Épisode 6

Ecrit par LaPatronna

Post-Traumatisme



"Les pervers n'ont jamais honte puisque pour eux l'autre n'existe pas, c'est un pantin qui n'est là que pour leur propre plaisir"_


MAX•


-Docteur la patiente de la chambre 5 s'est réveillée


La patiente de n*5 avait tenté de mettre fin à sa vie. Son ange gardien, Madame Zahra, une ancienne patiente que j'avais eu à traiter, l'avait trouvé à peine elle sombrait dans l'évanouissement, elle a appelé une ambulance qui a intervenu avec les premiers soins et ça lui a sauvé la vie.



J'avais droit à son dossier médicale étant donné que j'étais psychiatre et qu'elle avait voulu se suicider .


J'arrive devant la porte et pousse celle ci lorsque je vois qu'il s'agit de la femme du couloir, cette femme qui m'avait intrigué, cette femme que j'avais croisé hier matin, elle était devant moi dans ce lit entrain de hurler comme une hystérique, elle criait et sanglotait. Sa douleur était apparente elle a dû vivre un choc émotionnel pour aller jusqu'au point de vouloir en finir avec sa propre vie.

Elle hurle: - Je veux mourir


Mon sourire si légendaire s'effaça de mes lèvres, j'avais l'impression de revivre cette scène d'il y a 5ans, cette scène qui hante mon coeur encore et encore, cette même scène qui m'a poussé à embrasser cette spécialisation.


-Madame Tyana s'il vous plaît calmez vous.


Elle pleure de plus en plus fort et devient de plus en plus agitée.


-Donne la un calmant ordonne je à l'infirmière. Elle s'exécute, l'effet est rapide elle se calme puis se plonge dans un sommeil, elle va pouvoir se reposer elle en a besoin.


Je vois Zahra entrer dans la chambre, elle est encore secouée par l'État inquiétante de son amie.


-Comment elle va?


-Elle va bien veuillez attendre dans la salle d'attente s'il vous plait, laissons la se reposer.


Une fois mise à la porte, je reviens m'entretenir avec l'infirmière qui m'explique ce qui s'est passé avec la patiente. Elle a l'air d'un ange dans son lit, son visage est pâle, ses lèvres seches mais elle reste une femme charmante et belle.


L'explication que me donne l'infirmière confirme nos doutes, ce n'est pas un accident, elle a volontairement voulu mettre fin à sa vie, et elle semble avoir un trouble psychique.
Qu'est ce qui a bien pu provoquer ce profond noir en elle. Je compte bien le découvrir et réparer son mal, ça fait partir de mon devoir.


Et puis les médecins qui lui ont pris en charge ont remarqué de bleu sur tout son corps, de bleu marqué par une ceinture. Qui a bien pu lui infliger ça. Son mari? C'est le seul suspect dans de cas pareil.


Qui est cet homme qui peut avoir le culot de frapper une femme, une femme sans défense, la frapper d'une façon aussi acharnée allant jusqu'à la laisser de marque et de blessure. Sans citer les blessures psychologiques qui sont plus difficile à guérir. Qui est bien cet homme, il ne mérite même pas d'être appelé "homme" ni même "être humain", puis il dira qu'il aime sa femme? Quel horreur. J'imagine que ce même homme aime sa mère et l'admire, il a aussi probablement de soeur et il aura une fille, et si on maltraite ces personnes là il sera le premier à se mettre dans une colère noir, et pourtant comment traite-t-il sa femme? Il faut être dingue pour ne pas comprendre que la femme mérite du respect, que la femme est une fleur qui doit être arrosée et non détruite, que la femme on doit bien la traiter parce que si les femmes venaient à baisser les bras le monde coulera.
Traiter une femme comme vous voudriez qu'on vous traite aussi.


Je rejoins Zahra pour la poser quelque questions.


-Docteur pourquoi elle est si agitée


-Calmez vous Zahra. Elle va bien, elle a dû subir un grand choc qui fait à ce qu'elle réagisse comme ça à son réveil. Mais j'ai besoin que tu réponde à certaines de mes questions.


-Pas de soucis


On va en parler dans mon bureau. Je prend place et l'invite à le faire aussi.


-Comment l'as tu trouvé ? J'aimerai que tu m'explique dans tout les détails. C'est important, je dois savoir si c'était un accident ou...


-C'est intentionnel. C'est voulu. Je l'ai trouvé endormi dans son canapé, il y avait la boite du médicament sur la table et un verre d'eau, j'ai compris qu'elle en avait ingéré en excès parce qu'il y avait quelques comprimés parterre qu'elle avait sûrement fait tomber. Et puis..... Je ne l'ai dit à personne mais j'aimerai vous le dire


Elle attire encore plus mon attention. Ses yeux se posent sur son sac, elle fouille à l'intérieur un moment puis retire un papier. Puis me le tend.


-Je trouvais ses papiers. C'est bien son écriture. C'est vraiment un suicide car elle a même laissé un mots d'à dieu.
-Elle parle en premier lieu à son mari, elle dit l'aimait mais regretter la façon dont il avait transformé leur mariage en enfer. Puis elle s'adresse à sa famille, elle demande pardon de ne leur avoir dit jusque là, qu'elle regrette de n'ai pas les avoir écouté avant d'épouser son époux, elle dit que c'est mariage...Snifff... Que ce mariage est trop difficile à vivre... Sniff... Alors elle préfère mourir parce que sa vie n'est que ratée... Sniff qu'elle est incapable de bien faire les choses...oohoaoao


Elle se met à pleurer. Moi même j'en ai le coeur froissé d'entendre ça. Elle a vraiment dû souffrir. J'ai comprend un peu mieux la réaction de Zahra car aujourd'hui elle est une femme divorcée, elle vient de sortir d'un mariage où elle était violée et battue. La fois où j'ai fait connaissance avec elle, c'est lorsqu'elle avait été amener aux urgences, elle avait été méchamment battu et déformé au visage. Elle avait de dents cassées, des côtes cassées, et une blessure sur la tête. Elle s'est battue pour survivre et elle a entamé le processus de divorce et a porté plainte contre son mari. Elle en a vécu de chose, c'est une vraie femme forte.


- Est ce que Madame Tyana Pembe était battue ? Vous en savez quelque chose?

-Non je n'en sais rien. Elle est du genre toujours distante, elle est toujours dans son coin. Je l'ai toujours apprécié mais je voyais clairement qu'elle ne voulait pas s'attacher. Et puis je sais juste qu'elle n'a pas d'enfant. Et il y a aussi que notre patronne la rend la vie difficile. Elle est tout le temps sur ses pattes, à la traiter de moins que rien et d'incapables. Et ce le même mots qu'elle utilise pour se décrire dans la lettre. Pendant la journée elle m'a parût vraiment mal en point, elle avait l'air vraiment déboussolé, elle avait eu une dispute avec la boss rien de nouveau mais la peine sur son visage était plus sensible. Alors après mon boulot je suis passée chez un ami dans son quartier alors j'ai décidé d'aller la rendre visite. Malgré qu'elle ne répondait pas je m'y suis quand même rendue.

-Bien.... On va l'aider ne t'en fait pas. On va l'aider comme nous l'avions fait avec toi. Et tout ira bien. Mais comme tu le sais elle aura besoin de quelqu'un à ses côtés. Tu es la personne parfaite pour ça.

-D'accord j'y veillerai.

Elle se lève et sors du bureau. Je la vois parler avec un monsieur. Elle n'a pas l'air à l'aise, elle se retourne vers moi comme pour me faire signe du regard. Je me lève à mon tour et la rejoins.

À la salle d'attente je tombe nez à nez avec un Monsieur, il a l'air bien habillé, une belle montre de fortune sur sa main gauche, il porte de lunette, une chemise bien repassée et endossée dans son pantalon, de mocassin noir sur ses pieds, il sentait bon et dégager une certaine stabilité financière.


-Bonjour Docteur, je suis le mari de Tyana, j'aimerai pouvoir la voir s'il vous plait.


Si je n'étais pas dans mon lieu de travail et à mes heures de travail je l'aurai massacré la figure. Je l'aurai tabassé jusqu'à ce qu'il s'excuse d'avoir osé lever la main sur sa femme.
Rien que sa présence en face de moi me mettait hors de moi, sa tranquillité et son calme indiquaient clairement qu'il en avait rien à foutre de la santé de sa femme. J'avais vraiment un monstre devant moi.

Ma mâchoire se retrousserent, Je respirai profondément pour ne pas éclater devant ce monsieur.

-Je suis le médecin psychiatre. Aller voir le Docteur Cikomola lui vous en dira plus. Je ne serai pas en mesure de répondre à vos questions.

-Bien merci.

Il s'en va. Je le regarde marcher tranquille et sans inquiétude.

-J'ai été obligé de lui informer. Mais c'est clair qu'il s'en tape clairement.

- Il n'y a plus aucun doute. Ce type est un salaud.

Il n'y avait pas que Tyana comme patiente même ci j'aurai voulu m'occuper uniquement d'elle. J'avais une envie immense de rester dans sa chambre à patienter son réveil, voir ses yeux éclatant s'ouvrir, je l'aurai fait juste pour que son mari ne soit pas la première personne sur qui ses yeux se poseront. Hélas j'avais d'autre patients et un immense boulot qui m'attendaient et qui allaient me retenir pendant longtemps.
Mais avant de m'en occuper, je sors moi même acheter un bouquet de fleur en plastique mais beau, que je dépose sur sa table de chevets.

-Je suis désolée que vous ayez vécu tout ça. Vous avez dû vous sentir seul mais vous ne l'êtes plus. Je veillerai déjà à votre rétablissement. Tout ira bien je vous le promet _Murmure je_

•TYANA


Le sommeil était lourd et profond. Je me sentais tellement bien endormie comme ça. Un sentiment de tranquillité me traversait, dans ce sommeil j'étais loin de tout mes maux, il n'y avait pas ma boss ni mon mari ni mes soucis de stérilité, bref je ne pensais à rien du tout. C'était une belle sensation. Mais j'avais épuisé mon sommeil et je me réveillait peu à peu, jusqu'à ouvrir grandement mes yeux. Eh!.... Comme je m'en suis voulu de m'être réveiller, j'aurai non seulement dû rester dans ses sommeils mais aussi m'assurer d'y rester pour toujours, car le monde des humains venait de me rappeler le malheur de ma vie.


-Salut Tyana.....


Il se tenait là devant moi, j'avais envie de crier d'effroi, il avait son sourire sur les lèvres et tenait une rose et une peluche de sa main, il avait aussi dans l'autre main un sachet plein de friandise.
Je n'ai qu'une envie déverser ma colère sur lui et lui demander de foutre le camp. Oui j'allais le dénoncer chez le médecin s'il me posait des questions sur mes bleues et blessures, oui j'allais quitter l'hôpital pour ensuite rompre ce scénario de mariage.


Avant que je ne dise quoi que ce soit, il s'avança dangereuse prêt de moi.


-Fou le camp d'ici sale pede ! Tu ose abuser de ta propre femme. Amir tu es sans honte. Tu as vendu ta conscience. Y a-t-il une différence entre le diable et toi?!


Il émit un rire diabolique avant de déposer la peluche et le sachet sur mon pied du lit et de se pencher vers moi.


Il serra ses dents et j'ai vu de la noirceur dans son regard. Alors que je ne m'y attendais pas sa main serra très fort mon cou.


Moi: -Oo..oo..oo.. Qu'est ce .... Tu fous... Lâche moi


Moi, les yeux plissée : - S'il te plaît


Amir : -Alors très chère femme, de UN on ne manque pas de respect à son homme et encore moins à moi Amir, de DEUX efface moi tout ce que tu as l'idée de me faire subir, tu ne dira rien de tout ce qui se passe dans notre foyer parce que c'est comme ça, je ne te laisserai pas une seule occasion de ruiner mon nom.


Moi : -Amir pliz.. Lâche... Moi...


Il me lâche, Dieu merci, je tousse , je retrouve une respiration normale avec difficulté


Amir: -Rien ne m'empecherai de te tuer ça tu le sais?
-Écoute bien, ose faire le contraire de ce que j'ai dis et tu verra. C'est toi que je ferai tourner pour une folle. Toi et ta famille vous allez subir le foudre de ma colère. Alors réfléchi deux minutes. Moi Amir on ne s'attaque pas à moi.


Les yeux larmoyants je lui supplie d'une voix : - Alors laisse moi rentrer chez moi. Donne moi ma liberté.


Amir:-Toi Tyana tu n'es rien sans moi. Alors tu ne peux pas être loin de moi.


Moi:-Je veux mourir alors!!!


Amir:- Dis pas ça. Non tu n'en as pas le droit.
-N'oublie pas Tyana, je serai prêt à te faire passer pour une cinglé devant nos familles, devant nos amis, et devant ton église. Que diront le gens d'une personne qui a tenté à s'arracher la vie. Une pécheresse !


Sans savoir comment ni pourquoi je senti mon coeur battre fort et rapidement, j'arrivais plus à respirer. Tandis que Amir s'inquiétait et allait prévenir le médecin. Je me levais du lit pour m'ecrouler sur le sol. Mon corps entier au sol, j'entends de pas se diriger vers moi, je vois le médecin se pencher, il parle mais je n'écoute rien, aucun son ne parvint à mes oreilles, mes yeux se posent alors sur ce bouquet de fleur posé sur la table de chevet, elle attira mon attention, je savais qu'il n'appartenait pas à Amir, alors à qui était elle. C'est par cette réflexion que mes yeux se referment sur elle même et que je perd connaissance.


[....]


Je me réveillais sûrement deux heures plus tard il faisait nuit. Je deposais mes yeux sur la table à la recherche du bouquet. Il était là, je me lève pour aller la chercher mais un bruit attire mon attention.


Il se tenait devant moi avec ce sourire qui lui était propre et unique.


-Attention vous risquez de tomber. Tiens je vous la tend moi même.


Je lui souris.


-Je l'ai acheté pour vous, pour vous souhaitez un bon rétablissement.


J'ouvrai ma bouche puis la refermer aussitôt. C'est fût le début de mon choc, oui j'avais perdu la parole, mon traumatisme psychologique m'avait tellement affecté que j'avais perdu ma capacité à parler.


Apres deux jours de plus en hospitalisation le médecin m'avait enfin permit de sortir et de rentrer à la maison.


Pour mon soucis, le médecin m'avait prescrit plusieurs séances avec un psychiatre, je n'ai pas hésité une seconde j'ai choisi Mr Max, je lui faisais confiance et à vrai dire j'aimais être dans sa présence. Pendant ces deux jours, il venait fréquemment voir comment j'allais pour faire un bilan psychologique. Alors On a de mieux en mieux fait connaissance, rien de personnelle il restait toujours professionnel, juste que voilà sa présence pendant ces deux jours m'avaient plut et je le voulais comme mon médecin. Même si je savais d'avance que je n'allais pas parler de circonstance de mon suicide ni de la maltraitance de mon mari, les séances étaient obligatoires alors au moins gaspiller ce temps en sa présence.


Tant qu'à Zahra elle je ne l'avais plus revu, elle ne venait que quand je dormais, je ne sais pas si le jour où je la verrai faudra la remercier ou lui en vouloir de m'avoir sauver la vie.


Ma famille s'était inquiétait pour moi, mes parents prenaient de mes nouvelles chaque jours et ma soeur Milly avait décidé qu'elle allait passer en ville me voir. La visite de mes parents allaient aussi suivre j'imagine. Jusque là personne ne savait la cause de mon hospitalisation. On se limitait à dire que j'avais fait une mauvaise réaction à un fort médicament. C'était mieux que d'assumer mon suicide.


Aujourd'hui comme je le disais c'est mon jour de sortie.


Vêtu d'un jeans et une chemise en mousline, j'avais comme d'habitude fait mon jolie foulard sur la tête. Je m'étais maquillée et mit de haut talon. J'avais l'air d'aller mieux physiquement mais pas mentalement.


J'attendais impatiemment l'arrivée de Amir, il devait passer me prendre et il est déjà en retard.


La nouvelle de mon traumatisme l'avait attristé, il était devenu directement plus doux dans ses paroles et ses agissements. Il me rapportait du chocolat, me massait les pieds le soir, m'appeler pendant la journée, bref il était vraiment au petit soin. Je faisais de mon mieux pour ne pas craquer et tomber encore sous son charme, je ne devais en aucun cas oublier la douleur qui m'avait fait subir. Mais il était tellement charmant, il était redevenu l'homme dont j'étais tombée amoureuse, lui résistait était vraiment une lourde tâche que je m'étais fixée.

Les Amants