Episode 7
Ecrit par Mona Lys
Mon cœur contre ma raison
Episode 7
***Fabiola Taha***
Je suis Fabiola Taha future madame Siloé et future femme riche à mes 24 ans. Comment j’ai séduit Fabien ? Fastoche. Il ne cessait d’interdire ceci et cela à sa femme. Ne porte pas si, enlève ceci, fais-toi faire une chirurgie, tu n’es plus la même et patati et patata et on sait tous que lorsqu’un homme interdit tout et rien à sa femme c’est qu’il préfère voir ça dehors. Il ne regardait plus sa femme avec désir mais juste comme la mère de ses enfants et à force de l’observer j’ai pu comprendre que Fabien est le genre d’homme frivole qui aime se sentir jeune et viril malgré l’âge. Il aime les belles femmes sexy et comme sa femme ne l’était plus, enfin à ses yeux parce que moi je la trouvais parfaite, il était facile de l’attirer dans mes filets. En l’absence de madame et quand il était là je me faisais sexy pour faire le ménage et je remarquais ses regards pervers sur moi. Je continuais donc puis un jour le sachant dans son bureau à la maison j’ai fait semblant d’aller faire le ménage en petite culotte et un haut qui s’arrête en haut du nombril. J’ai fait semblant d’être surprise et avant que je ne sorte il m’a retenu et sans forme de procès a commencé à me caresser en me chuchotant que je le rendais fou avec mon corps. Je n’ai pas émis d’opposition et il m’a pris là sur son bureau en levrette. Il n’a pas cessé de grogner de plaisir et depuis il me mange dans la peau. Il suffit que j’écarte les jambes pour obtenir tout ce que je veux et ce que je veux c’est sa richesse. Lui j’en ai rien à foutre. Je ne compte pas passer le reste de ma vie avec un homme plus vieux que moi.
Je suis jeune et j’ai des ambitions très grandes qui me poussent à me marier avec Fabien puis à jouir de sa fortune. Tout ce que j’aurai à faire ce serait de lui donner du plaisir au lit avec mon expérience de jeune fille. Je rentre dans la maison de ma mère et la trouve assise au salon en train de regarder la télé. C’est tout ce qu’elle sait faire en attendant que je lui apporte de l’argent.
Moi (lui faisant la bise) : Bonjour m’man.
Maman : On dit quoi ma chérie ? (Regardant mon ventre) Ça va ?
Moi : Oui nous allons bien.
Maman : Je dis tu attends quoi pour me présenter ton monsieur là ?
Moi : Patiente encore maman. Jusque-là je suis encore sa maitresse donc attends un peu et je ferai les présentations. Aussi je veux être sûr qu’il me mange totalement dans la main comme ça tu pourras exiger de lui tout ce que tu veux comme le mariage parce qu’il m’a enceinté. Cet homme est aveuglé par sa libido donc je vais m’en servir pour obtenir ce que je veux.
Maman : Mais et si sa femme refuse de divorcer ? Ça fait quand même 1 mois qu’elle a reçu les papiers du divorce.
Moi : je vais l’y obliger en l’énervant avec notre bonheur. Aucune femme ne peut supporter de voir son mari heureux avec une autre. Elle finira par s’éclipser pour me laisser la place. D’ailleurs je dois y aller, elle doit venir déposer les jumelles pour le week-end.
Maman : Mais comment ça va avec ses enfants ?
Moi : Bon les jumelles n’arrêtent pas de demander pourquoi leur père vit avec moi plutôt qu’avec leur mère mais à part ça elles ne posent pas de problèmes contrairement à son fils Josh qui ne lui adresse plus la parole mais ce n’est pas mon problème. Moi je ne veux pas de lui chez moi. Déjà quand je travaillais chez eux j’ai remarqué qu’il était beaucoup trop attaché à sa mère donc s’il vient chez nous ce sera pour nous créer des problèmes.
Maman : Mais j’espère que tu ne le fais pas savoir à son père hein ? Faudrait qu’il pense que tu aimes tous ses enfants.
Moi : Je sais. Bon maman je m’en avais, j’étais juste venu t’apporter de l’argent comme j’étais dans les parages.
Ses yeux se mettent à briller et elle m’arrache presque l’enveloppe contenant l’argent. Je l’embrasse et sors. Je m’installe à peine dans ma voiture que je reçois un message :
« J’ai adoré te faire l’amour ce matin. Ton corps me manque et notre bébé aussi. »
Je souris et range mon portable avant de démarrer. Hum je sens que je vais adorer cette aventure.
***Emy***
Fabien m’a appelé ce matin disant qu’il ne pourrait pas venir chercher les enfants pour le week-end donc je devrais les conduire chez lui. Je n’ai vraiment pas envie d’aller là-bas de peur d’avoir plus mal. J’aime encore mon mari ce qui m’a poussé à ne plus avoir d’aventure avec ce jeune. La dernière fois que je l’ai appelé pour qu’on couche ensemble, j’ai fini par désister et ai annulé. Je ne veux pas faire comme lui et coucher à gauche à droite. Qu’il le fasse lui si ça l’enchante mais pas moi. Je l’ai fait une fois et j’ai aimé mais ça s’arrête là. Je préfère garder mon énergie pour m’occuper de mes enfants principalement de Josh qui s’enfonce de plus en plus. On a passé quelques week-end ensemble et j’ai essayé de lui faire voir que je suis heureuse mais il m’a clairement fait comprendre que je devais arrêter ma comédie. Nous passons nos journées à bavarder mais rien ne change. Josh ressens toujours ce qui se passe à l’intérieur de moi et là encore c’est le cas. Aujourd’hui il a décidé d’aller passer le week-end chez son meilleur ami Hassan.
Je sonne à leur appartement et c’est Fabien qui vient m’ouvrir. On se salut et les filles rentrent. Je lui donne leurs sacs et lui explique quelques petits trucs concernant les médicaments à donner à Sonia contre son rhume.
Fabiola (apparaissant) : Oh coucou Emy comment ça va ?
Moi (indifférente) : Bien et toi ?
Fabiola : Oh à merveille surtout (caressant son ventre) avec ce bout de chou qui grandit à l’intérieur de moi.
Mon cœur saute 3 battements et je fixe Fabien dans l’espoir qu’il m’explique autre chose que je ce que je croyais comprendre. Je sens les larmes monter lorsque je le vois à son tour poser sa main sur le ventre de Fabiola.
Moi : Elle est enceinte ?
Fabiola : Bien-sûr que oui. (Riant) Que crois-tu qu’il arrive lorsque deux personnes font l’amour intensément comme nous on le fait ? (Regardant Fabien) Chéri tu ne le lui avais pas dit ?
Fabien : Non je n’ai pas trouvé ça utile.
BAM. Mon cœur faisait un grand bond dans ma poitrine. Il n’a pas trouvé ça utile ? Merde je suis sa femme.
Fabiola : Tu ne me félicite pas ?
Moi (petite voix) : Félicitations.
Elle embrasse Fabien et retourne à l’intérieur.
Fabien : Emy…
Moi : Que t’ai-je fais pour que tu me traites de la sorte Fabien ?
Fabien : Je suis désolé Emy mais c’est toi-même qui te fait souffrir en refusant d’admettre que notre mariage est un échec. Je suis passé à autre chose donc fais de même. Bonne soirée Emy.
Il me ferme la porte au nez et je laisse mes larmes couler. Qu’ai-je fait à mon mari pour qu’il me traite comme une moins que rien ? Coucher avec une autre ok mais de là à demander le divorce puis la mettre enceinte alors que nous sommes encore mariés, c’est trop. Il faut que j’évacue cette douleur qui grandit au fond de ma poitrine.
**
C’est le cinquième verre de téquila que j’avale à cul sec dans un bar que je ne connaissais même pas avant. Je roulais en pleurant et je l’ai vu donc j’ai décidé d’y faire un tour pour me saouler la gueule afin d’oublier mon chagrin. Fabien va être père. Oh mon Dieu ça fait un mal de chien. J’ai envie de parler à quelqu’un. Je sors donc mon portable pour chercher le numéro de Monique que je connais normalement par cœur mais dans l’état où je suis je ne peux pas réfléchir. Je crois que je suis saoule. En faisant défiler les numéros dans mon répertoire je vois le nom de Jamal. J’arrête de défiler et fixe longtemps son numéro en me demandant si je dois vraiment l’appeler en plus à cette heure de la nuit. « Justement il se fait tard donc tu ne peux pas appeler Monique qui est une femme mariée » me souffle ma conscience ce qui me pousse à lancer le numéro de Jamal. Je suis saoule, je ne suis plus maitresse de mes actes donc on ne pourra rien me reprocher.
***Jamal***
Je suis en train de défiler entre les différents salons de la boite pour m’assurer que les clients sont satisfaits du service lorsque mon portable professionnel se met à vibrer dans ma main. C’est un numéro inconnu mais j’ai l’impression que ce n’est pas la première fois que ce numéro m’appelle. Je sors donc de la boite pour décrocher puisque je ne suis pas loin de la porte.
Moi : Allô Jamal JAS Clu..
« Voix féminine : Bonsoir beau gosse, hic. Alors ça pète la forme ? »
Moi (reconnaissant la voix) : Emy ? C’est bien vous Emy ?
« Emy : Oui c’est Emy. La Emy dont personne ne veut, hic. Je ne suis plus bonne à rien si ce n’est pour, hic rien du tout. »
Moi : Attendez vous êtes saoule ?
« Emy : Noon, bien-sûr que non, hic. J’ai juste bu 5 verres de téquila pas plus, hic. »
Moi : Ok dites-moi où vous êtes et je viens vous chercher.
« Emy : Pour quoi faire ? Pour coucher avec moi et ensuite me jeter comme une salle serpière pour aller chercher plus jeune que moi ? Hic, non merci j’ai déjà eu ma dose. »
Moi : Emy arrêtez de me faire perdre mon temps dites-moi où vous êtes maintenant.
« Emy : J’en sais rien. Je vois juste des jeunes filles à moitié nues et des jeunes garçons avec des jeans baissés sous les fesses en train de se déboiter les hanches. Hic. Bon sang leurs parents ne leur ont pas dit que le jeans se porte jusque sur les reins. Pff jeunesse pourrie… »
Elle continue encore de parler lorsque je décolle mon portable de mes oreilles pour essayer de voir si je peux la localiser avec l’application Google localisation. Je la repère et recolle mon portable à mon oreille.
Moi : Je viens vous chercher. Ne bougez surtout pas.
Elle veut encore parler mais je coupe et monte dans ma voiture. Pff si tu ne supportes pas l’alcool pourquoi boire ? Elle doit être vraiment mal si elle en est arrivée là. Je ne la connais pas mais du peu que j’ai pu remarquer c’est qu’elle est une femme responsable et toujours présentable donc si elle s’est saoulée la gueule à ce point c’est que quelque chose l’y a surement poussé.
J’arrive sur le lieu et la trouve effectivement à l’intérieur assise au bar. Elle soulève un autre verre pour le boire mais je le lui arrache à temps. Je règle la facture et la tire jusqu’à l’extérieur. Elle dandine bien qu’étant en paires plates et une fois dehors elle perd équilibre, je la rattrape aussitôt.
Moi : Vous êtes vraiment saoule ou c’est juste un autre plan pour…
