Épisode 41

Ecrit par Mona Lys

Ami-Amour 

Episode 41



***Ryan***


Je me réveille en caressant l’énorme ventre de Maya qui dort dans mes bras. Elle est maintenant à terme et son ventre est vraiment énorme. On devine tout de suite qu’elle porte des jumeaux. Depuis la nuit où nous avons fait l’amour, nous n’avons plus arrêté. Elle en redemande tout le temps. Elle a une sacrée libido et je ne m’en plains pas. J’espère juste qu’elle arrivera à laisser tout ce qui s’est passée tomber pour qu’on puisse être de nouveau totalement ensemble. Je lui fais un baiser dans les cheveux avant de me lever pour aller me brosser les dents. Quand je finis je vais dans la cuisine faire le petit déjeuner. Aminata a déjà commencé et je lui dis d’aller faire la table. J’entends la voix des garçons qui viennent de se réveiller. Le temps que je finisse de faire la cuisine, Aminata va les aider à se brosser les dents et à se laver. Mes deux garçons s’entendent à merveille. Ils disent même à tout le monde qu’ils sont jumeaux et d’ailleurs nous aussi. Ça évite de rentrer dans de longues explications sur le pourquoi du comment. Je dépose tout sur la table puis à la place de Maya je pose une fleur. Je le fais tous les jours. Je sais que c’est épuisant de porter un enfant encore plus des jumeaux alors j’essaye de la soutenir à ma manière. Je me montre le plus attentionné possible. Je la vois justement qui embrasse les garçons et tous viennent me rejoindre. Je tire sa chaise pour qu’elle s’installe 


Moi : Bien dormi ?


Maya : Oui, juste que j’ai un peu mal au bas-ventre et aux pieds.


Moi : Tu veux que je te fasse un massage aux pieds ?


Maya : Non ça va merci.


Moi : Ok. Au fait je voulais te parler d’un truc.


Maya : Je t’écoute.


Moi : Je voulais nous prendre une maison plus grande.


Maya : Ryan toi et moi ne sommes pas ensemble pour parler de vivre ensemble.


Moi : Ok. Vous prendre une plus grande maison. Celle-ci me semble petite pour que les petites y grandissent. Je veux qu’ils y aient plus d’espace pour toi, pour les garçons et pour elles.


Maya (grimaçant) : On en reparlera plus tard.


Moi : Ça va ?


Maya : Oui. Serre-moi de l’eau stp.


Le petit déjeuner terminé, je rejoins Maya dans la chambre qui se déshabille. Quand elle me voit elle recouvre son corps. Elle a honte que je la voie nu, enfin en dehors de quand nous faisons l’amour.


Maya : Qu’est-ce que tu fais là ?


Moi : On partage cette chambre je te signale.


Maya : Non on ne la partage pas. Tu y viens juste pour qu’on fasse l’amour.


Moi (me rapprochant d’elle) : Je veux aussi qu’on prenne une douche ensemble.


Maya : Je t’ai déjà dit non. Je ne veux pas que tu me vois. (Baissant les yeux) Comme ça.


Moi (lui caressant la joue) : Tu es magnifique Maya. Tu es enceinte et magnifique. Tu me fais même bander à chaque fois que je te vois.


Maya : Arrête de mentir. En plus nous ne sommes pas ensemble.


Moi : Tu n’as qu’un seul mot à dire Maya et je serai tout à toi.


Ses yeux se mettent à briller et j’en profite pour l’embrasser. Son ventre me tient un peu éloigné d’elle et je sens un coup de pied.


Maya : Elles veulent que tu me lâche.


Moi (souriant) : Non elles veulent que je te fasse l’amour.


Alors que j’approfondi le baiser pour l’emmener à lâcher prise, elle s’éloigne de moi et s’attrape le ventre en grimaçant.


Moi : Tu es encore mal ?


Maya : Oui et aaah. Ouch ça fait mal.


Moi : Tu veux t’asseoir ou même t’allonger ?


Maya : Oui.


Je lui prends la main pour l’emmener vers le lit lorsqu’un liquide verse d’en bas d’elle.


Maya : Elles arrivent Ryan. Il faut qu’on aille à l’hôpitaaaaaall.


Je me mets à paniquer parce que c’est la première fois que j’assiste à ce genre de chose. Avec Cynthia j’étais au travail et c’est Olivia qui l’avait conduite à l’hôpital donc je ne l’ai pas vraiment vu hurler et se tordre de douleur. Je cherche mes clés du regard et vais les prendre quand je les vois. Pendant ce temps elle enfile difficilement le boubou marocain qu’elle avait prévu porter après sa douche. Je l’aide à le porter totalement. Moi je n’ai que mon bas kawet et un tee-shirt. 


Maya : Regarde dans mon armoire, il y a un sac en bas. On doit aller avec.


Moi : Ok.


Je l’emmène avec précaution à la voiture où je l’installe. Je dis à Aminata d’appeler Olivia pour l’informer que Maya part accoucher. Heureusement pour nous que la clinique du Docteur Serge n’est pas très éloignée. Nous y arrivons donc rapidement. Alors qu’on conduit Maya dans la salle d’accouchement elle attrape mon tee-shirt.


Maya : Non viens avec moi. Je ne veux pas être seule.


Moi (aux infirmières) : Est-ce que je peux ?


Infirmière : Oui. Allons rapidement.


À peine dans la salle que le travail commence. Apparemment elle est déjà avancée. Le gynécologue qui la suivait et le docteur Serge rentrent dans la salle. Je suis maintenant au milieu du docteur qui dit de pousser et des cris de Maya. Je suis traumatisé. C’est donc comme ça que ça se passe ? C’est effrayant. Vraiment les femmes, vous faites un très grand boulot. Maya écrase mes doigts à chaque fois qu’elle pousse. J’ai même envie de hurler avec elle. Après je ne sais combien de minutes ou même d’heures, nous entendons enfin les cris du première bébé. Quand je vois ma fille toute énervée, des larmes me remplissent les yeux. C’est donc ce qu’on ressent d’assister à la naissance de ses enfants. On me demande de couper le cordon ombilical avant que le deuxième travail ne commence. Quand Maya entend qu’elle doit encore pousser, elle se met à pleurer.


Maya : Non je n’ai plus la force de continuer. Je vous en prie.


Moi : Bébé soit forte. Tu dois être forte pour notre petite Maya.


Maya : C’est dur. J’en peux plus.


Moi : Regarde-moi mon amour. Tu peux y arriver, tu es forte. Tu es la femme la plus forte que je connaisse.


Maya (serrant ma main) : Ne me laisse pas Ryan. Ne me laisse pas seule.


Moi : Je suis là bébé, je n’irai nulle part.


Maya (éclatant en sanglot) : Ne m’abandonne plus snif. J’ai besoin de toi.


Moi : Plus jamais je ne t’abandonnerai. Tu es ma femme. Je suis là bébé. Il faut que tu pousses pour faire sortir notre deuxième fille pour que notre famille soit au complet.


Maya : Reste avec moi snif.


Moi : Je suis là.


Le docteur lui fait signe de pousser et pendant qu’elle le fait en serrant les dents, moi je lui dis tous les mots d’encouragement qui me passent par la tête. Après un deuxième round le bébé sort. Mais… elle ne pleure pas, elle ne bouge pas. L’inquiétude apparait sur le visage des docteurs et des infirmières.


Maya : Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi elle ne pleure pas ?


Docteur : Nous revenons madame.


Maya (essayant de se lever) : Quoi comment ça vous revenez? Qu’est-ce qui se passe ? Où allez-vous avec ma fille ?


L’une des infirmières essaye de la calmer pendant que le docteur Serge sort avec le bébé et une autre infirmière. Le Gynécologue sort à son tour avec celle qui est sortie la première. Je commence à avoir peur.


Maya : Ryan je t’en prie va voir ce qui se passe et revient avec mes bébés snif. Je ne veux pas les perde.


Moi : Tu ne les perdras pas. Je reviens.


Je les suis tous jusqu’à une salle vitrée à travers laquelle je les vois faire une sorte de réanimation à la deuxième. La première se fait nettoyer apparemment. Ils s’activent mais toujours pas de réaction du bébé. Mon cœur se met à battre à tout rompre. Je m’attrape la tête en implorant Dieu de sauver ma fille. Je ne me vois pas aller annoncer à Maya que l’une de ses filles n’a pas survécu. Non je refuse. Après une vingtaine de minute, un cri se fait entendre et le bébé se met à pleurer. Mon cœur s’apaise net. Bon sang j’ai failli mourir de peur. J’attends qu’on finisse de les préparer et les fait sortir pour les conduire chez leur mère. Je prends une dans mes bras et mon cœur se gonfle de joie. Une larme de joie m’échappe. C’est avec un grand sourire sur les lèvres que j’entre dans la nouvelle chambre attribuée à Maya. Dès qu’elle nous voit entrer elle fait un ouf de soulagement. L’infirmière lui donne le bébé qu’elle tenait avant de nous laisser seuls. Je m’assois en face d’elle avec ma fille toujours en main et la regarde allaiter.


Moi : Elles sont mignonnes. Comme toi.


Maya : Merci. J’ai eu vraiment peur quand ils sont sortis avec elle.


Moi : Oui c’était juste un petit malaise. Merci pour ce cadeau. Pour CES cadeaux.


Maya : De rien.


Moi : Je t’aime Maya.


Elle ne répond rien et baisse les yeux. La porte s’ouvre et nous voyons entrer Olivia, Brice, leurs enfants, les nôtres et leurs nounous. Brice a un lot de ballons gonflables et les autres divers cadeaux comme des nounours et un panier de fruit. Les accolades commencent par-ci par-là et les félicitations. Oliva prend le bébé qui vient de finir de téter tandis que Maya allaite l’autre. Je suis super émue de voir mes petites. Alors que nous discutons, la porte s’ouvre à nouveau sur Cynthia et Dénis. Nous sommes tous surpris de la voir parce qu’elle était censée être dans un autre pays. Elle rentre aussi avec deux énormes ours en peluches. Une rose et l’autre rouge.


Cynthia : Bonjouur !! Où sont mes filles ?


Maya : Mais que fais-tu là ?


Cynthia : J’étais passée chez toi déposer un colis pour les petites rapidement lorsqu’une voisine m’a dit que tu étais allée l’hôpital pour accoucher. (L’enlaçant) Toutes mes félicitations ma puce.


Maya : Merciii.


Cynthia : Attends donne-moi mon enfant.


Elle prend celle que Maya allaitait et l’embrasse.


Cynthia : Oh qu’elle est mignonne. Attend, donc toi Ryan tous tes enfants doivent te ressembler quoi ?


Moi : Ce n’est pas de ma faute si mon sang est fort.


Cynthia : C’est ça là on appelle méchanti là. Nous on vous porte plusieurs mois et quand vous sortez c’est à vos vieux pères que vous ressemblez.


La petite qu’elle tient pousse un petit cri subitement. Nous nous mettons à rire.


Cynthia : Ah voilà qu’elle est d’accord. Wallaye que celle-là c’est ma fille. Elle va s’appeler Cynthia.


Olivia : Pardon enlève ton esprit sur ma fille.


Cynthia : Pardon c’est ta fille Olivia qui est dans tes bras. Cynthia c’est pour moi. Maya a pris Mika, moi je prends Cynthia. Rhorrr elle est trop mignonne. On dirait moi quand j’étais petite.


Brice : Sacrilège ! Une vilaine fille comme ça.


Cynthia donne une tape dans la poitrine de Brice qui éclate de rire. Son rire nous contamine tous dans la pièce. Les enfants veulent tous prendre les bébés qui dorment maintenant. Je suis un homme heureux. Je n’ai pas encore eu le gros lot, c’est-à-dire Maya mais je suis déjà heureux.


***Quelques mois plus tard***


Brice : Alors ça avance avec Maya ?


Moi : Toujours pareil mais je ne m’avoue pas vaincu.


Brice : Tu devrais faire une pause le temps de la laisser réfléchir. Je veux dire de reculer pour mieux sauter. Fais-lui croire que tu as abandonné et tu reviens mettre le paquet.


Moi : Oui tu as peut-être raison. Je me demande bien ce que je pourrai faire pour la faire changer d’avis et nous redonner une chance.


Brice : Tu trouveras bien.


Moi : Ouais.


Nous retournons au salon où Maya et Olivia sont en plein dans leur conversation. Quand je vois mes deux boules de neiges faire des quatre pattes par terre je souris. Elles sont magnifiques mes filles. Je les prends chacune et les mets sur mes jambes pour jouer un peu avec elle. Nous sommes tous chez Brice et Olivia pour passer l’après-midi ensemble parce que ces temps-ci avec le boulot nous ne nous sommes pas vraiment vu et comme aujourd’hui c’est samedi nous en avons profité pour nous retrouver. Cynthia viendra peut-être, ce n’est pas vraiment sûr. Elle est beaucoup prise par son travail. Elle et moi avons gardé de bon rapport non seulement pour Mika mais aussi parce que nous faisons partie du même cercle d’ami et nous sommes appelés à nous voir constamment. Je suis heureuse qu’elle ait repris sa vie en main. En plus elle sort avec un type bien. Nous avons eu à discuter quelque fois et nous l’apprécions. Les enfants eux sont en train de jouer dans la piscine sous la supervision de leurs nounous. Avec Maya c’est toujours pareil. Elle ne veut toujours pas me donner une chance de lui prouver que c’est d’elle dont je suis fou. Mais je crois que je vais faire une pause comme Brice l’a dit et la laisser respirer un peu. Je dois trouver une autre stratégie.


***Olivia***


Je suis heureuse de voir que nous sommes de nouveau tous réunis en train de rigoler. Bon c’est vrai qu’il reste Cynthia mais…


« Bonsoir la compagniiie »


Quand on parle du loup. Elle apparait avec Dénis. Elle affiche un énorme sourire et plutôt que de nous embrasser elle nous montre sa main. Sur le coup on ne comprend pas puis quand on regarde avec attention on voit enfin. Une bague de fiançailles.


Maya (souriant) : C’est bien ce que je crois ?


Cynthia : Et comment !!


Nous nous mettons à hurler toutes les trois et nous levons pour l’enlacer tout en sautillant. Nous la laissons pour que les garçons puissent la féliciter à leur tour. Nous félicitons aussi Dénis.


Brice (à Dénis) : Tu n’as pas perdu de temps hein frangin.


Dénis : Les voyageurs là la regardaient trop donc j’ai sécurisé ma chose amertan.


Brice : Tu as bien fait. En tout cas toutes mes félicitions.


Ryan : Ouais félicitations bro.


Dénis : Merci.


Brice s’éclipse pour revenir avec du champagne que nous pétons. Il nous serre tous et nous trinquons. Tout le monde boit sauf moi.


Moi : Hum j’ai aussi une nouvelle à vous annoncer. Je suis enceinte.


Brice ouvre la bouche surpris alors que les autres hurlent de joie. Je ne lui ai rien dit cette fois-ci pour changer un peu. D’habitude c’est nous deux qui l’annonçons aux autres mais cette fois j’ai voulu changer. J’adore l’expression que je vois dans ses yeux. Il pose sa coupe et vient me soulever et me faire tournoyer. Il remplit mon visage et mon cou de bisous. Ah comme j’aime cet homme. Il ne cesse de me dire qu’il m’aime et de me remercier. Si ça ne tient qu’à lui nous ferons une vingtaine d’enfant. Il les adore. Les filles viennent aussi m’embrasser après les garçons et nous commençons à papoter. Les hommes qui savent que nous avons commencé une causerie sans fin nous laissent seules.


Maya : Mais attends Oli, mon homo n’a que 1 an et tu es encore enceinte. Tu pourras gérer ?


Moi : Je pourrai ma belle. Et si ça chauffe je la jette chez toi ou chez Cynthia. N’est-ce pas que vous êtes ses mamans. Maintenant toi Cynthia dis-moi, tu es enceinte ? Je demande parce que tu nous as dit pas plus tard que le mois passé que tu voulais prendre ton temps avant de sauter le pas.


Cynthia : Oui mais en un mois beaucoup de chose peuvent changer. Non je ne suis pas enceinte. Je dis que je suis redevenue vierge mes sœurs. Tant que le gars ne me mets pas le fer au doigt je n’ouvre pas les frontières. Je pense que ça fait partie des raisons qui l’ont poussé à me demander en mariage.


Maya : Je suis vraiment contente que tu te relance à nouveau. Je vous souhaite tout le meilleur.


Cynthia : Merci beaucoup. Toi tu refuses toujours de donner une chance à Ryan.


Maya : Je n’en ai plus envie.


Cynthia : Tu ne l’aimes plus ?


Maya : Je préfère ne pas le savoir.


Cynthia : Pourquoi est-ce que tu ne vous redonne pas une nouvelle chance ? Peut-être que cette fois ça marchera. Vous avez déjà trois enfants, enfin 4 avec Mika et vous vous aimez donc la logique serait que vous vous mariez.


Maya : Ne me parle pas de mariage. J’en ai déjà eu ma dose.


Moi : Laisse-là Cynthia. C’est quand elle va le voir refaire sa vie avec une autre qu’elle va se rendre compte de sa bêtise.


Cynthia : Maya tu ne dois pas laisser passer ton bonheur à cause du passé. Va de l’avant. Moi j’ai tourné la page et je suis sur le point de me marier donc tu dois faire de même. Tu sais l’amour c’est quelque chose de merveilleux quand on est avec la bonne personne et nous savons que tu ne seras jamais heureuse avec un autre que Ryan. C’est lui ton homme donc laisse tomber ton orgueil.


Maya et moi arquons nos sourcils de surprise en regardant Cynthia.


Maya : Depuis quand tu donnes des conseils toi ?


Cynthia : Oh j’ai beaucoup murit vous savez. Muration éza trop dans mon corps. Je peux même être conseillère matrimoniale.


Moi : Pardon redescends sur terre.


Nous partons toutes dans un fou rire. Ces moments entre copines m’avaient manqué. Le gardien arrive dans le salon et me prévient qu’Axelle me demande devant la maison. Je suis surprise qu’elle vienne ici. Les filles me suivent jusqu’au portail devant lequel Axelle est arrêtée. Elle a beaucoup maigrit.


Moi : Qu’est-ce que tu veux ?


Axelle (se frottant les mains) : Olivia je t’en conjure aide-moi. Tu es mon seul espoir. Je suis fauchée et je suis à la rue.


Moi : Où sont ta mère et tes sœurs ?


Axelle : Alex je ne sais pas où elle est et Anaïs dépend encore de maman. Tu sais très bien qu’elle a toujours été sa chouchoute parce qu’elle est la dernière. Actuellement je suis encore à la maison mais maman me demande de quitter sa maison avant la fin de la semaine prochaine parce que je suis une charge pour elle. Elle m’engueule tous les jours parce que j’ai refusé de la suivre à nouveau chez son marabout. Elle voulait qu’on te fasse du mal. Stéphane lui ne me donne même pas une seconde pour lui parler. Il m’interdit même de voir ma fille. C’est juste au téléphone que j’ai de ses nouvelles. J’ai besoin d’argent Olivia pour me prendre une maison même une petite baraque, et aussi commencer une activité. (Elle se met à genoux) Je t’en supplie aide-moi. Sinon je suis finie. Pardonne-moi tout ce que je t’ai fait. J’ai été manipulé par maman. Je te jure que je ne le recommencerai plus. Je suis au fond du gouffre et là mon seul désir c’est de me relever et refaire les choses biens. Pardon oublie tout et aide-moi. 


Je ne peux m’empêcher malgré tout ce qui s’est passé de compatir pour ce qu’elle vit. Je sais que si je ne l’aide pas, sa mère la mettra à la rue. Cette femme n’a honte de rien. Tant que tu nourris ses intérêts elle est avec toi mais après elle te jette comme du n’importe quoi. Maya et Cynthia me font signe de faire quelque chose. Je retourne à l’intérieur, fais un petit résumé à Brice qui me donne la permission de lui donner de l’argent. Il ajoute même une idée à laquelle je n’avais pas pensée. Il me dit toujours qu’il sait ce que c’est que d’être une mauvaise personne et que plutôt que de châtier ceux qui se repentent et veulent changer, on devrait plutôt les aider à se remettre sur le droit chemin. Lui, personne n’a voulu lui tendre la main, même sa famille et ça a été vraiment dur pour lui mais il y est quand même arrivé. Je sors avec une enveloppe de 100 mille et la lui tends.


Moi : Je te l’ai dit une fois, à cause de ce que le sang de mon père coule dans tes veines, je ne te voudrai jamais le pire même si c’est que tu mérites. Tiens ça et mon mari te fait dire de chercher une maison et de me communiquer la caution pour qu’il la règle. Mais n’exagère pas. Prends une maison que tu pourras payé parce que ce n’est pas nous qui le feront.


Axelle : Merci beaucoup Olivia. Vraiment merci beaucoup. Remercie aussi ton mari de ma part. Que Dieu vous bénisse.


Moi : Ouais.


Elle me remercie, remercie les filles et s’en va. Je la regarde partir avec un pincement au cœur. C’est vraiment dommage de se laisser manipuler par quelqu’un sous prétexte que c’est sa mère. Aujourd’hui, voilà que tu te retrouves seule. Les filles et moi rentrons pour continuer notre superbe journée ensemble. À défaut d’avoir des gens de ma famille comme sœurs, je les ai elles. Elles ont toujours été plus mes sœurs que les autres. La vraie famille ce n’est pas le sang, mais le cœur.   


Ami-Amour