrêter pour dire
Bonjour.
Pat : Mama Sarah… c’est nous qu’on vient de snober comme ça ?
Alfred : C’est elle ?
En guise de réponse je me suis contentée de hocher la tête, j’étais dépassée.
Pire encore quand je vis qui est venu l’accueillir devant l’accès VIP, mon sang
se mit à courir dans mes veines dans un rythme élevé…
Pat : Attends ils sont ensemble ?
Moi : Dites-moi que je rêve !
Pat : Non peut-être on a pas bien vu…
Moi : Elle vient de lui faire la bise on a pas vu quoi ?
Alfred : C’est qui ?
Deux paires d’yeux furieux se posèrent sur lui.
Alfred : Euille…
Pat : Tais-toi un peu ! Kiki peut-être qu’ils se sont juste croisé…
Moi : Pat ! Pardon je ne suis pas un enfant… ils viennent d’aller au VIP
ensemble… La fille-ci fait quoi comme ça ? Donc parce que je lui ai dit la
vérité…
Sans m’en rendre compte j’étais debout.
Pat : Tu vas où comme ça ?
Moi : Je dois parler avec la folle là…
Je n’avais pas de Pass VIP mais je connaissais le gérant étant donné que je
suis une cliente fidèle. Le vigile me laissa passer sans trop me poser de
question puisque je lui avais dis qui j’allais voir ! une fois à l’intérieur je
n’avais toujours pas décoléré mais je déteste les scandale plus que tout alors
je me suis retrouvée devant le couple qui était passée devant nous comme si on
n’existait pas.
Il était toujours aussi beau, Fabrice ! Même mieux encore !
Moi : Bonsoir Nyango
La musique était brusquement plus forte que ce que j’imaginais, donc je me
retrouvais entrain de crier.
Elle leva les yeux sur moi.
Nyango : Kiki tu fais quoi ici ?
Elle me défiait, elle savait qu’elle avait frappé là où ça fait mal.
Rien que le fait qu’il ait les yeux sur moi comme en ce moment était plus qu’un
couteau dans le cœur !
Moi : Je veux te parler si tu m’accordes une minute…
Fabrice : Bonsoir Kiki !
Cette voix et cette façon de m’appeler…
Moi : Tais-toi ! Je ne t’ai pas adressé la parole !
Il savait me mettre hors de moi.
Moi : Nyango dans les toilettes de suite !
Je ne voulais pas qu’elle réponde et elle eut l’intelligence de me suivre sans
broncher, une fois isolée toutes les deux je pouvais exploser.
Moi : Charlotte Je ne savais pas que ton cœur était noir comme ça ! Je ne
savais pas que tu pouvais me détester de la sorte, donc parce que je t’ai dis
que ce que tu fais n’es pas bien tu a décidé d’appuyer sur le bouton
traumatiser ? C’est quoi ça ? C’est comme ça que tu récompenses mon amitié ?
Nyango : Primo, l’amitié n’est pas un placement qui est récompensé par des
dividendes annuelles, secundo le fait que tu as décidé de rompre avec Fabrice
ne veut pas dire que nous ne pouvons pas être ami lui et moi et pour finir je
ne vois pas ce que mon mariage viens chercher ici…
Moi : Ah bon ? Tu es sérieuse ? Tu vas t’amuser avec le gars qui a mis le cœur
de ta meilleure amie en miette et ensuite à écrasé dans le moulin… Nyango tu te
rappelle qu’à cause du gars ci je n’arrive à avoir une relation depuis un ans
et demi ?...
Nyango : C’est toi qui a décidé que tous les hommes sont pareils Kiki… esseu il
a passé un pacte de sang avec toi jusqu’à tu fuis les hommes parce que tu as
peur de mourir ?
Le rire qui m’échappa était jaune, je sentais mes mains trembler et en règles
générale ce n’était pas un bon signe.
Moi : Ok ma chérie va enjoy ta life pardon…
Nyango : En passant je me marie toujours hein et j’ai vos billets donc quand
vous avez le temps vous venez chercher ça chez moi !
Elle n’est pas sérieuse ? Elle est sérieuse !
J’ai serré mais poings et je l’ai contourné.
Moi : La chèvre va te léché !
En sortant des toilettes je suis tombée nez à nez avec lui.
Fabrice : Kiki ça va ?
J’allais lui lancer une réponse cinglante quand mon téléphone a sonné, c’était
ma tante alors j’ai décroché.
Moi : Allô Tantine !
Ma tante : « Mekeng Meliya’a u ri ntô lè chéché ? » (Mekeng je dis hein tu es
normale ?) Tu es en boite pendant qu’une fille enceinte est seule à la maison ?
Moi : Tantine si elle est assez grande pour tomber enceinte elle est assez
grande pour dormir dans un studio seule !
Cette réponse n’était pas une bonne idée mais j’étais réellement à cran.
Ma Tante : Ok elle est alors couchée comme une grande à l’hôpital…
Moi : Et on a besoin du chéquier !
Une fois était déjà dépassée les limites des bornes, cette deuxième fois les
cris et les hurlements de ma tante ne se firent pas attendre.