Épisode 7

Ecrit par LaPatronna

Se reconstruire


TYANA


Il avait quand même fini par arriver. Il était venu me prendre, habillé de son trente et un comme d'habitude, c'était le genre d'homme pour qui l'apparence comptait.


Après des au-revoir avec les personnels de santé nous descendons au parking où était garé sa voiture. Toujours dans un silence calme mais assez joyeux de son côté on roula jusqu'à la maison.


Il avait mis de la musique, me parlait tout en souriant, il me narrait son boulot etc. Bref il voulait vraiment faire la discussion mais moi j'etais absente, plongée dans mon mal.


On fini par arrivé à la maison. Galant comme jamais il veint m'offrir la portière et m'aide à sortir de la voiture.
La maison avait l'air bizarre j'avais comme l'intuition qu'il se passait quelques choses. Et là on entre dans le salon lorsque:


-BON RETOUR À LA MAISON!!! _Suivi de plein d'applaudissements


Je peux voir ma soeur Milly et son mari Alphonse, des amis de l'église, ainsi que des amis de Amir et mes collègues de travail. Pour être sincère seul la présence de ma soeur me faisait plaisir.


Milly : -Fais pas ta timide viens là me faire un câlin !


Je lui fais un câlin, je suis émue de la serrer dans mes bras et la culpabilité me ronge plus que jamais. On était deux filles dans la famille, comment j'avais été si égoïste jusqu'au point de lui laisser seule, laisser mes parents dans cette souffrance de ma perte et sans réponses à leur question.


Elle me regarde elle aussi émue, puis me sourit. Elle a toujours été jolie, elle est vraiment formidable.


Je suis couverte des bisous de partout, de câlin, des souhaits de rétablissement, mes collègues qui me faisaient rapports de mon congé maladie accordé et les gens de l'église qui me disait m'avoir accompagné dans la prière.


Je ne sais pas si tous ce gens étaient au courant que je ne parlais plus ou s'il avait remarqué juste sur place. Mais à un moment c'était devenu gênant de le voir me parler et entendre une réponse de ma part et de n'ai obtenir qu'un sourire ou un mouvement de ma tête. Ça me laçais et j'ai décidé de prendre congé.


J'écris une note à Amir pour lui dire que je ne me sens pas en forme et qu'il m'excuse au près de mes invités, puis je rejoins ma chambre. Une fois dans celle ci, je défais mes quelques bagages, cette pièce m'horrifie, elle a toujours été scène de mes malheureux violence physique. Il avait tout osé, me tabasser, me massacrer de coup de fouet, mais ce jour là il a poussé le bouton bien loin, il a osé me prendre de force avec toute sa brutalité.


À l'hôpital ils avaient bien compris la situation que je me faisais battre par mon mari, mais il fallait ma version, il m'ont posé plein de question auquel je n'ai pas vraiment répondu, je me suis limité à n'est pas nier ni affirmer quoi que ce soit, je n'avais pas osé balancer Amir , j'avais peur pour ma vie, ses menaces je les avais retenues.
Dans cette pièce à classer mes affaires je craque et je fini par fondre dans mes larmes.


Milly: -Toc toc Tyana? Tu vas bien?


J'essuie illico mes larmes avant de répondre.


-Oui je vais bien juste un mal de tête


J'ouvre la porte


-Euh il y a une collègue de service qui demande à te voir.


Je devine directement qui est ce.
Je suis Milly derrière jusqu'au salon, où je la vois, assise sur une chaise de salle à manger tenant son verre de limonade, elle était vêtue d'une robe foulard, très bien maquillée avec une coiffure de tresse africaine, elle lève ses yeux vers moi lorsqu'elle me voit arrivé avant de se lever pour me faire face.


-Bonjour Tyana. Je suis ravie que tu aie mieux


Je me sens honteuse, car je me tenais devant la femme qui m'avait retrouvé plongé dans un profond sommeil moi qui m'étais donné volontairement la mort, puis elle m'a sauvé la vie pour ne jamais recevoir un merci de ma part. En vérité même à l'instant je ne savais pas si je devais l'en remercie.


-Je suis au courante pour ta voix ça ira t'inquiète. Dieu est au contrôle.


Elle sort sa carte de visite et me la tend. Imaginez je n'avais même pas ses contacts.


Elle fini son verre devant moi avant de le déposer sur la table et m'informer qu'elle devait s'en aller. Elle me fait une bise puis prend congé.


À peine elle sortait de la pièce. Qu'un groupe d'homme, amis de Amir lançait de critiques.


-Wesh elle est trop bonne cette nana


-Eh ça ne va pas là ?!


-Quoi? En plus elle est divorcée. Fille facile. Le genre de femme ratée. Je suis sûr que je pourrai me la faire. Pour gratuitement en plus.


J'étais juste dégoûtée. La personne qui le disait, sa femme était quelques parts dans cette maison, ils avaient 4 enfants ensembles dont trois filles, je me demandais s'il serait ravi qu'on parle de ses filles de la sorte.
Et puis c'était les potes à Amir hein, comme on dit "les oiseaux du même plumage" c'était bien regrettable leur pauvreté d'esprit.


Je m'en vais aussitôt rejoindre cette fois ci Milly dans la cuisine. Où je suis étonnée de voir qu'il y avait une femme de ménage.


Je la regarde surprise.


-Bonjour madame. Je m'appelle Cito je suis votre femme de ménage.


Je tourne mes yeux vers Milly. Je suis ébahi par ce changement brusque de Amir. Il avait changé d'avis si facilement ?!


Après Milly ne me lâcha pas. Elle me bombardait des histoires. Elle me racontait tout les histoires piquantes de ma ville, de mon quartier, de mon école ou encore de ma fac, elle me mettait à la page de tout les scandales et rebondissements qui avaient eu.


J'ai souriait par moment puis si j'avais besoin de dire quelques choses je le noté sur mon notebook du portables, elle lisait puis répliquait ainsi de suite.


Vient alors le moment de rester seule avec Amir. Ma soeur et son époux avait préféré prendre une chambre dans un hôtel non loin de la maison.

J'allais donc prendre bain, avant de mettre une robe de nuit sous le regard de Amir.

J'applique ma crème de nuit, avant de me glisser sous la couette. Il était assis sur le lit avec son PC sur ses jambes.

Je redoutais ce moment où ses mains allaient se poser sur mon corps. Déjà c'était difficile de dormir dans une même chambre et dans un même lit alors qu'il touche mon corps serait invivable.

Je lui tourne du dos, je le sens déposé son PC puis se pencher sur moi, en venant se coller sur mon dos. Je peux sentir son érection sur mes fesses, mon corps en tremble. Il me retourne pour m'embrasser, son baiser et tendre, il est doux cette fois ci, il glisse sa main sous mes cheveux puis vient se poser sous mes cuisses, mon corps réagisse comme une alerte je le pousse tout d'un coup et me lève du lit les larmes aux yeux et le corps entier tremblant.

-Putain! _Jure-t-il entre ses dents, la mâchoire serré

Mon coeur est en panique. Je sais que l'égo de cet homme vient d'être toucher. Allait il encore osé abuser de moi?

Il se tape sur la figure avant de venir vers moi et me plaquer sur le mur. Il se retient d'un coup et son regard change d'un clique.

-Tyana... J'ai souffert, j'ai souffert de ton absence. Tu as voulu mourir, et moi dans tout ça ? J'étais chagriné, chagriné de savoir que tu avais choisi de m'abandonner. Qu'allais je devenir sans toi Tyana. Tu es ma femme, tu es ma vie, je ne vis que pour toi chérie. Tout ça c'est par amour. Parce que je t'aime tant et te désire avec cette même intensité...

Dans ma tête en ce moment là : "Mais ça ne justifie rien, ça ne justifie rien Amir, quand une femme dit NON c'est NON, aucune raison ne peut expliquer un viol même pas un excès d'alcool". Si je pouvais au moins parler et lui dire ça en face.

Amir:..... Je t'aime, c'est pourquoi je veux te surprotéger. Moi je sais ce qu'il y a de mieux pour toi. Moi je le sais plus que toi, c'est pourquoi tu m'oblige à aller contre ta volonté par moment. Mais rien de tout ça ne doit te faire croire que je ne t'aime pas. Je t'aime à mourir.

Je me détache de lui et prend mon téléphone pour lui écrire ce que j'ai envie de lui dire.

" Ça ne justifie en rien ton acte. On ne bat pas celui qu'on aime"

-N'importe quoi. Qui aime bien châtie bien.

À mon tour de penser que c'est du n'importe quoi.

"Non, je ne suis pas ta fille mais ta femme, tu ne m'as pas épousé pour m'éduquer."

Il se contente de sourire.

"C'est qui Marie Mélissa? J'aimerai que tu me jure de ne plus la revoir"

-C'est juste une pute, promit je ne la reverrai plus jamais. C'est la première fois que j'ai une maitresse je te jure. Et c'est bien la dernière fois promis. Je n'aime que toi.

Je suis plus que satisfaite. Je le laisse m'embrasser. Puis on part dormir ensemble, bras dans le bras.

Mon couple était il entrain de s'arranger? Une deuxième chance?

Le jour suivant j'avais fait la grâce matinée. Amir était venu me faire une bise avant de s'en aller et il avait même pensé à déposer prêt de moi l'argent pour me possible dépenser. Chose qu'il ne fait plus depuis un bon bout de temps, des années même.

J'avais besoin de me distraire les pensées avec ma sœur Milly faire une virée shopping. Au menu chaussures tendances, parfum , sac à main et autres accessoires beauté.

-Ooh ma chère jolie soeur Tyana, je ne cesserai jamais de te le dire assez, Amir ton mari est un ange. Tu as fait le bon choix du conjoint, il est toujours aussi intentionné, aimable, et très charmant avec toi, malgré vos 7ans de mariage sans concevoir il ne te lâche pas la main, il te protège contre sa famille et leur venin.

Je m'arrête et rester planter pendant quelques secondes essayant de chercher en elle un peu de sens sur ce qu'elle venait de dire. Sur base de quoi ses mots avait il traversé sa pensée jusqu'à sa bouche, sur base de quoi elle trouvait mon homme aimant ? Est ce l'hypocrisie d'Amir ou c'est juste moi qui suis aveuglée.

-Quoi pourquoi t'arrêtes tu?

- Ça va. J'ai mal à la tête tu peux me déposer chez moi? ( Je l'écris sur mon notebook)

-Sans soucis ma belle. Je te dépose puis je continue mes achats seule.

-Okay.

Je ressentais un poids sur ma gorge me mettant mal à l'aise, une bouffée de chaleur ne tarda pas à m'envahir, j'avais envie de hurler ma peine, de parler de tout mes peines mais Milly n'était pas la bonne personne je ne voudrai pas qu'elle essait de me défendre ni d'alerter ma famille, elle risquerait d'en faire un scandale et de pousser Amir dans sa sombre colère laquelle je ne pourrai pas survivre.

À peine qu'elle me dépose chez moi puis s'en va, je sors prendre un taxi direction chez la seule personne sur qui jusque là dans cette ville je peux compter sur elle.

Je sonne chez elle, mais apparemment ce sont des appartements, heureusement pour moi elle venait d'arriver avec sa voiture.

-Tyana. Heureuse de te voir en forme. Tu es venue me voir? Quel plaisir. Montons chez moi c'est au 3e étage n*3

Nous arrivons devant son appart et je ne peux plus résister à fondre en larmes.

Elle se dépêche d'ouvrir sans me poser de question, elle m'installe dans son salon puis m'apporte un verre d'eau.
Je ressens la profonde envie de me défouler.

J'essaie de parler mais ça ne passe pas jusqu'à un troisième essaie.

-Mon mari est un psychopathe, mon mari me trompe, mes bats, et .... Snif il me viol... [Sanglots] il me tabasse quand on fait l'amour et m'insulte. Il me dit de mots blessant et me répète sans cesse que je ne suis rien sans lui. Où que j'aille il me trouvera et me tuera ce pour quoi j'ai voulu en finir avec ma vie. Tu pensais m'aider en me sauvant mais laisse moi te dire que tu as tout faux. Il fallait que je meurs pour ressentir la paix. Ma vie n'est qu'un gros trou d'erreur, j'ai raté ma vie, alors il fallait que je meurs.

Elle ne dit rien et me prend dans ses bras pendant un long moment où les larmes coulent jusqu'à mouiller sa chemise.

- Je veux te raconter une histoire.

Elle m'apporte un album photo.

- Là c'est moi et lui Éric, j'avais 18ans lorsqu'on se rencontrer et lui 24ans il était en dernière année des ses études. Tu vois il était beau et toutes les filles craquaient pour lui. Et tu vois sur toutes ses jolies filles il m'avait choisi, je l'ai prise pour une chance, pour un vrai honore et pour l'amour pur au vrai sens du mots mais tout ça s'était parce que j'étais une proie facile pour lui. Celle qui disait oui à toute son autorité, je suivais mot pour mot ses indications. Il m'a monté contre ma famille qui m'empêcher de lui fréquenter puis j'ai accepté de l'épouser contre l'avis de mes parents, je disais avoir trouver l'homme de ma vie. Et tu sais ce que cet homme m'a fait?

Elle montre une photo d'un cerceuil de bébé.

- Une année après 1ere fausse couche à 5mois de grossesse. Il s'était énervé parce que j'étais trop épuisée pour lui faire un repas il se jeté sur moi. 2e fausses couches, il m'a laissé le vider du sang après m'avoir bousculer sur le marche parce que je lui avais mal répondu, j'étais enceinte et les hormones prenaient le dessus. Mais le seigneur Dieu ne m'a pas abandonné, je suis tombée enceinte et il a été muté, j'ai demandé au docteur de mentir que mon état m'empêcher de voyager, et ce ce qui me sauva. Je mis au monde une jolie petite fille Émilia, ma raison de vivre, j'aurai du en profiter pour me barrer m'avait on dit, mais pour l'amour de cet enfant j'ai eu une autre raison de rester, pour lui offrir une famille stable, pas une mère divorcé et un père psychopathe qui nous cherchera dans toute la ville. Mais hélas si je savais. Mais heureusement je me suis rattrapée en voyant que ce ne plus moi qui en souffrait mais ma fille aussi était impliqué, ça a été une alarme pour moi j'ai ouvert les yeux et je pris mon courage à deux mains. Je ne méritais pas un époux violant ma fille non plus d'un père violant, je fini par accepter que cet homme que j'avais commis l'erreur d'épouser était un monstre qui prenait du plaisir à me faire souffrir et me voir souffrir. Ça n'a pas été facile mais je le fais, et j'en suis ressortie avec beaucoup de plaisir psychologique et pointée du doigt par ma communauté, mon église, mes oncles, mes tantes que j'étais qu'elle genre de femme qui divorcé que c'était pour les européennes et qu'une femme ne pouvait pas le faire, que c'était une honte pour ma famille, que j'étais une honte. Mais tu sais parfois il ne faut pas s'inquiéter de ce que l'on va dire parce que ce ne pas eux qui vivent le calvaire, ce ne pas eux non plus qui seront amenés dans la mort avec l'inscription"battu à mort par son mari".

- Je suis désolée ZAHRA

Nous nous faisons un câlin avant de fondre en larmes, l'une dans les bras de l'autre.

J'avais au moins tiré une leçon. J'avais compris qu'il fallait pas attendre qu'il soit trop tard pour quitter Amir. Mais j'avais très peur de cet homme, et franchement même s'il me faisait peur je l'aimais encore de tout mon coeur et je n'arrivais pas à me détacher de lui et de tout ses souvenirs de notre mariage et de tout ce que ça impliquait.

Mais j'avais décidé, j'avais prit le choix de me faire soigner. De me reconstruire, d'avancer et de ne pas laisser le soucis me bouffait. Pour ça il fallait que j'accepte de consulter le psychiatre, le Dr Max.

Les Amants