Épisode 7

Ecrit par Mona Lys

La vengeance est une femme

Episode 7



***Flash-back 20 ans plutôt***


C’est le jour de mon anniversaire. J’ai 17 ans aujourd’hui et depuis 3h de temps maintenant je suis en appel vidéo avec Mélaine ma meilleure amie d’avec qui j’ai dû me séparer pour des raisons de sécurité. Je prends des nouvelles d’elle et de mon neveu Armel que j’aime beaucoup. Papa a prévu nous envoyer tout à l’heure dans un endroit spéciale qu’il dit avoir préparé rien que pour moi et demain on ira dans mon restau préféré. J’ai hâte d’y être. En matière de surprise papa est très doué en tout cas quand il s’y met parce qu’avec son boulot il est très occupé. Il est Colonel et malgré qu’il ait des subordonnés, il aime lui-même mener ses enquêtes et depuis quelques années il est sur une affaire qui le préoccupe beaucoup ainsi que tonton Théodore le père de Mélaine.


- Ariane commence à te préparer, ton père ne va pas tarder à entrer. Dis ma mère en entrant dans ma chambre.

- D’accord m’man. Ok ma chérie je te laisse. Bye bisous. Je dis à Mélaine avant de couper.


Je me lève pour me diriger dans la salle de bain alors que maman pose sur le lit la robe qu’elle a acheté pour moi. Mes yeux se mettent à briller quand je vois la magnifique robe mais avant que je ne puisse m’extasier là-dessus, nous entendons un grand bruit en bas. Maman et moi nous regardons stupéfaites puis elle descend voir. Je prends ma robe et me met à la contempler lorsque j’entends maman crier en bas. Je la dépose et m’y précipite pensant qu’elle s’était faite mal mais grande est ma surprise de voir quatre hommes en bas dont deux luttent avec maman pour la ligoter. Je hurle et les deux autres me voyant se jettent à ma poursuite dans les escaliers. Je m’enferme dans ma chambre mais juste pour 2 secondes parce qu’ils fracassent la porte d’un seul coup.


- Je vous en supplie ne me faites pas de mal. Je supplie presqu’en pleurant.


Ils s’approchent de moi avec des cordes et du bandage. Les minutes qui suivent j’ai les yeux bandés et les membres ligotés. Je sens que nous sommes dans une voiture qui d’ailleurs roule à vive allure. Maman me demande si je vais bien et je lui réponds que oui. Je suis morte d’inquiétude parce que je ne sais absolument pas qui sont ces hommes et ce qu’ils ont l’intention de faire mais à constater le calme de maman j’en déduis qu’elle elle le sait. La voiture se gare et on nous fait sortir du coffre. Arrivé je ne sais où on nous retire les bandes et quand nous ouvrons les yeux nous voyons papa allongé par terre le visage en sang dans une pièce qui donne froid dans le dos.


- Papa.

- Julien.


Nous nous hâtons vers lui et le prenons dans nos bras. Je me mets à pleurer aussitôt.


- Chut ma princesse ça va. Essaye de me rassurer mon père.

- Oh mon Dieu qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? S’inquiète maman.

- Ca va mon amour. Comment vous allez ?

- Bien chéri.


Nous restons là les uns dans les bras des autres pendant plusieurs heures. La pièce est sombre et sans horloge donc nous ne pouvons savoir l’heure qu’il fait. Nous commençons tous à somnoler lorsque la porte s’ouvre en fracas sur plusieurs hommes en noirs comme ceux qui nous ont conduits ici. Ils nous relèvent chacun en nous brutalisant et nous emmènent dans une plus grande salle qui est cette fois éclairée par des milliers de bougies placées dans toute la pièce. On dirait un endroit de culte avec tous ces objets bizarres collés de part et d’autre. Nous sommes projetés au sol par les hommes en noirs qui ressortent aussitôt de la pièce. Les minutes d’après plusieurs hommes en robe noir et des ceintures rouges autour de la taille font leur entrée dans la salle les uns à la suite des autres. Je reconnais certains visages car je les ai plusieurs fois vus à la télé ou sur le net. Ce sont des hommes politiques et d’autres font partie du gouvernement Ivoirien actuel. Ils forment un cercle autour de nous et les hommes en noirs entrent avec une petite cuvette jaune or que l’un pose sous une table. Je commence à paniquer et maman me serre dans ses bras. Papa lui se place devant nous pour nous protéger.


- Ne touchez surtout pas à ma femme et à ma fille. Interdit mon père.       

- Il est maintenant trop tard pour exiger quoi que ce soit. Réponds celui qui m’a l’air d’être le chef. Tu aurais dû nous obéir quand c’était encore temps. Maintenant tu vas assumer.


Il fait un signe et les hommes en noirs viennent prendre papa qui se débat. Maman et moi nous mettons à hurler, à les supplier de ne rien lui faire mais ils l’emmènent vers la table qui me semble être l’hôtel et l’y allongent ensuite l’y attachent. C’est à ce moment que maman commence à paniquer. Elle se met à supplier les hommes de libérer son mari mais ceux-ci n’entendent rien et commencent à dire des choses incompréhensibles. On dirait des incantations. La salle est remplie par leurs voix et le chef s’approche de papa avec un couteau à la main. Maman cache mon visage sur sa poitrine pour m’empêcher de regarder mais les hommes en noir nous séparent et nous obligent à regarder ce qui va se passer. Papa tourne la tête vers nous et je ne lis pas la peur sur son visage malgré qu’il soit sur le point de mourir.


- Je vous aime.


A peine sa phrase terminée que les voix se font plus fortes et le chef avec le couteau stabilise la tête de papa avec une main et de l’autre lui tranche la gorge mais pas assez profondément pour qu’il meure immédiatement.


- NOON PAPA.

- JULIEN NON.


Nous nous mettons à pleurer en regardant papa se vider de son sang et mourir petit à petit. Son sang verse dans la cuvette placée en dessous et les hommes continuent leurs incantations. Quand papa rend enfin l’âme complètement vidé, les hommes récupèrent la cuvette et nous sommes conduites maman et moi dans la même pièce sombre.


Nous ne savons pas quel jour on est ni quelle heure il fait mais maman et moi n’avons cessé de pleurer la mort de papa. La porte s’ouvre sur deux hommes en noirs et prennent maman de force. Ils ressortent avec elle et dans les minutes qui suivent je l’entends hurler et supplier. Il s’en suit des grognements d’un homme puis d’un autre quelques instants plus tard. Ils sont en train de la violer. Cela dure plusieurs minutes. La porte s’ouvre à nouveau et le corps de maman rempli de bleu est jeté dans la salle.


Deux mois maintenant que maman est violée presque tous les jours et à chaque fois c’est moi qui la nettoie. Elle est affaiblie et amaigrie. Il lui arrive souvent de délirer. Je ne supporte plus de la voir ainsi si bien que chaque jour je pleure et supplie le Seigneur de venir à notre aide. La porte s’ouvre encore une fois de plus et les mêmes hommes entrent mais plutôt que de prendre maman seule, ils nous prennent toutes les deux pour nous emmener dans la grande salle. La même scène qu’avec papa se reproduit mais plutôt qu’on lui tranche la gorge, elle se fait violer par quatre hommes à tour de rôle sur l’hôtel. Je suis tellement épuisée de pleurer qu’aucun son ne sort de ma bouche. Je laisse donc mes larmes couler en regardant ma mère mourir à force d’être violer et violer. C’est en me fixant qu’elle meure non sans m’avoir chuchoté qu’elle m’aime. Je ne sais pas pourquoi ils veulent à chaque fois qu’on assiste à ce genre de scène. Peut-être qu’ils aiment torturer l’esprit de leur victime. On me ramène dans la précédente pièce et je m’allonge au sol. Je pleure en silence parce que j’ai atrocement mal. Pourquoi tout ça ? Qu’est-ce que mes parents ont bien pu leur faire ?


Des hommes viennent me chercher quelques instants plus tard et avant que je ne m’en aperçoive c’est le trou noir.


*

*


 - Non je vous en supplie ne me faites pas ça. 


Il ne m’écoute pas et continue de se déshabiller. Je ne sais pas où je suis parce qu’on m’a drogué et quand je me suis réveillée j’ai constaté que je suis menotté à un lit toute nue, les jambes relevées et écartées dans une chambre que je ne connais pas. Je vois devant moi un homme beaucoup plus âgé que moi et je le reconnais. Il faisait partie de ceux qui ont tué papa et qui ont assisté au viol de maman. Je continue de me débattre et de supplier l’homme qui me regarde avec appétit et le sourire aux lèvres.


- C’est fou comme tu as un beau corps.

- Je vous en supplie ne me faites pas de mal. Je vous en prie. Laissez-moi partir.

- Je ne te ferai aucun mal, bien au contraire je vais te procurer du plaisir. Beaucoup de plaisir. Fait-il en faisant tomber son pantalon.


Quand je vois son membre je panique parce que 1 je suis encore vierge et 2, à voir son regard de pervers je sais qu’il ne va aller en douceur. Alors je me mets à pleurer de plus belle, à le supplier tout en essayant de me libérer de ces menottes. 


- Je vous en supplie ne faites pas ça. Je suis encore vierge.

- Raison pour laquelle je te veux. Si tu ne l’étais pas on t’aurait déjà tué comme tes parents. Tu es pure et ça va me procurer encore plus de pouvoir.


Une fois complètement nu il monte sur le lit et se place entre mes jambes. Je hurle de plus en plus en priant que quelqu’un vienne à mon secours mais rien. J’essaye de fermer mes jambes mais il est plus fort et réussi à les bloquer.


- Non, non, je continue de supplier en bougeant dans tous les sens. Non pitié, non. Non non non. NOONNN.


Je hurle de toute mon âme quand il me pénètre d’un seul coup avec rage me déchirant au passage. Je hurle de douleur, de tristesse, d’indignation, de tout. J’ai l’impression qu’il ne m’entend pas parce qu’il continue sa sale besogne. Je ne sais combien de temps ça a duré mais je me sens partir à la fin. Avant que je ne sombre totalement je le vois prendre des trucs sur la table après s’être habillé et revenir vers moi. Je le sens introduire quelque chose en moi et le retourner comme s’il voulait récupérer quelque chose puis le ressort avant de sortir à son tour de la pièce. Une larme perle sur ma joue puis c’est le trou noir.


Je ne sais depuis combien de mois je suis là enfermée dans cette chambre mais je me fais violer et déchirer trois fois par semaine et par cet homme, M Emile Beynaud et de ce que j’ai pu remarquer c’est que je suis chez lui parce que j’entends sa voix et celle de sa femme tous les jours et à n’importe quelle heure. Je me fais violer dans n’importe quelle position. Des fois je suis attachée au lit, des fois c’est suspendu au plafond et d’autres fois à une chaise en position levrette. Quand il finit sa besogne, il introduit à chaque fois un truc bizarre en moi pour récupérer sa semence mélangé au mien et mon sang avec lesquels il sort faire un rituel et de ce que j’ai appris, tout ceci lui procurait beaucoup d’argent et de pouvoir. J’ai fini par m’habitué à la situation si bien qu’au lieu de pleurer à chaque séance, je serre les dents de rage et je muris en moi une haine profonde ainsi qu’un moyen de m’échapper d’ici. Puisque le Seigneur m’a abandonné à mon sort, je me débrouillerais toute seule. Je ne cesse de demander son secours mais rien. A chaque fois qu’il me pénètre violemment je serre fort les dents en le maudissant de mon être. Chaque coup intensifie ma rage et ma haine. Je serai même capable de les tuer à mains nues. Je pense que je ne plus un être simple parce que personne ne peut ressentir la haine que je ressens et être simple. Ils sont en train de ma transformer en un démon et ça ne me déplait pas. Les anges ne font aucun mal mais les démons si. Qu’ils prient que jamais je n’ai la possibilité de les affronter parce que je n’hésiterai pas à les éliminer. Mme Aïcha Beynaud vient nettoyer le sang après son mari parce que oui à chaque séance il veille à ce que mon sang coule. Ça lui procure de la joie. Il se sent ainsi puissant.


- Ma chaine est encore coupée. Dis-je en la lui tendant.

- Tu commences vraiment à me saouler avec cette chaine.

- Dans ce cas dis à ton mari de ne plus la couper à chaque fois qu’il me brutalise.


Elle me gifle et prends ma chaine avant de la balancer contre le mur.


- Je ne la ferai pas réparer. Tu vas devoir survivre sans.


Je ramène ma tête vers elle et la regarde avec rage. Je serre les dents pour ne pas lui sauter dessus et lui tordre le cou.


- Un jour, oui un jour je vous ferai payer tout ce que vous me faites. Je vous tuerai un par un et toi et ton mari je vous détruirai avant de vous tuer de mes propres mains.

- Pries donc que tu sortes vivante d’ici parce qu’on a l’intention de te donner le même sort que tes idiots de parents.

- Idiots vous-même.


Elle me donne une autre gifle puis sort de la chambre. Je me lève avec douleur pour me rendre à la douche pour me nettoyer. J’ai mal à l’anus parce qu’il m’a encore une fois de plus sodomisé. Il a commencé la sodomie un jour alors que j’avais eue mes menstrues et depuis il continue parce qu’il y a pris goût. J’ai l’impression qu’il ne me viol plus pour ces rituels mais plutôt par plaisir. Il aime ça. Je pleure sous la douche en serrant contre mon cœur la chaine que mon père m’avait offerte. Il y a sur la médaille nos noms à moi, papa et maman gravé donc il est facile à reconnaitre pour ceux qui l’ont déjà vu. Je la bricole du mieux que peux et la reporte. Je regarde dans le miroir la plaie sur ma poitrine qui cicatrise petit à petit. M Beynaud me l’a fait comme punition parce que j’ai mordu son sexe alors qu’il m’obligeait à lui faire une fellation. Il a pris un couteau et a écrit la lettre B en disant :


- Je vais te marquer de mon nom comme ça même quand tu seras morte tu n’oublieras pas qui j’étais moi Emile Beynaud.


Je m’apprête à sortir de la douche lorsqu’un malaise me prend. Je me précipite devant le wc et vomis mes tripes. Ça fait deux semaines maintenant que je me sens mal, enfin plus mal que d’habitude. Je sors un peu affaiblie et appuie sur le bouton qui me sert à leur signaler que j’ai besoin de quelque chose. Mme Beynaud apparait quelques minutes plus tard.


- Quoi ?

- Je ne me sens pas bien. Je ne fais que vomir depuis un moment. Dis-je en me couchant sur le lit toute tremblante.

- Et ? 

- Et j’ai besoin de soins.

- Meure tant qu’on y est. On se trouvera une autre fille.


Elle tourne les talons pour sortir mais s’arrête d’un coup.


- Tu as eu tes règles ce mois ?

- Non. J’ai mal au ventre.


Elle affiche une mine inquiète et ressors de la chambre. Elle revient quelques instants plus tard avec deux tests de grossesse qu’elle me tend. Je ne comprends rien mais je me lève faiblement pour aller les faire. Ils sont positifs. Je suis enceinte. Mme Beynaud se met à paniquer et sors en trombe.


Je ressens des tapes sur mon bras et quand j’ouvre les yeux je vois Emile et Aïcha Beynaud plus l’un de leurs gardes. Ce dernier me transporte jusqu’à la voiture et tous nous mettons en route pour un endroit très bizarre dans une sorte de forêt. Nous entrons dans une cabane et trouvons un homme en blouse blanche qui apparemment nous attendait. On me fait coucher sur un lit et je remarque plein d’outils bizarres posés sur une table. Il y en a des toutes sortes, des pointus, des tranchants, des crochets etc… L’homme en blouse prend un de pointu et vient vers moi. Il m’écarte les jambes et je comprends enfin ce qui se passe. On veut me faire avorter. Mais je suis tellement faible que je n’arrive pas à lutter. Seuls des faibles mots de supplications parviennent à franchir le seuil de mes lèvres.


Mon sang coule abondamment et je me sens de plus en plus faible. J’ai mal, atrocement mal mais je ne peux me plaindre. Je suis assise à l’arrière de la voiture avec Aïcha et je manque de tomber.


- Aidez-moi… je vous… en supplie. Je… me… vide… de… mon… sang.


Aïcha se baisse et remarque effectivement que je perds assez de sang.


- Emile, elle saigne abondamment. Elle va mourir.

- Comment ? Qu’est-ce qu’on fait ?

- On ne peut pas la donner en sacrifice dans cet état. Je suggère donc qu’on jette son corps dans la rue. Comme ça on n’aura pas à s’en débarrasser une fois à la maison. De toutes les façons elle va mourir. On se trouvera une autre jeune fille vierge.


Aussitôt dit aussitôt fait. Le garde après avoir garé vient ouvrir la portière de mon côté et Aïcha me pousse. Je tombe violemment en me cognant la tête au sol. C’est le trou noir.


*

*


J’ouvre mes yeux petits à petits et je m’attends à voir des anges ainsi que mes parents parce que c’est sûr que je suis morte. Plus j’ouvre les yeux plus ce que je vois me fait douter du fait que je sois au paradis. Je dirais plutôt que je suis dans un hôpital à voir tous ces fils branchés sur moi et ces appareils. Une femme se tient assise à côté de moi et me lit un livre.


- Où… suis-je ? Je demande faiblement.

- Oh mon Dieu elle s’est réveillée. Se met à hurler la femme dans un accent bizarre en sortant appeler le docteur.


Toute une équipe médicale entre dans la chambre et demande à la femme de sortir. Je me fais examiner pendant plusieurs minutes puis les infirmières sortent pour céder leurs places à la femme de tout à l’heure et un homme. Ils me regardent avec beaucoup de tendresse alors qu’on ne se connait même pas. Ou peut-être qu’ils me connaissent.


- Docteur comment vas-t-elle ? Demande la dame.

- Bien pour le moment. Son état n’est pas du tout stable donc elle peut encore retourner dans le coma à n’importe quel moment. Ses chances de survie sont minimes. Il lui faut donc des soins plus approfondis.

- Oui ma femme et moi y avons pensé, renchérit l’homme, et nous voulons bien l’emmener avec nous aux Etats-Unis pour mieux prendre soin d’elle.

- Oui c’est une bonne idée mais elle doit avoir de la famille. D’ailleurs où en êtes-vous avec les recherches ?

- Toujours rien. Ma femme et moi ne faisons que nous renseigner dans tous les commissariats mais rien. Ça fait deux mois maintenant et personne ne s’est signalé. Nous avons conclu donc qu’elle n’avait peut-être plus de famille. Mais nous allons vous laisser nos contact pour au cas où quelqu’un se signalait.

- Ok d’accord. Mais il ne faudrait pas oublier d’informer le docteur qui la suivra que nous avons dû lui retirer ses trompes pour la sauver parce qu’elles avaient été sacrément endommagées. Celui qui a pratiqué l’avortement a failli la tuer ou du l’aurait tué si vous ne l’aviez pas trouvé.

- D’accord Docteur et merci beaucoup. Nous allons commencer à tout préparer pour son transfert.


C’est sur ces mots que je sombre à nouveau.


***Fin du flash-back***


Quand j’ai ré ouvert mes yeux j’avais 19 ans donc j’ai fait plus d’un an dans le coma. Après mon réveille j’avais perdu l’usage de la parole et j’étais tout le temps paniquée. On m’a appris le langage des signes pour que je puisse communiquer mais je ne disais jamais rien. Je voulais rester dans ma bulle. Les nuits j’entendais les cris de ma mère quand elle se faisait violer et je me mettais à hurler en me fermant les oreilles. Je revoyais tout le temps le visage de mes parents quand ils rendaient l’âme. Je me revoyais aussi me faire violer et battre et quand quelqu’un me touchait je me mettais en mode défense. Mes parents m’ont donc confié à un psychiatre dans un centre spécialisé et c’est là-bas que j’ai été suivie pendant 4 années. C’est à 21 ans que j’ai recommencé à parler et mon premier mot fut ‘‘Vengeance’’ ce qui a inquiété tout le monde. De mes 21 ans à 23 ans j’apprenais à revivre dans ce centre. J’ai expliqué ce que j’avais vécu au Psy et je ne lui ai pas caché mon intention de me venger. Il en a informé mes parents et devant eux j’ai tout répété. De mon vécu à mon intention. Ils ont essayé de me faire entendre raison mais j’étais trop têtue pour les écouter. Ils m’ont expliqué qu’ils étaient en voyage d’affaire en Côte d’Ivoire et que c’était de retour d’un diner en amoureux qu’ils ont trouvé mon corps en pleine rue déserte. Ils m’ont adopté avec mon accord parce qu’ils avaient fini par s’attacher à moi et aussi c’était une manière de me remercier parce qu’après qu’ils m’aient ramené avec eux ma mère est tombée enceinte. Quand je suis sortie du centre à 24 ans, la première chose que j’ai faite c’est de m’inscrire à des cours de défense et de tire dans une école militaire. J’allais en avoir besoin dans ma vengeance. J’ai préféré changer de prénom pour pourvoir bien entamer ma nouvelle vie. Aussi j’ai fait une chirurgie sur mon dos pour enlever toutes ces cicatrices qu’avaient laissées les incisions de M Beynaud.


Un an après j’ai rencontré Malcom et j’ai commencé à reprendre goût à la vie sans pour autant abandonner mon projet de vengeance. Je ne savais pas qui il était, je ne savais pas trop grande chose sur lui puisque je ne lui posais jamais de question sur lui. J’étais trop renfermée sur moi pour vouloir en savoir plus sur lui. C’est seulement après nos fiançailles que j’ai connu son nom de famille ou du moins son vrai nom de famille parce qu’il disait s’appeler Malcom Ehui et sur tous ses papiers c’était marqué Malcom Ehui B. Je n’ai jamais cherché à savoir ce que voulais dire le B. J’ai su en effet que le B était pour Beynaud quand j’ai vu une photo de lui et ses parents et qu’il s’était enfin décidé à me parler d’eux. Il ne parlait jamais d’eux et refusait qu’on l’appelle Beynaud à cause de la dispute qu’ils avaient eue qui a causé leur division. C’était déjà trop tard pour moi de faire marche arrière. Je l’aimais éperdument et je savais que si je le quittais je n’allais plus pouvoir ouvrir à nouveau mon cœur à un autre homme donc j’ai continué comme si de rien n’était. Tout ce qu’il sait de moi c’est que mes parents ont été assassinés devant moi raison pour laquelle il me trouvait mélancolique. Pour mes trompes il pense qu’on me les a retirés suite à une maladie bizarre que j’avais choppée. 


Je voulais avant de débuter mon plan de vengeance avoir une vie stable sur tous les plans et avoir aussi beaucoup de pouvoir pour pouvoir influencer tout le monde partout où je passerais. Le fait que mon père soit devenu vice-président des Etats-Unis m’a beaucoup aidé à m’imposer. Donc voici maintenant 1 an que j’ai commencé à me venger. Je mets du temps entre mes opérations pour ne pas trop attirer les attentions. Je veux les faire payer en gardant mon identité cachée mais maintenant qu’il ne reste plus que quelques-uns je peux maintenant m’afficher, surtout avec le couple Beynaud c’est sûr qu’ils informeront les autres.


Mais je suis prête. Qu’ils viennent je les attends. Je ne suis plus la petite ado qu’ils ont malmené. Je suis V et je vais leur faire payer UN PAR UN quitte à y laisser ma vie.


V is in the place.

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La vengeance est une...