Episode 6

Ecrit par Yao Bethuel

La porte s'ouvrit lentement pour laisser Frédéric sortir des toilettes. 

Il s'avança à pas d'escargots redoutant le déchaînement des dames.

Il s'arrêta en introduisant son regard dans celui de la jeune dame qui ne le reçu pas avec un accueil chaleureux. 

On lisait une hargne sur son visage qui la faisait trembler. 

Elle jeta violemment son regard dans un autre sens pour lui signifier cela.

C'était la gestuelle qui correspondait au traditionnel  (Va là bas), de l'ivoirien pour marteler sa colère contre son interlocuteur. 

Il se tourna vers Elisabeth qui dandinait, bougeant légèrement sa  tête et sa hanche prête à toute éventualité de bagarre. 

Elle canalisait ainsi toute cette énergie destinée à surement casser la gueule de Frederic et pourquoi pas celle de cette jeune fille dont elle ignorait encore le nom. 

Il fixait finalement le sol quand la voix de la jeune dame retentit : 

- Qui est cette dame Frederic ? 

Il s'effraya en poussant le buste légèrement à l'arrière comme s'il esquivait une paire de gifles.

- Oh mon dieu, je dois rapidement prendre le contrôle. Allez ! Allez ! Frederic. Tu es un homme agit maintenant, il se le disait mentalement. 

- Tu vas parler ? Rebondit la jeune dame avec un ton dur. 

Il racla sa gorge pour s'éclaircir la voix avant de se lancer : 

- Oui ! Aurelie , je te présente Elisabeth, Elisabeth je te présente Aurélie.

- Hein ! Tu nous prends pour des connes. C'est bien ça ? Cette dame Elisabeth que représente t-elle pour toi ? 

- Eh , bien. 

- Oui vas y parles, renchérit Elisabeth. 

- Bien. Elisabeth. Cette jeune fille est ma petite amie. Je suis désolé.

 Nous étions ensemble bien avant que nous commençions notre relation. 

- Quoi ! Frederic, s'exclama Elisabeth dont les yeux scintillaient par des buées de larmes. 

- Je suis désolé 

- Elle est qui pour toi ? Redemanda Elisabeth qui visiblement avait du mal à avaler la pilule. 

- Je suis sa meuf ( femme) intervint Aurélie avec fierté et une assurance à heurter l'orgueil de Elisabeth. 

- Tu voudrais qu'il te traduise cela en anglais ? Termina t-elle

- Je ne me suis pas adressée à vous euh..... c'est quoi son nom de merde la.... euhh Aurelie. Parlez moi avec respect. 

- C'est vous la merde, vous n'avez pas honte. Vous pourriez le mettre au monde jolie mémé. Les hommes de votre âge ne sont pas encore tous au cimetière. Cherchez vous en et laissez mon mec ( Homme) tranquille. 

Ah là les lecteurs ça devient chaud hein. Je sais que certains hommes qui lisent ça ont déjà été dans un tel Gbaffou( difficulté). ????????

Papitou devrait appartenir à une seule mousso(femme) hein????????

- Hein , Quoi ? Frederic, s'etonna elisabeth qui le regarda demandant implicitement de réagir en sa faveur. 

Il était malheureusement désemparé pour savoir comment désamorcer cette discussion violente.

 Il fuya son regard. 

Elle su à ce moment qu'elle devait réagir. Elle saisit promptement son sac et le lui lança à la figure. 

Aurelie, en esquivant habilement, souleva une chaussure qui traînait au salon et lança sa direction.

 La chaussure alla frapper sa poitrine. 

- Ahi Ahi????, gemit-elle 

Énervée davantage par ce coup , elle bondit sur aurelie en saisissant ses cheveux puis lui envoya deux coups au dos. Frederic s'intercalait entre  elles et réussit à les séparer après avoir reçu des coups de l'une destinée à l'autre et vice-versa. 

- Petite Idiote, Je suis ta mémé n'est ce pas ! Bah tiens je viens de te coller des fessées comme ma petite fille. Tchrou ????

- Ça suffit s'il vous plait????, gronda Frederic 

Elisabeth s'arrangea les vêtements et les cheveux et pris son sac en direction de la sortie. 

Alors qu'elle était proche du seuil de la porte , elle revint en s'adressant à Frédéric : 

- Toi, Toi, Je suis juste déçue. Je te croyais différent mais apparemment vous les hommes êtes tous nés de la même mère.

Vos parents sont restés fidèles l'un à l'autre pour donner du chagrin aux femmes, termina t-elle laissant claquer la porte.

Peu de temps après, Aurelie et Frederic entendirent sa voiture demarrer indiquant qu'elle quittait définitivement les lieux.

- Ouf , soupira Frederic ????

- Fredy tu m'as donc fait ça, interrogea Aurélie avec une mélancolique qui la poussa à fondre en larmes. ????????

- Aurelie, je suis désolé. Laisses moi me remettre de tout ça, repondit-il en allant se coucher sur le lit.

Elisabeth passa le reste de cette journée dans les pleures. Ce fût ainsi le lendemain jusqu'à ce que Frederic vint lui rendre visite le troisième jour. 

- Tu pourrais me laisser rentrer ? Insista t-il devant la volonté ferme de Elisabeth de ne pas le recevoir.

- Qu'est ce que tu veux à la fin ? 

- J'ai à te parler sérieusement. 

- Ouf, tout a été clair pour moi, tu l'as préférée elle...

- Non Elisabeth 

- Non quoi ? Demanda t-elle,  guettant la chance d'avoir une réponse en sa faveur. 

- Laisse moi t'expliquer 

- Ok. Quinze minutes et tu pars d'ici. 

on y passera pas un siècle 

- Ok, Souris légèrement Frédéric en entrant dans la demeure. 

Il lui fit comprendre qu'il avait rompu avec Aurélie afin d'être avec elle.

 Le sourire naquit de nouveau sur le visage de Elisabeth et c'est alors qu'ils reanimèrent leur relation. 

Le loyer , vêtements, argent de poche jusqu'à lui offrir une voiture le jour de son anniversaire. 

Notre Lisa couvrait de mille manières possible son Dydy. 

Eh oui Dydy cher lecteur, c'est ainsi qu'elle l'appelait affectueusement. 


Il était 19h 00 quand Elisabeth rentrait du travail après une journée encore secouée d'urgences.

Elle cheriait davantage l'idée de démissionner définitivement pour se consacrer à ses activités. 

Se sentant étouffée par la fatigue, elle jugea bon de faire un saut chez son dydy. 

(Hum du genre c'est frederic qui est son oxygène quoi. Adorable lecteur, j'espère que tu as ton oxygène aussi hein ) 

Elle pris part à une scène dont elle s'y attendait le moins dès qu'elle fût dans son quartier. 

Elle voyait Frédéric enserrer une jeune fille par la hanche , l'enlacer par la suite avant de lui donner un baiser. 

- Quoi ? réagit Elisabeth statufiée par ce qu'elle vient de voir. 

Elle ne s'avança plus avec la voiture

Elle sortit plutôt la tête et reconnu la silhouette d'Aurélie. 

- Hein , mais c'est Aurélie ! ????

Attends, Dydy tu t'es foutue de moi. 

C'est bien ça, continua t-elle en sanglots. 

L'envie lui prit de faire un scandale mais elle se retint puis s'éloigna vite de cette scène qui tiraillait son coeur de douleurs. 

Vaut mieux s'en aller. Elle le fit donc en trombe. 


[ Le lendemain à 21h 00 min ] 

Aurelie ne rentrait pas de l'université. Frederic l'attendant depuis sa maison s'inquiétait. 

( Aurelie a décidé de séjourné pendant 3 jours chez Frédéric)

- C'est bizarre ça, d'habitude elle est là plutôt. Qu'est ce qui se passe alors ? 

Se demanda t-il en composant son numéro. 

- Oui allo, Aurelie tu es à quel niveau? 

- Il n'y a pas de bus , je cherche à prendre un taxi.

- Ok fais attention à toi

- Ok. Je.... Ah lâchez moi????. Au secours ! 

- Aurelie ? Aurélie ? Qu'est ce qu'il y a ? Aurelie ? ????

La communication s'interrompit laissant Frederic dans une frayeur énorme. 

Il l'a recontacta immédiatement , grande fût sa déception de tomber sur le répondeur. Aurelie était injoignable. 

- C'est quoi ces cris? Se posa t- il la question. Oh mon Dieu. Aurelie serait elle en danger? cette interrogation suivante lui faisait davantage très peur. 

Il alla à sa rencontre cette nuit là, espérant la retrouver sur son itinéraire.

 Il la vit malheureusement pas. 

Il entra à la maison plus inquiet.

Il marcha, remarcha dans l'enceinte de son studio , regardant plusieurs fois le téléphone en espérant que Aurélie l'appelle et le rassure qu'elle était en vie. 

Ce n'est qu'à 23h 00 que son téléphone sonna. 

- Allo, 

- Allo Monsieur, ici la clinique ESPOIR. Êtes vous Frederic ? 

- Oui oui madame c'est moi. 

- Nous avons ici une jeune fille poignardée, les vêtements déchirés, conduit par un monsieur aux urgences ? 

- Son nom s'il vous plait 

- C'est Quoi son nom docteur ? Excusez moi monsieur Frédéric, s'excusa la dame en demandant le nom de la victime. 

- Ah ok, vous êtes la monsieur ? 

- Oui oui, répondit Frédéric tout inquiet.

- kouakou Anne Aurelie, c'est le nom de la jeune fille.

- Quoi ? Hurla Frédéric 

- Nous avons retrouvé un livret dans son sac où elle vous indiquait comme étant la personne à contacter en cas d'urgence. 

- Ok donnez moi votre adresse, je vous rejoint à la clinique. 

Sous le choc, il prit un stylo et la nota. 

30 minutes plutard, il était à la clinique au chevet de son amie.

Il était si peiné de la retrouver dans un  état qui ne lui permettait pas de parler. Elle le regardait juste. 

- Ça va aller chérie, tiens bon . 

Son téléphone se mit à sonner de nouveau. 

- Ouf qui est ce , se plaigna t-il. 

Après avoir retiré le téléphone de sa poche, il constata que c'était lisa

Un peu gêné, il s'excusa auprès d'Aurélie avant de se retirer pour décrocher. 

- Allo 

- Oui Fredy, comment vas tu ?

- Je vais bien

- Tu parles si faiblement, où es tu? 

- Je suis à la clinique. 

- Y a-t-il un problème chouchou 

- J'ai l'une de mes tantes qui a piqué une crise. J'y suis pour la tenir compagnie. 

- Prompt rétablissement, Qu'est ce qu'elle a ? Demanda t-elle. 

- Elle a été Agressée et poignardée il y a quelques heures. 

- Oh la la , mon Dieu. Que le tout puissant la sauve. 

- Merci

- A quelle heure rentres tu à la maison. 

- Euh.... je ne rentrerai pas. Je dois l'assister. 

- Pourquoi ? Es tu le seul membre de la famille ou quoi ?

- Oui , non , en fait elle vit seule et c'est ma seule famille à Abidjan. 

- Ah ok. Écoutes. Bon courage à toi. Je t'appelle demain. Bisou Dydy je t'aime . 

- Ok 

- Ok quoi ?dis moi que tu m'aimes aussi bb. 

- Je suis désolé, lisa. Ce n'est pas le moment. 

- Ok Ok. Comme tu voudras. Bisou, bonne nuit. 

- Bonne nuit. 

Elle raccrocha le téléphone en riant bruyamment. 

- Ah ah , Frederic. Tu me prends pour une conne c'est bien ça. Tu es au chevet d'Aurélie je le sais. C'est bien fait tout ça. 

Elle composa un autre numéro : 

- Allo, Bon boulot Amadou. Mission réussie. Demain, on se croise au plateau. Viens  récupérer le reliquat de votre paie.

Je rajoute 500.000 frs pour le boulot bien fait.

Apres cette conversation téléphonique, elle se laissa tomber dans le lit criant : 

- Tu es à moi seul dydy, A moi seuuuuuuuuuul.

SUGAR MAMY